De Rod Dreher sur European Conservative :
L'ennemi de mon ennemi est Donald J. Trump
La semaine dernière, un journaliste d’un journal français m’a demandé : « Allez-vous voter pour Donald Trump ? » En tant qu’Américain, les Européens me posent souvent cette question. La réponse est toujours : « Oui, absolument. » Ce qui est généralement suivi d’une autre version : « Mon Dieu, pourquoi diable ? »
La réponse n’est pas que je crois aux capacités de Donald Trump, ni que je pense qu’il incarne un quelconque idéal conservateur, ni même que je pense qu’il est un homme bon. Ce n’est pas non plus que je pense que Trump représente un quelconque idéal conservateur. La réponse est en partie que je crois à 100 % en JD Vance. Mais la réponse est surtout que Donald Trump n’est pas ce qu’il est.
Il n'est pas un candidat à la présidence qui souhaite poursuivre cette guerre inutile et coûteuse en Ukraine. Comme le Hongrois Viktor Orbán, il souhaite une résolution pacifique de ce conflit insoluble et sanglant.
(D’ailleurs, Trump n’est pas le candidat qui méprise Viktor Orbán, le dirigeant le plus sensé de toute l’Europe. Trump rappellerait l’ambassadeur des États-Unis en Hongrie, qui, sur ordre de l’administration Biden, se comporte comme si la responsabilité d’un diplomate était de s’opposer sans relâche à son pays hôte.)
Trump n’est pas un candidat qui attend des nations européennes qu’elles se comportent comme un fief américain. Il attend des Européens qu’ils assument leur juste part de leur propre défense. Il est grand temps que les Européens cessent de se comporter comme des passagers clandestins de l’Amérique à cet égard.
Trump n'est pas le candidat le plus susceptible de déclencher des guerres. L'administration Trump n'a d'ailleurs déclenché aucune nouvelle guerre au cours de son mandat. La campagne de Kamala Harris bénéficie du soutien enthousiaste des bellicistes néoconservateurs, au premier rang desquels Dick Cheney, l'ancien vice-président, qui fut l'un des principaux architectes des guerres désastreuses en Irak et en Afghanistan.
Trump est le candidat qui soutient le plus Israël. Il ne s’inclinera pas devant les militants antisémites et leurs alliés islamistes, qui sont descendus en masse dans la rue dans une manifestation d’antisémitisme sans précédent. Les foules violentes, admiratrices du Hamas, qui ont pris le contrôle de certains campus américains et intimident les étudiants juifs ne sont pas des électeurs de Trump.
Dans ce sens, Trump n’est pas un ami du monde universitaire américain, dont les facultés sont envahies par des gauchistes occupés à détruire les normes éducatives, et même les droits fondamentaux à la liberté d’expression. À Harvard, la plus prestigieuse des universités américaines, une enquête récente a révélé que 45 % des étudiants se disent « réticents » à discuter de sujets controversés en classe, et moins de la moitié des enseignants se disent prêts à aborder ces questions dans une discussion en classe. Il s’agit d’un effondrement stupéfiant de l’intégrité.
Le colistier de Trump, JD Vance, diplômé de la faculté de droit de Yale, a déclaré un jour avec audace : « Les universités sont l’ennemi. » Dans un discours prononcé en 2022 , Vance a expliqué comment bon nombre des idées les plus néfastes et les plus néfastes qui assaillent aujourd’hui l’Amérique ont pris naissance dans ses universités corrompues, en particulier les plus élitistes.