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BELGICATHO

  • Une statue de la Vierge suscite la controverse

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    De kath.net/news :

    P. Goring CC/Canada : « Tout le monde parle de cette inquiétante sculpture dans une cathédrale autrichienne »

    5 juillet 2024

    Un YouTubeur catholique avec 250 000 followers sur la statue scandaleuse de la cathédrale de Linz : Avec de telles performances, il ne faut pas s'étonner que de nombreux jeunes « se tournent vers la 'messe latine traditionnelle' ».

    Linz (kath.net) "Tout le monde parle de cette sculpture inquiétante dans une cathédrale autrichienne qui tente apparemment de représenter la Bienheureuse Vierge Marie." C'est ce qu'a dit le père Mark Goring CC dans sa vidéo YouTube intitulée "La dernière abomination". Goring est curé de la paroisse St Mary's à Ottawa (Canada, province de l'Ontario), père de la jeune communauté sacerdotale des Compagnons de la Croix (reconnue par le Saint-Siège en 2003 comme société de vie apostolique) et YouTuber catholique à succès.

    Le prêtre canadien décrit dans sa vidéo YouTube qu'il avait lu des articles sur cette statue, mais ces articles ne montraient aucune photo. "Vous savez, si vous écrivez sur une statue que vous considérez comme 'blasphématoire', alors en montrant des photos, vous devriez permettre au lecteur de se forger son propre jugement." Mais au début, il n'a trouvé aucune image ni aucun lien correspondant. "La raison pour laquelle certains médias catholiques [internationaux] n'ont pas montré de photo de la statue, c'est parce qu'elle est vraiment, vraiment dérangeante, surtout dans une église catholique, dans une cathédrale épiscopale." C’est « totalement inapproprié dans une cathédrale catholique » et il ne sait pas s’il doit en rire ou en pleurer.

    Il décrit d'abord : « Imaginez que vous vous promenez dans une ville avec votre famille et vos jeunes enfants et que vous voyez une église catholique, une cathédrale. Vous dites à vos enfants : « Hé, allons dans cette église et disons une petite prière à Jésus. Et puis vous entrez dans cette église et vous voyez une sculpture comme celle-ci dans l'église. Vous direz très vite à vos enfants : 'Hé les enfants, allons chercher une glace', vous leur couvrirez les yeux, vous les détournerez précipitamment."

    Göring a une seconde réflexion à propos de cette statue : il entend souvent des prêtres et des évêques se plaindre du fait qu'un si grand nombre de jeunes catholiques et aussi de jeunes hommes dans les séminaires « se tournent vers la messe latine traditionnelle ». Selon Goring, cela est dû au fait que « nous sommes confrontés à un certain niveau de contamination dans l’Église ». « Même un pape a dit que la fumée de Satan était entrée dans l’église.

    Lorsqu'un jeune « a eu une rencontre profonde avec le Seigneur Jésus-Christ et veut lui dire oui de tout son cœur, veut le suivre et suivre ses commandements, alors il voit qu'en de nombreux endroits il y a cette contamination du catholicisme normal. .»

    Le pasteur Goring s’adresse ensuite directement aux responsables de l’Église : « Vous devez faire quelque chose. Au moins un petit commentaire du genre 'hm, ça nous a dérangé' ou 'nous en avons parlé à l'évêque'.

    La vidéo de Goring sur la statue controversée de la Vierge Marie dans le Mariendom de Linz a été visionnée plus de 50 000 fois le premier jour après sa publication. 880 personnes ont déjà laissé un commentaire sur la vidéo du père, et pratiquement tous les commentaires sont entièrement d'accord. Par exemple, une personne écrit : « Merci, Père Mark, d’avoir soulevé ce sujet. J'en ai marre des gens qui nous disent de nous taire et de faire comme si tout allait bien (et qui attaquent ensuite ceux qui dénoncent le mal). Tout ne va pas bien et il faut en parler. Sinon, les mauvaises personnes (y compris les prêtres et les évêques) continueront à faire ces choses terribles parce que personne ne dit rien et [donc] ils pensent pouvoir le faire. Merci encore pour votre courage. Nous avons besoin de plus de prêtres comme vous. Que Dieu te bénisse!"

    Le cardinal Gerhard Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a répondu à la demande de presse de kath.net concernant la statue en train d'accoucher de la Vierge Marie par une déclaration détaillée et a déclaré, entre autres : « Une représentation picturale du mystère de la révélation de la véritable naissance de Dieu en tant qu'être humain doit avoir pour objectif de permettre au spectateur de croire en l'incarnation de Dieu et de se concentrer sur le Christ et de l'adorer comme Dieu et Sauveur... Même en décrivant « Jésus dépouillé de ses vêtements sur la croix", l'autorité ecclésiale a toujours attaché de l'importance au fait que Jésus n'est pas un objet de fantasmes érotiques, mais que la vision de sa souffrance et de son humiliation nous convainc de l'amour de Dieu, " qui a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » Voir le lien.

  • Saint Antoine Maria Zaccaria (5 juillet) et ses précieux sermons

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    D'Antonio Tarallo sur la NBQ :

    Saint Antoine Maria Zaccaria et ses précieux sermons

    Aujourd'hui marque la mémoire liturgique de saint Antoine Maria Zaccaria, fondateur des Clercs Réguliers de Saint Paul (Barnabites). Découvrons ses Sermons , où le raffinement du langage se conjugue avec la profondeur théologique. Avec des exemples très concrets.
     
    5_07_2024

    Un profil d'apparence noble est celui de Saint Antoine Maria Zaccaria, dont la mémoire liturgique se produit aujourd'hui. Et il ne pouvait en être autrement étant donné qu'il est né dans une famille noble et riche : sa naissance en 1502, à Crémone, une ville à caractère intellectuel et culturel. Surtout au XVIe siècle. Après ses premières études dans sa ville, Antonio Maria, à l'âge de 16 ans, commence des études de philosophie à Pavie où il décide de se consacrer à la médecine. En 1520, il s'inscrit à l'université de Padoue, un autre centre culturel important de l'époque. En seulement quatre ans, il a obtenu son diplôme de médecine. De retour à Crémone, il commença cependant à comprendre que le corps des malades avait besoin de celui de l'âme en plus des soins médicaux. Ce fut le début du discernement d'Antonio Maria Zaccaria - aidé, semble-t-il, par un couple de dominicains, Fra Battista da Crema et Fra Marcello - qui aboutit ensuite à la décision d'abandonner « l'aube » pour devenir prêtre. Le 20 février 1529 fut la date de son ordination.

    Retracer, quoique brièvement, son parcours d'études est nécessaire pour bien comprendre la finesse du langage alliée à la profondeur théologique que l'on retrouve dans ses Sermons . Derrière chacune de ses paroles, on comprend bien comment saint Antoine-Marie Zaccaria, fondateur de la Congrégation des Clercs Réguliers de Saint Paul (plus connu sous le nom de Barnabites), en plus d'être « l'une des figures clés de la réforme catholique de XVIe siècle, engagé dans le renouveau de la vie chrétienne à une époque de crise profonde dans le domaine de la foi et des coutumes" - c'est ainsi que s'exprimait alors le cardinal Joseph Ratzinger dans la préface du livre d'Angelo Montonati intitulé Le feu dans la ville. Saint Antoine Maria Zaccaria (1502-1539) – reste un grand théologien (encore à découvrir) et prédicateur de la Parole de Dieu.

    Il existe un précieux témoignage de son art oratoire . Le Père Battista Soresina, l'un des premiers compagnons barnabites qui vécurent avec le saint pendant la période de fondation de la nouvelle congrégation religieuse, écrivait : « Dans les conférences spirituelles, il était admirable, de telle sorte que non seulement il réchauffait tout le monde l'amour de Dieu et dans le désir de perfection, mais toujours en général il a donné des souvenirs si appropriés que chacun en particulier restait convaincu et confus de ses propres défauts. (...) Il avait un grand talent pour donner des exhortations spirituelles (...). Il était très pieux et un grand imitateur de l'apôtre saint Paul. (...) Ses discours étaient fondés et tissés avec la doctrine et les paroles de l'Apôtre lui-même." De cet amour pour l'Apôtre des Gentils on comprend bien le soin apporté à faire des paroles des Sermons de véritables « traits enflammés » pour atteindre directement le cœur des auditeurs.

    Mais essayons d'approfondir ces sermons , en essayant également de méditer et de mieux comprendre ses paroles. La version que nous proposons est celle contenue dans le volume critique - édité par les Pères Giuseppe M. Cagni et Franco M. Ghilardotti - intitulé I Sermoni di S. Antonio M. Zaccaria (Edizioni di Storia e Letteratura, 1959). Nous ne pouvons manquer de commencer ce court voyage sinon par une méditation du saint sur le premier commandement de Dieu: «Le premier commandement est donc celui-ci: Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, maison de l'esclavage. Vous n'aurez pas de dieux extraterrestres en ma présence. Vous ne ferez pas de sculptures, ni de représentations, ni d'images de quoi que ce soit qui soit dans les cieux, sur la terre, ou dans les eaux. Je suis l'Éternel, votre Dieu fort et zélé, qui punit les iniquités des pères chez les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération, et je fais miséricorde à mille et pour toujours et à jamais à ceux qui m'aiment. De cette base part saint Antoine-Marie Zaccaria : de la conscience qu'il n'y a qu'un seul Dieu. Les adjectifs que le saint attribue au Seigneur sont frappants : fort et zélé. Ce sont des noms qui réussissent bien, avec toute leur force sémantique, à nous donner l'image de Dieu.

    En parcourant les pages des Sermons , nous trouvons ci-dessous : « Quel est le premier ennemi de Dieu ? C'est de l'orgueil, et c'est le diable qui, au début, a apostasié Dieu, et rien d'autre n'est le début de la séparation d'avec Dieu que l'orgueil (...). De sorte que chaque fois que vous accomplissez un travail relatif à l’orgueil, vous gardez les dieux étrangers aux yeux de Dieu. Voyez si vous êtes fier de vos vêtements, de dresser une bonne et délicate et superbe table selon votre être, de l'ameublement de la maison, de votre discours (comme être bruyant, vous louer, gronder les autres et de mille autres manières). ), en [donnant votre] opinion et en jugeant les faits des autres". Cette fois, au centre du discours de saint Antoine Marie Zacharie se trouve le péché d’orgueil. Dans ce cas, il convient de souligner que le traitement de ce péché n'est pas abstrait, mais concret, tangible : le saint retrace les habitudes humaines, les vices dans lesquels tombe souvent l'humanité. Ceux que le saint Barnabite énumère sont des exemples concrets de la vie quotidienne.

    Et encore : « Que l'homme ait toujours son intention [dirigée] vers Dieu, et ne désire que Dieu, et ne se souvienne de rien d'autre que du même Dieu, qu'il commence plutôt toutes ses incepta [après avoir] invoqué le nom de son Seigneur et se redresse. cela à lui; et brièvement il rassembla toute sa compréhension, voulant, se souvenant, sentant, opérant dans la Bonté divine, et ensemble le cœur et la chair se réjouissent dans le Dieu vivant ; et Christ vit dans l'homme, et non plus dans l'homme ; et son âme est gouvernée par l'Esprit de Dieu comme le corps par l'âme ; et son esprit lui rend témoignage qu'ils sont les enfants de Dieu ; et ils sont un exemple vivant du Christ, à tel point qu'ils disent avec l'Apôtre : Soyez nos imitateurs, comme nous le Christ, comme s'ils disaient : « Voulez-vous un exemple vivant du Christ ? Regarde nous." Des mots pour notre présent.

  • D'Outre-Manche, un appel à sauver la messe en latin

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    D'Outre-Manche, un appel à sauver la messe en latin

    50 ans après la "lettre d'Agatha Christie" demandant à Paul VI de préserver l'ancien rite, une nouvelle lettre venue d'Angleterre demande à François de ne pas y mettre fin. Et elle réfute certains clichés sur les "indietristes".

    05_07_2024

    L'avant-poste de la messe en latin, aujourd'hui comme il y a 53 ans, parle anglais. Plus d'un demi-siècle après la "lettre d'Agatha Christie" qui "arracha" à Paul VI l'indult pour la célébration limitée du rite tridentin en Angleterre et au Pays de Galles, c'est à nouveau le Times qui accueille un appel de plusieurs personnalités britanniques visant à demander au Pontife régnant de ne pas toucher à la liturgie traditionnelle.

    L'appel porte la signature de personnalités du calibre du lauréat des Oscars Julian Fellowes, de la soprano d'origine maori Kiri Te Kanawa, de l'entrepreneur hôtelier Rocco Forte de la célèbre chaîne du même nom, du compositeur Andrew Lloyd Webber, de l'ancien chef d'état-major de la défense britannique Jock Stirrup et du mannequin Bianca Jagger. Plus des princesses, des membres de la Chambre des Lords, des financiers, des journalistes, des historiens, des designers.

    Les "indietristes" que le Vatican n'attendait peut-être pas, et les prélats/enseignants habitués à attribuer des problèmes psychologiques à ceux qui aiment encore la soi-disant ancienne messe ne s'y attendaient certainement pas. Le bien-fondé d'une cause ne découle pas de la position sociale de ceux qui la soutiennent, et il est douteux que l'Argentin François, si attentif à l'image d'un pape proche des pauvres, se laisse convaincre par un appel émanant d'un groupe d'Anglais riches et influents, mais il est certain que cette initiative bat en brèche le stéréotype qui veut que la communauté trad soit marginalisée et même "dérangée". 

    Mais, vous savez, les desseins de la Divine Providence sont impénétrables et, il y a plus d'un demi-siècle, le précédent qui est entré dans l'histoire pour la signature de la non-catholique Agatha Christie a été couronné de succès, comme le rappelle - sur un ton qui n'est certainement pas déplaisant - Andrea Tornielli, actuel directeur de la Direction éditoriale du Dicastère pour la communication du Vatican, dans sa biographie de Paul VI. La nouvelle pétition du Times est dans la même veine que celle de 1971, tant en ce qui concerne la présence de non-catholiques que les arguments : la messe tridentine, dit-elle, "appartient à la culture universelle" et "a inspiré des réalisations inestimables de poètes, philosophes, musiciens, architectes, peintres et sculpteurs dans tous les pays et à toutes les époques".

    Les pétitionnaires font explicitement référence aux rumeurs, de plus en plus insistantes depuis la mi-juin à la suite d'un article paru sur le blog Rorate Caeli, d'un resserrement imminent de la possibilité déjà limitée de célébrer dans la forme extraordinaire du rite romain. La vaticaniste Diane Montagna a également parlé plus en détail de l'existence d'un document qui renforcerait encore les mesures de Traditionis custodes, attribuant sa "direction" au cardinal secrétaire d'État (et papal) Pietro Parolin. 

    Or, nombreux sont ceux qui, au Vatican, sont convaincus que quelque chose est en train de bouillir dans la marmite et que ce pourrait être précisément les communautés liées à la messe dite en latin qui sont en train d'être cuisinées. Un scénario jugé réaliste par la cinquantaine de signataires anglais qui ont décidé d'y mettre leur nom et se sont adressés à Rome avec des mots sincères : "La capacité de l'ancien rite à encourager le silence et la contemplation est un trésor qu'il n'est pas facile de reproduire et qui, une fois disparu, est impossible à reconstruire. Nous implorons le Saint-Siège de reconsidérer toute nouvelle restriction à l'accès à ce magnifique patrimoine spirituel et culturel".

    "Tout le monde n'apprécie pas sa valeur, et c'est très bien ainsi", écrivent les signataires, "mais la détruire semble inutile et insensible dans un monde où l'histoire peut facilement se dérober". Un concept qui, en privé, est partagé par de nombreux cardinaux et évêques qui n'ont jamais célébré dans la forme extraordinaire - et ne le feront probablement jamais - mais qui ne comprennent pas la nécessité de provoquer de nouvelles divisions au sein de l'Église.

    Là où les religieux se taisent (pour des raisons également compréhensibles), voici que des laïcs, croyants ou non, lancent un appel au bon sens. Ils le font dans les pages d'un des journaux les plus prestigieux du monde, sans cris, dans un style britannique parfait et avec des arguments non religieux. Le pape porteño les écoutera-t-il ? Certainement, si la soi-disant messe en latin a été sauvée grâce à l'intervention de lords et de ladies britanniques, nous pourrions vraiment dire - pour rester sur le thème Argentine-Angleterre - que c'était la Mano de Dios. 

  • Mgr Vigano est excommunié

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    Du Pillar :

    L'archevêque Viganò excommunié

    5 juillet 2024

    Le bureau de doctrine du Vatican a annoncé vendredi avoir reconnu l'archevêque Carlo Maria Viganò coupable du crime canonique de schisme et déclaré son excommunication automatique.

    Un communiqué du 5 juillet du bureau de presse du Saint-Siège indique que le verdict du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) a été rendu jeudi et communiqué à l'ancien nonce apostolique aux États-Unis vendredi.

    Le communiqué indique : « Le 4 juillet 2024, le congrès du Dicastère pour la Doctrine de la Foi s'est réuni pour conclure le procès pénal extrajudiciaire visé au canon 1720 CIC contre Mgr Carlo Maria Viganò, archevêque titulaire d'Ulpiana, accusé du délit réservé de schisme (canons 751 et 1364 CIC ; art. 2 SST). »

    « Ses déclarations publiques manifestant son refus de reconnaître et de se soumettre au Souverain Pontife, son rejet de la communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis, ainsi que de la légitimité et de l’autorité magistérielle du Concile Vatican II sont bien connues. »

    Le communiqué ajoute : « À l’issue du procès pénal, le révérendissime Carlo Maria Viganò a été reconnu coupable du délit réservé de schisme. »

    « Le dicastère a déclaré l’ excommunication latae sententiae conformément au canon 1364 § 1 CIC. »

    « La levée de la censure dans ces cas est réservée au Siège apostolique. »

    L'archevêque n'avait pas encore répondu publiquement à cette déclaration au moment de la mise sous presse.

    L'ancien diplomate du Vatican, au franc-parler, a annoncé le 20 juin avoir reçu une citation à comparaître dans le cadre d'une procédure extrajudiciaire, autorisée par le congrès des membres du DDF le 10 mai. 

    Selon la citation, datée du 11 juin, les dirigeants de la DDF ont voté en faveur de la poursuite de Viganò par le biais d'une procédure extrajudiciaire abrégée , par opposition à un procès canonique complet. 

    La citation ordonnait également à l'ancien ambassadeur du Vatican de se présenter au dicastère à Rome pour répondre aux accusations le 20 juin, soit en personne, soit par l'intermédiaire d'une représentation légale formelle.

    L’accusation de schisme est définie par le droit canon comme le « refus de soumission au Souverain Pontife ou de communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis ».

    Selon le décret de citation envoyé à Viganò, l'archevêque était accusé d'avoir fait « des déclarations publiques qui ont entraîné une négation des éléments nécessaires au maintien de la communion avec l'Église catholique : négation de la légitimité du pape François, rupture de la communion avec lui et rejet du concile Vatican II ».

    Le dicastère est autorisé à juger les cas de crimes contre la foi, ainsi que les crimes les plus graves contre les mœurs et les sacrements, et peut, par mandat papal spécial, juger ceux qui seraient autrement soumis uniquement à l'évêque de Rome, y compris les cardinaux, les patriarches, les légats pontificaux et les évêques.

    Viganò, éminent critique du pape François et du concile Vatican II, et fervent partisan du président russe Vladimir Poutine, a publié une longue déclaration le 20 juin en réponse à sa citation pour schisme, qu'il a qualifiée de « signe d'honneur ».

    « Ce n'est pas un hasard si l'accusation portée contre moi concerne la remise en cause de la légitimité de [le pape François] Jorge Mario Bergoglio et le rejet de Vatican II : le Concile représente le cancer idéologique, théologique, moral et liturgique dont l'"église synodale" bergoglienne est la métastase nécessaire », a écrit l'archevêque.

    La citation à comparaître devant la DDF était, selon le décret, l'occasion pour Viganò d'examiner les preuves contre lui, conformément à la procédure canonique pour un procès extrajudiciaire. 

    Un processus extrajudiciaire — à ne pas confondre avec un processus extralégal — est une procédure disciplinaire canonique abrégée qui peut être utilisée lorsque les preuves recueillies au cours d’une enquête préliminaire formelle sont suffisamment claires, de sorte qu’un procès canonique complet n’est pas justifié.

    Dans de tels cas, les droits de l'accusé à une représentation juridique, à voir les preuves contre lui et à assurer sa propre défense demeurent intacts, mais plusieurs étapes de la procédure formelle du procès sont omises. 

    La même procédure extrajudiciaire a été utilisée dans le cas de l'ancien cardinal Theodore McCarrick, accusé de plusieurs actes d'abus sexuels et laïcisé à l'issue de ce processus.

    Dans le cas de Viganò, la peine canonique attachée au crime de schisme est la déclaration d'une excommunication latae sententiae , à laquelle peuvent s'ajouter d'autres peines, parmi lesquelles une interdiction ou un ordre concernant le lieu de résidence du schismatique, la destitution de l'office ecclésiastique et l'interdiction d'exercer le ministère.

    La perte de l'état clérical n'est pas ordinairement une peine infligée pour schisme, puisque la loi présuppose d'abord l'application de « peines médicinales », destinées à provoquer le repentir du coupable et qui peuvent être levées ultérieurement. 

    Mais le droit canon stipule que la laïcisation, qui est une peine perpétuelle, peut être imposée pour schisme si la personne reconnue coupable est jugée obstinée dans son crime, ou si « la gravité du scandale l’exige ».

    Viganò semble avoir confirmé la substance des accusations portées contre lui dans sa réponse, dans laquelle il a suggéré que le pape François et le Concile Vatican II représentent un cancer dans l'Église. 

    Accusé d'avoir rompu la communion avec le pape, qu'il a appelé dans son communiqué « Jorge Maria Bergoglio », Viganò a déclaré : « Je crois que la formulation même des accusations confirme les thèses que j'ai soutenues à plusieurs reprises dans mes interventions. »

    Dans une déclaration du 28 juin , Viganò a souligné qu'il ne reconnaissait pas « l'autorité du tribunal qui prétend me juger, ni celle de son préfet, ni celle de celui qui l'a nommé ».

    Le décret DDF précisait que si l'archevêque refusait de se présenter à Rome le 20 juin, comme demandé, ou d'envoyer un canoniste dûment désigné, il aurait un canoniste désigné pour le défendre d'office par le dicastère.

    Viganò a confirmé le 21 juin qu'il n'avait pas répondu aux accusations en personne.

    L'archevêque, qui a quitté ses fonctions en 2016, est devenu un critique virulent et de plus en plus erratique de l'Église et de la hiérarchie à la suite du scandale Theodore McCarrick de 2018 .

    Après avoir publié un long « témoignage » dans lequel il affirmait avoir averti à plusieurs reprises ses supérieurs du Vatican au sujet de McCarrick, y compris le pape François, il est ensuite devenu un fervent partisan du président de l’époque, Donald Trump, en apparaissant par liaison vidéo à plusieurs rassemblements « Stop the Steal » à la suite de l’élection présidentielle de 2020, qu’il a qualifiée de « fraude électorale la plus colossale de l’histoire ». Il a également appelé à la résistance à « l’État profond » et au « Nouvel ordre mondial ».

    Depuis lors, il est décrit comme vivant « en réclusion » dans un lieu tenu secret d’où il publie régulièrement des « déclarations » via Internet et fait des apparitions occasionnelles à la télévision par câble dans lesquelles il dénonce le pape François et le Concile Vatican II.

    En 2022, Viganò a rompu avec son soutien antérieur à Trump et a publié une longue déclaration sur l’invasion russe de l’Ukraine dans laquelle il reconnaissait Moscou comme la « Troisième Rome » et décrivait les sièges de Rome et de Constantinople comme « déserts et silencieux » et « otages des apostats ».

    L'archevêque a salué le rôle historique joué par la Russie dans la restauration de la civilisation chrétienne, contribuant à apporter au monde une période de paix d'où l'Église elle aussi se relèvera purifiée et renouvelée dans ses ministres.

  • Aux origines du christianisme romain, sur la tombe de saint Paul

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    De Vatican News (Paolo Ondarza) :

    Aux origines du christianisme romain, sur la tombe de saint Paul

    Une dalle romaine portant l'inscription "PAULO APOSTOLO MART"; un lieu de sépulture d'une importante communauté chrétienne; des recherches scientifiques récentes qui permettent d'attribuer à un homme ayant vécu entre le Ier et le IIe siècle, la dépouille mortelle trouvée à l'intérieur d'un sarcophage en marbre brut. Telles sont les données matérielles qui attestent de la présence de «l'Apôtre des Gentils» sous l'autel de la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs. Un lieu riche d'histoire et de foi.

    Au début des années 2000, la figure de Paul de Tarse suscite un regain d'intérêt. Des découvertes sensationnelles mettent au jour d'abord le plus ancien portrait de «l'Apôtre des Gentils» dans les catacombes romaines de Sainte -Thècle, puis un sarcophage de marbre brut sous l'autel papal de la basilique qui renvoie à l'auteur des treize épîtres du Nouveau Testament.

    La reconnaissance scientifique

    La confirmation a été donnée avec une profonde émotion le 29 juin 2009, lors des premières vêpres de clôture de l'Année paulinienne, par Benoît XVI. À cette occasion, le Souverain Pontife avait annoncé les résultats de l'analyse scientifique minutieuse effectuée sur la tombe deux mille ans après la naissance de Paul: une sonde spéciale introduite dans le sarcophage a révélé des traces d'un précieux tissu de lin teint en pourpre laminé avec de l'or pur, d'un tissu bleu avec des filaments de lin, de grains d'encens rouges et de substances protéiques et de chaux. De très petits fragments d'os ont également été trouvés. Soumis à l'examen du carbone 14 mené par des experts ignorant leur provenance, ils ont permis de remonter à une personne ayant vécu entre le Ier et le IIe siècle. «Cela semble confirmer la tradition unanime et incontestée selon laquelle il s'agit de la dépouille mortelle de l'apôtre Paul», avait commenté Benoît XVI avec prudence.

    Une reproduction de la dalle au-dessus du tombeau
    Une reproduction de la dalle au-dessus du tombeau

    Un tombeau jamais ouvert

    Quinze ans après cette annonce, nous nous rendons sur la tombe en compagnie du père Lodovico Torrisi, maître des novices de l'abbaye de Saint-Paul-hors-les-murs, gouvernée depuis le VIIIe siècle par des moines bénédictins. «La tombe n'a jamais été ouverte, explique-t-il, car les vibrations, en enlevant le couvercle, le contact avec la lumière et l'oxygène pourraient détruire, désintégrer, ce qui restait du corps de Paul».

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  • Rire de Dieu ? Ce que le Pape n’a pas dit sur sa rencontre avec les comiques

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur Diakonos.be) :

    Rire de Dieu ? Ce que le Pape n’a pas dit sur sa rencontre avec les comiques

    (s.m.) Contribution externe. L’auteur de la lettre, Leonardo Lugaresi, est un expert reconnu des Pères de l’Église.

    L’événement auquel il fait référence, c’est la rencontre du 14 juin dernier entre le Pape François et une centaine d’acteurs comiques issus de quinze pays du monde, dont plusieurs célébrités.

    L’invitation à cette rencontre a été une surprise pour tous les invités, et le discours lu par le Pape pour l’occasion n’a pas apporté de réponse, comme en témoigne le compte-rendu ironique publié le 24 juin dans le quotidien « Il Foglio » par l’un des invités, Saverio Raimondo.

    Mais l’inconnue sur la raison de cette rencontre entre le Pape François et les comiques n’est rien par rapport à une autre inconnue bien plus sérieuse et profonde, celle sur le pourquoi « on peut rire aussi de Dieu ».

    Le Pape a répondu à cette question par une boutade, alors qu’au contraire – écrit le professeur Lugaresi – il s’agit d’une question « théodramatique » au plus haut degré qui a culminé dans le spectacle de Jésus sur la croix, que « le peuple restait là à observer » (Luc 23, 36), qui en croyant au Fils de Dieu, qui en le tournant en dérision.

    La parole au professeur Lugaresi.

    *

    Cher M. Magister,

    Votre dernier article, « Le Pape François, superstar sur la scène mondiale », m’a donné l’envie d’avancer une considération certes marginale mais peut-être utile pour approfondir le problème que vous avez mis en évidence. Elle m’est suggérée par la coïncidence dans la même journée de la double représentation de François, d’abord avec les comiques réunis au Vatican et ensuite avec les chefs d’État et de gouvernement du G7 dans les Pouilles le 14 juin dernier.

    Le Pape a déclaré aux comiques : « Peut-on aussi rire de Dieu ? Certes, et ce n’est pas un blasphème, on peut rire, comme on taquine et on plaisante avec les personnes que nous aimons. […] On peut le faire mais sans blesser les sentiments des croyants, et surtout des plus pauvres ». Que penser d’une telle affirmation, certes bien intentionnée, et qui n’aura pas manqué de susciter l’approbation enthousiaste du public qui l’écoutait ? Je dirais qu’elle est vraie : le monde peut rire de Dieu, mais dans un sens beaucoup plus profond, engageant et dramatique que ce que ne laisse entendre la boutade aguichante de François.

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  • Quid de l’authenticité des reliques des suaires du Christ ?

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    De Sixtine Chartier sur le site de La Vie :

    Nicolas Sarzeaud : « J’ai dénombré 130 sanctuaires du saint suaire »

    Plusieurs sanctuaires ont affirmé détenir le linceul du Christ au Moyen Âge, avant d’être éclipsés par la popularité du saint suaire de Turin. Quid de l’authenticité de ces reliques ? Entretien avec l’historien Nicolas Sarzeaud, qui publie « les Suaires du Christ en Occident » (Cerf).
    13/06/2024 .
     
     
    Le suaire de Turin, considéré dans la piété populaire comme une relique sur laquelle l’empreinte du Christ aurait été déposée. Prudente, l’Église catholique le qualifie seulement d’« image ».

    Le suaire de Turin, considéré dans la piété populaire comme une relique sur laquelle l’empreinte du Christ aurait été déposée. Prudente, l’Église catholique le qualifie seulement d’« image ». • AKG-IMAGES

    Comme la « Vraie Croix », le saint suaire dans lequel le Christ a été enveloppé après sa mort a suscité un grand nombre de reliques dans l’Occident médiéval : fragments, reproductions à l’identique, copies, faux… La multiplication de ce tissu insigne donne le tournis pour l’œil moderne, obnubilé par l’authenticité et la recherche cartésienne de la vérité. Spécialiste des reliques et des images au Moyen Âge, Nicolas Sarzeaud s’empare de ce sujet délicat avec brio dans un livre tiré de sa thèse, mais très accessible pour le lecteur profane. Sans mépriser les querelles autour du suaire de Turin, il nous invite à prendre de la hauteur.

    À quoi correspond le suaire du Christ tel qu’il est vénéré en Occident ?

    Ce qu’on appelle le suaire est le linge en lin blanc dans lequel le corps du Christ a été enveloppé. La pureté du lin est mentionnée dans le texte grec des Évangiles, en référence aux traditions hébraïques qui font du lin la fibre sacrée par excellence. Ce lin blanc du suaire est très signifiant lorsque le culte chrétien se met en place. Ainsi, quand les premières dispositions liturgiques sont établies, le drap sur lequel est célébrée l’eucharistie doit être en lin blanc sans broderies en référence au suaire.

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  • En Loire Atlantique, le côté sombre, violent et anti-chrétien d'un rendez-vous musical

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    De Peter Bannister sur La Sélection du Jour :

    « Infernopolis » en Loire-Atlantique : le visage troublant du « metal » au festival Hellfest

    Le "Hellfest", rendez-vous incontournable des « metalleux » depuis 2006, vient de se terminer à Clisson en Loire-Atlantique. Présenté comme un festival avant tout ludique, il s'accompagne désormais d'un spectacle « Hellfest Kids » pour les enfants. Retour sur les origines troublantes du « metal » et sur son côté sombre, violent et anti-chrétien qui persiste aujourd'hui.

    Malgré son nom sulfureux, le festival de « musiques extrêmes » Hellfest (Fête de l'enfer en français, ndr) semble être devenu un élément plus que respectable du paysage culturel français. Sa dernière édition vient de se dérouler devant quelque 240 000 personnes à Clisson en Loire-Atlantique (44). Dans ses premières années, Hellfest avait provoqué plusieurs réactions fortes chez certains en raison de son imagerie diabolique. Ces temps sont désormais révolus. Le festival est désormais suffisamment bien établi pour collaborer avec la Philharmonie de Paris. Ensemble, ils ont créé une exposition à la gloire du metal, colloque académique à l'appui. Cet exposé « suivant le plan de la nef d'une église et orienté vers sept chapelles rayonnantes » présente notamment un vitrail à la mémoire du bassiste du groupe Metallica. Une provocation qui semble ne plus choquer personne.

    Et pourtant… musicologues et théologiens continuent de s'interroger : derrière une façade souvent humoristique, dans la lignée du Grand-Guignol, le metal cacherait-il un côté sombre ? Pour illustrer cette ambiguïté, observons l'étrange histoire du groupe anglais Black Sabbath. Tirant leur nom d'un film d'horreur avec Boris Karloff, les "Sabs" ont inventé le genre à la fin des années 1960. Ils ont ensuite connu un succès mondial sur des titres glaçants comme le tube éponyme "Black Sabbath". La chanson raconte de manière terrifiante une supposée rencontre avec le prince des ténèbres. Elle est basée sur les expériences du bassiste du groupe Geezer Butler dont les mémoires viennent de sortir en édition de poche. Issu d'une famille irlandaise catholique, le jeune Butler a lu les livres du magicien anglais Aleister Crowley – popularisé de manière posthume par des musiciens comme Jimmy Page de Led Zeppelin. Suite à cela, Butler s'est adonné à des pratiques occultes qu'il a pourtant rejetés après l'épisode paranormal sinistre que relate la chanson "Black Sabbath", décrite par le groupe comme un avertissement contre l'occultisme.

    Curieusement, les membres de Black Sabbath étaient personnellement loin d'être satanistes, malgré un style écrasant et un son menaçant imité par des générations de « metalleux ». Leur guitariste légendaire, Tony Iommi, a fini par composer un morceau inspiré par le Psaume 133 pour la cathédrale de Birmingham. Leur chanteur, Ozzy Osbourne, malgré ses nombreuses addictions et frasques sur scène, se dit quant à lui membre de l'église anglicane. Toutefois, le nom du groupe et la noirceur de ses albums, savamment promue par sa maison de disques, ont vite attiré de véritables sorcières et satanistes. Ils ont alors essayé – sans succès – d'inviter les quatre musiciens à leurs cérémonies.

    Plus de 50 ans après les débuts de Black Sabbath, on peut dire que le Hellfest exhibe précisément la même ambiguïté que les fondateurs du metal envers leur progéniture musicale. D'un côté, la plupart des musiciens et auditeurs traitent sans nul doute les concerts comme un simple divertissement réhaussé d'un d'un brin de flirt avec l'occultisme (comme pour Harry Potter). De l'autre, les scènes de Hellfest, surtout « l'Autel » et « le Temple », accueillent des partisans de musiques « extrêmes » qui prennent absolument tout au sérieux. Certains affichent un satanisme explicite (comme le black metal de groupes sembables aux Polonais Behemoth) ou expriment un néo-paganisme violent, typique du Viking metal, dont l'ancêtre lointain serait l' « Immigrant Song » de Led Zeppelin (et ses cris sanguinaires : « Valhalla, j'arrive… »). Ces deux tendances s'entrecroisent dans les années 1990 en Norvège, donnant lieu à des homicides et des incendies criminels contre plus de 50 églises. L'ancien batteur « Faust » du groupe Emperor, qui vient de jouer à Hellfest, a été condamné pour le meurtre homophobe de Magne Andreassen, tandis que d'autres membres d'Emperor ont été impliqués dans des incendies - des délits également admirés par d'autres groupes musicaux invités à Clisson. On trouve ainsi les Norvégiens Gorgoroth et les Suédois Watain, dont le chanteur Erik Danielsson s'est dit prêt à encourager d'éventuels actes terroristes inspirés par le groupe.

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  • Le cardinal Müller dénonce l'attitude hostile des responsables liturgiques du Vatican à l'égard de la messe latine

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    Du site Per Mariam (Michael Haynes):

    EXCLUSIF : Homélie du cardinal Müller pour l'ordination des nouveaux prêtres de la messe latine

    Le cardinal Müller a souligné les « déficits » de la nature humaine et de la formation, tout en soulignant la puissance de la grâce du Christ pour les prêtres et tous les membres de l'Église.

     
    COURTALAIN (PerMariam) — Le cardinal Gerhard Müller a récemment ordonné des prêtres pour l' Institut du Bon Pasteur – une communauté traditionnelle de prêtres célébrant la messe – à leur siège à Courtalain, en France.

    Dans son homélie, il a souligné l'attitude observée au sein du bureau de liturgie du Vatican : une attitude de ferme opposition et d'antagonisme envers la messe latine.

    Avec l'aimable autorisation de Son Éminence, Per Mariam publie une traduction exclusive en anglais de son homélie pour les ordinations du 29 juin pour l'Institut du Bon Pasteur. Le texte intégral se trouve ci-dessous.

    Aucune description photo disponible.
    Le cardinal Müller lors des ordinations de l'Institut en 2023. Crédit : IBP/Facebook

    La célébration de la messe traditionnelle par le cardinal Müller et l'ordination de nouveaux prêtres dans le rite traditionnel sont devenues plus régulières ces derniers temps. Il a développé une étroite amitié avec l'Institut du Bon Pasteur et a procédé à un certain nombre d'ordinations pour eux, tout en célébrant la messe avec eux à Rome.

    Il a notamment célébré la messe de clôture à Chartres, le lundi de la Pentecôte, qui a vu plus de 20 000 pèlerins du monde entier se rassembler pour célébrer ensemble la messe traditionnelle. Son Éminence y fait référence ci-dessous.

    Dans son homélie, l'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi fait également référence aux rumeurs et aux prévisions concernant une nouvelle série de restrictions à la messe traditionnelle - des rumeurs qui ont déjà été analysées sur Per Mariam, et développées ensuite par Diane Montagna, une collègue de la presse catholique à Rome.

    Le cardinal Müller déclare qu’après sa participation au pèlerinage de Chartres, il a eu une discussion avec « un haut représentant du Dicastère romain pour le culte divin ». L’ancien préfet de la CDF note :

    J'ai été encore ému par la fidélité des 20 000 jeunes catholiques avec lesquels j'ai pu célébrer la Sainte Messe dans la merveilleuse cathédrale de Chartres le lundi de Pentecôte, quand il m'a objecté que ce n'était nullement un motif de joie, car la Sainte Messe était célébrée selon l'ancien rite latin extraordinaire. En effet, certains voient dans l'ancien rite de la Sainte Messe un plus grand danger pour l'unité de l'Église que la réinterprétation du Credo, ou même l'absence de la Sainte Messe. Ils interprètent la préférence pour l'ancien rite comme l'expression d'un traditionalisme stérile, plus intéressé par la théâtralité de la liturgie que par la communion vivante avec Dieu qu'elle véhicule. 

    Si telle est la mentalité qui prévaut parmi ceux qui dirigent la Congrégation (Dicastère) pour le Culte Divin – comme c’est le cas du Card. Roche et de l’Archevêque Viola – il n’est alors pas surprenant que les responsables de ce bureau cherchent à restreindre la liturgie traditionnelle.

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  • « Faire » des enfants est-il passé de mode dans « la modernité » ?

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    De gènéthique.org :

    Ces jeunes adultes qui s’infligent la stérilité

    27 juin 2024

    Le recours à la stérilisation (vasectomie et ligatures des trompes) est en hausse (cf. France : les vasectomies ont dépassé les stérilisations féminines). Cette augmentation est également observée chez les jeunes [1] qui sont en parallèle incités à donner leurs gamètes (cf. Don de gamètes, contraception : les jeunes ne méritent-ils pas qu’on les prenne au sérieux ? ; L’ABM en campagne pour le don de gamètes)[2]. Christian Flavigny et Michèle Fontanon-Missenard, tous deux pédopsychiatres, psychanalystes et directeurs de recherche à l’Institut Thomas More, interrogent ce phénomène et livrent leur analyse pour Gènéthique.

    « Faire » des enfants est-il passé de mode dans « la modernité » ? Une tendance s’affirme de renoncer à jamais à « en avoir », en se soumettant à une stérilisation précoce et irréversible, par ligature des trompes chez les jeunes femmes et vasectomie chez de jeunes hommes. Comment le comprendre ?

    Le refus du maternel sacrificiel

    Un argument invoqué est l’astreinte que la présence de l’enfant impose à la vie des adultes ; et nul doute que s’occuper de ses enfants dévore le temps, au détriment d’autres occupations possibles dans leur vie. La réaction des femmes décrites pas Eve Vaguerlant [3], embarrassées par le rôle maternel consacré à leur enfant qu’elles disent néanmoins aimer, traduit que ce temps consacré à l’épanouissement de leur enfant n’est pas source ressentie d’un épanouissement pour elles.

    Prendraient-elles le contrepied du sort que subissaient les femmes de jadis, que l’on décrit confinées à la tâche éducative de leur progéniture, censées s’y être adonnées plus par devoir que par plaisir ? Les femmes d’aujourd’hui se détourneraient-elles de ce qui est tenu pour un dévouement sacrificiel qu’aurait enduré leurs aïeules, dans le but de préserver la vie professionnelle qu’elles revendiquent accomplie, d’autant que les mesures sociales ne suffiraient pas à concilier leur vie de travail avec une vie de famille ? Ne veulent-elles plus s’imposer une tâche éducative chronophage et épuisante ? Mais quel est le critère d’accomplissement d’une vie : seulement professionnel, amical, amoureux – mais pas familial ?

    Certes si la tâche maternelle n’est perçue que comme une frustration, si elle n’épanouit pas leur vie de femmes devenant mères – comment alors ne pas comprendre ces femmes qui disent aujourd’hui « regretter » d’avoir eu des enfants ou qui prennent des mesures de contraception définitive ? Jugent-elles que l’épanouissement de la vie d’adultes, avec la réussite sociale en ligne de mire et les plaisirs qui vont avec la liberté individuelle, sans responsabilité contraignante, serait entravée par la tâche parentale ?

    Le bonheur et le don

    Ce qui se trouve éludé par cette préoccupation, c’est le bonheur ; le bonheur, contrairement au plaisir qui peut être individuel, est le fruit d’un partage, et plus encore : d’un don. Il ne s’agit pas du cadeau – encore que le cadeau n’ait de saveur que comme intention de donner ; il s’agit plus essentiellement du don fait à autrui de ce dont il est manquant : un don existentiel.

    Le don est un partage, selon deux facettes fondant la relation : donner et recevoir. Le don n’opère que si le donneur reçoit en retour : le donneur donne au receveur ce qui lui est manquant, mais à condition de recevoir de lui ce qu’il donne, dont le donneur est manquant ; cela fonde le lien anthropologique, selon ses deux axes : entre les sexes et entre les générations.

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  • Pourquoi tant de documents préparatoires au prochain Jubilé de 2025 manquent-ils de références à Jésus-Christ ?

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    De George Weigel sur le CWR :

    Un seul nom

    Pourquoi tant de documents préparatoires au prochain Jubilé de 2025 — le logo, les vidéos, l’hymne — manquent-ils de références à Jésus-Christ ?

    À gauche : Logo du Jubilé de 2025 (Image : Wiki Commons) ; à droite : La Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre de Rome. (Image : Mattana / Wikipedia)
    Rome est un endroit chaotique dans ses moments les plus calmes, mais trois semaines de travaux en mai ont suggéré que le chaos s'est intensifié à des niveaux sans précédent. Les transports publics sont régulièrement paralysés par des grèves. Les graffitis sont partout. Comme toujours, la circulation est un cauchemar, mais les folies habituelles de la conduite romaine (qui incluent les  conducteurs de motos casse  -cou qui entrent et sortent de leur voie) ont été amplifiées par la hâte d'achever la ligne C du métro local, ce qui implique de creuser de larges pans de la ville, souvent dans des endroits déjà encombrés comme la Piazza Venezia. (Il y a des années, des plaisantins locaux d'humeur théologique disaient que l'ouverture de la ligne C était un concept eschatologique, c'est-à-dire quelque chose qui se produirait le lendemain du retour du Christ dans la gloire. Nous verrons bien.)

    Alors, un conseil : si vous prévoyez une visite dans la Ville Éternelle dans les prochains mois, ne comptez pas sur la tranquillité.

    La pression exercée par la municipalité pour achever  la ligne C de la Métropole  reflète la détermination de l'administration de la ville à se préparer à accueillir les dizaines de millions de pèlerins attendus à Rome pour le Jubilé de 2025, annoncé officiellement par le pape François dans la  « bulle d'indiction »  publiée le 9 mai, solennité de l'Ascension. Mais avant cela, le Vatican et les agences diocésaines locales avaient publié des documents préparatoires pour l'année jubilaire. Certains d'entre eux méritent d'être commentés.

    Tout d’abord, le  logo du jubilé .

    On dit souvent, et à juste titre, que dans un monde où la vérité et la bonté sont confuses, la beauté, la troisième « transcendance », peut être une invitation à reconsidérer le scepticisme moderne et le relativisme moral. Si nous voyons (ou entendons) quelque chose de beau, nous  savons  que c’est beau en soi – ce n’est pas une question de « ma » beauté ou de « ta » beauté. Et nous comprenons instinctivement que cette beauté est bonne – pas seulement « bonne pour moi ». Hans Urs von Balthasar a construit tout un édifice théologique sur la base d’une réflexion approfondie sur la beauté de Dieu : « la gloire du Seigneur ».  La série sur le catholicisme  de l’évêque Robert Barron est un outil d’évangélisation si puissant parce qu’elle est visuellement belle – et ouvre ainsi les spectateurs aux idées catholiques du vrai et du bien.

    Pourquoi alors le Vatican a-t-il imaginé un logo de jubilé aussi kitsch ? Le catholicisme qui a inspiré  Fra Angelico ,  Michel- Ange ,  Raphaël ,  Le Caravage et Henry Ossawa  Tanner ne peut-il pas  produire un beau logo, plutôt qu'un logo kitsch qui ressemble à un projet artistique de sixième année ? Cette auto-dégradation esthétique a commencé avec le logo du Grand Jubilé de 2000 et n'a cessé depuis.  Basta !

    Si, dans ce monde de marketing, nous devons avoir des logos, qu'ils soient beaux. Car, comme l'a souligné Benoît XVI, la beauté est l'une des « preuves » de la vérité de la foi chrétienne.

    Il y a aussi certains documents préparatoires actuellement diffusés par les diocèses. L’un d’eux est une vidéo intitulée « Vers le Jubilé 2025 ». Le texte n’utilise pas les mots « Jésus-Christ ». Pourtant, comme le pape l’a noté dans sa bulle d’indiction, 2025 est le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique, Nicée I, qui a proclamé dans son Credo la divinité du Christ, « consubstantielle au Père », contre les hérétiques ariens qui insistaient sur le fait qu’« il fut un temps où le Fils n’était pas ». Alors que des formes d’arianisme sont aujourd’hui répandues dans le monde et dans l’Église – Jésus est un exemple humain, un gourou spirituel, un avatar d’une volonté de salut générique et divine – la confession de Nicée I selon laquelle « un seul Seigneur, Jésus-Christ : Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière, Vrai Dieu né du Vrai Dieu » est un rappel urgent de la vérité fondamentale de la foi chrétienne. Ainsi, l’absence des mots « Jésus-Christ » dans cette vidéo promotionnelle du Jubilé 2025 est, pour le dire gentiment, frappante.

    Il y a aussi l'  hymne pour le Jubilé de 2025. Dans la musique catholique contemporaine, il est acceptable sur le plan mélodique et le texte est tolérable. Mais l'hymne officiel du Jubilé de 2025 n'a rien du christocentrisme robuste et sans complexe de l'hymne pour le Grand Jubilé de 2000,  Gloria a Te, Christo Gesu  [Gloire à toi, Jésus-Christ] : il est le plus émouvant lorsqu'il est interprété par  Andrea Bocelli  et le Chœur de l'Académie nationale Sainte-Cécile de Rome.  Gloria a Te, Christo Gesu  est entièrement et intensément christologique, comme il sied à un hymne composé pour la célébration du 2000e anniversaire de l'Incarnation.

    Alors pourquoi cette réticence christologique à l'égard de l'hymne du Jubilé 2025, qui marquera l'anniversaire de la définition dogmatique de la divinité du Seigneur Jésus par l'Église ? Qu'est-il arrivé à l'Église au cours des vingt-cinq dernières années ?

    Aujourd’hui comme toujours, la leçon d’Actes 3.1-7 est pertinente. Comme Pierre parlant à l’homme boiteux dans le Temple, l’Église n’a rien à offrir d’autre que ce qui est le plus important : « Jésus-Christ de Nazareth ».

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    À propos de George Weigel  499 articles 
    George Weigel est membre éminent du Centre d'éthique et de politique publique de Washington, où il est titulaire de la chaire William E. Simon en études catholiques. Il est l'auteur de plus de vingt ouvrages, dont Witness to Hope: The Biography of Pope John Paul II (1999), The End and the Beginning: Pope John Paul II—The Victory of Freedom, the Last Years, the Legacy (2010) et The Irony of Modern Catholic History: How the Church Rediscovered Itself and Challenged the Modern World to Reform . Ses ouvrages les plus récents sont The Next Pope: The Office of Peter and a Church in Mission (2020), Not Forgotten: Elegies for, and Reminiscences of, a Diverse Cast of Characters, Most of Them Admirable (Ignatius, 2021) et To Sanctify the World: The Vital Legacy of Vatican II (Basic Books, 2022).
  • Notre frère jumeau...

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    E001855_LRG.gifAujourd'hui, on fête saint Thomas, apôtre. "Son nom signifie « jumeau » en araméen, tout comme son surnom Didyme, qui en est la traduction grecque. Il appartiendrait à la tribu d'Issacar, l'une des douze tribus d'Israël. Doutant de la résurrection du Christ avant de l'avoir vu de ses yeux et touché il est devenu symbole et image du doute religieux." (Wikipedia)

    Le site "Exultet" nous propose ce commentaire et une homélie (à télécharger) du P. de la Soujeole :

    "Dans l'Evangile il est noté Thomas, qui signifie Jumeau. Rien n'est fortuit dans les textes bibliques... De qui donc, Thomas est-il le jumeau ?
    Repartant des différents textes bibliques qui mentionnent Saint Thomas, le P. de la Soujeole nous montre combien l'apôtre a dû se laisser convertir par le Christ... Tout comme nous !

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