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BELGICATHO

  • La sainteté comme remède à la crise de l'Église

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    De Francisco Javier Bronchalo sur Religión en Libertad (via Il Nuovo Sismografo) :

    La sainteté comme remède à la crise de l'Église

    Plaie de la « méfiance » dans l'Église.

    Nous assistons à un grand désintérêt et à une grande méfiance à l'égard du Synode. Ce qui, l'année dernière, avait été la crainte de changements substantiels dans la doctrine morale de l'Église, s'est transformé cette année en indifférence. Entre les deux synodes se trouve Fiducia Supplicans. Ce document a causé une profonde blessure dans l'Église. Une blessure de confiance.

    Les bénédictions accordées aux couples de même sexe ont franchi une ligne dangereuse. Ce qui est en jeu, c'est que l'Église cesse de suivre Dieu pour suivre une doctrine changeante des hommes. Bien qu'il soit clair qu'il y avait auparavant des inquiétudes, un terrain fertile pour une suspicion très sérieuse a été créé. Fidicia Supplicans a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je fais référence aux réactions de nombreux évêques, en particulier ceux des pays les plus pauvres.

    C'est, à mon avis, la cause du découragement et du désintérêt général pour ce qui vient de Rome. Beaucoup d'entre nous se demandent : pouvons-nous continuer à faire confiance aux documents à venir ? Il y a aussi la crainte que nous allions trop loin sur des questions d'ordre moral.

    Les prêtres qui commettent des abus liturgiques se multiplient. Nous vivons une époque très confuse, ce n'est un secret pour personne. Et cela décourage pas mal de prêtres et de laïcs. Sans parler de ceux qui vont jusqu'à l'extrême trompeur du sédévacantisme, ce qui est très douloureux pour l'Église.

    La solution ?

    Nous pouvons tirer des leçons de l'histoire. L'Église a connu des périodes de grande persécution. La réponse a été la foi des martyrs.

    À d'autres époques, il y avait plus d'ariens (qui niaient la divinité du Christ) que de chrétiens. La réponse des saints était de confesser leur foi, même s'ils étaient seuls.

    Même l'Église a vu des papes indignes se tenir au balcon de Saint-Pierre avec leurs femmes et leurs enfants.

    N'y avait-il pas un pape à Rome ? La sainteté de Catherine lui donnait l'autorité nécessaire pour lui parler franchement et charitablement du mal qu'il causait.

    Luther créait-il des divisions ? Ignace a inventé les exercices spirituels et a parlé de conversion personnelle et d'évangélisation dans des lieux reculés.

    Plus récemment, les prêtres sont-ils devenus marxistes ? Mère Teresa est allée s'occuper des pauvres que ces personnages n'auraient jamais osé toucher.a

    La révolution sexuelle entre-t-elle dans l'Église ? Jean-Paul II a passé six ans à donner des catéchismes hebdomadaires sur la vraie affection et la sexualité.

    La solution des crises est toujours dans la sainteté des membres qui vivent, parlent et agissent avec liberté et fidélité à la tête qui est le Christ, le médecin qui guérit les blessures de l'Église son épouse.

    Tout le monde ne sera pas disposé à le faire : soit nous nous crucifions nous-mêmes, soit nous Le crucifions.

  • Dieu et les sciences naturelles : la fin du conflit ?

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    De Stefan Rehder sur le Tagespost (traduit de l'allemand avec deepl) :

    La résurrection de Dieu dans les sciences naturelles

    Pourquoi Dieu existe presque certainement.

    12 octobre 2024

    Certains mythes persistent. L’un des plus importants est apparu il y a 140 ans et a été entretenu depuis. Selon lui, la science et la religion sont en guerre. Le vainqueur du conflit semblait également clair : seules les sciences naturelles sont capables d’expliquer de manière adéquate la réalité. Ce n’est pas pour rien que le mot « science » est souvent utilisé comme synonyme de sciences naturelles dans le monde anglo-saxon. Une conséquence : pour beaucoup de leurs contemporains, les religieux, y compris les scientifiques, semblent, au mieux, « non éclairés » et « en décalage avec leur temps ».

    Selon l'ancien géophysicien et professeur d'université Stephen Meyer, qui dirige aujourd'hui le Centre pour la science et la culture du Discovery Institute à Seattle, des données d'enquête récentes suggèrent « qu'en Amérique du Nord et en Europe, le message perçu de la science joue un rôle surdimensionné dans la perte de la foi en Dieu ». Ainsi, « plus des deux tiers des personnes qui se considèrent comme athées et un tiers de celles qui se considèrent comme agnostiques déclarent que “les découvertes des sciences naturelles” rendent “l'existence de Dieu moins probable”. D'autres sondages ont montré « une augmentation spectaculaire dans le groupe que les sondeurs appellent “rien de tout” » : « les répondants sans religion, agnostiques ou athées - parmi les étudiants et les diplômés âgés de 18 à 33 ans ». La « croissance rapide de ce groupe » s'est produite « exactement » au cours de la période où les « nouveaux athées » ont gagné en notoriété.

    Aucune contradiction avec l'hypothèse d'un créateur

    Mais maintenant, le pendule revient. Depuis quelques années, notamment dans le monde anglo-saxon, les travaux de scientifiques sérieux se multiplient et montrent qu'en réalité tout est complètement différent. Selon eux, non seulement la religion et la science ne sont pas en guerre. Si on les regarde sérieusement, les résultats que les sciences naturelles ont mis en lumière ne contredisent pas l’hypothèse d’un Dieu créateur, mais la soutiennent plutôt – bien plus forte et plus complète que toutes les autres thèses concurrentes sur le marché.

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  • Stéphane Bern déplore la déchristianisation de la France

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    De M.D. sur le site du Figaro :

    «Il y a une déchristianisation de la France» : Stéphane Bern regrette le manque d’attachement des Français «à la religion»

    12 octobre 2024

    Inquiet pour les églises, Stéphane Bern regrette une «déchristianisation» de la France

    Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré et Vaucluse Matin, le présentateur de «Secrets d'histoire» affirme avoir «le sentiment de vivre dans un pays en ruine».

    Stéphane Bern est inquiet. L’historien, spécialiste des familles royales, a estimé samedi «qu'il y a une déchristianisation de la France» et «que les Français sont moins attachés à la religion», dans un questions-réponses avec des lecteurs des journaux régionaux Dauphiné Libéré/Vaucluse Matin . Pour le présentateur de «Secrets d'histoire», le constat est clair : les Français «vont moins dans les églises». Le conseiller municipal de Thiron-Gardais (Eure-et-Loir) dresse un constat particulièrement pessimiste.

    «J'ai le sentiment de vivre dans un pays en ruine, reprend-il. Les gens sont désespérés. Ils aiment leur village, ils aiment leur patrimoine. Et ils voient que rien n'avance.» Il a ensuite remis une couche sur le désaccord qui l’oppose à l'ancienne ministre de la Culture Roselyne Bachelot. «J'ai entendu une ancienne ministre, que j'aime beaucoup par ailleurs, dire : “Ah, mais de toute façon, il faut se résoudre. Une église sur sept sera détruite en France”. Eh bien non ! Non, parce que c'est un aveu d'échec et ça pose un vrai problème.»

    «L'État ne répond pas»

    En 2023, dans son livre «682 jours, le bal des hypocrites», l’ex-ministre écrivait qu’il serait impossible de sauver certains édifices religieux, et plus particulièrement ceux du XIXe. Des opposants, dont Stéphane Bern, lui avaient alors répondu.

    Le Monsieur Patrimoine d'Emmanuel Macron, tête pensante du loto du patrimoine qui contribue à la sauvegarde de monuments français en danger et qui a permis d'aider 950 sites en mobilisant plus de 280 millions d'euros, critique le rôle de l’État. «(Les gens) font appel à l'État, mais l'État ne répond pas. Et donc ils se tournent vers moi», affirme-t-il, confiant qu’il n’arrive parfois pas «à dormir». «Un dimanche, j'ai passé ma journée à répondre à des courriers du genre : l'église de mon village s'est effondrée, raconte-t-il. Qu'est-ce que vous pouvez faire ?… J'ai dû mettre 25 lettres le soir à la Poste.»

  • Goûter l’amour n’est pas sans conditions (28e dimanche du temps ordinaire)

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    Goûter l’amour n’est pas sans conditions

    homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 28e dimanche B, (archive 14 octobre 2018)

    Aujourd’hui il est question de sagesse et de richesse. Et plus précisément, de comment la richesse nous barre le chemin de la sagesse. Comment cela se passe-t-il, et d’abord, qu’est-ce que cette sagesse tellement désirable qu’elle est plus précieuse que « tout l’or du monde », que la santé et la beauté, que la lumière même ? (Sg 7,7-11)

    La sagesse ne consiste pas à connaître beaucoup de choses, mais à connaître bien, à connaître par le cœur : avoir une intelligence chaleureuse, qui se laisse toucher, qui sait se réjouir. La sagesse, c’est aussi connaître les choses et les personnes dans leur profondeur, dans leur lien avec Dieu qui est le centre de tout. Tout voir, et se voir soi-même, saisi par l’amour de Dieu qui veut conduire tous les êtres à la perfection, voilà la sagesse.

    Le mot « sagesse » est parent du mot latin sapere, qui signifie « goûter ». La sagesse nous fait goûter, apprécier, jouir des dons de Dieu, et d’abord le bonheur d’avoir pour Créateur un Père, d’être son enfant bien-aimé, de pouvoir marcher dans la vie sous le regard aimant de Dieu. Goûter aussi l’amour du Christ, son engagement pour nous tirer de l’impasse de la mort, son amour personnel pour nous. Goûter la joie d’être sauvé, de retrouver un sens éternel à sa vie. Pas étonnant qu’on a identifié la sagesse avec l’Esprit Saint, avec Dieu qui se communique savoureusement à nous. Il faut prendre du temps pour goûter le bonheur d’exister, d’être aimé de Dieu, de pouvoir lui répondre. C’est une dimension importante de la prière chrétienne.

    À l’opposé de cela, il y a la perte de goût, spécialement la perte de goût des choses de Dieu, par toutes nos richesses diverses. Il y a bien sûr l’argent, qui crie « toujours plus », mais aussi la connaissance froide et désabusée, l’attachement au confort, à sa volonté propre, à son image de marque, à son point de vue, à ses routines. Toutes ces choses nous font mésestimer les dons de Dieu, sa présence, son amour. Elles nous accaparent, assiègent notre cœur et puis l’envahissent et occupent toute la place.

    C’est ce qui arrive à l’homme riche qui court vers Jésus. Cet homme est vraiment quelqu’un de bien, il vit selon des valeurs, j’aurai tendance à dire qu’il vit selon les valeurs chrétiennes. Et pourtant il lui arrive une grosse déception avec Jésus. Il repart tout triste. Jésus lui a proposé de passer à un autre registre : il a posé sur lui un regard d’amour, qui est la porte pour entrer dans le royaume de Dieu. Et il a proposé à l’homme le moyen de répondre à cet amour : désencombrer son cœur, se rendre disponible pour goûter la joie de suivre le Christ par amour, aller vendre ce qu’il a pour les pauvres, et venir pour le suivre. Jésus demande à l’homme et à chacun de nous : laisse là ce qui fait que tu te crois riche, fort, heureux, et apprends à goûter mon amour.

    Il n’y a pas moyen de trouver la joie d’aimer Dieu et de se laisser aimer par lui tout en gardant un cœur qui se croit riche, fort, heureux. Un jour il faut quitter ce qui faisait notre assurance, pour retrouver une joyeuse dépendance envers le Père. C’est impossible à quelqu’un qui est riche de lui-même ou de ce qu’il a conquis d’entrer dans le Royaume de Dieu (Mc 10,23). Parfois, on se dépouille volontairement, attiré par l’amour. Parfois, la vie nous dépouille de force, et nous faisons soudain l’expérience de la tristesse. Heureuse tristesse, heureux dépouillement, s’il nous conduit à tout quitter de ce qui nous rassurait pour nous attacher au Christ.

    Aujourd’hui saint Pierre dit à Jésus : « voici que nous avons tout quitté pour te suivre ! » Depuis 2000 ans dans l’Église, des jeunes hommes ou femmes choisissent de tout quitter pour Jésus en s’engageant dans le célibat pour le Royaume. Il faut qu’aujourd’hui encore des jeunes y pensent, car c’est un grand bonheur et c’est très utile. Cela montre Dieu d’une façon irremplaçable. Et si jamais l’Église décidait, comme le demande Mgr Kockerols, d’ordonner prêtre des hommes mariés, il faudrait que ce ne soit pas des jeunes, mais des convertis de plus tard, des gens qui n’ont pas eu l’occasion dans leur jeunesse de choisir de tout quitter pour le Christ. Pour les jeunes, il faut garder cette proposition phénoménale, très grande et très belle, d’appartenir tout entier au Christ alors qu’on aurait pu vivre autrement.

    Pour terminer, je paraphraserai les Béatitudes : bienheureux ceux qui ont un cœur de pauvre, qui ne cherchent pas à compenser aussitôt leur manque et à le combler à tout prix. Il découvriront que ce manque conduit à la joie profonde, parce qu’il y a Dieu, une présence invisible mais réelle, qui peut être accueillie de plus en plus avec tout notre être.

  • Aujourd'hui, nous nous souvenons du bienheureux Carlo Acutis, apôtre d'Internet, modèle pour les jeunes

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    D'aciprensa :

    Aujourd'hui, nous nous souvenons du bienheureux Carlo Acutis, apôtre d'Internet, modèle pour les jeunes

    Bienheureux Carlo Acutis

    Bienheureux Carlo Acutis, 12 octobre / ACI Prensa

    12 octobre 2024

    Chaque 12 octobre, nous nous souvenons du bienheureux Carlo Acutis, « l'influenceur de Dieu », « l'apôtre d'Internet ».

    Quatre ans et jours se sont écoulés depuis sa béatification. A cette occasion, ces paroles sur les jeunes bienheureux ont ébranlé l'Église du Troisième Millénaire : « Sa vie est un modèle particulièrement pour les jeunes, pour trouver des justifications non seulement dans des succès éphémères, mais dans les valeurs pérennes que Jésus suggère dans l'Évangile, c'est-à-dire mettre Dieu à la première place dans les grandes et petites circonstances de la vie, et servir les frères, en particulier les plus petits » (Paroles du Cardinal Agostino Vallini dans l'homélie de la messe de béatification de Carlo Acutis - 10 octobre 2020 ).

    Il y a quelque chose d'essentiel dans la vie chrétienne, quelque chose que Carlo a su très bien vivre : le centre de tout doit être Dieu. Lorsque nous faisons du Christ « la pierre angulaire » de notre existence, la sainteté devient possible et est vécue pleinement.

    Qui nous séparera de l’amour du Christ ? (Rm 8, 35)

    Carlo Acutis est né le 3 mai 1991 à Londres (Angleterre), ville où travaillaient ses parents, Andrea Acutis et Antonia Salzano, tous deux italiens. Quelques mois après sa naissance, Andrea et Antonia décident de retourner en Italie et s'installent avec Carlo à Milan.

    Dès son plus jeune âge, Carlo a montré une affection particulière pour Dieu et une sensibilité très particulière pour apprendre et connaître les choses liées à la foi - même si ses parents n'étaient pas particulièrement pieux ou pratiquants à cette époque.

    Cet amour pour le Seigneur ne cessera de croître et deviendra encore plus fort à l'adolescence, lorsque Carlo reçut un diagnostic de leucémie myéloïde aiguë (8 octobre 2006), une maladie rare avec presque aucune espérance de vie. À ce moment-là, loin de désespérer, Carlo a exprimé son désir d'offrir ses souffrances « pour le Seigneur, le Pape et l'Église ». Il révèle ainsi sa profonde maturité spirituelle, dès l'âge de 15 ans, montrant précocement un cœur disposé à prendre la forme du Cœur du Christ.

    Les témoignages abondent sur la joie de Carlo, sa force, son souci du bien de son entourage, sa sensibilité et son empathie envers ses camarades de classe à l'école - surtout s'ils ont été maltraités ; ou encore, auprès des pauvres, qu'il assista à de nombreuses reprises avec ses amis.

    Tous ont été frappés par le naturel avec lequel le jeune homme s'approchait des malades, des nécessiteux ou de tous ceux qui souffraient, comme pour s'assurer que Dieu était dans leur vie et que c'était son amour qui les soulageait – matériellement ou spirituellement.

    Dieu présent sur Internet

    Carlo Acutis a été appelé « cyberapôtre de l'Eucharistie », « apôtre des millennials » et, plus récemment, « apôtre de l'Internet » ; Et il y a des raisons suffisantes pour tous ces « titres » : Carlo était un promoteur et un diffuseur, de sa propre initiative, de miracles eucharistiques dans le cyberespace. L’une des choses les plus intéressantes qu’il a faites a été de concevoir un site Web à cet effet.

    Il y écrit : « Plus nous recevons fréquemment l’Eucharistie, plus nous ressemblerons à Jésus. Et sur cette terre, nous pourrons goûter au Ciel.

    Il est clair que ses paroles révèlent sa saine compréhension des nouvelles technologies et de leur utilité dans l’évangélisation. On dit aussi qu'il aimait les jeux vidéo et qu'il possédait même une console PlayStation 2 , qu'il n'utilisait, par sa propre décision, que le dimanche pendant une heure.

    « L'autoroute vers le paradis »

    Nous savons que tout saint est un enfant de son temps, possédant une empreinte particulière, mais capable de remettre en question les conditions du moment dans lequel il vit. Tout ce que l'on peut dire sur Carlo Acutis ne peut être compris qu'en fonction de ces critères. Il vivait comme un garçon ordinaire à la fin du XXe siècle : il marchait, jouait, étudiait, aidait à la maison, s'amusait avec ses amis et sa famille, aimait l'aventure, le sport, le cinéma, la musique ; Mais il ne s'est pas limité à cela : Carlo a choisi avant tout la route vers l'éternel, « le meilleur », sans se laisser emporter par le courant contraire, aussi fort à son époque qu'aujourd'hui.

    Comment était-ce possible ? Les jeunes bienheureux ont toujours entretenu un contact fréquent avec l'Eucharistie - dans la prière devant le Saint-Sacrement et dans une communion fréquente - et une belle relation avec la Vierge Marie. Carlo allait à la messe plusieurs fois par semaine et aimait prier le Rosaire tous les jours. C’est ainsi qu’il est devenu, avec effort, un jeune homme forgé dans la prière, un garçon qui ne se perd pas dans « l’agitation » du monde ni dans ses caprices. Il disait constamment : « L’Eucharistie est mon chemin vers le Ciel ».

    L'« influenceur de Dieu » sur le chemin des autels

    Carlo est décédé le 12 octobre 2006, jour de la Vierge du Pilar, quelques jours seulement après le diagnostic de sa maladie. Il fut enterré à Assise, à sa demande expresse, en raison du grand amour qu'il avait pour saint François.

    Sa cause de béatification a été ouverte en 2013 et il a été déclaré « Vénérable » en 2018 et depuis le 10 octobre 2020, il compte parmi les bienheureux de l'Église.

    Le miracle qui a rendu possible sa béatification s'est produit au Brésil (12 octobre 2013 à Campo Grande, Brésil). Grâce à son intercession, un garçon de sept ans a été guéri d'une maladie grave et étrange : un trouble pancréatique considéré comme irréversible.

    Les miracles

    Le petit qui a été guéri s'appelle Matheus. Il souffrait d'une malformation congénitale connue sous le nom de pancréas annulaire, une maladie qui empêche la prise et la digestion correctes des aliments, entrave la nutrition et retarde la croissance de la personne, provoquant également de nombreux inconforts. La mère de Matheus a entendu parler de Carlo Acutis grâce à un ami prêtre et s'est consacrée à demander son intercession pour la guérison de son fils. Le miracle a eu lieu après que Matheus ait vénéré l'une des reliques du nouveau bienheureux.

    Le 23 mai 2024, le pape François a approuvé le miracle attribué à l'intercession du bienheureux Carlo Acutis qui rendrait possible sa canonisation. C'est ce qui est arrivé à Florence (Italie) à une jeune étudiante costaricienne qui a été victime d'un accident de vélo qui l'a laissée au seuil de la mort. Elle s'est complètement rétablie après que les médecins l'aient abandonnée.

    Carlo Acutis, nous te demandons pour les jeunes d'aujourd'hui, afin qu'ils découvrent Jésus !

  • Medjugorje : l'authenticité des apparitions et la question de la vérité

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    De Manfred Hauke sur le Tagespost :

    Authenticité des apparitions
    Medjugorje : la question de la vérité

    Le dicastère de la foi a donné son feu vert aux pèlerinages à Medjugorje. Mais qu'en est-il de l'authenticité des apparitions présumées de la « Gospa » ? Un commentaire sur les aspects dogmatiques.

    11.10.2024

    Le 19 septembre, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a publié une « note » qui commence par la phrase suivante : « Le moment est venu de clore une histoire longue et complexe autour des phénomènes spirituels de Medjugorje ». Mais cette intervention, ainsi que le document publié le 17 mai sur les « Normes pour la procédure d'évaluation des phénomènes surnaturels présumés » du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, sont-ils vraiment en mesure de clore le débat « autour des phénomènes spirituels de Medjugorje » ?

    Par « conclusion », on peut tout au plus entendre ici la prise de position officielle du Saint-Siège, car les apparitions présumées de la Vierge ne sont pas encore terminées. La note elle-même stipule que le visiteur apostolique pour la paroisse de Medjugorje doit « soumettre à un examen » les messages futurs et les messages antérieurs non encore publiés (n° 39).

    La question de la vérité reste sans réponse

    Un véritable « point » n'aurait été possible que si le dicastère s'était posé la question de l'authenticité des phénomènes en question ; une prise de position positive sur l'origine surnaturelle est déjà réservée dans les « normes » de mai au Saint-Père qui, selon le préfet de la foi, le cardinal Victor Manuel Fernández, n'a aucune intention de faire une telle déclaration à propos de Medjugorje (ou de tout autre phénomène présumé).

    La question de la vérité reste donc sans réponse. Une solution simplement « pastorale » est toutefois problématique à long terme, car sans clarification de la vérité, l'orientation pour le comportement pratique fait défaut, et d'autres conflits sont ainsi programmés.

    Le scepticisme à l'égard de l'intervention surnaturelle de Dieu (et de celle, extra-naturelle, du diable), qui apparaît clairement dans les « normes », contraste singulièrement avec la pratique actuellement très généreuse des béatifications et des canonisations (du moins en comparaison avec les époques précédentes).

    L'origine surnaturelle des apparitions présumées n'est pas établie

    Depuis 1980, il y a eu (selon le cardinal Fernandez) 3 159 béatifications. La reconnaissance d'un miracle est toujours nécessaire, mais elle ne joue pas un rôle central dans l'examen des apparitions présumées selon les nouvelles « normes ». Pour les révélations prophétiques, l'authentification par des prophéties et des miracles est certes importante, tout comme pour la crédibilité de la révélation achevée en Jésus-Christ.

    Les apparitions de la Vierge à Fatima en sont un exemple classique : le 13 juillet 1917, la Vierge a prédit qu'un grand miracle se produirait dans trois mois, le 13 octobre, au même endroit et au même moment (le miracle du soleil).

    Lors de ladite conférence de presse du 19 septembre, le secrétaire de la section doctrinale du dicastère de la foi, le prélat Armando Matteo, a évoqué les enquêtes qui avaient déjà été menées. La commission du diocèse de Mostar-Duvno (1986) et la déclaration de Zadar de la Conférence épiscopale yougoslave (1991) ont toutes deux conclu que l'origine surnaturelle des apparitions présumées n'était pas établie.

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  • Un jésuite de haut rang soutient l'événement « catholiques LGBTQ » organisé au siège de l'ordre à Rome

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    D'Almudena Martínez-Bordiú sur CNA :

    Un jésuite de haut rang soutient l'événement « catholiques LGBTQ » organisé au siège de l'ordre à Rome

    11 octobre 2024

    Le Père Johan Verschueren, conseiller général et délégué pour les Maisons et œuvres interprovinciales de la Compagnie de Jésus à Rome, a exprimé son soutien à l'événement « Catholiques LGBTQ » qui s'est tenu récemment à la maison générale de la Compagnie de Jésus dans la Ville Éternelle.

    Dans le cadre du Synode sur la synodalité, les jésuites ont organisé un événement le 8 octobre au cours duquel un groupe de personnes s'identifiant comme LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels et queers) ont partagé leurs témoignages et demandé une plus grande participation dans la communauté ecclésiale.

    Verschueren a exprimé à ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA, son « soutien moral » à l'événement, bien qu'il ait déclaré ne pas y avoir assisté.

    Faisant référence aux membres de ce groupe, il a déclaré dans une conversation avec ACI Prensa que « leur identité de genre n’était pas un choix moral » et a affirmé qu’« ils étaient nés comme ça ».

    Il a également rappelé qu'« ils sont également appelés et aimés par Notre Seigneur et Sauveur, et invités à le suivre » et a ajouté qu'« il est bon de les entendre donner leur témoignage ».

    Panel intitulé « Quelle est l'expérience des catholiques LGBTQ ? »

    L'événement, intitulé « Quelle est l'expérience des catholiques LGBTQ ? », a été organisé par America Media et le groupe pro-LGBT Outreach, dont le fondateur est le père jésuite James Martin, qui participe au Synode sur la synodalité sur nomination du pape François.

    L'événement a été ouvert par le père Antoine Kerhuel, secrétaire de la Compagnie de Jésus, dans la salle de la Curie généralice, située dans la rue animée Borgo Santo Spirito, tout près du Vatican.

    Animée par Martin, la table ronde comprenait également d’autres invités, comme Christopher Vella, de l’organisation catholique LGBT Drachma à Malte. « Laissons l’amour s’exprimer », a exhorté M. Vella.

    Juan Carlos Cruz, militant chilien, victime d'abus et membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, était également présent. Il a condamné le soutien que certains dirigeants de l'Église « ont apporté à des lois controversées qui stigmatisent les personnes LGBTQ, en particulier dans des pays comme l'Ouganda ».

    Janet Obeney-Williams, une lesbienne qui vit avec une autre femme à Londres et avec laquelle elle s'est mariée civilement, a également pris la parole.

    Médecin à la retraite, Obeney-Williams a raconté sa « conversion » au catholicisme suite aux paroles de bienvenue du pape François.

    Plusieurs prélats et cardinaux y ont également participé, dont l'évêque jésuite de Hong Kong et délégué au synode, le cardinal Stephen Chow, qui a dirigé une prière d'ouverture de l'événement, dont voici un extrait :

    « Ô Esprit Saint, envoie-nous ta lumière directrice de vérité, afin que notre ignorance et nos préjugés puissent se dissiper à travers cette rencontre synodale, et qu'un nouveau matin marqué par le respect mutuel et la compréhension empathique puisse prendre forme dans notre Église pour nos sœurs et frères LGBTQ+, ainsi que pour nous-mêmes et notre Église dans son ensemble », a prié le cardinal.

    Joanita Warry Ssenfuka, une catholique lesbienne d'Ouganda qui dirige l'organisation Freedom and Roam Uganda, a déclaré que le message de Jésus « était un message d'amour » et a exhorté les dirigeants de l'Église à « considérer les catholiques LGBT comme des êtres humains et non comme la somme de leurs péchés ».

    Avant le synode, Martin et le père Timothy Radcliffe, OP, assistant spirituel du synode et cardinal désigné, ont publié des réflexions personnelles sur les approches pastorales pour les catholiques qui éprouvent une attirance pour les personnes du même sexe. 

    Au fil des années, les critiques ont accusé Martin de rejeter l’enseignement catholique sur le caractère pécheur des actes homosexuels, mais il a insisté sur le fait qu’il ne rejetait pas l’enseignement de l’Église.

    L’enseignement cohérent de l’Église sur l’homosexualité est exposé dans le Catéchisme de l’Église catholique aux numéros 2357 et 2358 , qui stipulent que si les personnes ayant des tendances homosexuelles doivent être accueillies « avec respect, compassion et sensibilité », les actes homosexuels sont « intrinsèquement désordonnés » et « ne peuvent en aucun cas être approuvés ».

    Qui est le Père Johan Verschueren, SJ ?

    Verschueren a étudié la botanique à l'Université catholique de Louvain, puis la philosophie à Paris. Il a enseigné pendant deux ans au Centre de recherche et de promotion de la paysannerie du Pérou.

    Il a également étudié la théologie à l'Université catholique de Louvain de 1991 à 1995 et a été supérieur des Jésuites dans la région européenne des Pays-Bas.

    Depuis février 2020, il est conseiller général et délégué pour les Maisons et Œuvres Interprovinciales de la Compagnie de Jésus à Rome.

    Verschueren était également le supérieur du père Marko Rupnik , un jésuite bien connu accusé d'abus sexuels et dont le cas fait l'objet d'une enquête du Vatican.

  • BXL (Stockel), 12 octobre : grande conférence du Père Pascal Ide "Un coeur pour aimer"

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    Tract_conférence_Pascal_Ide_12.X.2024_20h30.jpg

    La paroisse Notre-Dame-de-Stockel à Woluwe-Saint-Pierre (Bruxelles) recevra ce samedi 12 octobre 2024 le Père Pascal Ide à sa tribune dans le cadre du Jubilé du 40e anniversaire de l’Ordination sacerdotale du Père Édouard Marot : Louange - Formation – Adoration.

    Sa conférence portera sur le thème :

    « Un Cœur pour aimer

    L’amour et ses contrefaçons »

    Le Père Pascal Ide nous donnera des clefs très concrètes pour une véritable conversion dans nos relations avec nos amis, notre famille et Dieu lui-même.  Il proposera des repères clairs pour avancer sur le chemin de l’Amour qui nous rendra rapidement saints, profondément sains et durablement heureux !

    Programme de la soirée

    19h30 : grande louange animée par de jeunes familles

    20h30 : conférence

    21h30 : questions & réponses

    22h : adoration

    22h15 : procession vers la chapelle pour une nuit d’adoration

    Plusieurs ouvrages du Père Pascal Ide seront proposés à la vente et une séance de dédicace permettra une brève rencontre avec le conférencier !

    Samedi_12.X.2024_Père_Pascal_Ide.jpg

  • Conquête des Amériques : il faut en finir pour de bon avec la légende noire

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    De Martin Dousse sur La Sélection du Jour :

    Conquête des Amériques : il faut déconstruire pour de bon la légende noire

    Le 12 octobre 1492, Christophe Colomb découvre les Amériques. Au cours des années suivantes, la population autochtone connaît une chute démographique d'environ 95 %. Certains y voient un « génocide américain » imputé aux conquistadores espagnols. Toutefois, cette tragédie s'explique surtout par l'absence d'immunité des indigènes face aux maladies introduites par les colons. Malgré des abus, l'arrivée des Européens, encadrée par les missionnaires et la couronne, a également conduit à l'abolition des sacrifices humains.

    C'est l'histoire non pas d'un génocide mais d'un terrible choc biologique. Selon l'historien H. F. Dobyns, la population indigène d'Amérique aurait chuté de 95 % dans les 130 années qui ont suivie l'arrivée de Colomb en 1492. Le géographe Jared Diamond le confirme : « À travers les Amériques, les maladies qui contaminaient les Européens se propagèrent de tribus en tribus, voyageant bien plus vite que les Européens eux-mêmes. On estime que 95 % de la population amérindienne pré-colombienne, les tribus les plus peuplées et les mieux organisées d'Amérique du Nord, les sociétés vivant au nord du Mississipi, disparurent entre 1492 et 1600, avant même que les Européens ne s'installent sur le Mississippi. »

    Les épidémies se sont répandues, de fait, sur l'ensemble du continent. Entre 1518 et 1519, une grande épidémie de vérole a décimé la population de Santo Domingo. Quelques années plus tard, elle a été exportée au Mexique par les hommes d'Hernán Cortés pour se répandre ensuite vers le sud, jusqu'à l'empire Inca. Plusieurs autres fléaux ont succédé à la vérole : la rougeole entre 1530 et 1531, le typhus en 1546 et la grippe en 1558.

    Il est vrai, cependant, que comme dans toute conquête, il y a eu aussi de la violence. Le prêtre dominicain Bartolomé de las Casas, auteur d'un ouvrage intitulé Brevísima relación de la destrucción de las Indias a voulu dénoncer les abus commis par ses compatriotes pour que la couronne espagnole en prenne connaissance et y mette fin. Ce livre prétendait à l'origine dénoncer les contradictions entre le but originel des expéditions (l'évangélisation des indiens) et les moyens employés par certains colons (guerres, maltraitances ou esclavagisme). Guillaume d'Orange, chef de la révolte protestante contre l'empire espagnol aux Pays Bas, prit cet ouvrage comme une aubaine et se pressa de le répandre et de le faire traduire. Le livre de Las Casas faisait état de violences brutales de la part des conquistadores, mais il ne faut pas oublier que le religieux dominicain lui-même reconnut ne pas avoir assisté directement à ces atrocités. Pour plusieurs historiens, sa version des faits est exagérée.

    Ce que la propagande mise en place ne racontait pas, c'est que Las Casas et d'autres missionnaires ayant pris position en faveur des populations colonisées ont obtenu gain de cause. En 1542, Charles V publia une série de nouvelles lois pour protéger les indiens et interdire qu'on les réduisit en esclavage. Il interdit également les célèbres « encomiendas », une sorte de contrat féodal qui permettait aux conquistadores de forcer les natifs à travailler pour eux tout en leur garantissant une protection. La ligne de Las Casas l'emporta également lors de la controverse de Valladolid, un débat théologique portant sur la possibilité des Indiens d'avoir accès ou non aux mêmes droits que les Européens. Philippe II, après Charles V, commanda que les autochtones du Nouveau Monde soient traités en sujets et non en esclaves. Il avait exigé que les espagnols qui maltraitent les Indiens soient punis avec la même sévérité que s'ils s'attaquaient à d'autres espagnols.

    La légende noire tend à occulter un autre fait historique confirmé : l'omniprésence du sacrifice humain dans certaines civilisations précolombiennes. L'empire aztèque mettait à mort entre 20 et 30 000 personnes par an pour apaiser ses dieux. Immolées afin de maintenir l'équilibre du cosmos, les victimes étaient des membres de tribus rivales, capturées dans des « guerres fleuries ». Les sacrifices humains étaient couplés d'anthropophagie. Plusieurs chroniqueurs de l'époque témoignèrent de l'existence de cette pratique. Si Hernán Cortés est parvenu à conquérir un empire aussi vaste à la tête de quelques 500 hommes, c'est en faisant alliance avec des peuples que les aztèques avaient martyrisé pendant de longues années. Pour eux, l'arrivée des européens fut vécue comme une délivrance. Une fois au pouvoir, les espagnols ont logiquement aboli une pratique qui était fondamentalement contraire à leur foi chrétienne.

    Sur le fond, quel intérêt auraient eu les quelques centaines de colons espagnols et portugais débarqués au Nouveau Monde d'exterminer la population locale, alors qu'ils avaient besoin d'entretenir des villes et exploiter des terres sur un territoire immense ? Aujourd'hui, les populations d'origine indigène sont toujours largement représentées dans plusieurs pays d'Amérique Latine. Malgré ses défauts, la conquête des Amériques n'a pas été aussi sanglante qu'on a voulu le faire croire et elle ne mérite pas sa légende noire.

    La sélection
     
    Le mythe du « génocide espagnol » : les maladies ont éliminé 95 % de la population
     
  • 11 octobre : fête de la Maternité divine de Marie

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    Theotokos: Mary the Mother of God - Believers Eastern Church

    11 octobre : fête de la Maternité divine de Marie (source)

    La fête de la Maternité de la Sainte Vierge était fêtée en certains lieux le deuxième dimanche d’octobre, une messe pro aliquibus locis se trouvait dans l’appendice du Missel Romain.

    En 431, un concile général convoqué à Ephèse proclama et définit le dogme de la Maternité divine de la très Sainte Vierge. Jusque-là, il n'avait jamais été contesté qu'il y avait deux natures en Notre-Seigneur : la nature divine et la nature humaine, mais qu'il n'y a qu'une seule personne. Notre-Dame étant la Mère de l'unique personne de Jésus-Christ, a le droit d'être appelée Mère de Dieu, au même titre que nos mères, qui, bien qu'elles n'aient point formé nos âmes, mais seulement nos corps, sont cependant appelées les mères de l'homme tout entier, corps et âme. Car, si l'homme n'est homme qu'en tant que son âme est unie à son corps, Jésus-Christ n'est réellement Jésus-Christ qu'autant que Sa Divinité est unie à Son Humanité.

    En 1931, à l'occasion du quinzième centenaire du grand concile d'Ephèse qui proclama le dogme de la maternité divine, Pie XI établit la fête pour l’Eglise universelle au 11 octobre.

    La Maternité divine de Marie L'élève au-dessus de toutes les créatures. L'Église honore en ce jour cet incomparable privilège accordé à Marie, dogme fondamental de notre sainte religion. Grande est la dignité de la mère ! Mais combien plus digne de vénération est celle de la Mère du Fils de Dieu qui a engendré dans le temps Celui qui est engendré du Père de toute éternité !

    "Il y a dans cette maternité, dit saint Thomas, une dignité en quelque sorte infinie, puisqu'Elle a pour Fils Celui que les anges adorent comme leur Dieu et leur Seigneur. Cette suréminente dignité est la raison d'être de Son Immaculée Conception, de Son élévation au-dessus des anges, de la toute-puissance de Son crédit auprès de Dieu."

    Cette élévation donne à Marie une autorité qui doit inspirer notre confiance envers Celle que l'Église appelle Mère de Dieu, Mère du Christ, Mère de la divine grâce, Mère très pure, Mère très chaste, Mère aimable, Mère admirable, Mère du Créateur, Mère du Sauveur.

    En nous faisant vénérer ainsi la très Sainte Vierge, l'Église veut susciter en nos âmes un amour filial pour Celle qui est devenue notre propre Mère par la grâce. Marie nous a tous enfantés au pied de la croix. Notre prérogative de frères adoptifs de Jésus-Christ doit éveiller en nos cœurs une confiance illimitée envers Marie qui nous a adoptés sur le Calvaire, lorsqu'avant de mourir, le Sauveur nous a présenté à la Co-rédemptrice, en la personne de saint Jean, comme les enfants qu'Il désirait La voir adopter, disant : "Mère, voilà Votre fils; fils, voilà votre Mère! Ces paroles sont comme le legs testamentaire du Christ.

    "Que peut-on concevoir au-dessus de Marie ? demande saint Ambroise, quelle grandeur surpasse celle qu'a choisie pour Mère Celui qui est la grandeur même?" "Il a plu à Dieu d'habiter en Vous, ô Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculée, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S'est édifié une maison par une construction ineffable. C'est en Vous, ô Mère unique et bien-aimée qu'Il S'est reposé et qu'Il a versé sans mesure, tous Ses trésors..."

  • Fiducia supplicans : une décision pas très synodale

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    Du Nuovo Sismografo :

    Synode. L'évêque espagnol de Rabat répond sur Fiducia Supplicans. « La décision n'est pas très synodale »

    Hernán Sergio Mora (Exaudi) - 10 octobre 2024

    Le cardinal espagnol Cristóbal Lopez Romero, actuellement archevêque de Rabat au Maroc, a répondu ce vendredi sur le synode allemand, l'Église en Afrique et le cas de la « Fiducia supplicans », lors de la deuxième conférence tenue dans la salle de presse rénovée du Vatican, sur le synode actuel.

    Interrogé par Exaudi sur la position du synode allemand, avec son propre agenda, par rapport au synode actuel qui a impliqué indirectement des millions de catholiques, le cardinal a répondu : « Même si je ne connais pas tous les détails du parcours du synode allemand, je crois qu'ils ont nécessairement interagi aussi avec le Pape et avec toute l'Église universelle et que cela a bloqué certains chemins et certaines voies qu'ils empruntaient ».

    Cela signifie que « la synodalité implique de s'écouter les uns les autres, parce que personne ne peut parcourir le chemin tout seul et cela vaut non seulement pour l'individu, mais aussi pour les Églises particulières ».

    [...]

    Il a ensuite raconté le cas d'un évêque africain, dont le diocèse est « fertile en vocations, avec des séminaires pleins et des multitudes de baptisés, etc. », qui « reprochait à un évêque européen de venir leur donner des leçons, alors que l'Européen vend des églises vides et tout le reste... ».

    C'est pourquoi il conclut que « nous, Européens, devrons peut-être apprendre à être humbles... et ne pas nous contenter de donner des leçons, mais les Africains devront aussi apprendre à être humbles et à ne pas prendre la grosse tête. Car le succès n'est pas dans les quantités ou les chiffres, qui ne sont que temporaires ».

    En d'autres termes, « s'aider mutuellement à vivre l'Évangile de manière authentique » dans un « processus de friction » qui « fait beaucoup de bien, parce que si nous ne faisons pas le voyage chacun de notre côté et que lorsque nous ouvrons les yeux, nous découvrons que nous sommes des Églises différentes et que nous sommes loin les uns des autres. Cela nous oblige à interagir, à nous écouter, à découvrir des choses, à nous surprendre et à nous enrichir mutuellement ».

    Concernant la déclaration « Fiducia Supplicans », qui permet aux prêtres de donner une bénédiction à des personnes en situation irrégulière et de même sexe, sans la confondre avec une bénédiction de mariage, il a répondu à l'agence Ansa.

    « Il aurait été préférable », a souligné l'archevêque de Rabat, “qu'une voie synodale soit empruntée, elle n'est pas venue d'un synode mais du Dicastère de la Doctrine de la Foi, sans que nous, évêques, ayons été consultés, il n'est donc pas surprenant qu'il y ait eu des réactions contraires”, bien qu'il ait souligné “sur certains points, pas sur tous”.

    Il a ajouté que sa Conférence épiscopale « s'est prononcée différemment, parce que nous n'avons même pas été respectés dans ce processus de consultation au niveau africain ».

    C'est pourquoi il a estimé que « l'apprentissage de la synodalité n'est pas une chose facile, nous devrons passer par de nombreux échecs, et de nombreux moments où nous devrons nous excuser les uns les autres, comme le président des évêques africains s'est excusé auprès de nous pour avoir fait une déclaration sans attendre que nous nous exprimions ».