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BELGICATHO

  • Conflit en RDC : un plan d’Emmanuel Macron pour abaisser les tensions…

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    Vraiment ? 

    Emmanuel Macron a reçu Félix Tshisekedi mardi 30 avril pour un déjeuner de travail à l’Elysée : Un article de Christophe Rigaud (*) sur le site web « Afrikarabia » :

    Visite-Tshisekedi-Paris-2024.jpg« Félix Tshisekedi était venu chercher du soutien à Paris dans la guerre qui l’oppose aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, et pourquoi pas des sanctions économiques contre Kigali. Le président congolais repartira, selon ses propres termes, avec « une lueur d’espoir »… mais sans la promesse de sanctions contre le Rwanda de Paul Kagame. Si Kinshasa ne se faisait guère d’illusions sur un revirement de la France pour sanctionner économiquement Kigali, le ton d’Emmanuel Macron s’est considérablement durci. En conférence de presse, après un déjeuner de travail avec Félix Tshisekedi qui a duré plus longtemps que prévu, le président français a été sans équivoque dans sa condamnation de Kigali.

    « La solution diplomatique est plus efficace à ce jour »

    Emmanuel Macron a exhorté le Rwanda à « cesser tout soutien » aux rebelles et à « retirer ses forces » de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Répondant aux critiques de Kinshasa sur le « deux poids deux mesures » de la communauté internationale sur la guerre au Congo par rapport au conflit en Ukraine, le président français a estimé « qu’il ne pouvait y avoir de double standard. Nous, qui défendons l’intégrité territoriale en Europe, nous la défendons aussi en Afrique ». Et de rassurer son homologue congolais : « La France ne transigera jamais sur l’intégrité et la souveraineté de la RDC ». Mais concernant de possibles sanctions économiques sur le Rwanda, comme celles appliquées à l’encontre de la Russie, la France pense que « le dialogue et la recherche de la solution diplomatique et sécuritaire est plus efficace à ce jour », tout en précisant que « rien ne doit être exclu ».

    « Mettre fin aux agissements des FDLR »

    Paris prône donc le retour au dialogue entre Kinshasa et Kigali. Le président français estime déjà avoir pris des sanctions individuelles, au niveau européen, contre des responsables de groupes armés du M23, des FDLR, mais aussi « contre un officier rwandais impliqué sur le terrain au Nord-Kivu ». Emmanuel Macron a expliqué que l’Union européenne « continuera à apporter des sanctions individuelles et ciblées en fonction des évolutions sur le terrain ». Mais pas de sanctions contre l’Etat rwandais pour l’instant. Car le président français a un plan. Depuis l’Elysée, Emmanuel Macron a annoncé que Félix Tshisekedi s’était engagé à « mettre fin aux agissements des FDLR », ces rebelles hutu rwandais opposés au régime de Paul Kagame. Menace que brandit Kigali pour justifier, sans le dire, son intervention en RDC. Selon Emmanuel Macron, cette « avancée » permettrait de convaincre Paul Kagame d’un retrait des soldats rwandais, « qui n’ont rien à faire sur le sol congolais ».

    « Vous ne pouvez pas parler avec quelqu’un qui vous maintien le couteau sous la gorge »

    Pour Paris, « un désarmement et un encadrement » des FDLR, mais aussi des autres groupes armés locaux, permettrait donc un retrait de l’armée rwandaise du Nord-Kivu, puis, enfin, « le désarmement du M23 et un processus d’accompagnement », de démobilisation et de réinsertion. Emmanuel Macron se fixe jusqu’à la fin de l’été pour que cette initiative porte ses fruits. Quant à Félix Tshisekedi, il n’a pas réagi à la fin de non-recevoir du président français sur les sanctions contre Kigali. Mais le président congolais a exprimé son refus de rencontrer le président Kagame tant qu’il y aura des soldats rwandais sur son territoire. « Vous ne pouvez pas parler avec quelqu’un qui vous maintient le couteau sous la gorge », a estimé Félix Tshisekedi.

    Un renforcement de la coopération militaire

    Si Kinshasa n’a pas obtenu les avancées désirées sur de possibles sanctions contre le Rwanda, Félix Tshisekedi s’est déclaré satisfait de sa visite à Paris. « On peut compter sur la France qui sera à nos côtés pour trouver la paix » s’est félicité le chef de l’Etat congolais. « La lueur d’espoir », Kinshasa la trouve dans l’engagement renouvelé de la France, notamment sur le plan militaire. Paris s’était déjà fortement investi dans la création de l’Ecole de guerre de Kinshasa. Le président congolais s’était entretenu dans la matinée avec le ministre de la Défense français, Sébastien Lecornu, au sujet de la formation des militaires congolais. La coopération va s’accélérer. Emmanuel Macron a d’ailleurs annoncé le déplacement de Sébastien Lecornu à Kinshasa « dans les toutes prochaines semaines ». Une visite inédite pour un ministre de la Défense français en RDC. De quoi redonner un peu d’espoir à Félix Tshisekedi »

    (*) Christophre Rigaud – Afrikarabia : Journaliste, directeur du site Afrikarabia consacré à l'actualité en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique centrale.

     

  • Une tentative pour transformer la condamnation de l'"idéologie du genre" par le pape en un soutien à cette idéologie

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    D'Ed. Condon sur The Pillar :

    Lire le pape François à l'envers sur l'idéologie du genre

    2 mai 2024

    Le pape François a déclaré que les personnes transgenres devaient être "acceptées et intégrées dans la société" dans une lettre privée adressée à la fondatrice d'un ministère catholique dissident.

    La lettre était adressée à Sœur Jeannine Gramick, cofondatrice de New Ways Ministry, une organisation qui fournit une assistance pastorale aux personnes LGBT qui s'identifient comme telles et qui a appelé à des changements dans l'enseignement de l'Église sur la sexualité. 

    François a rédigé cette note en réponse à une lettre de Mme Gramick après la publication de Dignitas infinita, la déclaration du bureau doctrinal du Vatican sur la dignité humaine, qui, selon elle, "nuit aux personnes transgenres que j'aime" en raison de son rejet de l'idéologie du genre.

    Selon Mme Gramick, François a répondu en proposant une compréhension de "l'idéologie du genre" qu'elle n'avait "jamais entendue auparavant" et, dans un message publié sur le site web de New Ways, a suggéré que les opinions exprimées par François signifiaient qu'il devrait soutenir les opérations chirurgicales de changement de sexe pour les personnes transgenres.

    Mais bien que déplorant que "les mêmes mots aient des significations différentes pour des personnes différentes", Mme Gramick a semblé avancer un argument contraire à ce que Dignitas infinita enseigne, et a tenté de transformer la condamnation de l'"idéologie du genre" par le pape en un soutien à cette idéologie.

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    Dans Dignitas infinita, le Dicastère pour la doctrine de la foi a déclaré que "le respect de son propre corps et du corps d'autrui est crucial face à la prolifération des revendications de nouveaux droits avancées par la théorie du genre". 

    "Cette idéologie envisage une société sans différences sexuelles, éliminant ainsi le fondement anthropologique de la famille", a déclaré la DDF, tout en affirmant que "la dignité du corps ne peut être considérée comme inférieure à celle de la personne".

    Le Catéchisme de l'Église catholique nous invite expressément à reconnaître que "le corps humain participe à la dignité de "l'image de Dieu". Cette vérité mérite d'être rappelée, surtout lorsqu'il s'agit de changer de sexe, car l'être humain est inséparablement composé d'un corps et d'une âme", peut-on lire dans la déclaration.

    C'est cette section, selon Mme Gramick, qui "nuit" aux personnes transgenres et qui l'a incitée à écrire au pape, décriant l'utilisation du terme "idéologie du genre" et expliquant que, bien qu'elle "ne puisse pas comprendre pourquoi certaines personnes transgenres cherchent des "interventions de changement de sexe"" (qu'elle appelle également "interventions médicales d'affirmation du genre"), elle "a [souligné dans l'original] écouté leurs histoires". 

    La sœur a ensuite avancé un argument qui assimile essentiellement l'acceptation des personnes transgenres, telle que préconisée par le pape François, à l'acceptation des chirurgies de changement de sexe, que le pape et la DDF rejettent tous deux.

    Ce faisant, Mme Gramick a insisté sur le fait que la condamnation par François d'une idéologie qui "annule les différences" entre les sexes et les genres est une approbation (peut-être involontaire) de la chirurgie de changement de sexe parce que les personnes transgenres sont, en vertu de leur état, tout particulièrement et fortement conscientes de ces mêmes différences.

    "Les personnes transgenres ne décident pas volontairement que leur identité de genre diffère de leur apparence corporelle", a-t-elle affirmé. "Elles prennent cette décision après mûre réflexion, détresse et douleur. L'Église devrait aider à soulager la douleur afin que la personne puisse devenir une dans son esprit et dans son corps, comme Dieu l'a voulu.

    Mais l'argument de M. Gramick semble passer à côté du point fondamental soulevé par François et expliqué en détail dans la déclaration du DDF : imaginer que l'on puisse "changer de sexe" par des moyens cosmétiques revient à affirmer la négation du sexe incarné en tant que réalité objective.

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  • Le nouveau mobilier liturgique de Notre-Dame de Paris ne fait pas l'unanimité

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    De Samuel Martin sur Boulevard Voltaire via artofuss.blog :

    Mobilier liturgique de Notre-Dame de Paris : pauvres modernes !

    1er mai 2024

    Dans le cadre de l’exposition « Grands décors de Notre-Dame » aux Gobelins (dont nous dirons beaucoup de bien, ce week-end) est présenté le nouveau mobilier liturgique de Notre-Dame de Paris. L’ancien mobilier ayant été détruit par l’effondrement de la croisée du transept lors de l’incendie, c’était l’occasion de revenir sur la lente dénaturation du chœur – nous nous plaçons sur le plan patrimonial – menée de Vatican II à Mgr Lustiger. Occasion manquée : l’orgueil moderne a encore son mot à dire.

    Les chaises des fidèles ont été créées par une « désigneuse », Ionna Vautrin. Il est dit qu’elles « dialogueront avec le mobilier liturgique tout en répondant à la musicalité du rythme créé par les colonnes et les arches de la nef ». Des chaises musicales, en somme. Elles sont décrites comme « confortables ». Peut-être. Je ne les ai pas essayées. Mais elles n’en ont pas l’air, confortables, avec leur dossier très bas. Qui ne s’est pas assoupi pendant un trop long sermon dans une de ces bonnes vieilles chaises ordinaires, en assise paillée, avec un dossier digne de ce nom ? Mon instinct me dit que ces chaises de chêne massif ne s’y prêteront pas.

    Le mobilier liturgique est présenté par des maquettes réduites. Le baptistère a l’air d’un coquetier pour œuf d’autruche géante. On ne pourra pas le rater, car il sera placé dans l’axe de la nef. L’autel a l’air d’un pain de savon (parfum chocolat) ou d’une enclume. La chaise cathédrale a été comparée à un cercueil… Tout cela a été conçu par Guillaume Bardet. Encore un designer, comme Ionna Vautrin. On ne leur en veut pas : ils sont designers, ils ont livré un travail de designers, fonctionnel et décoratif – comme lorsque sont commandées à Ionna Vautrin des loupiottes pour le TGV ou quand Guillaume Bardet dessine un lampadaire tripode. Mais pour l’art chrétien, on repassera. Et là, on en veut à Mgr Ulrich, l’archevêque de Paris.Guillaume Bardet. Maquette du baptistère à l’échelle 1/5e. 2023.

    Présentant ses choix en juin dernier, Mgr Ulrich expliquait qu’il voulait un mobilier liturgique « durable dans le temps ». Souci patrimonial ? On aimerait qu’il en aille ainsi mais Mgr Ulrich, à la tête du diocèse lillois et chancelier de l’Université catholique de Lille, a laissé partir l’Évangéliaire de Saint-Mihiel (« l’un des manuscrits médiévaux les plus précieux au monde ») au musée Getty de Los Angeles pour 8,4 millions d’euros (2020). Il a autorisé la destruction de la chapelle Saint-Joseph à Lille (2021). Emmanuel Macron et lui ont décidé de virer des vitraux de Viollet-le-Duc pour les remplacer par des créations. On l’a compris : le durable dans le temps, c’est pour ce que lui, Mgr Ulrich, décide et fait faire. Son zèle pour la transmission est sélectif.

    En ce XXIe siècle où nous n’avons plus de tradition d’art chrétien, plus d’artistes qui s’y consacrent (ce fut le cas de toute une génération entre les deux guerres), où nous n’avons plus de prélats qui maîtrisent ces questions (Mgr Aupetit était du même tonneau), la prudence aurait été de mise. Mais l’orgueilleux désir de laisser sa marque est le plus fort.

    Et nous n’en sommes pas au bout : le réaménagement de Notre-Dame va être total. Outre le chœur, on craint que les chapelles latérales ne soient dépecées de leurs candélabres et de leurs statues, en tout cas malmenées par un souci de « décoration d’intérieure ». Et l’art ? Et la piété filiale ?

    Sur les réseaux sociaux, les réactions sont plutôt négatives. Si certains ont jugé « moderne » le nouveau mobilier, comme si de soi la modernité était une qualité, d’autres n’ont pas mâché leurs mots. Ainsi de Didier Rykner, le directeur de La Tribune de l’art, qui est à l’origine de la pétition pour le maintien des vitraux de Viollet-le-Duc : « C’est quand même d’une médiocrité… Indigne d’une cathédrale » (à propos des chaises). D’autres y voient un « affront »du mobilier « tout droit sorti d’un catalogue IKEA »« du mobilier funéraire ». Un prêtre suisse n’y voit qu’« épouvantables mochetés ». Aux lecteurs de BV de se faire un avis !

    Grands décors de Notre-Dame. Jusqu’au 21 juillet 2024. Galerie des Gobelins, 42, avenue des Gobelins, 75013 Paris. Metro : Gobelins (ligne 7). Du mardi au dimanche de 11h à 18h.

  • Quand l'Académie pontificale des sciences prête sa tribune à un gouverneur américain pro-avortement

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Gavin Newsom, un "catholique avorteur" à l'Académie pontificale des sciences

    3 mai 2024

    Du 15 au 17 mai, l'Académie pontificale des sciences invite Gavin Newsom, gouverneur de Californie, comme conférencier. Un écologiste ultra qui promeut la transition verte la plus radicale et aussi un avorteur convaincu, ainsi qu'un grand défenseur des thèses LGBT. De quelle écologie va-t-on parler ? De l'intégrale ?

    Hier, la Préfecture de la Maison pontificale a annoncé que le 10 mai au matin, à l'Auditorium de Via della Conciliazione, le Pape François participera aux États généraux de la natalité, dont le thème sera "Être là. Plus de jeunes, plus d'avenir", ce qui démontre l'intérêt des différents gouvernements italiens pour les initiatives visant à promouvoir la natalité.

    C'est une belle confirmation que le pape s'impliquera cette année encore, comme c'est le cas depuis la première édition en 2021 sous le règne de Mario Draghi, dans le défi de notre pays en faveur de la natalité. Mais cela se heurte d'autant plus à l'invitation au Vatican, et comme orateur, à la prochaine session de l'Académie des sciences du 15 au 17 mai, du gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, super-avorteur et promoteur systématique de l'idéologie LGBT. Donner une telle "tribune" à ceux qui tuent l'être humain sans défense et défigurent l'être créé est un grave scandale.

    Le gouverneur Newsom représente et se bat pour promouvoir l'exact opposé de l'"écologie humaine et intégrale", car c'est précisément l'humain et son intégrité qu'il veut éliminer. La conférence de l'Académie pontificale réunira d'autres maires et gouverneurs du monde entier qui examineront les solutions au changement climatique. M. Newsom, quant à lui, devrait s'adresser au pape François et évoquer les récents incendies, inondations et sécheresses qui ont frappé la Californie, son objectif d'une Californie 100 % verte d'ici à 2045 et l'interdiction, dans dix ans, de la vente de voitures aux hydrocarbures dans l'État.

    Nombreux sont ceux qui, aux États-Unis, considèrent les voyages internationaux de M. Newsom comme des tentatives d'acquérir une expérience internationale en vue de l'élection présidentielle de 2028. "M. Newsom ne va pas dire au pape François qu'il va mettre en danger des millions de Californiens parce que l'énergie verte ne remplace pas l'énergie produite par les usines de combustibles fossiles qui ferment en Californie", a récemment déclaré Russ Wayne, un analyste nord-américain réputé dans le domaine de l'énergie. Peut-être serait-il opportun que le pape François remette en cause la moralité de Newsom qui, en favorisant l'énergie verte à tout prix, condamne des millions de Californiens à la pauvreté énergétique dans les années à venir, ainsi qu'à la mort dans le ventre de leur mère. Pauvres Californiens.

    Veerabhadran Ramanathan, un océanographe de l'université de San Diego qui fait partie de l'Académie pontificale du pape François et a contribué à l'organisation de l'événement, a déclaré au Los Angeles Times que les invitations étaient limitées aux maires et gouverneurs internationaux, y compris deux autres gouverneurs démocrates : la lesbienne pro-avortement et transgenre Maura Healey du Massachusetts et la super-avorteuse Kathy Hochul de New York.

    S'il est vrai que l'écologie intégrale ou humaine, ou quelle que soit la définition que les néo-environnementalistes du pape François veulent lui donner, inclut également l'homme et le plus faible d'entre eux, c'est-à-dire l'enfant mâle et femelle conçu et créé, inviter ceux qui investissent des rivières d'argent en faveur du meurtre des innocents et de la promotion de pratiques chirurgicales et chimiques transsexuelles abusives, violant à jamais les enfants et les filles, est à tout le moins contradictoire et radicalement immoral.

    Il ne suffit certainement pas, pour soulager la conscience des organisateurs, d'affirmer que Gavin Newsom se déclare catholique, à l'instar des avorteurs dévots Joe Biden et Nancy Pelosi. Il est vrai que Gavin Newsom se vante de ses propres affiches pro-avortement, placées dans plusieurs États, dans lesquelles il utilise des phrases blasphématoires qui polluent les citations de l'Évangile.

    Cependant, à ce jour, s'il n'y a pas de nouvelles de dernière minute, pour l'Église catholique, la Bible, la science (et la raison), la vie humaine est telle dès la conception et doit être respectée et protégée, et il en va de même pour la sexualité biologique, un don du Créateur que l'idéologie et la pratique très dangereuses du "genre et du transgenre" veulent remplacer par des "désirs désordonnés".  Récemment, comme il l'a fait ces dernières années, Gavin Newsom a lancé de nouveaux appels aux habitants d'autres États qui protègent la vie des enfants à naître, pour qu'ils se rendent en Californie afin d'obtenir les avortements souhaités.

    Ces semaines-ci, l'amendement constitutionnel de l'État et 13 autres projets de loi visant à étendre et à rendre l'accès à l'avortement presque gratuit sont en cours d'examen. Sans oublier que la Californie elle-même s'est déclarée le premier "État sanctuaire" en 2022 pour les enfants transgenres de n'importe quel État, punissant même les parents non consentants d'une peine de prison. Que le pape et l'Académie du Vatican fassent ce qu'ils veulent, mais qu'ils crient au scandale.

  • Stigmates, transverbération, bilocation... : ces phénomènes mystiques qui ont marqué la vie de Padre Pio

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    De Constantin de Vergennes sur France Catholique :

    « Padre Pio lisait dans les âmes des pénitents »

    Stigmates, bilocation… Comment interpréter les phénomènes mystiques qui ont jalonné la vie du saint de Pietrelcina ? Entretien avec Yves Chiron, auteur de Padre Pio. Vérités, mystères, controverses (éd. Tallandier).

    1er mai 2024

    Parmi les phénomènes mystiques les plus spectaculaires que connut Padre Pio, le plus visible est celui des stigmates…

    Yves Chiron : La stigmatisation a été progressive : des douleurs, intermittentes, aux mains et aux pieds à partir d’août ou septembre 1910 ; des marques visibles à partir de septembre 1911 mais qui ne furent pas permanentes ; puis le 20 septembre 1918, survient une apparition du Christ souffrant qui marqua Padre Pio, aux mains, aux pieds et sur le côté, de stigmates qui resteront sanglants et visibles jusqu’à sa mort, cinquante ans plus tard. Le sens spirituel de ces stigmates a été donné par le Christ lui-même lors de cette apparition du 20 septembre : « Je t’associe à ma Passion. » Padre Pio a revécu, par participation, la Passion du Christ et a souffert pour le salut des âmes.

    Selon vous, sont-ils crédibles ?

    Ces stigmates ont été constatés par trois médecins mandatés successivement par les autorités ecclésiastiques dès 1919 et contestés aussi très tôt par d’autres médecins – notamment le Père Gemelli, qui avait été médecin avant d’entrer chez les franciscains. En 1921, le pape Benoît XV nommera un visiteur apostolique, Mgr Rossi, chargé d’enquêter sur Padre Pio, sa vie religieuse et les phénomènes extraordinaires dont il bénéficiait. Il interrogera notamment le religieux sur les stigmates et les examinera attentivement. Le rapport qu’il a rédigé n’a été publié qu’en 2008. C’est un document précieux qui conclut à l’authenticité des stigmates.

    Padre Pio a aussi connu trois épisodes de transverbération… En quoi cela a-t-il consisté ?

    La transverbération est un phénomène mystique très rare dans la vie des saints. Sainte Thérèse d’Avila, sainte Véronique Giuliani, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus l’ont connu. Padre Pio l’a vécu trois fois : en août 1912, en août 1918 et en décembre 1918. C’est une grâce surnaturelle. Il s’agit d’une « blessure d’amour » que lui inflige au cœur « un personnage céleste » qui porte « une très longue lame de fer avec une pointe bien effilée, et de cette pointe il semblait que sortait du feu ». Cette blessure fut aussi une « consolation divine », un « feu » et une « douceur » en même temps, dira Padre Pio. La transverbération a fait de lui une « victime d’amour ».

    Le phénomène mystique le plus troublant est sans doute la bilocation…

    La bilocation – être à deux endroits en même temps – est un phénomène extraordinaire de la vie mystique que Padre Pio a connu dès 1905, dans les premiers temps de sa vie religieuse et qu’il a expérimenté à de nombreuses reprises dans les décennies suivantes. La bilocation est contraire aux lois de la physique, de l’espace et du temps. Padre Pio a décrit ce phénomène lors de la visite apostolique de 1921 : « Je constate que je suis en présence de telle ou telle personne, dans tel ou tel lieu ; mais je ne sais pas si je me suis transporté là en esprit, ou si quelque représentation du lieu ou de la personne s’est présentée à moi, je ne sais pas si c’est avec le corps ou sans le corps que j’ai été présent. » Les spécialistes de la mystique s’accordent à dire que la présence du saint dans un autre lieu n’est pas physique, mais qu’il apparaît dans un autre lieu à la personne qu’il vient secourir. Dans tous les cas, la bilocation a un motif spirituel : Padre Pio vient assister un mourant ou vient au secours d’une personne en péril ou encore vient réconforter une âme.

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  • Le sexe est un fait biologique (NHS)

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    Une Synthèse de presse de gènéthique.org :

    NHS : « le sexe est un fait biologique »

    2 mai 2024

    Le 30 avril, le National Health Service (NHS - Royaume-Uni) a publié une mise à jour de sa « Constitution », un manifeste exposant ses principes, valeurs, droits et engagements. Le sexe y est défini comme « le sexe biologique » (cf. Neurosciences : « On naît homme ou femme et on le devient »). Un changement majeur et significatif pour le système de santé qui souligne que « le sexe est un fait biologique ». Les opposants à l’idéologie du genre se félicitent de ce « retour à la raison » (cf. Genre : « la liberté scientifique compromise au profit d’une idéologie politiquement correcte »).

    Chambres et sanitaires non-mixtes

    Le NHS prévoit en outre que les patients ne pourront plus partager leurs chambres, douches et toilettes avec des patients du sexe opposé. Il ne sera ainsi plus possible pour les femmes transgenres [1] d’accéder aux espaces de repos et d’hygiène réservés aux femmes.

    Des patientes s’étaient plaintes d’avoir dû partager un espace de couchage avec des patients de sexe masculin. Les directives du NHS de 2021 permettaient en effet aux patients transgenres d’être placés dans des espaces en fonction de leur « identité de genre », et non de leur sexe biologique.

    Les personnes transgenres pourront également être placées dans des chambres individuelles.

    « Nous voulons un langage qui soit clair et compréhensible »

    Victoria Atkins, secrétaire britannique aux soins sociaux et de santé, souligne qu’« il n’est pas nécessaire d’éradiquer le mot “femme” pour respecter les droits de chacun ». Selon elle, le « langage artificiel », utilisé au nom de l’inclusivité, doit être évité. « Nous voulons un langage qui soit clair et compréhensible pour tous » affirme-t-elle. Il est important que le « sexe biologique soit respecté », au même titre que le droit des individus à l’« intimité, la dignité et la sécurité ».

    Le NHS reconnait d’ailleurs désormais le droit pour les patients de « recevoir des soins et traitements qui leur soient appropriés, correspondent à leurs besoins et à leurs préférences », « y compris pour demander que les soins intimes soient effectués par une personne du même sexe ».

    Un rapport sur les traitements des jeunes transgenres

    Ces changements surviennent quelques semaines après la publication d’un rapport de la pédiatre Hilary Cass qui souligne l’absence de données fiables sur les traitements hormonaux prescrits aux jeunes transgenres, et appelle à la plus grande prudence lors de la prescription de ceux-ci (cf. Transition de genre chez les mineurs : un rapport appelle à la prudence).

    Les modifications doivent faire l’objet d’une consultation de huit semaines allant jusqu’au 25 juin.

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    [1] les femmes transgenres sont des personnes nées de sexe biologique masculin mais qui ne « s’identifient » pas comme telles

    Source : Le Figaro, Jessamine Gas (02/05/2024)

  • Le lobby de l’avortement au Parlement européen

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    De Louis-Marie Bonneau sur le site de l'ECLJ :

    L’EPF de Neil Datta : le lobby de l’avortement au Parlement européen

    2 mai 2024

    Neil Datta a fondé le Forum parlementaire européen pour la Population et le Développement (EPF) en 2000 avec le soutien de la Fédération Internationale du Planning familial (IPPF). Il travaillait alors pour le réseau européen de cette organisation (IPPF European Network) pour coordonner leur programme de lobbying parlementaire. En 2004, Datta est devenu directeur de l’EPF. L’objectif affiché de ce lobby est de coordonner des parlementaires européens pour promouvoir ce qu’ils appellent « les droits sexuels et reproductifs ». Ainsi, plusieurs parlementaires nationaux et européens siègent au Comité exécutif de cette organisation. Seize parlementaires européens font aussi partie du groupe des « députés européens pour les droits sexuels et reproductifs » en son sein. Ces derniers sont les plus actifs dans le soutien aux textes favorables à l’avortement au Parlement européen.

    Article paru dans Valeurs Actuelles le 27 avril 2024.

    La stratégie inavouée du contrôle démographique dans les pays pauvres

    Parmi ces seize députés, il est possible de citer Predrag Matić, Sophie in’t Veld, la française Irène Tolleret ou encore Robert Biedroń, le président de la Commission pour les droits des femmes au Parlement européen. Neil Datta les fédère et organise pour eux, et d’autres députés nationaux, des « voyages d’études » dans les pays en développement. Est-il étonnant que des membres d’un forum sur la population et le développement, soient connus comme faisant partie des députés les plus engagés dans la promotion de l’avortement ? À vrai dire, le fait que ce forum ait été créé par le Planning familial mondial (IPPF) n’est pas étranger à cet apparent paradoxe. En effet, pour ces groupes, l’avortement, la stérilisation et la contraception ont d’abord été promus comme une méthode de réduction démographique.

    Ainsi, depuis sa création dans les années 1950, l’IPPF s’est particulièrement engagé sur ces questions considérant qu’une démographie importante, dans les pays en développement, était source de problèmes économiques et de santé publique. Il est ainsi notamment devenu membre permanent du Comité de coordination du Programme de reproduction humaine (HRP) de l’OMS en 1977. Ce Programme est à l’origine des principaux travaux scientifiques ayant permis de concevoir les contraceptifs et les abortifs les plus utilisés aujourd’hui. C’est donc sans surprise que Neil Datta a décidé de s’allier avec le HRP le 25 août 2023. Il n’est pas non plus surprenant de constater que les deux organisations sont financées de manière importante par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), très engagé sur ces thématiques. Le FNUAP est ainsi un des premiers financeurs de l’EPF avec plus de 250 000 euros versés en 2021.

    Pourtant aujourd’hui, dans les institutions, « avortement » et « contraception » ne sont pas synonymes de « démographie », mais plutôt de « santé des femmes » et de « droits sexuels et reproductifs ». Ce glissement de vocabulaire témoigne d’une stratégie marketing de dissimulation de l’objectif démographique, commencée en 1994 lors de la Conférence mondiale sur la population du Caire. Le discours y était devenu plus consensuel en raison du rapport de force engagé par le Saint-Siège face au Planning familial mondial. Dans cette même logique, en 2022, l’EPF pour la Population et le Développement a officiellement changé de nom pour adopter celui d’EPF pour les Droits Sexuels et Reproductifs.

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  • La mort biologique n'est pas un moment mais un « processus qui prend son temps »

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    De Peter Bannister sur La Sélection du jour :

    LES EXPÉRIENCES DE MORT IMMINENTE ET LES DERNIÈRES RECHERCHES SUR LE CERVEAU

    02/05/2024

    La mort a longtemps été considérée comme un instant précis connaissant un avant et un après. De récentes découvertes questionnent cependant cette conception, surtout à l'aune des comportements cérébraux surprenants relevés lors d'EMI ou « expériences de mort imminente ».

    La mort biologique n'est pas un moment, mais un « processus qui prend son temps »C'est peut-être la leçon principale des recherches menées par l'équipe de Séverine Mahon à l'Institut du Cerveau à Paris. Sous la direction du Pr Stéphane Charpier, les scientifiques étudient l'état du cerveau dans les derniers instants de la vie (sur des rongeurs anesthésiés). Leur description d'une « onde de la mort » de grande amplitude, partant des profondeurs du cortex cérébral, a suscité un grand intérêt en 2019 et 2023. Cette onde a été détectée dans le cerveau en anoxie, donc dépourvu d'oxygène suite à l'arrêt du cœur. Selon le chercheur Antoine Carton-Leclercq, elle rend les neurones du cortex incapables de transmettre les signaux électriques, menant à un état de mort cérébrale. Pourtant, l'onde n'est pas irréversible. L' « onde de la réanimation » peut prendre le relai si on ré-oxygène le cerveau à temps, permettant une récupération de ses fonctions. Stéphane Charpier propose donc un « twilight-zones model » d'un état entre la vie et la mort, modèle applicable à tous les mammifères, remettant en question la notion classique de la mort comme événement soudain. Pour l'instant, la science n'arrive pas à identifier le « point de non-retour » dans le processus décrit. Une meilleure compréhension de l'état cérébral pendant un arrêt cardio-respiratoire pourrait toutefois profiter aux techniques de réanimation, notamment pour prévenir d'éventuelles séquelles neurologiques.

    Les chercheurs de l'Institut du Cerveau soulèvent aussi une question aux ramifications plus philosophiques. Avant l' « onde de la mort », les fameuses « expériences de mort imminente » (EMI) pourraient-elles avoir un lien avec de mystérieuses « bouffées d'activités rapides » dans le cerveau , ou bien, comme le pense le Pr Charpier, avec le rallumage du cerveau au moment de la récupération ? Supposément vécues par 4-8 % de la population, les EMI restent une énigme pour la science dans la mesure où il s'agit d'expériences « hyper-réelles » à des moments proches de la mort (arrêts cardiaques, accidents de la route, noyades…) On pourrait croire que le cerveau serait plutôt en train de s'éteindre. Une vaste littérature s'est développée sur le sujet, fruit en grande partie des progrès de la réanimation depuis 1960, comme l'a souligné le Dr Sam Parnia, un des principaux chercheurs scientifiques dans le domaine, dans son film documentaire Rethinking DeathC'est surtout depuis la sortie du best-seller du Dr Raymond Moody La vie après la vie en 1975 que le grand public connaît l'existence d'un état de « mort réversible » (tout à fait compatible avec le modèle du Pr Charpier). De très nombreux survivants en seraient revenus relatant des expériences dont la structure de base est plutôt stable. Indépendamment de l'identité géographique ou culturelle de l' « expérienceur », on retrouve très souvent la sortie de l' « âme » du corps, un voyage à travers un « tunnel » vers une lumière éblouissante, des rencontres avec des proches défunts et/ou un être transcendant, ainsi que parfois une « revue » de la vie de la personne concernée, objet d'une auto-évaluation éthique.

    Malgré de nombreuses tentatives d'expliquer ces expériences souvent convergentes comme des hallucinations provoquées par un dernier dysfonctionnement du cerveau, un sondage du Pew Research Center aux USA a révélé que 72 % des Américains acceptent la possibilité d'expériences au cours desquelles l'âme quitte le corps. Si leur interprétation reste difficile, on peut observer deux grandes tendances générales. Certains auteurs, dont le Dr Patrick Theillier (ancien responsable du Bureau Médical de Lourdes) ou John Burke, auteur du livre Imagine Heaven, sont convaincus que les EMI confirment la vision judéo-chrétienne de l'au-delà. Ils citent notamment des récits de croyants d'autres religions (ou d'athées) qui, contre toute attente, disent avoir découvert le Dieu biblique lors d'une EMI. D'autres appliquent un schéma interprétatif plus proche des religions orientales (comme le psychiatre et ancien moine bouddhiste Christophe Fauré) ou de la médiumnité (comme l'anesthésiste toulousain controversé Jean-Jacques Charbonier). Eux y voient plutôt des indications de l'existence d'un bien-être universel et non-religieux au-delà de la mort, même s'il faut admettre qu'un certain nombre de récits d'EMI contiennent également des éléments négatifs voire « infernaux », comme celui de Gloria Polo cité par le Dr Theillier.

    Ces questions métaphysiques dépassent évidemment la méthode scientifique, appartenant plutôt à la philosophie et la théologie. Il est donc logique que Séverine Mahon, Stéphane Charpier et Sam Parnia préfèrent ne pas les aborder. La découverte de l'existence des « ondes de la mort et de la réanimation » pourrait bien expliquer les conditions permettant les EMI au niveau du cerveau. En revanche, elles n'expliquent pas leur contenu, pas plus que l'observation de notre activité neuronale chaque jour n'explique celui de nos pensées. De quoi nous laisser songeurs...

    La sélection
    La dynamique cérébrale de « l’onde de la mort » mise en évidence pour la première fois
  • Les saints apôtres Philippe et Jacques ("le Mineur") (3 mai)

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    (SourceSaint Philippe et saint Jacques le Mineur, apôtres (1er s.)

    Saint Philippe et saint Jacques le Mineur, apôtres (1er s.)

    S. Philippe était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de S. Pierre et de S. André.

    Le Sauveur, dès les premiers jours de sa vie publique, le rencontra et lui dit : "Suis-Moi !" 

    Après la Pentecôte (fête de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres, cinquante jours après Pâques), il alla prêcher dans les immenses contrées de l'Asie supérieure ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c'est dans la ville d'Hiérapolis, en Phrygie, qu'il confirma sa prédication par le témoignage de son sang

    Un jour que le peuple offrait de l'encens à un gros serpent qu'il regardait comme une de ses divinités principales, Philippe, saisi de compassion, se jette à terre et supplie Dieu de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal. L'affreuse bête expire aussitôt. Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d'un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les magistrats et les pontifes s'emparèrent de l'Apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et l'accablèrent de pierres. À sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s'écroulèrent.

    Saint Philippe mourut dans un âge fort avancé puisque S. Polycarpe eut quelque temps le bonheur de converser avec lui. 

    Saint Jacques le Juste, appelé le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur (frère de saint Jean), était né à Cana, en Galilée d'Alphée et de Marie, soeur, c'est-à-dire proche parente de la sainte Vierge. St jacques était de la tribu de Juda et "fère de Jésus", c'est-à-dire cousin de Notre-Seigneur selon la chair.

    La tradition affirme qu'il ressemblait au Sauveur, et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel. Jacques eut un frère, Apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Siméon, furent disciples de Jésus. 

    Après la Pentecôte, quand les Apôtres se partagèrent l'évangélisation du monde, Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité était très grande dans l'Église primitive, et, au concile de Jérusalem, c'est lui qui, le premier après saint Pierre, prit la parole.

    "Se référant à Eusèbe, qui écrit que Pierre, Jacques le Majeur (frère de Jean) et Jean ne se réservèrent pas la direction de l'église locale de Jérusalem, mais choisirent Jacques le Juste (le frère du Seigneur) comme évêque (episcopos), le R.P. Daniélou dans son Histoire Ecclésiastique (II, 1, 4) suggère que Jacques le Juste ait été à la fois une sorte de président du collège local des presbytres et d'héritier des pouvoirs apostoliques (naturellement en ce qui concerne l'église locale de Jérusalem)." (4) 

    Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis.

    En 62, le grand prêtre Anne, fils de celui du pontificat duquel Jésus avait été crucifié, se crut assez fort pour briser la jeune Eglise. Il fit arrêter jacques, le déféra au Sanhédrin. Par Flavius Josèphe et le mémorialiste et historien chrétien Hégésippe, qui écrivait au milieu du IIe siècle, nous connaissons le détail du drame.

    Les princes des Juifs le firent monter sur la terrasse du temple de Jérusalem et lui dirent : "Juste, nous avons confiance en toi ; parle et dis-nous la vérité sur Jésus !"

    Le saint Apôtre s'écria : "Pourquoi m'interrogez-vous sur le Christ ? Il siège dans les Cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour Il reviendra sur les nuées du Ciel." La foule approuvait ces paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut du haut du temple où le démon avait naguère tenté Jésus. Comme il n'était pas mort, on se mit à le lapider, puis en dépit de quelques protestations généreuses, un foulon l'acheva à grands coups de sa lourde masse. Exécution illégale, qui valut à Anne d'être déposé du souverain pontificat. (5)

    Brisé dans sa chute, il mourut l'an 62 en priant pour ses bourreaux : "Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font."

    Nous avons de St Jacques le Mineur une Epître qui a le titre de Catholique ou Universelle, parce qu'elle ne fut point adressée à une Eglise particulière, mais à tout le corps des Juifs convertis qui étaient dispersés dans les différentes parties de l'univers.

    PRATIQUE. Pardonnez à vos ennemis, priez pour vos persécuteurs.

    Sources:

    (1) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 121 ; (2); (3); (4) DANIEL-ROPS, Histoire de l'Eglise du Christ, tome II Les Apôtres et les Martyrs, Librairie Arthème Fayard, Paris 1965, p. 22 ; (5) DANIEL-ROPS, Histoire de l'Eglise du Christ, ibid., p. 46.

  • "La rencontre profonde avec Jésus" est la clé de la transmission de la foi (cardinal Goh de Singapour)

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    De Matthew Bunson sur le National Catholic Register :

    EXCLUSIF : Le cardinal William Goh de Singapour : " La rencontre profonde avec Jésus " est la clé de la transmission de la foi

    Dans un entretien exclusif avec EWTN News, l'archevêque parle du pape François, qu'il décrit comme un "phare de miséricorde et de compassion", du Synode sur la synodalité, du fait d'être cardinal et de ses espoirs pour l'Église en Asie.

    30 avril 2024

    Le pape François a récemment annoncé son intention de se rendre en Asie du Sud-Est en septembre pour visiter l'Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental et Singapour. L'île-nation de Singapour est l'une des régions d'Asie les plus diversifiées sur le plan ethnique et religieux et compte environ 395 000 catholiques. Cette nation, petite mais stratégiquement importante, a également la densité urbaine la plus élevée d'Asie, mais elle est classée comme le pays ayant la meilleure qualité de vie. Comme partout ailleurs, elle est confrontée aux menaces du sécularisme et du relativisme, ainsi qu'à la perte des valeurs traditionnelles, en particulier l'attachement à la famille et le respect des personnes âgées.

    Le berger spirituel de l'Église de Singapour est le cardinal William Goh, archevêque depuis début 2013 et cardinal depuis 2022. Le 19 avril, dans sa résidence de Singapour, il s'est entretenu avec Matthew Bunson, vice-président et directeur éditorial d'EWTN News, sur le prochain voyage du Saint-Père, le Collège des cardinaux, le processus synodal et les défis et opportunités pour l'Église en Asie.

    Dans la transcription éditée ci-dessous, le cardinal Goh, 66 ans, observe que "la plupart d'entre nous" au sein du Collège des cardinaux "ne se connaissent pas", un désavantage pour un organe qui sera un jour appelé à choisir un successeur au pape François. Le cardinal suggère également la nécessité d'un "autre niveau" pour le synode sur la synodalité au-delà de sa deuxième et dernière assemblée en octobre, à savoir un synode réservé aux évêques. Le synode actuel, qui comprend des évêques, des membres du clergé et des laïcs, "ne peut pas vraiment être considéré comme un synode théologique dogmatique", dit-il, parce que tous les délégués ne sont pas formés à la théologie.

    Éminence, je vous remercie de m'avoir accordé votre temps. Je sais que vous êtes un homme très occupé, encore plus occupé maintenant avec l'annonce de la visite du pape François à Singapour. J'aimerais commencer par une question sur vous-même. Vous êtes natif de Singapour ?

    Oui.

    Pourriez-vous nous parler de votre cheminement de foi, en particulier de celui qui vous a conduit à la prêtrise, à l'épiscopat et maintenant au Collège des cardinaux ?

    Mon cheminement de foi est vraiment rétrospectif. Lorsque je regarde ma vie, je constate qu'il s'agit d'un parcours rempli de foi, mais que c'est vraiment une grâce de Dieu. Ma famille n'est pas extrêmement religieuse, à l'exception peut-être de ma mère. Mais quand j'étais jeune, étant introverti, au lieu de rejoindre mes camarades de classe pour jouer avant les cours, j'allais à l'église pour prier le chapelet, à l'âge de 7 ans. À l'âge de 12 ans, j'apportais l'office divin, même si je ne savais pas de quoi il s'agissait. Puis j'ai rejoint les servants d'autel. J'ai également fait partie des Croisés. Puis nous avons créé le Club du Rosaire, où 100 jeunes venaient tous les soirs à l'école. ... Pendant la récréation, ils venaient prier le Rosaire, 60 d'entre eux ; au lieu d'aller à la récréation, de manger, ils venaient prier. Plus tard, j'ai été très attiré par cette vocation et je suis entré au séminaire ; j'ai été ordonné, puis j'ai été prêtre assistant pendant quelques années, puis on m'a envoyé à Rome pour poursuivre mes études. [À mon retour, j'ai enseigné au séminaire pendant 22 ans.

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  • "Tradition" : le vrai sens à retrouver

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La tradition, le vrai sens à retrouver

    Il existe deux visions de la "tradition" dans l'Eglise d'aujourd'hui. La vision classique et celle de la théologie moderne, influencée par Gadamer et aujourd'hui dominante, qui voit la tradition comme une réinterprétation continue. Mais seule la première est correcte et l'Église doit la redécouvrir.

    2_5_2024

    L'idée correcte de ce qu'est la "tradition" est d'une importance fondamentale pour l'Église catholique. À notre époque, nous avons été témoins d'interventions du Magistère qui ont bouleversé la vision traditionnelle de la question. Nous nous souvenons par exemple de la modification du catéchisme souhaitée par le pape François concernant la peine de mort. La raison invoquée était que la conscience de l'humanité sur ce sujet avait changé. Cela nous laisse perplexes car, si c'est vrai, il faut s'attendre à d'autres changements de doctrine motivés par l'évolution de la conscience sociale. En effet, beaucoup craignent que même la doctrine sur l'homosexualité contenue dans le catéchisme ne soit remplacée par une doctrine plus actuelle.

    L'exhortation apostolique Amoris laetitia a modifié de nombreux aspects doctrinaux : le sens de l'adultère, le sens du péché, l'existence pour la théologie morale d'actions toujours injustes, le rôle de la conscience, les conditions d'accès aux sacrements, etc. Même la déclaration Fiducia supplicans contredisait divers principes hérités de la tradition, comme le sens de la bénédiction ou le jugement à porter sur la cohabitation d'un couple de même sexe. De nombreux milieux soutiennent que l'enseignement sur la contraception énoncé dans Humanae vitae doit être révisé et, plus généralement, le pontificat actuel de François est interprété comme le point de vue à partir duquel il convient de passer la tradition au crible, et non l'inverse.

    Pour faire court, il existe deux visions de ce qu'est la "tradition" dans l'Église d'aujourd'hui. La première peut être qualifiée de traditionnelle. Elle considère que le dépôt des vérités révélées a déjà été définitivement transmis par l'Écriture et la tradition apostolique, qui sont les deux sources de la révélation. Rien ne peut être ajouté. Ce que le Magistère enseigne en outre n'est pas nouveau, mais constitue une explication de ce que l'Église a toujours cru. Pensez par exemple à l'Immaculée Conception ou à l'Assomption de Marie au Ciel en corps et en âme. L'autre vision soutient que la tradition n'a pas pris fin avec la mort du dernier apôtre, mais qu'elle se poursuit parce qu'elle est fondée sur l'interprétation des événements salvifiques et de l'Écriture, une interprétation qui se poursuit dans le temps, sinon les événements de Jésus-Christ ne seraient plus significatifs pour les gens de notre époque. Pour cette deuxième vision, l'Église interprète toujours, a interprété l'Église apostolique et interprète l'Église de François. La tradition serait la sédimentation sans fin des interprétations et le dogme serait essentiellement historique.

    Ce conflit de visions de la tradition a été défini par la naissance de l'herméneutique moderne, principalement contenue dans le livre Vérité et méthode de Hans-Georg Gadamer, un élève de Martin Heidegger. Sa philosophie a tellement pénétré la théologie catholique qu'elle l'a modifiée structurellement, de sorte qu'on la retrouve aujourd'hui partout. Gadamer a fourni le cadre philosophique de la deuxième version de la tradition évoquée ci-dessus. Selon lui, un texte, n'importe quel texte, est quelque chose d'autonome par rapport à son ou ses auteurs. Cela s'applique également aux Évangiles. Un texte, une fois publié, a une vie autonome, une vie qui s'enrichit de l'histoire de ses effets. Après sa parution, en effet, le texte est interprété, puis réinterprété, et ces interprétations successives (l'histoire des effets précisément) y trouvent un contenu nouveau que les auteurs eux-mêmes n'avaient pas prévu d'y mettre. L'interprète réécrit le texte et les interprétations successives l'enrichissent. Comment se déroule l'interprétation d'un texte ? L'interprétation part toujours de pré-compréhensions et de pré-jugements dus au contexte personnel, social et culturel dans lequel elle s'inscrit et dont elle ne peut se défaire. De temps en temps, cela jette une nouvelle lumière sur le texte, permettant de saisir des détails originaux, ce qui constituerait la tradition. Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous comprenons mieux les Dialogues de Platon que Platon lui-même. Nous pouvons dire, toujours dans la perspective de Gadamer, que nous connaissons les Évangiles mieux que les Apôtres. C'est pourquoi on peut dire que la révélation se poursuit et qu'elle se poursuit.

    Il s'ensuit que ce ne sont plus les enseignements du passé qui serviront de guide et de critère aux enseignements d'aujourd'hui. Ce ne sera plus Rerum novarum qui "jugera" tous les Frères, mais l'inverse, et si François dit quelque chose de nouveau, de différent et même de contraire à saint Jean-Paul II, c'est pire pour ce dernier, puisque l'histoire des effets s'est poursuivie par la suite et, avec elle, l'enrichissement du sens du dépôt. La doctrine de la peine de mort a-t-elle été modifiée en faisant appel à la nouvelle sensibilité sociale en la matière ? Rien de mal, et même beaucoup de bien, car la précompréhension se fait toujours à partir d'un contexte qui éclaire le texte pour mieux le comprendre.

    L'herméneutique de Gadamer est une autorité "dogmatique" dans la théologie catholique d'aujourd'hui. Nous devons cependant décider de la remettre en question, sans craindre d'être considérés comme démodés.

  • Six prélats pourraient avoir plus à dire sur l'avenir du monde que n'importe lequel des personnages les plus en vue dont parlent généralement les observateurs du Vatican

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    De John L. Allen Jr. sur Crux Now :

    L'empreinte catholique sur six états-clés pourrait façonner l'avenir du monde

    2 mai 2024

    ROME - Si vous demandiez aux observateurs chevronnés du Vatican de nommer les six prélats les plus importants de l'Église catholique aujourd'hui, au-delà du pape lui-même, vous obtiendriez probablement un échantillon assez représentatif des principaux papabili, c'est-à-dire des candidats perçus pour être le prochain pape.

    La liste comprendrait probablement les cardinaux Matteo Zuppi de Bologne, président de l'ultra-influente conférence épiscopale italienne, Pietro Parolin, secrétaire d'État du souverain pontife, Péter Erdő de Budapest, considéré comme le principal candidat de l'opposition conservatrice, et ainsi de suite, la liste étant entièrement composée de hiérarques considérés comme en lice pour le poste suprême.

    Voici une série de noms que la plupart des prétendus experts en affaires ecclésiastiques ne citeraient certainement pas :

    Mgr Martin Kmetec, archevêque d'Izmir (Turquie)
    Mgr Paolo Martinelli, vicaire apostolique d'Arabie méridionale
    Mgr Antonius Franciskus Subianto Bunyamin, évêque de Bandung, Indonésie
    Mgr Sithembele Anton Sipuka, évêque d'Umtata, Afrique du Sud
    Mgr Andrews Thazhath, archevêque de Trichur (Inde)
    l'archevêque Jaime Spengler de Porto Alegre (Brésil).

    Pourtant, si l'on prend au sérieux Cliff Kupchan de l'Eurasia Group, ces six prélats pourraient avoir plus à dire sur l'avenir du monde que n'importe lequel des personnages les plus en vue dont parlent généralement les observateurs du Vatican.

    En effet, ces hommes sont les présidents élus des conférences épiscopales catholiques des six "swing states" qui, selon M. Kupchan, président de l'une des plus importantes sociétés de conseil en gestion des risques au monde, auront un impact considérable sur la géopolitique dans les années à venir, comme l'indique un récent essai publié dans Foreign Policy.

    Ces États sont le Brésil, l'Inde, l'Indonésie, l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud et la Turquie. Tous sont membres du G-20 et ont déjà cherché à accroître leur importance et leur influence. Plus important encore, aucun d'entre eux n'est clairement aligné sur une superpuissance et ils ne se font pas l'écho des positions d'un bloc mondial, de sorte que leur position sur une question donnée peut avoir une influence considérable.

    Par exemple, aucun de ces six États n'a soutenu les sanctions économiques imposées à la Russie en raison de la guerre en Ukraine, ce qui est considéré comme une raison majeure pour laquelle le FMI prévoit que l'économie russe connaîtra une croissance de 0,7 % cette année, ce qui est loin d'être le coup financier paralysant que les puissances occidentales espéraient lorsque le régime de sanctions a été conçu.

    M. Kupchan cite plusieurs autres raisons pour lesquelles ces États sont importants.

    Tout d'abord, dans un monde de plus en plus multipolaire, les relations régionales sont plus importantes que jamais, et ces six États sont des leaders régionaux. Aucun ne semble captif d'une idéologie particulièrement dure, ce qui leur permet d'adopter une approche plus réaliste et transactionnelle de la politique étrangère, renforçant ainsi leur impact.

    Ces six États se sont également révélés capables d'exploiter les rivalités entre les superpuissances que sont les États-Unis, la Chine et la Russie, en obtenant alternativement des concessions et des faveurs de la part de chacune d'entre elles, sans jamais vraiment s'engager en faveur de l'une plutôt que de l'autre. Les six États ont également des économies en croissance qui mettent l'accent sur l'expertise scientifique et technique, ce qui les positionne pour une croissance et une pertinence à long terme.

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