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BELGICATHO

  • Elles ont avorté et témoignent

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    Alors que la question de l'avortement revient dans les négociations préalables à la formation d'un nouveau gouvernement en Belgique, les témoignages réunis par l'ECLJ pourraient éclairer la lanterne des négociateurs :

    Ci-dessus, le témoignage de Valérie, le 4e témoignage et ci-dessous, les précédents témoignages.

    Cette page sera mise à jour progressivement, alors pour être sûr de ne manquer aucune vidéo:
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    Le 1er témoignage est uniquement disponible sur notre chaîne Spotify.

    Appel à une politique de prévention de l’avortement
    Lire le texte complet de la pétition
  • Voyage pontifical en Asie : en avant toute pour le dialogue, mais les missions et l’école n’y trouvent pas leur compte

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    Belgicatho a dû interrompre ses publications du 9 au 13 septembre; c'est donc avec retard qu'il publie cette chronique de Sandro Magister publiée le 9 septembre dernier sur diakonos.be et qui n'a rien perdu de sa pertinence :

    Carnets de voyage. En avant toute pour le dialogue, mais les missions et l’école n’y trouvent pas leur compte

    Selon une étude du Pew Research Center de Washington, l’Indonésie est le pays « le plus religieux » au monde. Pas moins de 98% de ses 280 millions d’habitants attribuent une « grande importance » à la religion dans leur vie et ils sont 95% à prier au moins une fois par jour.

    Il semblerait donc qu’il s’agisse d’un terrain fertile, donc, pour une expansion évangélisatrice de l’Église.

    Et pourtant, à peine son avion avait-il atterri dans ce qui était la première et la principale étape du voyage qu’il est en train de faire, que le Pape François a immédiatement brandi son sempiternel avertissement : « Jamais de prosélytisme ».

    Cet avertissement ne figurait pourtant pas dans le discours que le Pape était en train de lire le 4 septembre aux autorités indonésiennes au palais présidentiel de Jakarta. Mais c’était bien le premier ajout spontané que le Pape a fait au premier discours du voyage.

    Le Pape François s’est prononcé des dizaines et des dizaines de fois contre le prosélytisme, au cours des ans. C’est un véritable mantra de sa prédication. Pour le mettre en avant, il aime citer une phrase de Benoît XVI de 2007 (« L’Église ne fait pas de prosélytisme mais se développe plutôt par attraction ») et un document de Paul VI de 1975, l’exhortation apostolique « Evangelii nuntiandi », qui accorde une « importance primordiale » au témoignage silencieux.

    Sans jamais tenir compte pourtant de ce que Paul VI disait ensuite :

    « Et cependant cela reste toujours insuffisant, car le plus beau témoignage se révélera à la longue impuissant s’il n’est pas éclairé, justifié – ce que Pierre appelait ‘donner les raisons de son espérance’ –, explicité par une annonce claire, sans équivoque, du Seigneur Jésus. La Bonne Nouvelle proclamée par le témoignage de vie devra donc être tôt ou tard proclamée par la parole de vie. Il n’y a pas d’évangélisation vraie si le nom, l’enseignement, la vie, les promesses, le Règne, le mystère de Jésus de Nazareth Fils de Dieu ne sont pas annoncés ».

    Mais évidemment, pour Jorge Mario Bergoglio, la maladie qui dénature l’Église d’aujourd’hui, c’est celle d’un caractère missionnaire excessif, forcé, superficiel, qui se mesure au nombre des nouveaux adeptes.

    Alors que s’il y est une réalité incontestable, dans l’Église de ces cinquante dernières années, ce n’est pas l’excès mais bien l’effondrement de l’élan missionnaire.

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  • Prêtres pédophiles couverts : ombres sur Prévost, le cardinal qui choisit les évêques

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    Prêtres pédophiles couverts : ombres sur Prévost, le cardinal qui choisit les évêques

    Depuis que Robert Prévost a été nommé préfet du Dicastère des évêques en 2023, les tentatives se multiplient pour effacer les traces de sa couverture de deux prêtres accusés de pédophilie dans son diocèse de Chiclayo, au Pérou. Jusqu'à la « persécution » de l'avocat des victimes présumées. Et avec la nomination d'un évêque « amical ». Nouveau scandale au Vatican.

    16_09_2024

    Cardinal Robert Francis Prévost

    Des rapports d'abus contre deux prêtres et des accusations contre l'évêque de les avoir dissimulés. En soi, ce n’est malheureusement pas un fait nouveau. Mais si l’évêque en question, au milieu du scandale, est appelé à Rome comme préfet du Dicastère des évêques, l’affaire devient objectivement très grave. Et si alors, un des amis du préfet des évêques est nommé à son tour évêque dans son ancien diocèse, et qu'il commence à effacer les traces, la chose devient plus que suspecte.

    Et c'est exactement le cas qui concerne le cardinal Robert Francis Prevost, augustinien , évêque de Chiclayo (Pérou) jusqu'à ce que le pape François le nomme le 30 janvier 2023 pour diriger le Dicastère qui préside à la nomination de tous les évêques du monde, un office effectivement assumé le 12 avril suivant, en même temps que celui de président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine. La barette de cardinal est ensuite arrivée au Consistoire du 30 septembre 2023.

    Mais procédons dans l'ordre : selon les témoignages sous serment de trois victimes, dont la Bussola est entré en possession, les événements rapportés se sont produits entre 2006 et 2010 et les responsables seraient deux prêtres du diocèse de Chiclayo, à environ 600 kilomètres au nord de la capitale Lima : le Père Eleuterio Vàsquez Gonzales, dit Père « Luth », et le Père Ricardo Yesquen. Les victimes qui ont porté plainte sont trois jeunes femmes, âgées de 10 à 14 ans au moment des abus : trois sœurs, qui ont décidé de porter plainte après avoir découvert des années plus tard qu'elles avaient toutes subi des abus similaires.

    La plus entreprenante des trois était Ana Maria Quispe Diaz, qui déjà dans les premiers mois de 2020 avait contacté par téléphone Mgr Robert Prevost pour lui signaler le comportement des deux prêtres et surtout du Père Lute, curé de San José Obrero (St. Joseph l'ouvrier), du quartier de Vittoria, et très connu dans le diocèse. Le mode opératoire du Père Vàsquez est similaire envers les trois : il se fait accompagner dans une mission dans des paroisses éloignées où il doit passer la nuit et, comme par hasard, il n'y a qu'un seul lit à partager et là commencent les câlins, les tâtonnements et les contacts des parties génitales.

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  • La venue d’un Pape, la fête !

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    De la FONDATION JEAN-PAUL II-CERCLE DE BELGIQUE :

    La venue d’un Pape, la fête !

    Le Pape François se rendra en Belgique du 26 au 29 septembre, c’est l’occasion pour la Fondation Jean-Paul II de revenir sur la venue du Pape Jean-Paul II en Belgique en 1985.

    Le Pape avait alors un programme chargé, se rendant respectivement à Bruxelles, Anvers, Gand, Malines, Ypres, Banneux, Beauraing, Liège, Louvain à chaque fois dans une atmosphère de fête, son petit sourire au coin des yeux l’accompagnant tout au long de son séjour, saluant avec joie une foule heureuse. Lors de sa visite, nous avons pu voir en lui la simplicité qui contraste avec le matérialisme et l’indifférence spirituelle qui se répand peu à peu ; la bonté de son regard lorsqu’il se tourne vers les laissés pour compte et les malades, comme à Banneux ; et le courage de rappeler avec force la position de l’Eglise et les devoirs des chrétiens. Les Belges, quant à eux, ont su l’accueillir partout avec une grande ferveur, en nombre plus qu’attendu et ont eu l’occasion d’exprimer leurs différents points de vue sur la vision de l’Eglise.

    Il a délivré, dans chaque ville, un message poignant, à chaque fois focalisé sur la Belgique, comme celui au Cinquantenaire, à son arrivée à Bruxelles, entouré du Roi Baudouin et de la Reine Fabiola: « Je salue toute la nation belge. Au cours de son histoire mouvementée, ce peuple a montré sa volonté de vivre libre, avec sa foi religieuse bien enracinée, avec ses cultures. Tout le monde connait le caractère raffiné et émouvant de ses œuvres d’art, mais aussi son esprit d’entreprise et sa vitalité économique, sa recherche d’un équilibre politique qui tienne compte des conditions diverses et des traditions linguistiques et culturelles différentes. »

    La venue du Pape Jean-Paul II a apporté, en Belgique, une vitalité catholique énergique : le Notre Père est récité en masse ; avec le Pape, on sent revivre les racines de piété et de foi. Les rues   regorgent de foule à son passage et partout où il ira en Belgique, il dira ses efforts pour préserver la paix. Il rappelait que promouvoir les droits de l’homme, poursuivre un effort incessant pour un rapprochement entre les Eglises chrétiennes et un dialogue ouvert entre les religions sont créatrices de paix :

    « La paix n’est pas une question qui puisse être traitée d’une façon rhétorique, uniquement sur la base de slogans faciles ou unilatéraux. Il faut des convictions profondes et un engagement total. Plus grande est la menace qui pèse sur l’humanité, plus forte doit être la maturité morale de l’humanité. La paix ne doit pas être conçue comme l’absence de la guerre, mais comme un ensemble de valeurs indissociables : la liberté de la personne humaine et le respect de sa dignité, la justice et la solidarité, la miséricorde et l’amour du prochain, l’audace de la vérité et l’espérance. »

    Mais peut être plus fondamentalement, le fait que la venue d’un Pape suscite un tel courant d’enthousiasme et d’intérêt est probablement dû au fait, qu’au milieu de la foule, nous avons l’impression qu’il s’adresse à chacun d’entre nous : « Je voudrais parler à chacun d’entre vous » avait dit le Pape aux Liégeois à Coronmeuse, et nous mettre tous à contribution, comme lorsqu’il a dit aux Bruxellois, le soir de l’Ascension, « Je vous encourage à traduire dans la vie quotidienne la demande du Notre Père: « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Vous pourrez être le levain dans la pâte et contribuer à une convivialité entre tous les citoyens, à la formation d’une société pluriculturelle où l’identité de chacun puisse être reconnue. Votre ville peut devenir symbole d’espérance pour tous, et votre Eglise, le signe de la Maison de Dieu parmi les hommes »

    Par ces paroles, il nous rappelle que, finalement, « le visage de l’homme est la plus belle icône du Dieu vivant ».

    Nous pouvons voir l’enthousiasme qui anime aujourd’hui les Belges à cette nouvelle visite du Pape dans notre pays, François, ce Pape charismatique ; la foule inscrite au stade Roi Baudouin pour assister à la Messe du Saint Père est immense. Tant de signaux positifs pour l’avenir.

    Puisse le Pape François redonner aussi cet engouement à toute personne en quête de paix, de foi et d’espérance et laisser longtemps une empreinte forte dans le cœur des Belges, comme avait su le faire Saint Jean-Paul II.                                                                                           

    Bruxelles, le 15 septembre 2024

    FONDATION JEAN-PAUL II-CERCLE DE BELGIQUE

    E_mail : fondationjeanpaul2belgique@gmail.com

  • Corneille et Cyprien (16 septembre)

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    IMAG0053.jpgAprès la mort du pape Fabien (20 janvier 250) qui fut une des premières victimes de la persécution de Dèce, la vacance du siège apostolique se prolongea pendant quinze mois au bout desquels, en mars 251, le clergé et les fidèles de Rome (environ trente mille personnes) purent enfin se réunir pour élire pape le prêtre romain Corneille, fils de Castinus. Saint Cyprien écrivit à un autre évêque, à propos du pape Corneille : Il a passé par toutes les fonctions de l’Eglise, il a bien servi le Seigneur dans les divers emplois qui lui ont été confiés, en sorte qu’il n’est monté au faîte sublime du sacerdoce qu’en gravissant tous les degrés ecclésiastiques. Malheureusement, une partie de la communauté romaine refusa l’élection de Corneille au profit du savant Novatien, prêtre ordonné par le pape Fabien, qui refusait énergiquement de réconcilier les lapsi[1] que Corneille absolvait pouvu qu’ils reconnussent leur faute et fissent pénitence ; ce schisme s’étendit à toute l’Italie, à la Gaule et à l’Afrique où Cyprien de Carthage soutenait vigoureusement Corneille. A l’automne 251, Corneille réunit un synode où siégèrent soixante évêques, qui excommunia Novatien[2], mesure qui, grâce à Fabius d’Antioche et à Denys d’Alexandrie, fut adoptée en Orient. Ces évènement n’empéchèrent pas le pape Corneille d’organiser le clergé de Rome et les institutions caritatives.

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  • Le pape fait l'éloge de la Chine et déclare : "C'est un grand pays - j'admire la Chine"

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    De kath.net/news :

    Le pape fait l'éloge de la Chine et déclare : "C'est un grand pays - j'admire la Chine"

    14 septembre 2024

    François lors de sa "conférence de presse en vol" sur les élections américaines : "Il faut choisir le moindre mal" - François ne se rendra pas à l'inauguration de Notre-Dame/Paris - Déclare que c'est un "péché grave" de ne pas accueillir de migrants - "L'avortement est un meurtre"

    Le pape François ne donne aucune recommandation de vote pour la prochaine élection présidentielle aux États-Unis et appelle seulement à participer au scrutin. Ce n'est pas une bonne chose de renoncer à son droit de vote, a déclaré le Pape vendredi lors de la conférence de presse sur le vol retour de Singapour à Rome. Interrogé sur une recommandation de vote, le pape a répondu qu'il n'était pas citoyen américain et qu'il ne pouvait donc pas prendre de décision. « Il faut choisir le moindre mal », conseille-t-il. Il ne sait pas si c'est "la dame ou le monsieur". Chacun doit décider selon sa conscience.

    Puis François a fait secouer la tête de nombreux catholiques américains avec les phrases suivantes : « Tous deux sont contre la vie – ceux qui marginalisent les migrants et ceux qui tuent des enfants… Je ne viens pas des États-Unis, je ne voterai pas là-bas. soyez honnête "Je suis conscient que c'est un grave péché de ne pas accueillir de migrants." L’avortement, quant à lui, signifie « tuer un être humain ». Que vous aimiez ou non le mot, c'est un meurtre. L’Église n’a pas l’esprit étroit parce qu’elle interdit l’avortement ; l'Église interdit l'avortement parce qu'il tue. C'est un meurtre ; c'est un meurtre !

    Relations positives avec la Chine

    Le Pape a évalué positivement les relations entre le Vatican et la Chine. Dans une conversation avec les journalistes qui l'accompagnaient, il a exprimé sa satisfaction du dialogue avec la République populaire. Il voit également un bon résultat dans la nomination des évêques en République populaire de Chine. Depuis 2018, celles-ci sont réglementées par un accord secret provisoire entre le Saint-Siège et le gouvernement de Pékin.

    "Vous travaillez avec bonne volonté", a déclaré le pape, qui s'est arrêté pour la dernière fois à Singapour, où environ les trois quarts de tous les habitants sont d'origine chinoise, lors de son voyage de près de deux semaines à travers l'Asie du Sud-Est et l'Océanie.

    François souhaite visiter l'Empire du Milieu. "C'est un grand pays – j'admire la Chine, je respecte la Chine", a déclaré le chef de l'Église. C'est un pays avec une culture millénaire, avec une capacité de dialogue et de compréhension mutuelle qui va au-delà des différents systèmes démocratiques. "La Chine est une promesse et une espérance pour l'Église", a conclu le Pape.

    Pas à l'ouverture de Notre-Dame de Paris

    Comme François l'a encore expliqué lors de la "conférence de presse volante", il ne se rendrait pas à Paris pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame. Il a démenti les récentes informations parues dans un journal français selon lesquelles il assisterait à la célébration à Paris le 8 décembre.

    Le chef de l’Église de 87 ans n’a voulu ni confirmer ni infirmer ses projets de voyage ultérieur. Il a cependant exprimé le désir de se rendre aux îles Canaries. Un grand nombre de migrants y arrivent actuellement par la mer depuis l'Afrique pour rejoindre l'Europe. Beaucoup se noient lors de la traversée dangereuse.

    Une fois de plus, le pape n'a pas exclu une visite dans son pays natal, l'Argentine. Il voulait s'y rendre, « ils sont mon peuple », dit François. Mais aucune décision n'a encore été prise. Avant cela, certaines choses attendaient encore d’être clarifiées.

  • Les propos malheureux du pape

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    De Luisella Scrosati sur la NBQ :

    Une religion vaut une autre pour atteindre Dieu : les propos déconcertants du pape

    14 septembre 2024

    Parlant du dialogue interreligieux avec les jeunes de Singapour, le pape François met toutes les religions sur le même plan. En fait, c'est la négation de la prétention du Christ à être « le chemin, la vérité, la vie », l'élimination du sens de l'Incarnation et de la Rédemption.

    Un renversement de 180 degrés par rapport à son prédécesseur, un recul de plus de deux mille ans dans l'histoire des religions et - inacceptable de la bouche de tout chrétien - l'élimination du cœur de l'événement chrétien. Les propos de François à l'occasion de la rencontre avec les jeunes du Catholic Junior College de Singapour ne laissent place à aucun malentendu : pour François, toutes les religions mènent à Dieu, un peu comme tous les chemins qui mènent à Rome, sans permettre le moindre avantage. de faveur et de sympathie pour le christianisme.

    L'exhortation au dialogue interreligieux d'hier, 13 septembre, est en réalité la pierre tombale non seulement du dialogue interreligieux lui-même, tel que le conçoit l'Église catholique, mais du sens même du christianisme : « Une des choses qui m'a le plus frappé chez vous, les jeunes. , de vous ici, c'est la capacité de dialogue interreligieux. Et c'est très important, car si vous commencez à argumenter : "ma religion est plus importante que la vôtre...", "la mienne est la vraie, la vôtre n'est pas vraie...". Où tout cela mène-t-il ? Où? Quelqu'un répond, où ? [quelqu'un répond : « Destruction »]. C'est comme ça. Toutes les religions sont un chemin pour arriver à Dieu. Elles sont – je fais une comparaison – comme différentes langues, différents idiomes, pour y arriver. Mais Dieu est Dieu pour tous. Et puisque Dieu est Dieu pour tous, nous sommes tous enfants de Dieu. « Mais mon Dieu est plus important que le vôtre ! ». Est-ce vrai ? Il n’y a qu’un seul Dieu et nous, nos religions sont des langues, des chemins pour atteindre Dieu. Certains sont sikhs, certains sont musulmans, certains sont hindous, certains sont chrétiens, mais ce sont des chemins différents. Compris ?

    Des paroles qui sonneraient comme une banalité désarmante dans la bouche de chacun, mais qui laissent sans voix si elles sont prononcées par le successeur de l'apôtre Pierre , dont le ministère existe pour confirmer ses frères dans la foi, non pour les désorienter. François le réinterprète à sa manière, presque comme si saint Pierre commençait à dialoguer avec les juifs et les païens, en leur disant que la mort et la résurrection du Christ n'ont rien apporté de substantiellement décisif dans l'histoire de l'humanité, sauf une nouvelle voie alternative pour arriver à Dieu, mais toujours facultative et sans prétendre être la seule vraie. Comme la variante d’une autoroute.

    Peut-être le Pape croit-il que la déclaration sortie de la bouche de Jésus-Christ lui-même – « Je suis le chemin, la vérité, la vie » (Jn 14, 6) – était une faute de frappe d'un copiste ; ou une réinterprétation des disciples du Seigneur, qui n'avaient encore rien compris au dialogue interreligieux ; ou encore un délire de toute-puissance de ce Jésus-Christ, qui lui était monté à la tête en pensant qu'il était Dieu « Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi le Père » (Jn 14, 6-7) : une « perspective » résolument opposée à celle du Pape.

    Il n'est pas du tout exagéré de dire que nier que la religion chrétienne est le seul vrai chemin, le seul capable de conduire à Dieu, en le plaçant au même niveau que n'importe quel autre chemin religieux des hommes, signifie simplement nier l'auto-révélation que le Christ fait de lui-même dans les saints Évangiles, enseignés par l'Église depuis sa fondation; cela signifie rejeter que les hommes ne peuvent en aucune manière venir à Dieu, bien qu'ils le cherchent, sauf à travers Jésus-Christ et son Église ; c'est n'avoir rien compris à la nécessité d'être racheté par le sang de Jésus-Christ au travers du baptême, et incorporé à son Église. Cela signifie précisément apostasier toute la foi catholique et non se tromper quant à l'un de ses points.

    La superficialité avec laquelle il écarte la question de la vérité de la religion est également incompréhensible. Pendant des siècles, la principale préoccupation des Pères, des Docteurs et des théologiens a été de montrer comment le christianisme est l'accomplissement de la religio vera. Le cardinal Ratzinger, rappelant la comparaison entre saint Augustin et Varron, avait expliqué avec une extrême clarté que quelque chose d'« étonnant » s'était produit dans le christianisme : « les deux principes fondamentaux du christianisme apparemment en conflit, le lien à la métaphysique et le lien à l'histoire, conditionnent et se rapportent les uns aux autres ; ensemble, ils constituent l'apologie du christianisme comme religio vera » ( La victoire de l'intelligence sur le monde des religions, «30 jours», janvier 2000). Traduction : la vérité, le Logos éternel et primordial, est entrée dans l'histoire, créant l'étreinte entre religion et philosophie ; la forme historique assumée par la Parole constitue la révélation définitive de la vérité, établissant ainsi définitivement le christianisme comme la vraie religion, non seulement dans ses principes ou, comme on dit aujourd'hui, dans ses « valeurs », mais précisément dans sa forme historique qui est l'Église catholique. La bonne nouvelle est là : les hommes ne sont plus livrés à eux-mêmes dans leur recherche de vérité, ni dans leur aspiration au divin, aspiration systématiquement vouée à l’échec, jusqu’à ce que Dieu vienne à leur rencontre. Et Dieu est venu à la rencontre de l'homme dans la personne de Jésus-Christ, Dieu fait homme pour que les hommes puissent participer à la vie divine.

    Avec ses propos malheureux, François élimine le sens du christianisme, le sens de l'incarnation du Verbe et de sa Passion, réduisant le christianisme à une religion parmi d'autres et annulant même la recherche de la vérité sur Dieu par l'homme. Il s’agit de déclarations graves qui annulent le sens de l’Incarnation et de la Rédemption et ne peuvent donc passer inaperçues aux yeux du Collège des Cardinaux et de tous les évêques catholiques.

  • Da Pacem : Introït du XVIIIe dimanche après la Pentecôte

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    On célèbre ce 8 octobre 2017 le XVIIIe dimanche après la Pentecôte  dont l’introït est une antienne du VIe ou VIIe siècles fondée sur des versets bibliques qui seront chantés en grégorien à la messe dominicale de 10h00 en l’église du Saint-Sacrement à Liège :  Donne la Paix, Seigneur, à ceux qui comptent sur Toi, pour qu’on voie que tes prophètes ont dit vrai, écoute les prières de ton serviteur et de ton peuple…

    Arvo Pärt (né à Paide en Estonie en 1935) propose aussi une belle composition sur ce thème de l’Ecriture que le chœur universitaire de Liège vient d’inscrire à son répertoire. A écouter ici :

    JPSC

  • Incontournable, la Croix (24e dimanche du temps ordinaire)

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    Homélie pour le 24e dimanche du temps ordinaire sur le site des dominicains de Bordeaux par le frère Pavel Syssoev o.p. :  
    Incontournable la Croix. Pas d’autre voie pour suivre le Christ. « Tu es le Messie ». Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne. Et, pour la première fois, il leur enseigna qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup… Jésus disait cela ouvertement. Ma royauté, je vous défends d’en parler pour instant, mais la Croix, la Croix – parlons-en. Pierre lui barre le passage. Que cela ne t’advienne pas, Seigneur ! Que cela ne nous advienne ! Un cœur généreux, magnanime. Son Maître ne doit pas souffrir. Nous ne devons pas souffrir, car Pierre entrevoit avec justesse que si le Christ établit son Règne par sa mort sur une croix, nous ne pourrons pas y accéder autrement. La réponse de Jésus, nette et tranchée : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ».
    A quoi le Christ reconnait-il la marque de Satan ? Au goût de la possession et de la volonté propre. Tout selon mon désir, tout selon ma mesure. La royauté et la loi, l’ordre que j’impose aux éléments, au monde, à mon prochain - tout me sera soumis. Je m’appartiens ! Le monde m’appartient ! Il n’y a pas de place pour la Croix ici. Vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
    Le Christ, lui, ne cherche pas à être comme Dieu. Lui, étant de condition divine, se dépouille avec une générosité sans réserve jusqu’à déposer sa vie.Non pas volonté, mais la tienne ! Par amour du Père, par amour pour nous, il se perd, certes, mais c’est ainsi qu’il nous sauve.
    Celui qui m’aime, qu’il me suive ! Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même… Il y a quelque chose de vertigineux dans ce « si quelqu’un veut ». Si tu veux être avec moi. Si seulement tu veux marcher à ma suite. Si tu veux être là, où je suis, alors renonce à toi-même. Le prince de ce monde s’impose. Dieu se propose. La toute-puissance de Dieu suscite la liberté de l’homme, la tyrannie usurpatoire du démon le réduit en esclavage.
    Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même… C’est à tous que le Christ s’adresse. Aux apôtres, aux disciples, à la foule, et à travers les âges à la multitude que nul ne peut dénombrer. Le salut, et donc la Croix, est pour tous ; non pas pour quelques élus, quelques génies mystiques, mais pour toute âme, car tout toute âme est rachetée par la Croix. Toute existence chrétienne est marquée par la Croix, nulle n’en est privée. Inutile de la chercher, elle s’impose par elle-même. Paradoxalement, la recherche des exploits extraordinaires peut devenir pour nous une fuite de notre croix bien réelle, bien proche, toute banale, et précisément pour cela insupportable. Qu’il prenne sa croix. La sienne propre, l’unique. L’enfant malade, le conjoint difficile à porter, la prière aride, la Cité qui sombre dans la barbarie… Tout proche, tout banal. Ce divin quotidien qui seul peut forger en nous la vie divine.
    Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même… Celui qui veut sauver sa vie la perdra. Que signifie ici sauver sa vie et donc la perdre ? Refuser tout renoncement, s’obstiner à imposer la volonté propre coute que coute à tout ce qui nous entoure. Dicter sa propre loi sans tenir compte de Dieu, du monde, du prochain – voilà le chemin le plus simple pour transformer sa vie et la vie de ses proches en enfer.
    Celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Evangile la sauvera. Il ne suffit pas de perdre sa vie, pour la sauver. Faut-il encore la perdre pour le Christ, et non pas pour un Christ imaginaire, mais pour son Evangile. Il y a dans l’Evangile des choses qui ne sont pas à notre goût, tout comme la Croix répugne à Pierre. N’est-ce pas précisément cela, la conversion : conformer ses pensées à celles de Dieu et non pas réduire la pensée de Dieu à notre bon plaisir ? Une Croix bien lourde. Une Croix salutaire.
    Incontournable, la Croix. Elle semble obstruer la route vers le bonheur. Comment croire qu’elle est la voie de béatitude ?

    Parce que – notre cœur le sait bien - elle seule est digne de confiance. La Croix seule rend l’Evangile crédible. Pourquoi crois-tu cet homme ? Parce qu’il m’a aimé et s’est livré pour moi. Nul autre ne l’a fait. En lui seul je peux mettre toute ma confiance. Mais attention ! Une fois cette confiance accordée, elle bouleversera toute ma vie. Elle devra s’inscrire dans la multitude d’œuvres, d’actes concrets et simples où la volonté de Dieu passera avant la mienne propre. C’est cela, prendre sa croix jour après jour : sans cesse préférer l’amour de Dieu à ses convoitises. Serait-ce dur et pénible ? Il y a du tragique dans toute vie chrétienne, mais le cœur amoureux cherche à suivre celui qu’il aime, il n’est pas là pour marchander le prix. Comme le disait S. Augustin, celui qui aime comprendra ce que je dis. Suivons le Christ, et lui seul. Dans cette suite, la Croix nous séparera de tout ce qui n’est pas lui. Mais surtout elle nous unira à lui comme rien d’autre. 

  • Laetátus sum (graduel) du 24e dimanche du T.O.)

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    Graduale Graduel
    Ps. 121, 1 et 7 Ps. 121, 1 et 7
    ℟. Laetátus sum in his, quae dicta sunt mihi: in domum Dómini íbimus. ℣. Fiat pax in virtúte tua: et abundántia in túrribus tuis. ℟. Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. ℣. Que la paix soit dans tes forteresses, et l’abondance dans tes tours.
  • Et pour vous, qui suis-je ?

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    POUR VOUS, QUI SUIS-JE ? Homélie : http://www.carmel.asso.fr/Homelie-d-Avon-21e-Dimanche-T-O.html

    Admirable texte de l’évangile de ce jour qui nous montre la pédagogie de Jésus et nous fait entrer dans la révélation du mystère de sa personne et dans la contemplation du dessein de Dieu.

    Dans la région de Césarée de Philippe, Jésus va commencer à interroger les disciples d’une manière vague. Qu’est ce qui se raconte ? Quelles sont les rumeurs que l’on entend ? Ce n’est pas très engageant, très impliquant. On peut répondre assez facilement à la question. Aujourd’hui Jésus pourrait nous interroger : qu’est-ce qu’on dit de moi ? Nous pourrions répondre à partir de diverses publications : des magazines font régulièrement des articles sur Jésus à partir de telle découverte ou pseudo-découverte… Nous pourrions prendre des choses plus sérieuses comme le livre du cardinal Ratzinger-Benoît XVI, les écrits des saints du Carmel, etc. Il nous serait donc facile de donner des réponses à cette question très générale.

    Mais Jésus va aller plus loin : « Pour vous qui suis-je ? » Après une question qui n’engage pas beaucoup, Jésus se situe au niveau de la relation inter personnelle, c’est un “Je” qui interroge un “Tu”. Là, il n’y a plus moyen de se dérober ou d’emprunter des mots à d’autres. Jésus, en posant cette question, demande un engagement de tout notre être. Ce matin, à chacun et chacune d’entre nous, Jésus dit : Pour toi, dans ta situation concrète, aujourd’hui, tel que tu es, pour toi, en cet instant, qui suis-je ?

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  • BXL, 15 octobre : grande conférence : Les nouvelles frontières du don d'organes

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    Don d'organes

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    Les nouvelles frontières du don d'organes : 

    entre altruisme et tentation utilitariste

    Rejoignez la Grande conférence 2024 de l'Institut Européen de Bioéthique consacrée au don d'organes, le 15 octobre prochain à 20h00 à l'Hôtel Warwick (Bruxelles - Gare Centrale).

    Cette soirée sera l'occasion de réfléchir ensemble aux dernières évolutions scientifiques, politiques et éthiques concernant le don d'organes :

    Comment garantir la dimension éminemment altruiste de ce geste ?

    Quel regard porter sur le principe du consentement présumé pour le don d'organes post mortem ?

    Quels enjeux éthiques soulèvent les nouvelles techniques de transplantation ?

    Comment appréhender le don d'organes dans le contexte de l'euthanasie ?

    Les intervenants : 

    • Dr. Stefano Mastrobuoni, Chef de clinique en chirurgie cardiaque aux Cliniques Universitaires Saint-Luc - UCLouvain, Directeur de la European Homograft Bank et membre de la société belge de transplantation (BTS)
    • Dr. Timothy Devos, Hématologue à l'UZ Leuven et Professeur à la KULeuven, membre du comité éthique des soins de l'UZ Leuven
    • Dr. Antoine Buemi, Directeur du centre de Transplantation des cliniques Universitaires Saint-Luc

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