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BELGICATHO

  • Quatre nouveaux prêtres ordonnés à Namur

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    Du site du diocèse de Namur (Christine Gosselin) :

    Quatre nouveaux prêtres seront ordonnés !

    Les scrutins sont positifs ! L’Esprit-Saint a soufflé généreusement sur le diocèse de Namur emportant avec lui des vocations venues des quatre coins du monde. Mgr Warin se réjouit ! C’est une belle fin d’épiscopat que de pouvoir encore accueillir quatre jeunes prêtres dans son diocèse. Tous ont été formés du Studium Notre-Dame de Namur : José-Miguel Alvarez Silva, originaire de Santiago au Chili ; Luciano Borghese, des Abruzzes en Italie ; Gustavo Lezcano-Hernandes, de Medellin en Colombie, pour le Séminaire Redemptoris Mater ; et Patrick Bodart, originaire de Hingeon, du Séminaire Notre-Dame. Un namurois et trois jeunes missionnaires.  Ce dimanche 30 juin, à 15h, Mgr Pierre Warin les ordonnera prêtres pour le diocèse de Namur en la cathédrale Saint-Aubain. Ils vous invitent à prier pour eux et à les entourer pour ce grand jour. N’hésitez pas à venir en nombre !

  • Bruxelles, cathédrale Saint-Michel, 1er juillet : Missa pro Europa à l'occasion de la présidence hongroise du Conseil de l'UE

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    Lire également : European Churches meet with Deputy Prime Minister Zsolt Semjén

  • Geek, cyber-apôtre, le jeune Carlo Acutis sera bientôt reconnu saint

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    De Louis Daufresne sur La Sélection du Jour :

    Carlo Acutis : jeune geek, cyber-apôtre et bientôt reconnu saint

    Fin mai, le Vatican attribuait un second miracle au bienheureux Carlo Acutis (1991-2006), adolescent italien mort d'une leucémie fulgurante à l'âge de 15 ans. Cette étape ouvre la voie à sa canonisation, stade ultime de la reconnaissance par l'Église catholique. Le « geek de Dieu » offre l'image d'une sainteté ordinaire, moderne et accessible. De quoi rafraîchir le monde catholique.

    Ni soutane, ni robe de bure mais un sweat à capuche : Carlo Acutis était à l'aise dans sa foi comme dans son époque. Loin de l'iconographie sulpicienne, mièvre et datée, il ne se confondait pas non plus avec les stéréotypes du prosélytisme évangélique ou du conservatisme tradi. Les barrières n'existaient pas pour lui, à l'image du net dont il était un prodige.

    Carlo naît à Londres le 3 mai 1991 dans une famille aisée peu pratiquante. Ses deux grands-mères sont issues de la noblesse italienne. Il est fils unique mais Carlo prédira à sa mère qu'elle sera maman à nouveau. Antonia Salzano aura des jumeaux à l'âge de 43 ans, Michele et Francesca. Lui meurt le 12 octobre 2006 à Monza, près de Milan.

    Fait extraordinaire : son corps est retrouvé « intègre » (et non « intact ») plus de dix ans après sa mort. En 2019, lorsqu'on l'exhume pour sa béatification, les experts ne constatent que des signes minimes de décomposition, ce qui est perçu comme un signe de sa sainteté. L'intégrité « signifie, selon Famille chrétienne, qu'il a subi une décomposition normale mais que tous ses organes ont cependant été préservés. Son visage a été en partie recomposé, avec un réalisme déconcertant ». Une tombe vitrée l'héberge dans la basilique Saint-François à Assise où il voulait reposer. À sa mort, Carlo a la corpulence du Poverello (70 kg, 1 m 82). Il avait d'ailleurs écrit qu'il mourrait lorsqu'il aurait atteint 70 kg. On le voit allongé vêtu d'un jean et de baskets, visage poupin et cheveux de jais bouclés.

    Ce qui étonne chez lui, c'est sa précocité et sa piété. C'est Beata, sa nourrice polonaise, qui lui parle de Dieu pour la première fois et l'emmène à l'église dans sa poussette pour prier la Vierge, raconte Bénédicte Delelis dans une biographie consacrée à ce témoin de l'invisible (éditions de L'Emmanuel, 2022). Dès l'âge de quatre ans, il demande à visiter les lieux saints. À sept ans, il fait sa première communion. À neuf ans, le « geek de Dieu » crée ses premiers sites web ! À onze ans, il monte une exposition virtuelle sur 136 miracles eucharistiques reconnus par l'Église. Ce projet l'occupera jusqu'à sa mort. « Ce qui est incroyable, c'est qu'avec un ordinateur (...) relativement obsolète, il ait réussi à rejoindre des milliers de personnes sur tous les continents », souligne sa mère. Cette exposition est aujourd'hui multilingue.

    Le jeune Carlo conjugue catho et techno« Pas moi, mais Dieu », c'est sa devise. Quand il utilise internet, il ne dépasse jamais une certaine durée. Son autodiscipline est remarquable, à rebours de toutes les injonctions de la société. Il va à la messe et à l'adoration eucharistique tous les jours, se confesse régulièrement. Cela ne l'empêche pas de s'amuser : « Il aime le foot, les animaux et ses amis », écrit Camille de Prévaux, auteur de la BD Carlo Acutis, un saint pour la jeunesse (Plein Vent, 2022). Ses deux chiens, Teddy et Pippy, l'accompagnent souvent pendant ses heures de prière.

    Le jeune Carlo ne vit pas replié sur lui-même. Il défend les élèves victimes d'intimidation, offre des sacs de couchage aux sans-abri avec ses économies, visite des personnes âgées. Ses camarades de classe le consultent. Son charisme est tel qu'il parvient à réunir des jeunes de toutes origines autour de la prière et de la Bible.

    « Tous les hommes naissent comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies, ne permets pas que cela t'arrive ! » recommande-t-il à ses pairs. Cette citation est incluse par le pape François en 2019 dans un long texte adressé aux jeunes, pour les mettre en garde contre un internet guidé par de « gigantesques intérêts économiques » et pollué par de « fausses nouvelles ».

    En 2006, Carlo sait qu'il va mourir bientôt. Face à la maladie, il offre ses douleurs « pour le Pape et pour l'Église ». Il est déclaré « vénérable » à l'été 2018. Un premier miracle, reconnu en 2020 par le Vatican, ouvre la voie à sa béatification, dernière étape avant de devenir saint. Phénomène rare : Andrea et Antonia assisteront à la canonisation de leur fils.

    Le premier miracle remonte à 2013 lorsqu'un enfant brésilien, souffrant de troubles digestifs et d'une rare malformation du pancréas, est sauvé sans opération médicale après que sa famille a prié pour l'intercession de Carlo.

    Le second miracle est l'histoire de Valeria, une étudiante costaricienne de 21 ans grièvement blessée dans une chute de vélo à Florence le 2 juillet 2022. Son état est alors désespéré. Sa mère Liliana se met à prier le bienheureux et se rend le 8 juillet sur sa tombe à Assise, déposant une lettre pour demander la guérison de sa fille. Le miracle survient le jour même, Valeria respire de façon autonome et se rétablit en quelques semaines.

    Ni martyr torturé ou emprisonné, ni missionnaire parti au bout du monde, Carlo Acutis rend la foi catholique accessible aux jeunes générations des sociétés minées par le tout à l'ego et à la tyrannie de l'argent.

    Carlo Acutis bientôt saint, « un signe du ciel » pour sa mère Antonia

    >>> Lire l'article sur Vatican News

  • Mgr De Kesel et Mgr Terlinden reconnus coupables de discrimination

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    De la Libre Belgique de ce 26 juin (p. 9)

    L’Église jugée coupable de discrimination

    C’est un jugement inattendu dans les rangs de l’Église. Le tribunal civil de Malines a reconnu mardi l’ancien archevêque de Malines-Bruxelles Mgr Jozef De Kesel et l’actuel titulaire du siège, Mgr Luc Terlinden, coupables de discrimination pour avoir refusé, à deux reprises, la possibilité de suivre la formation de diacre à une fidèle au motif qu’elle est une femme. … Le tribunal estime que les deux prélats se sont rendus coupables de discrimination car l’égalité entre les femmes et les hommes est l’un des principes fondamentaux de l’État de droit. “Le tribunal estime que les archevêques ont commis une faute dans l’appréciation de la candidature” , explique Luc De Cleir, attaché de presse du tribunal de Malines. “Il s’agit uniquement de l’admission à une formation, pas de la question de l’ordination effective comme diacre.” L’ancien archevêque et son successeur doivent donc verser à la plaignante 1 500 euros de dédommagement. Soulignons cependant que le tribunal ne peut pas annuler le refus de l’archevêque ni décider à sa place qui sera admis à la formation de diacre. “Le tribunal n’a aucune compétence en la matière” , souligne Luc De Cleir. “Cela serait contraire à la liberté religieuse. Les archevêques doivent pouvoir décider eux-mêmes qui est apte pour la formation.”

  • Quels logos pour le voyage du Pape au Luxembourg et en Belgique ?

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    De KTO TV :

    Les logos du voyage du Pape au Luxembourg et en Belgique

    26/06/2024

    Ce mardi 25 juin, le Vatican a dévoilé les logos du voyage du pape François au Luxembourg et en Belgique, qui aura lieu du 26 au 29 spetembre 2024. La visite au Luxembourg sera dédiée au thème du service et celle en Belgique à l’espérance. Il s’agira du premier voyage du Pape dans ces deux pays, et de son 46e déplacement à l’étranger depuis son élection en 2013.

    logos voyage pape luxembourg belgique septembre 2024
     

    Du 26 au 29 septembre 2024, le pape François se rend au Luxembourg et en Belgique. Le Vatican a dévoilé ce 25 juin les logos et devises de ce déplacement. La visite au Luxembourg sera dédiée au thème du service et celle en Belgique à l’espérance.

    Le logo du déplacement au Luxembourg, aux couleurs jaune et blanche du Vatican, et bleu de la Vierge Marie, patronne du pays, présente une image du pape François donnant sa bénédiction. En arrière-plan, se dessinent les flèches gothiques de la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, construite au 17e siècle. La devise de ce court voyage d’une journée, le 26 septembre, est « Pour servir », et constitue une invitation à l’Église « à être au service de l’humanité », expliquent les organisateurs dans un communiqué. Le logo du voyage en Belgique représente quant à lui une carte du pays, traversé par un chemin où marchent des personnes de divers âges et cultures, autour du pape en blanc. Une référence à la devise du voyage, intitulée « En route avec Espérance ». (source I.Media)

    Le pape visitera Bruxelles, Louvain et Louvain-la-Neuve mais le Saint-Siège n’a pour l’heure pas détaillé le programme du déplacement du pape François. La visite du pontife argentin en Belgique a été motivée par le 600e anniversaire de l’Université catholique de Louvain et de l’université néerlandophone belge KU Leuven. Selon les informations de I.Media, le Pape honorera deux événements distincts pour célébrer cet anniversaire. Une messe sera par ailleurs célébrée le dimanche matin à Bruxelles.

    Toutes les étapes du voyage seront à suivre en direct sur KTO.

  • Quand l'école se meurt...

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    Une opinion de Joseph Junker, père de famille nombreuse, publiée sur la Libre :

    L’école se meurt. Elle ne guérira plus

    Mes enfants, je l’espère, ne grandiront pas dans le confort d’une bulle sociale et de l’amitié de semblables, ni dans une élite isolée des réalités du commun des mortels. Mais la question que se pose désormais, c’est : combien de temps ? Combien de temps avant que je n’aie tout simplement plus le choix ?

    23-06-2024

    L’agonie pourrait durer encore un temps, et nous continuerons encore à y envoyer nos enfants par habitude ou par déni… Puis l’école sera morte. Ce n’était ni nécessaire, ni inévitable, mais ce l’est devenu à présent, il ne sert à rien de le nier.

    Bien sûr, cela commence un peu à se voir. Les résultats apocalyptiques des enquêtes PISA ne sont que la face émergée d’une chute de niveau tellement rapide que les parents de plusieurs enfants peuvent l’observer à quelques années d’intervalle ; les professeurs désespérés de l’état de l’école en parlent autour d’eux ; ou encore le harcèlement dont les élèves eux-mêmes sont toujours plus victimes… et, oserais-je le dire, l’incapacité patente de jeunes tout frais émoulus de l’école secondaire à réaliser des tâches élémentaires, comme rédiger un paragraphe simple ou consulter un horaire de bus.

    Il n’y a plus rien à espérer des tentatives de corriger le tir. L’État continue à imposer aux écoles toujours plus de technocratie ; les pédagogues s’imaginent que l’école ne fonctionne pas parce que leurs méthodes n’ont pas été appliquées correctement ; et pendant que les élèves s’auto-lobotomisent toujours plus efficacement à grands coups de Tiktok, les écoles les plus avancées songent à offrir à leurs élèves des ordinateurs portables et pourquoi pas à y introduire l’intelligence (artificielle bien sûr).

    Conséquence logique, d’ici quelques années, toutes les familles d’un certain niveau ne songeront qu’à quitter l’école. Ceux qui en ont les moyens matériels rejoindront l’école privée. Quant à ceux qui en ont les moyens humains, ils grossiront les rangs des élèves scolarisés à la maison.

    L’école privée et à domicile en plein boom

    Contrairement à ce que vous pensez peut-être, cette possibilité n’a rien d’une vue de l’esprit. Si l’enseignement privé et à domicile sont chez nous aujourd’hui encore modestes, ils n’en ont pas moins doublé de volume en quelques années, atteignant un demi-pourcent des élèves d’âge scolaire. L’enseignement à domicile explose dans la plupart des démocraties occidentales, et certains pays en avance sur nous donnent un aperçu de ce qui nous attend.

    Pour ne prendre qu’un exemple, parmi les statistiques méconnues sur les États-Unis, savez-vous que le nombre d’enfants “home-schooled” y a pratiquement doublé en trois ans, passant de 2,6 millions en 2019 à 4,2 millions en 2022-23 ? Les familles qui choisissent ce mode d’enseignement sont en moyenne plus nombreuses, et de catégories socio-économiques plus élevées. Plus marquant encore, les scores des écoliers à domicile sont 15 à 30 % plus élevés que ceux des écoliers classiques, et ce dans chaque catégorie sociale ou raciale. À cela, deux explications possibles et complémentaires : soit l’école américaine est moribonde, battue à plate couture par la mère de famille américaine moyenne “part-time” ; soit les meilleurs élèves de toutes les catégories ne nous atteindront pas. Il serait naïf de penser que la situation américaine est transposable en Belgique. Mais il serait tout aussi naïf de penser que cette tendance mondiale ne se produira pas chez nous. Ce jour-là, il ne restera au ministre de l’Enseignement que deux options : l’option française, soit chiffonner la constitution et interdire en espérant sauver la face (bien sûr tout en prenant garde de placer ses propres enfants au Lycée Henri IV ou Stanislas), et l’option britannique, plus pragmatique, d’accompagner les free schools comme une source de régénération de l’enseignement, voire même les financer pour permettre aux moins aux bons élèves de s’extraire du piège des “failed schools”.

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  • "La vie humaine ne peut faire l'objet d'aucun compromis" (pape François)

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    "La vie humaine ne peut faire l'objet d'aucun compromis". C'est la forte mise en garde contenue dans le message que le Pape François a voulu adresser aux organisateurs et aux participants de la Manifestation nationale pour la vie, qui s'est déroulée à Rome le samedi 22 juin avec un cortège des familles de la Piazza della Repubblica au Forum impérial. Dans son message, remis au porte-parole de la manifestation pour la vie, Massimo Gandolfini, le Saint-Père remercie ceux qui sont venus à Rome pour leur "engagement et leur témoignage public en défense de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle", les exhortant à "aller de l'avant avec courage malgré toute adversité", car, dit le pape, "ce qui est en jeu, c'est-à-dire la dignité absolue de la vie humaine, don de Dieu Créateur, est trop élevé pour faire l'objet d'un compromis ou de médiations". Le pape François a invité ensuite les manifestants à témoigner de "la beauté de la vie et de la famille qui l'accueille", afin de construire "une société qui rejette la culture du rebut à chaque étape de l'existence : de l'enfant à naître le plus fragile à la personne âgée qui souffre, en passant par les victimes de la traite, de l'esclavage et de toutes les guerres". Enfin, le Pape a transmis "la bénédiction de Dieu, auteur et Seigneur de la Vie" à tous les participants à la manifestation du 22 juin à Rome.

  • Bruxelles : que vont devenir les églises désaffectées ? Des temples ? Et pourquoi pas des mosquées ?

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    Lu sur La Libre Belgique de ce 24 juin (pp. 4-5) :

    À Bruxelles, le grand casse-tête de la réaffectation des églises 

    Années après années, des églises ferment à Bruxelles. Pour des raisons patrimoniales ou budgétaires, leur assigner un nouvel avenir est cependant très complexe. Les cultes protestants, orthodoxes et islamiques sont cependant ouverts à reprendre certains lieux. Il y a quinze ans, Bruxelles comptait 109 églises diocésaines (relevant donc des paroisses, et non des congrégations religieuses).

    Aux yeux des évêques et au vu d’une pratique à la baisse, c’était devenu trop. Leur nombre a donc baissé. La capitale compte désormais 92 églises catholiques diocésaines en activité. L’objectif était de réorganiser les paroisses autour de clochers principaux et de voir, au cas par cas, les églises qui pouvaient être réaffectées. Lorsque c’est le cas, un ordre de priorité est édicté.

    La première piste est de confier l’église à une communauté catholique qui célèbre les offices dans une langue particulière ou dans un rite oriental. C’est ainsi que l’église Sainte-Thérèse de Schaerbeek a été confiée aux Chaldéens et qu’il y a désormais des églises confiées aux hispanophones, aux Tchèques, aux Philippins, aux Polonais… Sous les voûtes de ces églises, le culte est donc toujours catholique, mais n’est plus célébré en français. Si ce n’est pas envisageable, l’édifice est vendu ou confié à un culte chrétien : essentiellement aux protestants (très présents dans le nord de Bruxelles) et aux orthodoxes.

    Le culte islamique n’est pas fermé au fait de reprendre des églises

    Pour l’heure, il n’est pas dans les intentions de l’Église de confier un lieu de culte catholique aux fidèles musulmans. Les raisons invoquées sont patrimoniales : si le bâtiment est classé avec son mobilier, que faire, par exemple, des vitraux ou des statues qui ne pourraient trouver leur place dans une mosquée ? Elles sont aussi symboliques : voir une église transformée en mosquée serait sans doute très difficile à vivre pour certains chrétiens.

    Nous n’avons aucun problème avec le fait que l’Église catholique préfère confier ses églises à d’autres confessions chrétiennes” , réagit Michaël Privot, administrateur du Conseil musulman de Belgique, l’actuel organe représentatif du culte islamique auprès de l’État. “Cependant, le culte islamique s’est déjà dit ouvert au fait de pouvoir récupérer des églises à Bruxelles. La communauté turque avait par exemple marqué son intérêt pour l’église Sainte-Marie à Schaerbeek. Théologiquement, une telle réaffectation ne poserait pas de problème majeur pour les musulmans. Aujourd’hui, la chapelle de l’Université Saint-Louis, chrétienne d’origine, est devenue un lieu de prière interconvictionnel et, tout au long de l’histoire, on a vu des lieux passer d’un culte à l’autre. L’orientation, par exemple, n’a jamais été un absolu. La grande mosquée de Fès n’est pas tout à fait orientée vers la Mecque.

  • Contribuer financièrement à la visite pastorale du pape en Belgique : un appel de Mgr Terlinden

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  • La protection de la vie : une des grandes faiblesses de l'Europe

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    De Vatican News (Jean-Benoît Harel) :

    Le Pape invite la Comece à protéger la vie, «une des grandes faiblesses de l’Europe»

    Les membres de la présidence de la Commission des épiscopats de l'Union européenne (COMECE) ont été reçus par le Pape François ce samedi 22 juin, deux semaines après les élections communautaires. Vice-président de la COMECE et évêque de l’île portugaise de Madère, Mgr Nuno Brás da Silva Martins a assuré que le Pape soutenait l’union des peuples européens et a insisté sur l’importance de la protection de la vie humaine et la place des religions et de Dieu en Europe.

    Réunis à Rome depuis ce mercredi 19 juin pour différentes rencontres, la présidence de la Commission des épiscopats de l'Union européenne (COMECE) a conclu cette session de travail par une audience avec le Pape François ce samedi 22 juin.

    Entretien avec Mgr Nuno Brás da Silva Martins, évêque de Funchal.

    Vers plus d’Europe

    «Son cœur est avec l’Europe» témoigne Mgr Nuno Brás da Silva Martins, à l’issue de cette rencontre. Si le vote des Européens a maintenu une majorité d'élus pro-européens à Strasbourg lors des élections du 6 au 9 juin 2024, les évêques de la COMECE ont également évoqué les faiblesses de l'Union européenne avec le Saint-Père.

    “Les élections européennes ont dit "oui" à l'Europe. La majorité des Européens veut une Europe plus forte, une Europe qui soit un sujet dans la vie internationale.”

    Pour l’évêque portugais, la faiblesse la plus fragrante est l’échec de la paix. «L’Europe n’a pas réussi à éviter la guerre, mais elle doit jouer un rôle dans la construction de la paix», a-t-il assuré, ajoutant que le Pape les a encouragés à «trouver des ponts avec les gens».

    Ne pas lier sécurité et immigration

    Interrogé sur le déclin des écologistes et le renforcement des partis de droite, Mgr Nuno Brás a estimé que pour les Européens, «le sujet principal serait la sécurité», un sujet qui a été très présent lors de la campagne électorale portugaise. Toutefois, il insiste pour éviter l’amalgame entre insécurité et immigration.

    “Il faut absolument ne pas lier la sécurité et l'immigration. L'Europe a besoin des migrants. Nous, à Madère, les migrants sont nécessaires pour les travaux dans le tourisme.”

    Lors de la colonisation de cet archipel au large du Maroc par les Portugais, l’île était déserte. La population de Madère s’est donc constituée progressivement par des arrivées de migrants, notamment venus du Portugal. Il existe aussi une grande population d’émigrés, partis vers le Venezuela ou l’Angleterre. «On accueille ceux qui arrivent et on est prêt à partir aussi» a résumé l’évêque des 250 000 habitants de l’île, dont 95% de baptisés.

    La protection de la vie

    Pour les 5 prochaines années de mandature des nouveaux députés européens, et de la nouvelle commission, l’Église veut porter une voix forte auprès des décideurs politiques. Pour Mgr Nuno Brás, deux sujets sont prioritaires. D’abord celui de la défense de la vie, principalement l’avortement et l’euthanasie. «Le Saint-Père a été très clair. Il a dit: “il faut lutter, il ne faut pas laisser tomber ces sujets“», a expliqué l’évêque, pointant les risques d’eugénisme à travers la pratique de l’avortement. «C'est une des grosses faiblesses de l'Europe, il faut insister sur les thèmes de la vie et de la dignité humaine», a-t-il affirmé.

    Ensuite, le vice-président de la COMECE a évoqué la place des religions en Europe: «Il y a beaucoup de politiciens qui disent: “la religion, ce n’est pas important“. Mais si, c'est important! Il faut souligner l'importance de la religion et l'importance de Dieu dans la vie des personnes, non pas seulement comme données historiques, mais aussi en réalité du présent».

  • Homélie pour la nativité de saint Jean-Baptiste

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    Joseph-Marie Verlinde, Homélie en la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste, vendredi 24 juin 2011, homelies.fr.

    L’Eglise ne célèbre que trois naissances : celle du Fils de Dieu, celle de sa mère, et celle de Jean-Baptiste. La nativité de ce dernier fut même célébrée bien avant celle de la Vierge Marie : elle est attestée dès le IVe s.

    De tous les autres saints nous retenons uniquement le jour de leur naissance à la vie définitive au moment du grand passage de ce monde à l’autre. L’exception faite pour saint Jean se fonde sur la parole insistante de l’Ange annonçant la destinée extraordinaire de cet enfant (Lc 1, 13-17), et surtout sur la grâce de sanctification reçue dès le sein de sa mère, lors de la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth (Lc 1, 39-56). Puisque l’enfant fut purifié du péché originel et oint de l’Esprit de sainteté, il est légitime de fêter sa naissance comme la célébration de l’entrée d’un saint dans notre monde.

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  • La nativité de saint Jean-Baptiste

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    saint_jean_baptiste.jpgDe Benoît XVI, cette catéchèse sur saint Jean-Baptiste

    ... la vénération de saint Jean-Baptiste est ancienne et profonde. Dans les évangiles, son rôle par rapport à Jésus apparaît très nettement. Saint Luc, en particulier, raconte sa naissance, sa vie dans le désert, sa prédication, et saint Marc nous parle de sa mort dramatique. Jean-Baptiste initie sa prédication sous l’empereur Tibère, en 27-28 après Jésus-Christ, et l’invitation très claire qu’il adresse à la foule accourue pour l’écouter est de préparer le chemin pour accueillir le Seigneur, de rendre droits les sentiers tordus de sa propre vie à travers une conversion du cœur radicale (cf. Luc 3, 4). Pourtant le Baptiste ne se limite pas à prêcher la pénitence et la conversion mais, en reconnaissant que Jésus est « l’Agneau de Dieu » venu pour enlever le péché du monde (Jean 1, 29), il a la profonde humilité de montrer en Jésus le véritable Envoyé de Dieu, en se mettant de côté pour que le Christ puisse grandir, être écouté et suivi. Dans un acte ultime, le Baptiste témoigne par son sang de sa fidélité aux commandements de Dieu, sans céder ni reculer, en accomplissant jusqu’au bout sa mission. Dans ses homélies, saint Bède, moine du IXème siècle, dit ceci : Saint Jean a donné sa vie pour [le Christ], même si on ne lui a pas ordonné de renier Jésus Christ, on lui a ordonné de taire la vérité (cf. Homélies 23 : CCL 122, 354). Et il n’a pas tu la vérité et c’est ainsi qu’il est mort pour le Christ qui est la Vérité. C’est justement par amour de la vérité qu’il ne s’est pas abaissé en se compromettant et qu’il n’a pas eu peur d’adresser des paroles fortes à celui qui s’était éloigné des voies de Dieu.

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