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BELGICATHO

  • Sainte Jeanne Beretta Molla : une mère de famille et un médecin exemplaires (28 avril)

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    D'Evangile au Quotidien :

    Sainte Jeanne Beretta Molla
    Mère de famille, médecin exemplaire

    Gianna Beretta naît à Magenta (Milan) le 4 octobre 1922. Dès son enfance, elle accueille avec une adhésion totale le don de la foi et une éducation fortement chrétienne qu'elle reçoit de ses parents extraordinaires. Ceci la porte à considérer la vie comme un don merveilleux de Dieu, à avoir confiance en la Providence, à être certaine de la nécessité et de l'efficacité de la prière.

    Durant les années de lycée et d'université, alors qu'elle s'adonne avec sérieux aux études, elle traduit sa foi en s'engageant dans un apostolat généreux pour les jeunes de l'Action Catholique Italienne et charitable pour les personnes âgées et les pauvres avec la Conférence St-Vincent-de-Paul.

    Docteur en médecine et en chirurgie en 1949 à l'Université de Pavie, elle ouvre en 1950 un dispensaire à Mesero, près de Magenta. Elle se spécialise en pédiatrie à l'Université de Milan en 1952 et préfère parmi ses assistés les mamans, les enfants, les personnes âgées et les pauvres.

    Alors qu'elle remplit sa charge de médecin, qu'elle ressent et pratique comme une « mission », elle accroît encore son engagement dans l'Action Catholique, en se donnant sans compter pour les « plus jeunes ». En même temps, elle exprime en faisant du ski et de l'alpinisme sa grande joie de vivre et son bonheur de jouir de l'œuvre de Dieu dans la nature. Elle s'interroge, prie et fait prier pour sa vocation qu'elle considère aussi comme un don de Dieu. En choisissant l'appel au mariage, elle y répond avec tout son enthousiasme et elle s'y donne totalement : « pour former une famille vraiment chrétienne ».

    Elle se fiance avec l'Ingénieur Pietro Molla et, durant les fiançailles, elle est radieuse par son comportement et par son sourire. Elle en remercie sans cesse le Seigneur. Elle se marie le 24 septembre 1955 dans la basilique St-Martin à Magenta. Elle est une femme heureuse. En novembre 1956, elle devient maman pour la première fois : Pierluigi naît ; puis en décembre 1957, c'est Mariolina ; en juillet 1959, c'est Laura la troisième. Elle sait harmoniser avec simplicité et équilibre ses devoirs de mère, d'épouse, de médecin et sa grande joie de vivre.

    En septembre 1961, vers le 2ème mois d'une nouvelle grossesse, elle connaît la souffrance et le mystère de la douleur : un fibrome à l'utérus apparaît. Il faut l'opérer. Tout en sachant les risques que cela comporte de continuer la grossesse, elle supplie le chirurgien de ne pas recourir à l'avortement, mais de sauver la vie qu'elle porte en elle et elle se confie à la prière et à la Providence.

    La vie est sauve. Elle remercie le Seigneur et passe les 7 mois qui la séparent de la naissance avec une force d'âme incomparable et avec une ardeur de chaque instant comme mère et médecin. Anxieuse, elle craint que son bébé puisse naître souffrant et demande à Dieu que cela lui soit épargné.

    Quelques jours avant l'accouchement, tout en se confiant pleinement à la Providence, elle est prête à donner sa vie pour sauver celle de son enfant : « Si vous devez décider entre moi et l'enfant, n'hésitez pas : choisissez, et je l'exige, l'enfant. Sauvez-le ». Le matin du 21 avril 1962, Gianna Emanuela est née, saine et sauve.

    Le matin du 28 avril, malgré tous les efforts et les soins pour sauver aussi la mère, au milieu de douleurs indicibles, après avoir répété: « Jésus, je t'aime. Jésus, je t'aime », elle meurt saintement.

    Elle avait 39 ans. Son enterrement est une grande manifestation unanime de profonde émotion, de foi et de prière. Elle repose aujourd'hui au cimetière de Mesero, à 4 km de Magenta.

    « Immolation préméditée », c'est ainsi que saint Paul VI a défini le geste de Jeanne Beretta à l'Angélus du 23 décembre 1973 en évoquant « Une jeune mère du diocèse de Milan qui, pour donner la vie à sa fille, a sacrifié la sienne dans une immolation préméditée ». La référence christologique au Calvaire et à l'Eucharistie du Saint Père est évidente.

    Gianna Beretta Molla a été béatifiée le 24 avril 1994, lors de l'Année Internationale de la Famille, et canonisée, le 16 mai 2004, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

    L'Ingénieur Pietro Molla, avec les enfants Pierluigi, Laura et la dernière fille Gianna Emanuela, étaient présents lors de la cérémonie : c’était la première fois, dans l’histoire millénaire de l’Église, qu’il se vérifiait un cas pareil.

     Pour un approfondissement biographique :
    >>> Sainte Gianna Beretta Molla, Mère de famille

    Cette mère italienne a sacrifié sa vie pour son bébé à naître

    et aussi : Sainte Gianna Beretta Molla donne la vie, au prix de la sienne

  • Un fou de Dieu

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    r_702_1.jpgLouis GRIGNION (source : www.abbaye-saint-benoit.ch) naît le 31 janvier 1673 à Montfort-sur-Meu (ou Montfort-la-Cane), petite ville à l'ouest de Rennes qui faisait partie à l'époque du diocèse de Saint-Malo (aujourd'hui de Rennes) en France. Il est baptisé le lendemain, 1er février. Son père, Jean-Baptiste Grignion, peu fortuné, est cependant de famille honorable, avocat au bailliage de Montfort. L'enfant est mis en nourrice chez une fermière; néanmoins sa mère, Jeanne Robert, tient à lui inculquer elle-même les premiers éléments de la piété. Des enfants qui survivront, Louis est l'aîné; il a six sœurs et deux frères. Deux de ses sœurs seront moniales et un frère, Dominicain. Il passe ses années d'enfance à Iffendic à quelques kilomètres de Montfort où son père a acheté une ferme appelée "Le Bois Marquer". Ecolier, il fréquente d'abord l'école de Montfort, puis, à douze ans, il va au collège des Jésuites de Rennes. Excellent élève, très pieux, spécialement envers la Sainte Vierge, il ajoute le nom de Marie au sien à l'occasion de sa confirmation: Déjà il se dévoue pour les pauvres et les malades. Par humilité, le jeune homme laisse son nom de Grignion pour s'appeler désormais Louis-Marie de Montfort. Ayant la vocation sacerdotale, il poursuit dans le même collège des études de philosophie et de théologie; puis grâce à une bienfaitrice, il peut envisager de monter à Paris pour entrer au séminaire en 1693. Il commence par refuser le cheval qu'on lui propose pour le voyage ; il ira à pieds. Sa mère lui donne un habit neuf et son père, dix écus. Mais il a tôt fait de tout distribuer ; il change ses habits pour ceux d'un pauvre et donne son argent, et c'est dans un accoutrement de mendiant qu'il arrive à Paris, à la stupéfaction de celle qui l'accueille. Du coup, celle-ci ne le fait pas entrer directement au séminaire mais l'oriente vers un stage pour le former aux usages ecclésiastiques. Une disette qui survient à Paris à la fin de cette même année 1693 oblige sa bienfaitrice à cesser le paiement de sa pension. Bientôt une maladie grave, occasionnée par la pauvreté du régime et l'accablement du travail, le conduisent à l'hôpital où son affaiblissement, aggravé par une sévère saignée, n'arrive pas à avoir raison de sa vie: il guérit selon sa prédiction. Vu sa valeur, on l'admet au "petit Saint-Sulpice" le séminaire des pauvres, en juillet 1695. Il y reste cinq ans. En tant que bibliothécaire, il dévore les Pères de l'Église, s'intéressant spécialement à tout ce qui concerne la Vierge Marie. En aucun d'eux il ne trouve – du moins explicitement – la doctrine qu'il dévoilera ensuite comme un "secret": le "saint Esclavage " de Jésus en Marie.

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  • Saint Louis-Marie Grignion de Monfort (28 avril)

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    http://www.youtube.com/watch?v=9NKIP2dtKyk

    "Saint Louis-Marie Grignion de Montfort avait un caractère difficile qui irrita certains de ses contemporains, lesquels conçurent à son encontre une profonde inimitié et l'accablèrent d'opprobres sa vie durant. Bien au-delà de cette rigueur qui lui interdisait toute compromission, il ne respirait que dans les églises et croyait de toute son âme à l'amour de Dieu pour l'homme, ne pouvant pas de ce fait ne pas croire en l'homme. Ce programme nous conduit à marcher sur les pas d'un saint non conformiste qui choisit le chemin de la confiance en la Providence. Aussi inclassable après sa mort qu'il le fût de son vivant. Un intrépide missionnaire pour qui l'amour de Marie tenait lieu de passion dominante. L'apôtre infatigable de Jésus crucifié. Un film réalisé par Armand Isnard. Une coproduction CAT Productions et KTO - 2011. / Émission du 27/04/2011."

  • François : comment la presse a construit l'image publique d'un pape à son image

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    De Gavin Ashenden sur le Catholic Herald :

    La compréhension sélective par les médias d'un pape complexe

    25 avril 2025

    La mort du pape François nous laisse avec des récits et des perspectives très différents sur sa personne et sur la manière dont nous pouvons évaluer sa vie et son pontificat. Nous devons tenter de concilier certaines des nombreuses contradictions que son pontificat a présentées à l'Église et au monde. Un élément source de confusion importante est la façon dont la presse l'a perçu.

    Nous avons l'impression paradoxale qu'il était peut-être plus populaire auprès de la presse laïque qu'auprès de l'Église. Il était presque universellement célébré par les médias. La réaction au sein de l'Église fut plus complexe.

    C’est la couverture médiatique et la manière dont elle a choisi de célébrer certains problèmes, tout en fermant les yeux sur d’autres qui semblaient incohérents, qui ont été déterminantes pour forger la réputation du pape François de son vivant et à titre posthume.

    On peut se demander pourquoi les médias, si longtemps méfiants et pleins de ressentiment envers le catholicisme, ont réservé un tel accueil au pape François.

    La presse a dépeint Benoît XVI comme le « Rottweiler de Dieu » pur et dur, car ses dons intellectuels et sa réserve personnelle s'accordaient mal avec le sentiment populiste. Si certains de ses travaux sur l'économie redistributive l'avaient jugé, la gauche aurait pu le considérer, en matière de redistribution sociale, comme l'un des siens.

    Cela pourrait indiquer que la presse est guidée par les sentiments et les jugements superficiels. Or, le pape François a excellé dans sa manière de livrer à la presse des commentaires explosifs, inspirés par le sentiment, sans trop les inquiéter de la complexité du contenu. 

    Il serait trop simpliste de supposer qu’il cherchait simplement à rendre la foi plus conforme à leur vision du monde en la diluant, car avec le recul (à l’exception de la peine de mort), il n’a pas beaucoup changé.

    Et pourtant, il avait la capacité de « lire la salle » et de trouver le moyen de toucher une corde sensible populiste d’une manière qui gagnait la confiance et la sympathie du public.

    Certaines de ses phrases étaient étonnamment efficaces, même si, examinées de plus près, elles ne supportaient pas le poids d'un examen minutieux.

    Il avait notamment le don de présenter une image de compassion sans jugement, avec juste une touche de teinte progressiste à laquelle le monde laïc répondait avec un accueil instinctif et surtout sans poser trop de questions.

    Sa remarque apparemment improvisée « Qui suis-je pour juger ? » prononcée lors d’une conférence de presse informelle en vol, pourrait à elle seule être considérée comme ayant défini son image publique. 

    Pourquoi la culture laïque réagit-elle si vigoureusement à l'absence de jugement lorsqu'elle en trouve un ? En partie parce que sa prétendue haine du jugement est un symptôme de son rejet de l'éthique traditionnelle. La retenue éthique interfère avec l'hédonisme et est donc taboue. Et les catholiques font preuve de retenue.

    Aux oreilles des médias, « Qui suis-je pour juger ? » sonne comme un signal que l’éthique catholique a été abandonnée et remplacée par la sanction de « tout ce qui compte, c’est la sincérité », qui, avec « ne pas vouloir nuire », est l’une des rares normes éthiques que la modernité est prête à tolérer.

    En réalité, « Qui suis-je pour juger ? » était une remarque soigneusement décortiquée qui, lue dans son contexte, véhicule un message bien différent de l'image universelle que lui véhiculent les médias. Mais son caractère émotionnel a complètement dépassé les limites du contexte et est devenu un mème festif à part entière. Cela n'a rien changé à l'enseignement de l'Église, mais a donné l'impression que cet enseignement avait changé ou était en train de changer. Et la presse s'en est délectée, l'ayant relayée sans relâche.

    Plusieurs des remarques judicieuses du pape sont devenues des slogans. En 2013, il a déclaré avec émotion : « Comme je voudrais une Église pauvre et pour les pauvres ! » Cette déclaration a immédiatement été perçue comme un antidote à l’image publique selon laquelle l’Église était inexcusablement riche et irresponsablement puissante.

    Outre sa volonté, largement médiatisée, d'utiliser les transports en commun en tant qu'évêque argentin et d'accueillir les marginalisés partout où il les rencontrait, cette attitude fut accueillie très favorablement et devint un signe d'humilité et d'intégrité. Lorsqu'il annonça qu'il vivrait à la Casa Santa Marta plutôt que dans les appartements pontificaux, la célébration publique de ses valeurs pragmatiques fut extatique. « On ne peut venir que par petits groupes (dans les appartements officiels), et je ne peux pas vivre sans les autres », expliqua-t-il. « J'ai besoin de vivre ma vie avec les autres. » 

    Mais les observateurs de la vie à la Maison Sainte-Marthe ont suggéré qu'une autre version des faits était, au moins en partie, à l'œuvre. Ils ont souligné que l'un de ses traits de personnalité les plus marquants était son besoin de microgestion. Pour cela, il avait besoin d'être au courant des autres et de ce qu'ils disaient. L'échelle entre la collecte d'informations et le plaisir des ragots est subtile, mais le besoin d'être informé et de garder le contrôle a peut-être joué un rôle important, parallèlement à son humilité, dans sa volonté d'éviter l'isolement et l'exclusion dans les appartements pontificaux.

    À y regarder de plus près, cette humilité était un peu mitigée. Mais bien sûr, la presse n'a pas proposé d'analyse plus approfondie.

    Il existe une vidéo montrant une file de sympathisants venant lui rendre hommage et embrasser son anneau papal. Cela signifiait clairement beaucoup pour ceux qui faisaient la queue, même si cela offensait son humilité. Le langage corporel était affreux. On voyait le pape retirer sa main avec impatience au moment même où chacun la prenait. Cela ressemblait plus à de l'irritabilité qu'à de l'humilité. Mais qui sommes-nous pour juger ? La presse a décidé de l'ignorer.

    Il est vrai que le pape François s'est montré assidu à prendre des mesures judicieuses pour aider les personnes marginalisées lorsqu'il le pouvait. Sa mise à disposition de douches et d'installations pour les sans-abri à Rome a une fois de plus été saluée, reconnue et relayée par la presse. Cela leur a beaucoup plu, car cela correspondait à l'image qu'ils se faisaient de lui. Ainsi, pratiquant une dissonance cognitive prononcée, ils ont passé sous silence ses remarques sur d'autres dogmes, notamment l'avortement. Pourtant, celles-ci étaient aussi chargées d'émotion qu'intransigeantes et ont été totalement ignorées.

    L’avortement, « c’est comme engager un tueur à gages… »

    « … J'ai récemment eu l'occasion de revenir sur le sujet de l'avortement. Vous savez que je suis très clair à ce sujet : c'est un homicide et il est interdit d'en être complice. »

    Nous sommes victimes de la culture du jetable… On jette des enfants que l'on ne veut pas accueillir. Aujourd'hui, c'est devenu normal, une habitude très mauvaise ; c'est un véritable meurtre. Pour bien comprendre cela, peut-être que deux questions peuvent nous aider : est-il juste d'éliminer, de mettre fin à une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il juste d'engager un tueur à gages pour résoudre un problème ?

    Sur d’autres questions controversées, il pouvait être et était également très clair :

    « L'idéologie du genre ? C'est le plus grand danger ; elle ressemble à la méthode de formation des Jeunesses hitlériennes. »

    Y aura-t-il des femmes prêtres ou diacres ? « Non. »

    Le célibat ecclésiastique sera-t-il aboli ? « Je ne le ferai pas. »

    Les couples homosexuels peuvent-ils être bénis ? « Ce sont les personnes qui sont bénies, pas l’union. Le mariage et la famille naissent d’un homme et d’une femme. »

    Euthanasie et suicide assisté ? « Ce sont des pratiques à rejeter, issues de la culture du jetable. »

    Et l'utérus loué ? « C'est de l'esclavage moderne. »

    Les nombreuses nécrologies du pape François démontrent la tension qui a surgi du mélange de slogans progressistes accompagnés de ce qui semblait être un désir de secouer l’institution tout en restant totalement orthodoxe sur certaines questions éthiques brûlantes. 

    Il y avait de quoi plaire et exaspérer tout le monde. Les progressistes allemands se réjouissaient des ambiguïtés introduites autour des bénédictions homosexuelles et étaient furieux de la résistance aux attaques féministes contre le diaconat. Les traditionalistes étaient dévastés par la campagne éclair inexpliquée contre la messe latine, mais rassurés par la clarté sur l'avortement. « Qui suis-je pour juger ? » a conquis le cœur de ceux qui souhaitaient une évolution vers la solidarité LGBTQ+, mais est devenu plus problématique lorsqu'il a été appliqué au viol présumé de religieuses par le père Marko Rupnik et à la complicité pour cacher d'autres agresseurs sexuels du clergé.

    Tout cela ne correspondait pas non plus au récit que les médias avaient construit sur François, et n’a donc pas été largement rapporté.

    La presse avait construit l'image publique du pape à son image, et elle était et est toujours réticente à laisser d'autres faits ou informations perturber ce qu'elle trouvait si confortable et réconfortant. Comme toujours, la réputation comme la beauté dépendent du regard de celui qui regarde.

  • Le cardinal Burke propose une neuvaine en vue du conclave

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Le cardinal Burke propose une neuvaine en vue du conclave, depuis ce 26 avril au 5 mai


    Le cardinal Raymond Burke, cardinal électeur au conclave qui devrait s’ouvrir dans quelques jours, exhorte les fidèles à prier pour l’Eglise en ces jours graves. Voici la traduction française officielle de la prière qu’il a composée pour une neuvaine commençant aujourd’hui, ce 26 avril, et prenant fin le 5 mai prochain. Je la publie ci-dessous avec l’aimable autorisation de Son Eminence.
    Neuvaine pour le Sacré Collège des cardinaux rassemblés en vue du conclave pour élire le Pontife romain 
    26 avril – 5 mai, 2025 
    Me voici à genoux à vos pieds, ô Vierge Mère de Dieu, Notre-Dame de Guadalupe, mère compatissante de tous ceux qui vous aiment, qui vous implorent, qui vous cherchent et qui ont mis leur confiance en vous. Je viens vous supplier pour l’Église au moment où elle traverse une période de grandes épreuves et de grands dangers. De même que vous êtes venue au secours de l’Église à Tépotzátlan en 1531, daignez intercéder pour le Sacré Collège des cardinaux réuni à Rome pour élire le successeur de saint Pierre, Vicaire du Christ et Pasteur de l’Église universelle. 
    En cette période de tumulte pour l’Église et pour le monde, plaidez auprès de votre Divin Fils afin que les cardinaux de la Sainte Église romaine, son Corps mystique, obéissent humblement aux inspirations du Saint-Esprit. Puissent-ils, par votre intercession, choisir l’homme le plus digne d’être le Vicaire du Christ sur terre. Avec vous, je mets toute ma confiance en Celui qui, seul, est notre secours et notre salut. Amen. 
    Cœur de Jésus, salut de ceux qui placent leur confiance en vous, avez pitié de nous ! 
    Notre Dame de Guadalupe, Vierge Mère de Dieu et Mère de la Divine Grâce, priez pour nous ! 
    Cardinal Raymond Leo BURKE
    24 avril 2025
    (Je remarque que le dernier jour de la neuvaine tombe le 5 mai, fête liturgique de saint Pie V dans le rite traditionnel. Que ce pape, dont le pontificat fut marquée par l’unification de la liturgie latine et le combat victorieux de Lépante sur les Ottomans par la puissance du Rosaire, nous obtienne un digne et saint successeur de saint Pierre ! – J.S.)
  • Les quatre voeux du cardinal Ruini pour l'avenir proche de l'Eglise

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Card. Ruini : quatre conditions sine qua non pour le bon gouvernement de l’Église

    Le cardinal Camillo Ruini offre cette « prière » aux cardinaux qui, dans quelques jours, entreront en conclave pour élire le prochain pape.

    Mais il l’offre également à l’ensemble du peuple chrétien que le prochain successeur de Pierre sera chargé de « confirmer dans la foi ».

    À 94 ans, Ruini a été le cardinal le plus proche de Jean-Paul II, dont il était vicaire pour le diocèse de Rome, en plus d’avoir présidé la Conférence épiscopale italienne. Il a été parmi les grands électeurs et admirateurs de Benoît XVI, dont il rappelle dans cet écrit la valeur mais également une limite : sa « piètre aptitude à gouverner ».

    Une limite dont le futur pape ferait bien de se garder.

    *

    Prière pour l’Église de l’avenir proche

    de Camillo Card. Ruini

    L’héritage du Pape François est une question qui agite et interpelle en profondeur l’Église. Dans ces quelques lignes, je l’aborderai dans une perspective confiante, parce que fondée sur la puissance miséricordieuse de Dieu qui guide nos pas sur le chemin du bien.

    Je formulerai quatre vœux – qui sont également des appels – pour l’Église d’un avenir que j’espère très proche. Je mets mon espoir en une Église bonne et charitable, doctrinalement sûre, gouvernée selon les normes du droit, profondément unie en son sein. Telles sont mes intentions de prière que je souhaiterais partager largement.

    1. En premier lieu, donc, une Église bonne et charitable. L’amour rendu efficace dans la vie est en effet la loi suprême du témoignage chrétien et dans de l’Église. Il est ce à quoi les gens, aujourd’hui encore, aspirent le plus. Éliminons donc de notre manière de gouverner toute dureté inutile, toute mesquinerie et toute sécheresse de cœur.

    2. Comme l’a écrit Benoît XVI, la foi est aujourd’hui une flamme qui menace de s’éteindre. Raviver cette flamme est donc une autre priorité majeure pour l’Église. Il faut pour cela beaucoup prier, il faut la capacité de répondre sur une note chrétienne aux défis intellectuels d’aujourd’hui, mais il faut également la certitude de la vérité et de la doctrine. Depuis trop longtemps, nous avons fait l’expérience que quand ces dernières s’affaiblissent, nous tous, pasteurs et fidèles, en pâtissons durement.

    3. Il y a ensuite la question du gouvernement. Le pontificat de Benoît XVI a été marqué par sa piètre aptitude à gouverner et il s’agit là d’un point d’attention valable en tout temps, y compris dans un avenir proche. Prenons garde à ne pas oublier qu’il s’agit de gouverner cette réalité très spéciale qu’est l’Église. Là encore, comme je l’ai dit, la loi fondamentale, c’est l’amour : le style de gouvernement et le recours au droit doivent être le plus conforme possible à cette loi, particulièrement exigeante pour chacun.

    4. Ces dernières années, nous avons éprouvé certaines menaces – que je ne voudrais pas exagérer – pour l’unité et la communion de l’Église. Afin de les surmonter et de faire apparaître en pleine lumière ce que je me plais à appeler la « forme catholique » de l’Église, la charité réciproque est, une fois encore, décisive, mais il est tout aussi important de raviver la conscience que l’Église, à l’instar de tout corps social, a ses propres règles, que nul ne peut ignorer impunément.

    À l’âge de 94 ans, le silence convient mieux que les mots. J’espère cependant que ces quelques lignes puissent être un petit fruit du bien que je veux à l’Église.

    ———

    Sandro Magister est le vaticaniste émérite de l’hebdomadaire L’Espresso.
    Tous les articles de son blog Settimo Cielo sont disponibles sur diakonos.be en langue française.
    Ainsi que l’index complet de tous les articles français de www.chiesa, son blog précédent.

  • L'homélie du Cardinal Giovanni Battista Re lors des funérailles du pape François

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    Du Site de l'Eglise catholique de France :

    Funérailles du pape François : homélie du Cardinal Giovanni Battista Re

    Homélie prononcée par le Cardinal Giovanni Battista Re, Doyen du Collège des Cardinaux pour la messe de funérailles du pape François (1936-2025) qu’il a présidée, célébrée avec 700 cardinaux, 4000 prêtres et 250 000 fidèles.

    Sur cette majestueuse place Saint-Pierre, où le pape François a célébré tant de fois l’Eucharistie et présidé de grandes rencontres au cours de ces 12 années, nous sommes rassemblés en prière autour de sa dépouille mortelle, le cœur triste, mais soutenus par les certitudes de la foi, qui nous assure que l’existence humaine ne s’achève pas dans la tombe, mais dans la maison du Père, dans une vie de bonheur qui ne connaîtra pas de crépuscule.

    Au nom du Collège des Cardinaux, je remercie cordialement chacun d’entre vous pour votre présence. Avec une profonde émotion, j’adresse un salut respectueux et mes vifs remerciements aux chefs d’État, aux chefs de gouvernement et aux délégations officielles venus de nombreux pays pour exprimer leur affection, leur vénération et leur estime envers le Pape qui nous a quittés. Le plébiscite des manifestations d’affection et de participation, que nous avons vu ces derniers jours après son passage de cette terre vers l’éternité, nous montre à quel point le pontificat intense du pape François a touché les esprits et les cœurs.

    Sa dernière image, qui restera gravée dans nos yeux et dans nos cœurs, est celle de dimanche dernier, jour de la solennité de Pâques, lorsque le pape François, malgré ses graves problèmes de santé, a voulu nous donner la bénédiction depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, puis est descendu sur cette place pour saluer depuis la papamobile découverte toute la foule venue assister à la messe de Pâques.

    Par notre prière, nous voulons maintenant confier l’âme du bien-aimé Pontife à Dieu, afin qu’Il lui accorde la félicité éternelle dans l’horizon lumineux et glorieux de son immense amour. La page de l’Évangile, où résonne la voix même du Christ interpellant le premier des Apôtres, nous éclaire et nous guide : “Pierre, m’aimes-tu plus que ceux-ci ?”. Et la réponse de Pierre fut immédiate et sincère : “Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime”. Et Jésus lui confia la grande mission : “Pais mes brebis”. Ce sera là la tâche constante de Pierre et de ses successeurs, un service d’amour à la suite du Maître et Seigneur Jésus-Christ qui « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 45).

    Malgré sa fragilité dernière et sa souffrance, le pape François a choisi de suivre cette voie du don jusqu’au dernier jour de sa vie terrestre. Il a suivi les traces de son Seigneur, le bon Pasteur, qui a aimé ses brebis jusqu’à donner sa vie pour elles. Et il l’a fait avec force et sérénité, proche de son troupeau, l’Église de Dieu, en se souvenant de la phrase de Jésus citée par l’apôtre Paul : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35).

    Lorsque le Cardinal Bergoglio a été élu le 13 mars 2013 par le Conclave pour succéder au pape Benoît XVI, il avait derrière lui des années de vie religieuse dans la Compagnie de Jésus et surtout il était enrichi par l’expérience de 21 ans de ministère pastoral dans l’archidiocèse de Buenos Aires, d’abord comme auxiliaire, puis comme coadjuteur et enfin, surtout, comme archevêque.

    La décision de prendre le nom de François est immédiatement apparue comme le choix d’un programme et d’un style sur lesquels il souhaitait fonder son pontificat, en cherchant à s’inspirer de l’esprit de saint François d’Assise. Il a conservé son tempérament et sa manière de guider son troupeau, et a immédiatement imprimé sa forte personnalité dans la gouvernance de l’Église, en établissant un contact direct avec les individus et les populations, désireux d’être proche de tous, avec une attention particulière pour les personnes en difficulté, se dépensant sans compter, en particulier pour les plus démunis, les exclus.

    Il a été un pape parmi les gens, avec un cœur ouvert à tous. Il a également été un pape attentif à ce qui émergeait de nouveau dans la société et à ce que l’Esprit Saint suscitait dans l’Église. Avec son vocabulaire caractéristique et son langage riche en images et en métaphores, il a toujours cherché à éclairer les problèmes de notre temps par la sagesse de l’Évangile, en offrant une réponse à la lumière de la foi et en encourageant à vivre en chrétiens les défis et les contradictions de ces années de changements, qu’il aimait qualifier de “changement d’époque”. Il avait une grande spontanéité et une manière informelle de s’adresser à chacun, même aux personnes éloignées de l’Église.

    Riche de chaleur humaine et profondément sensible aux drames actuels, le pape François a véritablement partagé les angoisses, les souffrances et les espoirs de notre époque de mondialisation, et s’est dépensé pour réconforter et encourager chacun par un message capable de toucher le cœur des gens de manière directe et immédiate. Son charisme de l’accueil et de l’écoute, unis à une manière d’être en phase avec la sensibilité d’aujourd’hui, a touché les cœurs, cherchant à réveiller les énergies morales et spirituelles. Le primat de l’évangélisation a été le guide de son pontificat, diffusant, avec une empreinte missionnaire évidente, la joie de l’Évangile, qui a été le titre de sa première exhortation apostolique Evangelii gaudium. Une joie qui remplit de confiance et d’espérance le cœur de tous ceux qui se confient à Dieu.

    Le fil conducteur de sa mission a également été la conviction que l’Église est une maison pour tous, une maison dont les portes sont toujours ouvertes. Il a souvent utilisé l’image de l’Église comme “hôpital de campagne” après une bataille qui a fait de nombreux blessés ; une Église désireuse de prendre en charge avec détermination les problèmes des personnes et les grandes souffrances qui déchirent le monde contemporain ; une Église capable de se pencher sur chaque homme, au-delà de toute croyance ou condition, pour soigner ses blessures. Ses gestes et ses exhortations en faveur des réfugiés et des personnes déplacées sont innombrables.

    Son insistance à œuvrer en faveur des pauvres a également été constante. Il est significatif que le premier voyage du pape François ait été celui à Lampedusa, île symbole du drame de l’émigration avec des milliers de personnes noyées en mer. Dans la même ligne, il y a eu également le voyage à Lesbos, avec le patriarche œcuménique et l’archevêque d’Athènes, ainsi que la célébration d’une messe à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, à l’occasion de son voyage au Mexique.

    Parmi ses 47 voyages apostoliques intenses, celui qu’il a effectué en Irak en 2021, au péril de sa vie, restera particulièrement gravé dans les mémoires. Cette difficile visite apostolique a été un baume sur les plaies ouvertes du peuple irakien, qui a tant souffert des actes inhumains de Daech. Ce voyage a également été important pour le dialogue interreligieux, autre dimension importante de son œuvre pastorale.

    Avec sa visite apostolique de 2024 dans quatre pays d’Asie- Océanie, le pape a atteint “la périphérie la plus périphérique du monde”. Le pape François a toujours mis au centre l’Évangile de la miséricorde, soulignant à plusieurs reprises que Dieu ne se lasse pas de nous pardonner : Il pardonne toujours, quelle que soit la situation de celui qui demande pardon et revient sur le droit chemin. Il a voulu le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, afin de mettre en évidence que la miséricorde est “le cœur de l’Évangile”. Miséricorde et joie de l’Évangile sont deux mots clés du pape François.

    En opposition à ce qu’il a défini comme “la culture du déchet”, il a parlé de la culture de la rencontre et de la solidarité. Le thème de la fraternité a traversé tout son pontificat avec des accents vibrants. Dans la lettre encyclique Fratelli tutti, il a voulu faire renaître une aspiration mondiale à la fraternité, car nous sommes tous enfants du même Père qui est aux cieux. Il a souvent rappelé avec force que nous appartenons tous à la même famille humaine. En 2019, lors de son voyage aux Émirats arabes unis, le pape François a signé un document sur la “Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune”, rappelant la paternité commune de Dieu.

    S’adressant aux hommes et aux femmes du monde entier, la lettre encyclique Laudato si’ a attiré l’attention sur les devoirs et la coresponsabilité envers notre maison commune. “Personne ne peut se sauver seul”. Face à la fureur des nombreuses guerres de ces dernières années, avec leurs horreurs inhumaines, leurs innombrables morts et destructions, le pape François n’a cessé d’élever la voix pour implorer la paix et appeler à la raison, à des négociations honnêtes afin de trouver les solutions possibles, car la guerre, disait-il, n’est que mort d’êtres humains, destruction de maisons, d’hôpitaux et d’écoles.

    La guerre laisse toujours le monde pire qu’il n’était auparavant : elle est toujours une défaite douloureuse et tragique pour tous. “Construire des ponts et non des murs” est une exhortation qu’il a répétée à plusieurs reprises et son service de foi en tant que Successeur de l’Apôtre Pierre a toujours été lié au service de l’homme dans toutes ses dimensions. En union spirituelle avec toute la Chrétienté, nous sommes nombreux ici à prier pour le pape François afin que Dieu l’accueille dans l’immensité de son amour. Le pape François avait l’habitude de conclure ses discours et ses rencontres en disant : “N’oubliez pas de prier pour moi”.

    Cher Pape François, nous te demandons maintenant de prier pour nous et que, du ciel, tu bénisses l’Église, bénisses Rome, bénisses le monde entier, comme tu l’as fait dimanche dernier depuis le balcon de cette basilique, dans une dernière étreinte avec tout le peuple de Dieu, mais aussi, idéalement, avec l’humanité qui cherche la vérité avec un cœur sincère et qui tient haut le flambeau de l’espérance.

  • Quasi modo... Comme des enfants nouveau-nés, alléluia!

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    Introitus Introit
    1 Petri 2, 2  
    QUASI modo géniti infántes, allelúia: rationábile, sine dolo lac concupíscite, allelúia, allelúia, allelúia. Ps. 80, 2 Exsultáte Deo adiutóri nostro: iubiláte Deo Iacob. ℣. Glória Patri. Comme des enfants nouveau-nés, alléluia : en vrais spirituels, soyez avides de lait pur, alléluia, alléluia, alléluia. Ps. 80,2 Chantez avec allégresse Dieu notre protecteur, acclamez le Dieu de Jacob. ℣. Gloire au Père.
  • Homélie pour le dimanche de la Miséricorde

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    De homelies.fr (Famille Saint-Joseph)

    Homélie (Archive 2007)

    En ce premier dimanche après Pâque, l'Eglise nous invite à tourner notre attention vers le mystère de la Divine Miséricorde, selon la demande de Jésus lui-même à Sainte Faustyna Kowalska : « Je désire qu'il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras, soit solennellement bénie le premier dimanche après Pâques. Ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde ».

    Pourtant, les textes de ce dimanche ne nous parlent pas directement de la Miséricorde. Comment faire le lien entre celle-ci et la figure de Thomas doutant de la résurrection du Seigneur et demandant des preuves bien concrètes de celle-ci ?
    « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n'y croirai pas » : Somme toute, une telle requête n’est-elle pas normale ? En effet, serait-il bien raisonnable d’engager toute sa vie à la suite de ce prétendu ressuscité sans un minimum de garanties ?

    Ce qui est touchant ici, c’est que Jésus va consentir à cette demande de Thomas. En invitant son Apôtre à avancer la main et à la mettre dans son côté, Jésus va bien lui donner une « preuve » tangible de sa résurrection. Mais en même temps, il lui intime de cesser d'être incrédule et de devenir croyant.
    Cette injonction n'aurait pas de sens s'il s'agissait seulement de « croire » en la résurrection, puisque celle-ci est maintenant pour Thomas de l'ordre de l'évidence sensible. C’est ici que nous devons être bien attentifs. En fait, Jésus invite Thomas à dépasser une incrédulité qui ne concerne pas le fait de la résurrection mais son interprétation. C'est au niveau du sens à donner à l'événement de la résurrection du Seigneur que Thomas doit passer de l’incrédulité à la foi.

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  • Dimanche de la Miséricorde

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    Fête de la Miséricorde (source)

    Swieto Milosierdzia w Krakowie-Lagiewnikach

    La fête de la Miséricorde est célébrée le premier dimanche après Pâques ou le deuxième dimanche de Pâques, appelé actuellement Dimanche de la Divine Miséricorde. Cette fête a été instituée en 1985, tout d’abord pour l’Archidiocèse de Cracovie par son pasteur, Mgr le Cardinal Franciszek Macharski, puis célébrée dans quelques autres diocèses de Pologne. Dix ans plus tard, en 1995, le Saint Père Jean Paul II l’a étendue sur tous les diocèses de Pologne, à la demande expresse de l’Episcopat de Pologne. Le 30 avril 2000, le deuxième dimanche de Pâques et le jour de la canonisation de sainte Faustine à Rome, le Souverain Pontife Jean Paul II l’a instituée pour l’Eglise universelle.

    Qui est l’auteur de cette fête ? – Le Seigneur Jésus ! Il dit à Soeur Faustine : Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde (P. J. 299). Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces (P. J. 699). Jésus parlait de cette fête à Soeur Faustine dans plusieurs révélations. Il en a indiqué la date dans le calendrier liturgique de l’Eglise ; Il en a expliqué la motivation et le rôle à remplir ; Il a instruit l’Eglise sur la façon de la préparer et célébrer, et surtout Il a donné de grandes promesses dont la plus insolite est celle « d’une totale rémission de ses fautes et de leurs châtiments » à « qui s’approchera, ce jour-là de la Source de Vie » (cf. P. J. 300).

    Il faut donc recevoir pendant la fête de la Divine Miséricorde la sainte Communion après une bonne confession (difficile dans le contexte actuel... ndB), c’est-à-dire sans avoir d’attache au moindre péché, et en toute confiance en la Miséricorde Divine et la miséricorde envers autrui. Jésus dit : toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition (cf. P. J. 699). La grâce de la fête – explique l’abbé prof. Ignace Różycki – dépasse la grâce de l’indulgence plénière. Citons ses paroles : La grâce de l’indulgence plénière consiste en la rémission des seuls châtiments temporaires dûs pour avoir commis des péchés, mais elle ne remet jamais les fautes elles-mêmes. La grâce absolument extraordinaire (de cette fête) dépasse aussi toutes les grâces des 6 saints sacrements (sept, hormis le baptême), parce que la rémission de toutes les fautes et peines est uniquement la grâce sacramentelle du saint baptême. Or, le Christ a promis ici la rémission des fautes et peines en fonction de la sainte Communion reçue le jour de la fête de la Miséricorde, c’est-à-dire qu’il Il l’a élevée au rang d’un « second baptême. » Comment se préparer à la fête de la Divine Miséricorde ? – Par une neuvaine qui consiste à réciter le Chapelet à la Miséricorde Divine pendant 9 jours consécutifs, à partir du Vendredi Saint. Jésus insista : Dis, ma fille, que la fête de la Miséricorde a jailli de mes entrailles pour la consolation du monde entier (P. J. 1517).

  • Le côté transpercé de Jésus, fontaine de miséricorde divine

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    De John Grondelski (*) sur le National Catholic Register :

    11 avril 2021

    Le côté transpercé de Jésus est une fontaine de miséricorde divine

    " Ô sang et eau, qui avez jailli du cœur de Jésus comme une fontaine de miséricorde pour nous, nous nous confions en vous. "

    François-Joseph Navez, “The Incredulity of Saint Thomas,” 1823François-Joseph Navez, "L'Incrédulité de saint Thomas", 1823 (photo : Public Domain)

    Aujourd'hui, c'est le deuxième dimanche de Pâques et le dimanche de la Miséricorde divine. Ce n'est pas un dimanche après Pâques, mais un dimanche de Pâques, parce que tout le temps pascal - les 50 jours qui vont de Pâques à la Pentecôte - est une célébration unifiée du mystère pascal dans laquelle "la joie de la Résurrection" ne peut être contenue dans un seul jour ou même dans une seule octave. La Pâque dure 50 jours.

    Les Évangiles de dimanche dernier nous ont laissés au tombeau vide - l'Évangile de la Veillée pascale relate la rencontre de Marie-Madeleine et de ses compagnons avec le jeune homme, qui leur montre le tombeau vide. L'Évangile de la messe du jour de Pâques raconte comment les saints Pierre et Jean se sont rendus au tombeau et l'ont trouvé vide, voyant les linges funéraires mis de côté et "voyant et croyant". 

    L'Évangile d'aujourd'hui (Jean 20, 19-31) relate la première rencontre des Apôtres avec le Christ ressuscité. Bien qu'une semaine se soit écoulée pour nous, l'Évangile raconte les événements de la nuit du dimanche de Pâques, lorsque les Apôtres - derrière des portes verrouillées, terrés et effrayés - reçoivent la visite de Jésus ressuscité. 

    Ils ont reçu toutes sortes de rapports. Marie-Madeleine voit d'abord un tombeau vide, puis rencontre le Jardinier qu'elle reconnaît comme étant Jésus. Pierre et Jean se sont également rendus au tombeau vide. Peut-être que les disciples qui sont partis frustrés vers Emmaüs sont revenus. Quoi qu'il en soit, les apôtres eux-mêmes rencontrent enfin le Seigneur ressuscité.

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  • Les lignes de force et les tensions d’un pontificat très débattu

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    D'Elisabeth Geffroy sur le site de la Nef :

    Pape François : lignes de force et tensions d’un pontificat très débattu

    Le pape François est mort le lundi de Pâques, 21 avril 2025. Il nous revient d’analyser ici les lignes de force de son pontificat, ses apports pour l’Église et le monde, mais aussi les tensions qui l’ont traversé et les doutes qu’il a suscités.

    Le merveilleux chant de l’Exultet qui illumine la nuit pascale se termine par cette supplique : « et que passent tous les hommes de cette terre à votre maison. » La joie de Pâques, joie du salut obtenu pour nous par le Christ, enveloppait encore nos cœurs quand le pape François a rejoint la maison du Père, à qui il avait donné toute sa vie. Maintenant qu’il nous a quittés et que son action terrestre est close, il nous revient d’analyser les lignes de force de ce pontificat long de douze ans.

    Lire l'article sur le site de La Nef où l'on dépeint "un homme qui a voulu être avant tout un pasteur universel, un apôtre de la miséricorde, mais qui a pu sembler ne pas toujours comprendre les besoins de son temps."