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  • Augmentation importante du nombre de baptêmes d’adultes dans l’Église catholique belge : 50 % en plus par rapport à 2024 et 200 % en plus sur 10 ans

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    Augmentation importante du nombre de baptêmes d’adultes dans l’Église catholique belge : 50 % en plus par rapport à 2024 et 200 % en plus sur 10 ans

    Augmentation importante du nombre de baptêmes d’adultes dans l’Église catholique belge : 50 % en plus par rapport à 2024 et 200 % en plus sur 10 ans

    Publié le 

    16/04/2025 - Le nombre de candidats adultes au baptême dans l'Église catholique de Belgique continue à augmenter de façon spectaculaire. Cette année, ils sont 536, soit près de trois fois plus qu'il y a dix ans et 50 % de plus que l'an passé.

    Traditionnellement, le baptême des catéchumènes - nom officiel des candidats adultes au baptême - a lieu pendant la Vigile pascale, la nuit de Pâques. Cette année, la Vigile pascale aura lieu dans la soirée du samedi 19 avril.

    En 2024, ils étaient 362. Il y a dix ans, en 2015, 180 catéchumènes ont été baptisés dans l'Église catholique de notre pays. Nous constatons donc, en 2025, un quasi-triplement du nombre de baptêmes adultes par rapport à la décennie précédente.

    Voici les chiffres de cette année par diocèse :

    Anvers 60    
    Bruges 14    
    Gand 16    
    Hasselt 18    
        Brabant Flamand & Malines 24
    Malines-Bruxelles 173 Bruxelles 102
        Brabant Wallon 47
    Liège 71    
    Namur 48    
    Tournai 136    
    Total 536    

    Couronnement d'une année de préparation

    Pour le catéchumène, la réception des sacrements du baptême, de la confirmation et de l’Eucharistie après une année de préparation marque l’entrée joyeuse dans la vie chrétienne. Ce parcours comprend une période d'accompagnement et d'initiation à la foi, et à la vie de la communauté de foi, avec quelques moments liturgiques-clé, comme l'admission au catéchuménat dans la communauté de foi locale et la confirmation par l'évêque.

  • Un prêtre nigérian témoigne : «Je serais heureux d’être arrêté à cause du Christ»

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    De Jean-Benoît Harel sur Vatican News :

    Père Chimaobi Clément Emefu, professeur de théologie au Nigéria. Père Chimaobi Clément Emefu, professeur de théologie au Nigéria.  

    «Ceux qui nous menacent de mort nous rendent plus forts». Dans un des pays les plus dangereux du monde pour les chrétiens, le père spiritain Clément Chimaobi Emefu refuse de céder à la peur. Professeur de droit canonique au Spiritan International School of Theology (SIST), dans la ville d’Attakwu (État d’Enugu), au sud-est du pays, il veut montrer l’exemple à ses étudiants, et être un «signe d’espérance» car «ce qui rend vulnérable raffermit la foi».

    Contrairement au nord du Nigéria, l’État d’Enugu est à forte majorité chrétienne. Toutefois, si les attaques djihadistes des groupes comme Boko Haram dans le nord sont documentées, le spiritain estime que les agressions contre les chrétiens se répandent dans tout le pays. Pour lui, les chrétiens font face à «un projet d’islamisation du Nigeria»«un processus en cours» qui explique les attaques contre les chrétiens mais aussi l’inaction, voire l’hostilité, des autorités.

    Entretien avec le père Clément Chimaobi Emefu

    De nombreux enlèvements

    Les fréquents enlèvements sont la plus visible de ces menaces dans cette région du Nigéria. En dix ans, plus de 200 prêtres ou de personnes consacrées ont été enlevés dans le pays. Une réalité en forte augmentation en ce début d’année 2025 avec une douzaine d’enlèvements, dont deux se sont terminés par la mort des personnes enlevées.

    Avec les missions pastorales dans les écoles, les hôpitaux ou les villages reculés, les prêtres, religieux et religieuses sont très souvent isolés et donc vulnérables face aux groupes de ravisseurs, explique le père Clément Chimaobi Emefu. Canoniste de la province sud-est des spiritains, il doit par exemple régulièrement faire seul une centaine de kilomètres en voiture, sur des routes dangereuses pour arriver au siège des spiritains de cette province dans la ville d’Onitsha.

    La question de la rançon

    Parmi ces rapts, celui du prêtre spiritain Gerald Ohaeri, le 30 novembre 2024, enlevé par des ravisseurs Fulani, aussi appelés peuls, une ethnie musulmane nomade. Si l’Église assure ne jamais payer de rançon, «dans le concret, c’est très difficile, car votre frère est sous une menace grave», explique le père Clément, qui était en lien proche avec ceux qui ont participé aux négociations de libération de son confrère.

    «Si on accepte bêtement de payer la rançon, les enlèvements de prêtres, de religieux et de religieuses vont continuer à augmenter de manière exponentielle», poursuit-il, mais les pressions des familles prêtes à payer compliquent aussi les négociations.

    L’effacement de la population

    Or, les ravisseurs n’agissent pas dans le secret. En effet, ces nomades musulmans du nord du Nigeria possèdent des troupeaux de bœufs et de moutons, se déplacent et sont nombreux dans le sud-est, souligne le père Clément Chimaobi Emefu. «Ils sont partout, même en quittant mon école pour aller en plein ville à Enugu, je les croise».

    En outre, les menaces qu’exercent ces bergers nomades contre les propriétaires des terrains agricoles constituent une autre forme de persécution, plus pernicieuse. «Ils rentrent dans les forêts, dans les champs agricoles, et menacent les propriétaires, souvent chrétiens, qui sont obligés de fuir», témoigne-t-il. S’il ne s’agit pas d’actes terroristes comme dans le nord du pays, cette forme d’effacement de la population locale forcée de quitter son pays natal n’en ait pas moins dramatique. «Et ça augmente terriblement», alerte le professeur de droit canonique.

    Une persécution institutionnalisée

    Malgré cette réalité difficile, dénoncer ces attaques n’est pas du goût des autorités du pays. Dernier exemple en date : l’évêque du diocèse voisin de Makurdi, Mgr Wilfried Anagbe, CMF, a ainsi appris qu’il «pourrait» être arrêté à son retour, à la suite de son récent témoignage devant la sous-commission des affaires étrangères sur l'Afrique de la Chambre des représentants des États-Unis. Il avait alors évoqué les difficultés des chrétiens dans le pays, et demandé au gouvernement américain de désigner le Nigeria comme un «pays particulièrement préoccupant».

    L’association des prêtres du diocèse de Makurdi a assuré l’évêque de son soutien, condamnant une tentative d’intimidation de la part des autorités. «Sa préoccupation pastorale pour les personnes souffrantes et déplacées -en particulier les victimes des violentes attaques des bergers et des invasions des milices- n'est pas seulement une obligation morale, mais un impératif évangélique enraciné dans la défense de la dignité humaine», souligne la déclaration.

    De même, en témoignant pour Vatican News, le père Clément assume prendre des risques pour sa sécurité, comme il en prend lorsqu’il sort des villes pour accéder à des endroits plus reculés. «Ceux qui nous menacent, ceux qui nous terrorisent, ceux qui nous rendent vulnérables, voilà la source de l’affermissement de notre foi», conclut le prêtre, voulant offrir un exemple de détermination à ses quelques 200 étudiants séminaristes et laïcs.

    Lire aussi : Pâques dans les larmes: les chrétiens nigérians face à la persécution

  • Méditation pour le Samedi Saint

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    Du site de l'Opus Dei :

    Méditation : Samedi Saint

    Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : l’espérance illumine le Samedi Saint ; les personnages qui sont restés près du Christ à l’heure de l’abandon ; Marie nous console et nous fortifie au moment de la difficulté

    - L'espérance illumine le Samedi Saint

    - Les personnages qui sont restés près du Christ à l'heure de l'abandon

    - Marie nous console et nous fortifie au moment de la difficulté


    IL SE POURRAIT que le Samedi Saint soit « le jour du Triduum pascal que nous négligeons le plus, pris par la frémissante attente de passer de la croix du vendredi à l’alléluia du dimanche » [1]. Pour qu’il n’en soit pas ainsi, nous pouvons fixer notre attention sur les femmes qui sont restées tout le temps près de Marie. « Pour elles c’était l’heure la plus sombre, comme pour nous. Mais dans cette situation les femmes ne se laissent pas paralyser. Elles ne cèdent pas aux forces obscures de la lamentation et du regret, elles ne se renferment pas dans le pessimisme, elles ne fuient pas la réalité. Elles font quelque chose de simple et d’extraordinaire : dans leurs maisons elles préparent les parfums pour le corps de Jésus. Elles ne renoncent pas à l’amour. […] Ces femmes, sans le savoir, préparaient dans l’obscurité de ce samedi “l’aube du premier jour de la semaine”, le jour qui aurait changé l’histoire » [2].

    Jésus-Christ git aujourd’hui dans le tombeau. Des mains amies l’ont déposé avec amour dans une propriété de Joseph d’Arimathie, près du Calvaire. Où sont les apôtres ? Les évangiles ne disent rien à ce propos, mais peut-être qu’au coucher du soleil de ce samedi ils sont parvenus l’un après l’autre jusqu’au Cénacle, où ils s’étaient réunis quelques jours auparavant avec le Maître. Quel découragement dans leurs conversations ! Ils avaient trahi Jésus. Leur démoralisation était telle qu’ils ont envisagé l’idée de tout laisser tomber et de reprendre leurs affaires de jadis, comme si les trois années écoulées n’avaient été qu’un rêve. Cependant, « dans le silence qui entoure le Samedi-Saint, touchés par l’amour sans limites de Dieu, vivons dans l’attente de l’aube du troisième jour, l’aube de la victoire de l’amour de Dieu, l’aube de la lumière qui permettra aux yeux du cœur de voir de nouvelle manière la vie, les difficultés, la souffrance. Nos insuccès, nos déceptions, nos amertumes, qui semblent indiquer la chute de tout, sont illuminés par l’espérance » [3].


    IL Y A quelque chose de différent chez les saintes femmes : elles ont été fidèles jusqu’au dernier moment. Elles ont observé attentivement l’état des lieux pour y retourner après le repos du sabbat et finir d’embaumer le corps de Jésus. Le découragement des uns et des autres trouve facilement une explication. Ils n’étaient pas encore des témoins de la résurrection du Christ, les apôtres pas plus qu’elles. Malgré tout, elles ne renoncent pas à rendre ce service. Leur amour était plus fort que la mort. Par ailleurs, nous aimerions être aussi courageux que Joseph d’Arimathie et Nicodème, lesquels « à l’heure de la solitude, de l’abandon total et du mépris… se manifestent audacter (Mc 15, 43)… avec un courage héroïque ! […] Moi, je monterai avec eux jusqu’au pied de la Croix, disait saint Josémaria, j’étreindrai le Corps froid, le cadavre du Christ, avec le feu de mon amour… Je Le déclouerai par mes actes de réparation et mes mortifications… je l’envelopperai dans le linge neuf de ma vie limpide, et je l’enterrerai dans le roc vivant de ma poitrine, d’où personne ne pourra me l’arracher » [4]. Alors que personne n’attendait plus rien du Christ, ces personnages de l’Écriture ne se dérobent pas. Ils n’ont rien à y gagner, ils peuvent même tout perdre, mais ils tiennent à offrir à Jésus leur affection.

    D’un autre côté, le Samedi Saint ne fut pas pour la Vierge Marie un jour triste, bien que douloureux. La foi, l’espérance et l’amour le plus tendre pour son divin fils lui ont apporté la paix, lui permettant d’attendre sereinement la résurrection. En attendant, elle s’est rappelé les dernières paroles de Jésus : « Femme, voici ton fils » (Jn 19, 26). Elle a commencé à exercer sa maternité auprès de ces hommes et de ces femmes qui avaient suivi le Christ depuis les premiers moments. Marie a certainement essayé de ranimer la foi et l’espérance des apôtres, en leur rappelant les mots qu’ils avaient autrefois entendu des lèvres du Christ : « Ils se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera » (Mc 10, 34). Les propos du Seigneur étaient très clairs pour qu’à l’heure de la difficulté ils soient capables de s’accrocher par la foi à ses mots. À côté du souvenir douloureux des souffrances endurées par Jésus-Christ, un grand soulagement s’est emparé de son cœur de Mère, à l’idée que tout était déjà fini : « L’œuvre de notre Rédemption s’est accomplie. Nous sommes de nouveau enfants de Dieu, car Jésus est mort pour nous et sa mort nous a rachetés » [5].


    PRÈS de la Vierge Marie, à la lumière de son espérance, le cœur de chacun s’est embrasé. « Et si tout était vrai ? » pensaient peut-être les apôtres. « Et si Jésus-Christ ressuscitait pour de vrai, comme il l’avait promis ? » Comme ils étaient jadis tous réunis autour du Fils, ils souhaitaient maintenant être près de la Mère. Assurément Marie a envoyé les uns et les autres chercher ceux qui ne s’étaient pas encore manifestés. Il est possible qu’elle ait nourri l’espoir de rencontrer Thomas, pour consoler son cœur craintif. Au moment de l’épreuve, ils ont su accourir à Marie, et « avec elle, comme tout est facile ! » [6]

    Nous voulons fonder notre foi sur la sienne : surtout lorsque les choses nous coûtent, à l’heure de la difficulté et de l’obscurité. Saint Bernard en avait fait l’expérience : « Si les vents de la tentation se lèvent, si tu trébuches sur les rochers des tribulations, regarde l’Étoile, appelle Marie » [7]. Dieu veut qu’elle soit pour nous avocate, mère, chemin sûr pour retrouver la lumière aux moments d’obscurité.

    Celui qui a recours à l’intercession puissante de Sainte Marie sait qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont mis en elle leur confiance ait été abandonné, la difficulté fût-elle dure et importante la confusion de l’âme. Nous pouvons dire à Jésus : « Quelle que soit la tristesse qui habite en nous, nous sentirons devoir espérer, parce qu’avec toi la croix débouche sur la résurrection, parce que tu es avec nous dans l’obscurité de nos nuits : tu es certitude dans nos incertitudes, Parole dans nos silences, et rien ne pourra jamais nous voler l’amour que tu nourris pour nous » [8]. Près de Marie, mère de l’espérance, notre foi dans les mérites de son fils Jésus repoussera.


    [1]. Pape François, Homélie, 11 avril 2020.

    [2]Ibid.

    [3]. Benoît XVI, Paroles à la fin du Chemin de Croix, 2 avril 2010.

    [4]. Saint Josémaria, Chemin de Croix, XIVe station, n° 1.

    [5]. Saint Josémaria, Chemin de Croix, XIVe station.

    [6]. Saint Josémaria, Chemin, n° 513.

    [7]. Saint Bernard, Homiliae super «Missus est», 2, 17.

    [8]. Pape François, Homélie, 11 avril 2020.

  • Canon orthodoxe du Samedi Saint

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    Canon Du Samedi Saint

  • Le grand silence du Samedi Saint

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    Profanations : le Saint-Sacrement retiré des tabernacles -  Riposte-catholique

    De Vatican News (archive) :

    Samedi Saint: le mystère du silence de Dieu

    Pas de messe en ce samedi, pas d’ornements ni de fleurs sur les autels; le tabernacle, vidé de la présence réelle, est ouvert. L’Église est entrée dans le «grand silence» qui précède l’exultation de Pâques. Ce «terrible mystère» d’un Dieu qui se tait interpelle plus que jamais les croyants.

    Entretien réalisé par Manuella Affejee - Cité du Vatican

    «Un grand silence règne aujourd’hui sur la terre, un grand silence et une grande solitude; un grand silence parce que le Roi dort. La terre a tremblé puis s’est calmée parce que Dieu s’est endormi dans la chair, et il a réveillé ceux qui dormaient depuis des siècles». Cette homélie du IVe siècle attribuée à Saint Épiphane de Salamine explore admirablement le mystère du Samedi Saint, ce moment où le Christ repose sans vie dans son tombeau, où l’espérance semble avoir déserté la terre, «où la foi semble être définitivement démasquée comme une illusion» (Benoît XVI).

    Durant cette période relativement brève, ce «temps au-delà du temps», le Christ «descend aux Enfers»; c’est-à-dire qu’Il plonge dans la solitude la plus extrême et la plus absolue de l’homme, la mort, pour la partager, l’illuminer et l’en délivrer. «Voici précisément ce qui est arrivé le jour du Samedi Saint, dans le royaume de la mort, la voix de Dieu a retenti», assurait Benoît XVI dans une longue et éclairante méditation partagée lors de l’ostension solennelle du Saint-Suaire de Turin (2010). «L’humanité est devenue particulièrement sensible au mystère du Samedi Saint. Dieu caché fait partie de la spiritualité de l’homme contemporain (…) comme un vide dans le cœur qui s’élargit toujours plus», reconnaissait-il encore, dans une référence tacite au silence de Dieu ressenti avec douleur, et parfois révolte, à certains moments de l’Histoire ou de nos vies personnelles.

  • Samedi Saint : la mort qui a changé notre mort

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    Homélie de saint Cyrille d'Alexandrie (+ 444) (source)

    Commentaire sur l'évangile de Jean, 12, 19, PG 74, 679-682.

    Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates, selon la manière juive d'ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne (Jn 19,40-41).

    On a compté parmi les morts celui qui, à cause de nous, est au nombre des morts selon la chair, mais que l'on connaît comme étant la vie selon sa nature même et grâce à son Père; et il l'est en vérité. Mais, pour accomplir toute justice, celle qui convient à la condition humaine, il ne soumit pas seulement son corps à une mort volontaire, mais aussi à ce qui en est la suite: ensevelissement et mise au tombeau.

    L'évangéliste nous dit que ce tombeau était dans un jardin, et qu'il était neuf; cela symbolise en quelque sorte que, par sa mort, le Christ a préparé et réalisé notre retour au paradis. Car il y es t entré lui-même comme notre avant-coureur et chef de file.

    Que le sépulcre soit désigné comme neuf, cela signifie un retour de la mort à la vie, nouveau et sans précédent, le renouvellement préparé par le Christ pour nous protéger de la corruption. Car notre mort, par la mort du Christ, a reçu un sens nouveau qui l'a transformée en une sorte de sommeil. En effet, nous vivons comme devant vivre pour Dieu, selon les Écritures (Rm 6,10-11). C'est pourquoi saint Paul appelle invariablement ceux qui sont morts dans le Christ: ceux qui se sont endormis.

    Jadis en effet, le pouvoir de la mort a triomphé de notre nature. Depuis Adam jusqu'à Moïse la mort a régné, même sur ceux qui n'avaient pas péché par désobéissance à la manière d'Adam (Rm 5,14). Nous sommes à l'image de celui qui est pétri de terre (1Co 15,49), Adam, et nous subissons la mort qui pèse sur nous par la malédiction divine (cf. Ga 3,13).

    Mais après que le nouvel Adam, l'Adam divin et céleste, eût resplendi pour nous, après qu'il eût combattu pour la vie de tous, il a racheté la vie de tous par sa mort charnelle, et après avoir détruit l'empire de la mort, il est revenu à la vie. Alors nous avons été transformés à son image et soumis à une nouvelle sorte de mort, qui ne nous dissoudra pas dans une corruption sans fin, mais qui nous apportera un sommeil plein d'espérance, à la ressemblance de celui qui a inauguré pour nous cette route, et qui est le Christ.

  • Dans le silence du Samedi Saint

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    Epitaphios, Mandylion et Saint Suaire – Graecia orthodoxa

    Samedi Saint

    « Que se passe-t-il ?
    Un grand silence règne aujourd’hui sur la terre,
    un grand silence et une grande solitude.
    Un grand silence parce que le Roi dort.
    La terre a tremblé et s’est apaisée,
    parce que Dieu s’est endormi dans la chair
    et qu’il est allé réveiller ceux qui dormaient depuis des siècles.
    Il va chercher Adam, notre premier Père, la brebis perdue.
    Il veut aller visiter tous ceux qui sont assis
    dans les ténèbres et à l’ombre de la mort.
    Il va pour délivrer de leurs douleurs Adam dans les liens et Ève, captive avec lui,
    lui qui est en même temps leur Dieu et leur Fils.
    Le Seigneur s’est avancé vers eux, muni de la Croix, l’arme de sa victoire.
    Lorsqu’il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur,
    s’écria vers tous les autres : « Mon Seigneur avec nous tous ! »
    Et le Christ répondit à Adam : « Et avec ton esprit ».
    Il le prend par la main et le relève en disant :
    « Éveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts,
    et le Christ t’illuminera ».
    « Je suis ton Dieu, qui pour toi suis devenu ton Fils.
    Je te l’ordonne : “Lève-toi, ô toi qui dors”,
    car je ne t’ai pas créé pour que tu séjournes ici enchaîné dans l’enfer.
    Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des morts.
    Lève-toi, œuvre de mes mains ;
    lève-toi, mon semblable qui as été créé à mon image.
    Éveille-toi et sortons d’ici.
    Car tu es en moi, et moi en toi.
    Lève-toi, partons d’ici.
    L’ennemi t’a fait sortir de la terre du paradis ;
    moi je ne t’installerai plus dans le paradis, mais sur un trône céleste.
    Je t’ai écarté de l’arbre symbolique de la vie ;
    mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu’un avec toi ».

    ANCIENNE HOMÉLIE POUR LE SAMEDI SAINT

    Père Joseph-Marie

  • Le mystère du Samedi-Saint (Benoît XVI)

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    En 2010, Benoît XVI s’était rendu en pèlerinage à Turin à l’occasion d’une ostension du Saint-Suaire (10 avril-23 mai). Devant la relique, il a fait cette méditation pour tous les fidèles assemblés avec lui :

    Holy_Face_of_Jesus2 (1).jpg« En diverses autres occasions, je me suis trouvé face au Saint-Suaire, mais cette fois, je vis ce pèlerinage et cette halte avec une intensité particulière: sans doute parce que les années qui passent me rendent encore plus sensible au message de cet extraordinaire Icône; sans doute, et je dirais surtout, parce que je suis ici en tant que Successeur de Pierre, et que je porte dans mon cœur toute l'Eglise, et même toute l'humanité. Je rends grâce à Dieu pour le don de ce pèlerinage et également pour l'occasion de partager avec vous une brève méditation qui m'a été suggérée par le sous-titre de cette Ostension solennelle: "Le mystère du Samedi Saint".

    On peut dire que le Saint-Suaire est l'Icône de ce mystère, l'Icône du Samedi Saint. En effet, il s'agit d'un linceul qui a enveloppé la dépouille d'un homme crucifié correspondant en tout point à ce que les Evangiles nous rapportent de Jésus, qui, crucifié vers midi, expira vers trois heures de l'après-midi. Le soir venu, comme c'était la Parascève, c'est-à-dire la veille du sabbat solennel de Pâques, Joseph d'Arimathie, un riche et influent membre du Sanhédrin, demanda courageusement à Ponce Pilate de pouvoir enterrer Jésus dans son tombeau neuf, qu'il avait fait creuser dans le roc à peu de distance du Golgotha. Ayant obtenu l'autorisation, il acheta un linceul et, ayant descendu le corps de Jésus de la croix, l'enveloppa dans ce linceul et le déposa dans le tombeau (cf. Mc 15, 42-46). C'est ce que rapporte l'Evangile de saint Marc, et les autres évangélistes concordent avec lui. A partir de ce moment, Jésus demeura dans le sépulcre jusqu'à l'aube du jour après le sabbat, et le Saint-Suaire de Turin nous offre l'image de ce qu'était son corps étendu dans le tombeau au cours de cette période, qui fut chronologiquement brève (environ un jour et demi), mais qui fut immense, infinie dans sa valeur et sa signification.

    Le Samedi Saint est le jour où Dieu est caché, comme on le lit dans une ancienne Homélie: "Que se passe-t-il? Aujourd'hui, un grand silence enveloppe la terre. Un grand silence et un grand calme. Un grand silence parce que le Roi dort... Dieu s'est endormi dans la chair, et il réveille ceux qui étaient dans les enfers" (Homélie pour le Samedi Saint, PG 43, 439). Dans le Credo, nous professons que Jésus Christ "a été crucifié sous Ponce Pilate, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers. Le troisième jour est ressuscité des morts".

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  • Quand tout est consommé

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    (L'empreinte du visage de Jésus sur le Saint Suaire de Turin)

    Le seul irréparable malheur est de se trouver un jour sans repentir

    devant la face qui pardonne.

    Georges BERNANOS

  • La Passion du Christ selon le Saint Suaire de Turin

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    Du Frère Bruno Bonnet-Eymard (source) :

    La Passion du Christ selon le Saint Suaire de Turin

    LES PLAIES DU CHRIST

    « PILATE PRIT JÉSUS ET LE FIT FLAGELLER. » (JN 19, 1)

    Silhouette dorsale du Saint Suaire
    Silhouette dorsale

    La flagellation du Seigneur, personne ne l'avait imaginée dans toute son ignominie, telle que nous la voyons ici représentée. Peut-être le laconisme des Évangélistes s'explique-t-il par l'horreur que leur inspirait le souvenir de ce supplice infligé à Jésus (Mc 15, 15 ; Mt 27, 26 ; Jn 19, 1). Selon les témoignages littéraires, le condamné était entièrement dévêtu et attaché à une colonne. C'est pourquoi on parle traditionnellement de “ la colonne de la flagellation ”. Mais si Jésus avait eu ainsi les bras élevés, attachés au sommet d'un fût de colonne, il aurait eu au moins la poitrine à l'abri des coups. Ici nous voyons les coups pleuvoir sur les épaules, sur le dos, les reins, les cuisses, les mollets ; mais aussi par-devant : nous en comptons les traces sur la poitrine et sur la face antérieure des jambes.

    Le flagrum, un manche avec deux ou trois lanières lestées de petites haltères en plomb, était manié par un bourreau qui tournait autour de sa victime, ou bien par deux bourreaux, dont l'un frappait à revers. Jésus a perdu beaucoup de Sang, pour une raison que saint Luc est le seul à mentionner, « avec une précision de clinicien tout à fait indépassable », écrit le docteur Barbet ; peut-être parce qu'il avait interrogé saint Jean, le disciple bien-aimé qui ne dormait pas au mont des Oliviers :

    « Entré en agonie, il priait de façon plus instante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. » (Lc 22, 44)

    Barbet reconnaissait les symptômes de l'hématidrose, phénomène clinique rare, mais bien connu des médecins, causé par un profond ébranlement moral, précisément celui dans lequel nous voyons Notre-Seigneur plongé au cours de l'agonie de Gethsémani, lorsqu'Il prévoit d'avance, dans le détail, les souffrances qui L'attendent ; et surtout lorsqu'Il se remémore la masse effroyable de NOS péchés, et qu'Il s'en revêt en présence de son Père, les prenant sur Lui pour les expier. Une agonie morale, un combat mortel entraîne ce symptôme physiologique d'une hémorragie sous-cutanée : le sang se mêle à la sueur et forme avec elle des petites boules sortant par les pores de la peau et roulant littéralement sur l'ensemble du corps, « roulant jusque par terre », écrit saint Luc.

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  • Méditation pour le Vendredi Saint

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    Du site de l'Opus Dei :

    Méditation : Vendredi Saint

    Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : Jésus a souffert sa Passion par amour pour nous ; se tenir tout près de Jésus dans son agonie ; sur la Croix, nous trouvons notre refuge et notre salut

    - Jésus a souffert sa Passion par amour pour nous

    - Se tenir tout près de Jésus dans son agonie

    - Sur la Croix, nous trouvons notre refuge et notre salut


    « MON DIEU, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46). « Jésus a éprouvé l’abandon total, la situation qui lui est la plus étrangère, afin de nous être solidaire en tout. Il l’a fait pour moi, pour toi, pour nous tous, il l’a fait pour nous dire : “N’aie pas peur, tu n’es pas seul. J’ai éprouvé toute ta désolation pour être toujours à ton côté” » [1]. Ce qui surtout l’afflige, c’est la souffrance dont nous autres hommes et femmes de toutes les époques nous faisons l’expérience, comme conséquence du péché : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! » (Lc 23, 28)

    Il n’est pas de douleur pouvant pousser le Christ à renoncer à sa volonté de nous sauver. « Ses bras cloués s’ouvrent pour chaque être humain et nous invitent à nous approcher de lui, certains qu’il nous accueille et nous embrasse avec une tendresse infinie » [2]. La liturgie du Vendredi Saint commence par la prostration du célébrant. C’est ainsi que Jésus se trouvait au Jardin des Oliviers. Tous les péchés des hommes pesant sur lui, il s’adresse à Dieu le Père afin d’obtenir de lui la force nécessaire pour affronter cette échéance décisive.

    Jésus est venu sur terre pour réparer le mal que nous nous sommes infligés à nous-mêmes et infligé aux autres. Il souhaite nous rendre la liberté et la joie. Son amour pour nous n’a pas de limite, si bien que « son joug est facile à porter, et son fardeau, léger » (Mt 11, 30). Ce ne sont pas nos péchés qui ont le dernier mot si nous laissons Jésus parler, nous dire qu’il nous aime et qu’il ne nous reproche pas des souffrances si atroces. Nous nous rappellerons aujourd’hui que « Jésus est tombé pour que nous nous relevions : une fois et toujours » [3].


    UN DES MOTIFS du péché est de penser, à tort, que la volonté de Dieu suppose un risque pour notre liberté. Ce qui, par exemple, est arrivé à Adam, notre premier parent. Il n’en est rien car Dieu veut que nous soyons heureux, que nous lui permettions de nous aimer. « Nous sommes libres seulement quand nous sommes dans notre vérité, quand nous sommes unis à Dieu. Alors, nous devenons vraiment “comme Dieu”, non pas en nous opposant à Dieu, non pas en nous débarrassant de lui ou en le reniant. Dans la lutte durant sa prière sur le Mont des Oliviers, Jésus a dénoué la fausse contradiction entre l’obéissance et la liberté, et il a ouvert le chemin vers la liberté. Demandons au Seigneur de nous introduire dans ce “oui” à la volonté de Dieu et de nous rendre ainsi vraiment libres » [4].

    Quel n’est pas notre désir de remercier le Seigneur pour son sacrifice, volontairement accepté, afin de nous délivrer de la mort ! Jésus-Christ entre en agonie et va jusqu’à verser des gouttes de sang ; or, la confiance en son Père ne défaille pas, il prie sans arrêt. « Il s’approche de nous, qui sommes endormis : levez-vous et priez — répète-t-il — pour ne pas entrer en tentation » [5]. Quelques heures plus tard, la furie des péchés de l’humanité tout entière déverse ses coups sur le corps innocent de Jésus-Christ. L’ingratitude de notre cœur le serre dans sa solitude. « Toi et moi, nous sommes incapables de parler. — Les mots sont inutiles. — Regarde-le, regarde-le… lentement » [6].

    « Parfois il nous semble que Dieu ne répond pas au mal, qu’il demeure silencieux. En réalité Dieu a parlé, a répondu, et sa réponse est la Croix du Christ : une Parole qui est amour, miséricorde, pardon. Elle est aussi jugement : Dieu nous juge en nous aimant. Rappelons-nous cela : Dieu nous juge en nous aimant. Si j’accueille son amour je suis sauvé, si je le refuse je suis condamné, non par lui, mais par moi-même, parce que Dieu ne condamne pas, lui ne fait qu’aimer et sauver » [7].


    LES PLAIES du Seigneur, par lesquelles son très précieux sang a coulé à flots, seront le refuge serein de nos blessures. Dans ses plaies nous nous sentons davantage en sécurité. Imbibés de son sang rédempteur, ivres de Dieu, nous ne devons avoir peur de rien. « En admirant et en aimant vraiment la Très Sainte Humanité de Jésus, nous découvrirons ses plaies une à une. […] Nous aurons besoin de nous introduire dans chacune de ces très saintes blessures : pour nous purifier, pour nous réjouir dans ce sang rédempteur, pour nous fortifier. Nous accourrons comme ces colombes qui, au dire de l’Écriture, se blottissent dans les anfractuosités des rochers à l’heure de la tempête. Nous nous cachons dans ce refuge, pour trouver l’intimité du Christ » [8].

    Dans notre contemplation, nous n’aurons pas de mal à savourer la tendresse forte avec laquelle l’Église chante aujourd’hui : « Douceur du bois, qui d’un doux clou, porte un si doux fardeau » [9]. La croix « est le signe lumineux de l’amour, et même de l’immensité de l’amour de Dieu, de ce que nous n’aurions jamais pu demander, imaginer ou espérer : Dieu s’est penché sur nous, s’est abaissé jusqu’à parvenir dans le coin le plus sombre de notre vie pour nous tendre la main et nous attirer à lui, nous ramener jusqu’à lui » [10]. Voilà la vérité du Vendredi Saint : sur la Croix, le Christ, notre rédempteur, nous a rendu la dignité qui nous est propre. Nos désirs de nous clouer volontairement sur la croix s’en trouvent renforcés, de nous associer à sa rédemption, faisant en sorte que notre faiblesse soit lavée dans le sang qui jaillit du corps de Jésus.

    Au terme de ce moment de prière, notre regard se tourne vers le pied de la croix où se trouve la Mère des Douleurs, accompagnée de plusieurs femmes et d’un adolescent. Ceux qui ont connu ce genre de circonstances savent bien qu’aucune douleur n’est comparable à celle-là. Le Christ, en ce moment, avait besoin d’elle tout près de lui et nous, nous en avons besoin davantage encore.


    [1]. Pape François, Homélie, 5 avril 2020.

    [2]. Benoît XVI, Paroles à la fin du Chemin de Croix, 21 mars 2008.

    [3]. Saint Josémaria, Chemin de Croix, IIIe station.

    [4]. Benoît XVI, Homélie, 5 avril 2012.

    [5]. Saint Josémaria, Saint Rosaire, n° 6.

    [6]. Saint Josémaria, Saint Rosaire, n° 7.

    [7]. Pape François, Paroles à la fin du Chemin de Croix, 29 mars 2013.

    [8]. Saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 302.

    [9]. Adoration de la Sainte Croix, Hymne Crux fidelis.

    [10]. Benoît XVI, Paroles à la fin du Chemin de Croix, 22 avril 2011.

  • Vendredi Saint : les impropères

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    1 – O mon peuple que t’ai-je fait ?
    En quoi t’ai-je contristé ?
    Réponds-moi !

    2 – T’ai-je fait sortir du pays d’Egypte,
    T’ai-je fait entrer en Terre Promise,
    Pour qu’à ton Sauveur,
    Tu fasses une Croix ?

    3 – T’ai-je guidé quarante ans dans le désert
    Et nourri de la manne,
    Pour qu’à ton Sauveur,
    Tu fasses une Croix ?

    4 – Moi, je t’ai planté, ma plus belle vigne,
    Et tu n’as eu pour Moi que ton amertume
    Et du vinaigre pour ma soif !

    5 – Moi, j’ai pour toi frappé l’Egypte,
    J’ai englouti dans la mer Pharaon et son armée !
    Toi tu M’as livré aux grands-prêtres et les soldats M’ont flagellé !

    6 – J’ai ouvert devant toi les eaux de la mer ;
    Toi, de ta lance, tu M’as ouvert le cœur !
    Je t’ai arraché à l’abîme des eaux
    Et tu M’as plongé dans l’abîme de la mort !

    7 – Moi, aux eaux vives du Rocher, je t’ai fait boire le salut ;
    Toi, tu Me fis boire le fiel, et tu M’abreuvas de vinaigre!

    8 – Devant toi, j’ai fait resplendir ma Gloire,
    Dans le buisson ardent et la colonne de nuée ;
    Et tu M’as tourné en dérision et vêtu d’un manteau de pourpre !

    9 – Pour toi, j’ai frappé l’Egypte et sa puissance,
    J’ai fait de toi mon peuple, un peuple de rois ;
    Et tu M’as couronné la tête d’une couronne d’épines !

    10 – Moi, Je t’ai exalté par ma toute  puissance ;
    Toi, tu M’as pendu au gibet de la Croix !
    Je t’ai choisi parmi toutes les nations ;
    Toi, tu M’as rejeté hors des murs de Jérusalem !