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BELGICATHO

  • Le secrétaire d'État du Vatican met en garde contre les faibles taux de natalité en Europe et « l'hiver démographique »

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    De Jonah McKeown sur CNA :

    Le secrétaire d'État du Vatican met en garde contre les faibles taux de natalité en Europe et « l'hiver démographique »

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Vatican, a déclaré dans une récente interview que le pape François souhaitait que l'Europe redécouvre ses principes fondateurs afin d'aborder les problèmes - y compris l'imminent  « hiver démographique »  causé par les faibles taux de natalité - avec « un esprit de solidarité tourné vers l'avenir ».

    S'adressant aux médias du Vatican  la veille du  départ du pape François pour un voyage au Luxembourg et en Belgique,  Parolin a déclaré que sans la vertu de l'espérance et la conviction profonde de l'aide de Dieu dans nos vies, « chaque difficulté, bien que réelle, semblera amplifiée et les impulsions égoïstes auront plus de liberté pour s'imposer ». Il a ajouté que l'Église catholique et les acteurs étatiques ont la responsabilité de soutenir les familles et de leur permettre de se donner généreusement.

    « Je crois que pour contrer la baisse dramatique de la natalité, une série d’actions de la part de différents acteurs est nécessaire et urgente. L’Église, les États et les organisations intermédiaires doivent tous prendre conscience de l’importance – j’oserais dire vitale – de ce problème et intervenir avec une série de mesures qui devraient être bien coordonnées, si possible », a déclaré Parolin.

    Il faut veiller à « écouter attentivement les familles pour identifier leurs besoins réels et leur fournir de l’aide, en impactant le concret de leur vie afin d’éliminer divers obstacles à l’accueil généreux d’une nouvelle vie », a déclaré le cardinal. 

    La fécondité mondiale est en baisse depuis des décennies, le problème étant souvent plus aigu dans les pays industrialisés où le niveau de vie est élevé, alors même que les taux de fécondité continuent de grimper dans de nombreux pays en développement aux ressources limitées, notamment en Afrique subsaharienne. Selon les données recueillies par la Banque mondiale , bon nombre des pays les plus développés du monde se situent bien en dessous du « taux de remplacement » de la fécondité (en général environ 2,1 naissances par femme au cours de sa vie) nécessaire pour maintenir une population stable.

    Ce n’est pas la première fois que Parolin évoque la possibilité d’un « hiver démographique » – une diminution spectaculaire et lourde de conséquences de la population causée par  un faible taux de natalité.  Il l’avait déjà fait  en 2021 lors d’un discours en France  , où il avait également exhorté le continent à redécouvrir ses racines chrétiennes.

    Le pape François lui-même a déjà décrit le faible nombre de naissances comme « un chiffre qui révèle une grande préoccupation pour l’avenir ». Il a critiqué ce qu’il décrit comme « un climat social dans lequel fonder une famille est devenu un effort titanesque, au lieu d’être une valeur partagée que tout le monde reconnaît et soutient ».

    En 2022, François a également décrit la chute des taux de fécondité comme une « urgence sociale », affirmant que si la crise n'était « pas immédiatement perceptible, comme d'autres problèmes qui occupent l'actualité », elle était néanmoins « très urgente » dans la mesure où les faibles taux de natalité « appauvrissent l'avenir de tous ».

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  • Saint Thomas d'Aquin : dispensateur de la vérité catholique

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    De kath.net/news :

    Le Triomphe de saint Thomas d'Aquin de Benozzo Gozzoli, vers 1450-1475 [Louvre Paris]. Thomas d'Aquin, entouré d'Aristote et de Platon, renverse à ses pieds l'érudit musulman Averroès, qu'il respectait mais qu'il rejeta finalement.

    Thomas d'Aquin : dispensateur de la vérité catholique

    26 septembre 2024

    « Dans le christianisme, il n'y a pas de place pour l'abattement, le fatalisme et le nihilisme, car nous sommes tous , entre les mains de Dieu ». Par Gerhard Card. Müller

    Kath.net documente les explications du cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, sur saint Thomas d'Aquin dans l'original en langue allemande et remercie S.E. de son aimable autorisation de republication :

    Annoncer à tous les hommes « l'Évangile de Dieu... et de son Fils... Jésus-Christ notre Seigneur » (Rm 1,-1-4) est la mission essentielle de l'Église.

    Pour qu'elle puisse accomplir sa mission divine, « l'Esprit Saint l'introduit dans toute la vérité, l'unit dans la communion et le service, la prépare et la dirige par les divers dons hiérarchiques et charismatiques, et l'orne de ses fruits ». (Lumen gentium 4).

    C'est l'expression de leur constitution hiérarchique et sacramentelle lorsque les apôtres et leurs successeurs épiscopaux exécutent le mandat de Jésus, qui leur a dit par autorité divine : « Allez vers toutes les nations... et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit ». (Mt 28, 19).

    Et en même temps, la capacité d'enseigner est aussi l'un des charismes libres par lesquels l'Esprit Saint rassemble et construit l'unique corps du Christ dans la diversité de ses membres : « Si quelqu'un est appelé à enseigner, qu'il enseigne ! » (Rm 12, 7) - dit l'apôtre Paul aux chrétiens de Rome, afin que chacun contribue, avec le don qui lui a été attribué, à l'édification de l'Église dans l'amour.

    La théologie chrétienne est une fonction essentielle de l'Eglise du Logos incarné - qu'elle soit représentée par des professeurs de rang sacerdotal ou laïc. Et elle ne doit jamais oublier cette double référence, qu'elle est à la fois ancrée dans la mission du Christ et de l'Église apostolique, et qu'elle ne sera préservée d'un rationalisme froid et d'un positivisme sans humour que si elle n'oublie pas son élément charismatique. « Car personne ne peut dire 'Jésus est le Seigneur' - s'il ne parle pas dans l'Esprit Saint... Car à chacun est donnée la révélation de l'Esprit pour qu'elle soit utile aux autres,... (par exemple) le charisme de communiquer la sagesse et d'apporter la connaissance ». (1 Co 12, 3.7.8).

    La théologie est en effet la troisième forme d'enseignement dans l'Église, après la présentation officielle de la foi révélée par le magistère et après sa médiation catéchétique et homilétique dans la vie liturgique et sociale des fidèles. La théologie fait appel aux méthodes scientifiques et à l'argumentation logique. En effet, toute personne qui s'interroge sur le « Logos de notre espérance » (1 P 3, 15) mérite une réponse rationnelle. Celle-ci ne doit certes pas soumettre les vérités de la révélation au pouvoir de compréhension limité de la raison naturelle. Mais la raison de la foi (ratio fidei) participe, par la lumière du Saint-Esprit, au Logos de Dieu qui, en Jésus-Christ, s'est placé dans l'horizon de compréhension de l'homme, l'a élargi et élevé. « Car la vraie lumière, celle qui éclaire tout homme, est venue dans le monde... et à tous ceux qui l'ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ». (Jn 1, 9.12).

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  • François au Luxembourg : migrants, paix et natalité

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    François au Luxembourg : migrants, paix et natalité

    Hier, c'était la visite papale dans le petit Etat avant de se rendre en Belgique : une visite au cardinal luxembourgeois Hollerich, rapporteur général du Synode, jésuite et ultra-progressiste.

    27_09_2024

    Accueilli par le Grand-Duc Henri et la Grande-Duchesse Marie-Thérèse, le Pape est arrivé au Luxembourg hier matin. Un nouveau voyage apostolique - peu de temps après les longs et exigeants voyages en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor oriental et à Singapour - qui s'achèvera en Belgique. Le voyage dans la petite nation européenne a été une véritable escale, qui s'est achevée hier en fin d'après-midi. La paix, les migrants et les naissances ont été au centre de ses discours et de l'appel à une Église qui doit accueillir « tout le monde, tout le monde ». Un slogan déjà utilisé dans le passé pour défendre la déclaration controversée Fiducia supplicans.

    Le pape « pacifiste » a rappelé que « la guerre est toujours une défaite » et que « la paix est nécessaire », avertissant qu'il est nécessaire que « la vie quotidienne des peuples et de leurs gouvernants soit animée par des valeurs spirituelles élevées et profondes, qui empêchent la folie de la raison et le retour irresponsable aux mêmes erreurs du passé ». Une large place a été accordée au thème des migrants dès l'avion avec un cadeau d'un journaliste espagnol : un sac en tissu sénégalais confectionné par un groupe de réfugiés arrivés aux Canaries. 

    Le pape a demandé au Luxembourg de « montrer le chemin de l'accueil et de l'intégration des migrants et des réfugiés » et a ensuite réitéré le concept en recommandant aux citoyens du Grand-Duché d'être accueillants, affirmant que « l'Évangile est un esprit d'accueil, d'ouverture à tous, et n'admet aucun type d'exclusion ». Il a ensuite tiré les oreilles des Luxembourgeois pour leur faible taux de natalité, leur demandant « s'il vous plaît, plus d'enfants » et plaisantant sur le fait qu'il faudrait « moins de petits chiens » en Italie. 

    Ce 46e voyage apostolique a débuté à l'invitation de l'Université de Louvain, à l'occasion du 600e anniversaire de sa fondation. Ce n'est que plus tard que le Luxembourg a été ajouté. Mais pourquoi ? Certes, François a dit vouloir visiter les périphéries et le Grand-Duché, bien que très riche, peut être considéré comme une « périphérie spirituelle ». Certains voient cependant dans le choix du pape un acte de reconnaissance envers le cardinal Jean-Claude Hollerich. Le jésuite luxembourgeois est en effet rapporteur général du Synode des évêques et sa visite intervient à la veille de l'ouverture de la dernière session de l'assemblée synodale. Hollerich apparaît comme le cardinal le plus progressiste du collège, promoteur d'un agenda ultra-libéral qui voudrait changer l'enseignement du catéchisme sur l'homosexualité et introduire le sacerdoce féminin.

    Il ne fait aucun doute que le poids ecclésial de l'archevêque de Luxembourg est renforcé par la "toccata et fugue" ad hoc du souverain pontife. Ce dernier l'a d'ailleurs publiquement félicité pour avoir utilisé l'expression « évolution de l'Église luxembourgeoise dans une société sécularisée ». Face à la sécularisation, l'Eglise doit relever le défi sans se résigner : le point de vue de François rejoint celui exprimé dans son dernier livre par le cardinal Jozef De Kesel, l'ancien archevêque de Malines-Bruxelles qui a succédé au mal-aimé Monseigneur André-Joseph Léonard. Et la Belgique est l'autre heureuse nation choisie par le pape pour ce 46e voyage apostolique qui s'achèvera dimanche. Hier soir, François lui-même a atterri à Bruxelles, accueilli par le successeur de De Kesel, Monseigneur Luc Terlinden, un jeune prélat qui pourrait recevoir la pourpre lors d'un prochain consistoire dont beaucoup pensent qu'il n'est pas loin. 

    Lire aussi : Dans un Luxembourg sécularisé, le pape François appelle les catholiques à évangéliser l'Europe

  • Vincent de Paul (27 septembre)

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    stvincent.JPG_1301592635.jpgSaint Vincent de Paul (source)

    Né en 1581 dans une famille modeste à  Pouy  dans les Landes rebaptisé aujourd'hui Saint-Vincent-de-Paul, ce petit paysan manifeste très jeune une vive intelligence. Son père vend deux bœufs pour payer ses études d'abord chez les Cordeliers de Dax puis à la faculté de théologie de Toulouse. En 1600, il est ordonné prêtre à Château-l'Évêque et devient en 1604 bachelier en théologie.

    Au cours d'un voyage de Marseille à Narbonne par mer, Vincent de Paul est capturé par des pirates, emmené à Tunis et vendu comme esclave à un alchimiste qui se convertit après deux années en sa présence. Vincent réussit finalement à s'enfuir et se rend à Paris en 1608. Il devient aumônier de la reine Margot puis curé de Clichy en 1612 où il restaure l'église et crée une école cléricale. 

    En 1613, Vincent entre comme précepteur dans la maison d'Emmanuel de Gondi, général des galères de France.  Il se confronte à la puissance de la noblesse et à la misère des paysans. Cette prise de conscience qu'il appelle sa " conversion " lui fait renoncer à ses privilèges pour consacrer sa vie au service des plus démunis : les mendiants, les forçats, les enfants martyrs, les vieillards et les malades abandonnés. Pour lutter contre cette pauvreté et organiser la charité, il fonde en 1617 avec des dames de diverses conditions sociales, la première " confrérie de la Charité ". Il est alors curé de Châtillon-sur-Chalaronne. De retour chez le comte de Gondi, il se fait missionnaire sur ses terres et est nommé aumônier général des galères en 1619.

    En 1632 afin de poursuivre l'évangélisation du monde rural, Madame de Gondi met à disposition de Vincent, les moyens financiers pour fonder une congrégation de prêtres missionnaires qui prend le nom de " Lazaristes ". Ces prêtres seront rassemblés et formés dans des écoles appelées " séminaires ".

    La France entière se couvre alors d'un vaste réseau de "Charité". D'humbles filles de villages venues spontanément servir les pauvres aux côtés des "Dames" de la Charité, sont dispersées dans une multitude de confréries.  Louise de Marillac une veuve pieuse appartenant à la haute noblesse, collaboratrice de Vincent, perçut la nécessité de les regrouper afin d'améliorer leur formation et leur accompagnement dans leur service tant corporel que spirituel. En novembre 1633, elle reçoit chez elle les six premières "Filles", ce seront les "Filles de la Charité". 

    En 1734, Vincent fonde avec Louise l'Institution des Filles de la Charité" appelées aussi "Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul". Ces religieuses sans uniformes oeuvrent sans voiles, c'était une nouveauté pour l'Église, qui n'admettait pas les religieuses hors des cloîtres.

    A partir de 1632, les guerres dévastent les provinces, Vincent y organise inlassablement les secours. L'année 1633 voit l'institution de la "Fondation de la confrérie de l'Hôtel-Dieu" à Paris où interviennent les Filles de la Charité. On lui doit la création des hôpitaux de Bicêtre pour les aliénés, de la Pitié et de la Salpétrière pour les pauvres ainsi que l'Hôpital du Saint Nom-de-Jésus à Paris pour les vieillards. Dès 1638 débute l'oeuvre des "Enfants Trouvés", Vincent créa pour cela un établissement pour ces enfants.

    Le corps épuisé, mais l'esprit et le cœur toujours vifs et inventifs («l'amour est inventif jusqu'à l'infini» disait-il), Vincent mourut à Saint-Lazare le 27 septembre 1660. Il sera canonisé par le pape Clément XII, le 16 juin 1737. 

    Saint Vincent est considéré comme le grand apôtre de la charité et le précurseur de l'action sociale dont on trouvera ici un beau témoignage.

  • Saint Vincent de Paul, un véritable homme de foi (27 septembre)

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    Une homélie inédite du cardinal Joseph Ratzinger à la Cathédrale de Munich, le 26 avril 1981, traduite sur le site "Benoît et moi" (archive du 27/9/2014)

    A relire aussi: la méditation d'Angélus du 26 septembre 2010, à Castelgandolfo:

    « (...) nous célébrerons demain la mémoire liturgique de saint Vincent de Paul, patron des organisations caritatives catholiques, dont c'est le 350e anniversaire de la mort.
    Dans la France du XVIIe siècle, il a touché du doigt le fort contraste entre les plus riches et les plus pauvres. En effet, en tant que prêtre, il a pu fréquenter les milieux aristocratiques, les campagnes et les bas-fonds de Paris.

    Poussé par l'amour du Christ, Vincent de Paul a su organiser des formes stables de service aux exclus en donnant vie à ce qu'on a appelé les «Charités», c'est-à-dire des groupes de femmes qui mettaient leur temps et leurs biens à la disposition des personnes les plus marginalisées. Parmi ces bénévoles, certaines ont choisi de se consacrer totalement à Dieu et aux pauvres, et ainsi, avec sainte Louise de Marillac, saint Vincent fonda les «Filles de la Charité», première congrégation féminine à vivre la consécration «dans le monde» au milieu des personnes, avec les malades et les nécessiteux».

    LA VRAIE FORCE DE GUÉRISON - L’homme de Foi, St Vincent de Paul,

    Homélie du Cl Joseph Ratzinger à la Cathédrale de Munich, le 26 avril 1981

    Chers frères dans le Christ,

    Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion, à la fraction du pain et aux prières” (Actes 2, 42). C’est ainsi que st Luc décrit la première communauté chrétienne dans la première lecture qu’on vient d’entendre. Il souhaite ainsi la donner en exemple pour l’Église de tous les temps. Il énumère les forces qui sous-tendent l’édifice de l’Église, et qui lui donneront toujours sa cohésion et son dynamisme.

    Ce que nous pouvons remarquer avant tout, c’est que cette Église prie ; elle ne s’éloigne pas de la maison du Seigneur, devenant elle-même un temps spirituel. Elle est au service de la gloire de Dieu dont elle tire sa joie. Elle nous apparaît comme un culte permanent rendu à Dieu sous la conduite des apôtres. Mais sa prière qui la tourne vers Dieu ne la détourne pas pour autant des hommes ; elle ne fuit pas dans un isolement idyllique devant les luttes parfois si dures qui jalonnent l’Histoire.

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  • Cinq « caractéristiques essentielles » d’une éducation authentiquement catholique

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    De George Weigel sur le CWR :

    Maintenir (ou rendre) l’éducation catholique excellente

    Cinq « caractéristiques essentielles » d’une éducation authentiquement catholique, telles que proposées par l’évêque James Conley de Lincoln, Nebraska.

    Je ne fais pas partie des millions d’enfants qui ont reçu une éducation catholique dans ce grand pays. Je n’étais pas non plus catholique lorsque je suis arrivé en première année à l’Université du Kansas au début des années 1970. Mes principaux intérêts à l’époque étaient le basket-ball et les Grateful Dead, et KU les avait tous les deux !

    L'évêque Conley est un ami de longue date, même si je n'ai jamais pu apprécier son appréciation pour les Grateful Dead – pas plus que je ne pourrais apprécier l'affection des distingués Dominicains polonais que je connais pour Deep Purple. « 60s Gold » est l'une des stations que j'écoute le plus sur Sirius XM (ce qui peut confirmer l'opinion de certains selon laquelle je suis un moderniste caché). Mais je trace une ligne entre la musique électrifiée des années 60 et les Byrds, les Mamas and the Papas, Chicago, les Grass Roots et Creedence Clearwater Revival. Ou à peu près.

    Mais je m'égare.

    Dans sa lettre pastorale, qui devrait être lue par tous les enseignants catholiques à tous les niveaux de l’enseignement catholique, l’évêque Conley décrit sa conversion au catholicisme au milieu de son expérience de premier cycle d’apprentissage libéral classique et des Grands Livres à KU. Il emprunte ensuite à notre ami commun, l’archevêque J. Michael Miller, CSB de Vancouver, pour proposer cinq « marques essentielles » d’une éducation authentiquement catholique. Permettez-moi de les noter brièvement, en offrant mes propres réflexions sur chacune d’elles en complément de l’explication de l’évêque Conley de ce que nous pourrions appeler les « marques de Miller ».

    Une éducation catholique authentique  s’inspire d’une vision surnaturelle . Nous ne sommes pas de la poussière d’étoiles figée, le résultat fortuit de forces biochimiques cosmiques impersonnelles qui ont eu pour résultat… nous. Non, nous sommes des créations, formées par un créateur aimant pour une communion éternelle dans la lumière et l’amour de ce créateur. Nous apprenons notre véritable dignité d’êtres humains lorsque nous apprenons que nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu. L’éducation catholique nous libère ainsi du cynisme et de son cousin, le désespoir, pour vivre dans l’émerveillement et l’admiration pour ce que nous sommes et pour la façon dont tout ce qui est est arrivé à l’existence.

    Une éducation catholique authentique est  fondée sur une anthropologie chrétienne . Nous ne sommes pas faits pour la seule satisfaction de soi. Nous ne sommes pas non plus des monades individuelles, des boules de billard sensibles qui roulent autour d’une table de billard terrestre et entrent parfois en collision. Il existe une nature humaine, et cette nature humaine est ordonnée à la sainteté. Nous sommes faits pour être des saints, et nous le devenons par des relations avec d’autres appelés à la sainteté par le Dieu trinitaire et sanctificateur. L’éducation catholique devrait donc inspirer un désir ardent d’  être  plus, plutôt que simplement d’avoir plus, même si elle nous aide à comprendre qu’« être plus » est une œuvre de grâce, et pas seulement le fruit de mes efforts. L’éducation catholique devrait nous amener à être comme le Christ, qui, comme l’a enseigné Vatican II, révèle la vérité sur nous ainsi que la vérité sur Dieu.

    Une éducation catholique authentique est  animée par la communion et la communauté . Les « acteurs » de l’éducation catholique – élèves, parents, enseignants, entraîneurs, administrateurs, religieux consacrés, prêtres, diacres, évêques, philanthropes – sont comme les cellules d’un corps vivant : chacune est distincte, mais chacune est intrinsèquement liée à toutes les autres. Cette communion se vit mieux dans la vie spirituelle et sacramentelle d’une école catholique (en particulier dans l’Eucharistie), mais aussi à travers une éducation catholique qui nous plonge dans la beauté à travers la musique et les arts visuels et dramatiques. L’éducation catholique est aussi une éducation à la citoyenneté responsable, pas un bunker dans lequel se cacher du chaos culturel environnant : les catholiques éduqués à l’école catholique travaillent à convertir la culture et, par là, à renouveler la vie publique.

    Une éducation catholique authentique est  imprégnée d’une vision du monde catholique tout au long du programme.  La chimie est la chimie, la physique est la physique et les mathématiques sont les mathématiques. Une éducation catholique, cependant, abordera ces disciplines comme des portes par lesquelles nous apprenons à connaître l’ordre divin de l’univers, et pas seulement le tableau périodique, la théorie de la relativité ou les équations quadratiques. Toutes les vérités tendent vers la Vérité, qui est Dieu. L’éducation catholique favorise cette sensibilité.

    L’éducation catholique authentique est  soutenue par le témoignage de l’Évangile.  Les écoles véritablement catholiques sont façonnées par des enseignants et un personnel véritablement catholiques, qui incarnent les vertus chrétiennes dans leur propre vie et encouragent leurs élèves à vivre ces vertus au service des autres.

    C’est dans ce type d’éducation que réside l’espoir de sauver notre culture, notre nation et, en fait, notre civilisation.

    (La chronique de George Weigel « La différence catholique » est syndiquée par le Denver Catholic , la publication officielle de l'archidiocèse de Denver.)

  • "Il n’y a objectivement jamais eu autant de preuves de l’existence de Dieu et de la vérité de la foi chrétienne" (Olivier Bonassies)

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    D'Olivier Bonnassies sur Le Journal du Dimanche :

    Le progrès fulgurant de la connaissance appuie la vérité chrétienne

    TRIBUNE. Le christianisme poursuit son déclin en Occident alors qu’il n’y a objectivement jamais eu autant de preuves de l’existence de Dieu et de la vérité de la foi chrétienne, estime Olivier Bonnassies, directeur du magazine « 1 000 raisons de croire » et coauteur du livre « Dieu, la science, les preuves ».

    C’est un phénomène massif et global : la connaissance progresse à une vitesse folle, dans tous les domaines, grâce au développement de la science et du savoir. Internet et les moyens modernes de communication permettent de diffuser toutes ces informations inédites, d’échanger à leur sujet et de valider, dans le temps, tous les acquis. Dès lors, bon nombre de questions sont de moins en moins indéterminées et des certitudes nouvelles apparaissent. Un peu comme quand la marée descend ou quand le brouillard se dissipe : un paysage inattendu se dévoile, de plus en plus clairement.

    Ce climat intellectuel ouvre de nouvelles perspectives pour la démarche apologétique, c’est-à-dire littéralement la justification et la défense de la foi. Ancrée dans la plus ancienne tradition de l’Église, elle connaît ainsi aujourd’hui un regain d’intérêt. Trois domaines peuvent être signalés.

    « Les données s’accumulent à l’appui de la foi chrétienne »

    Premièrement, le domaine de la science. On sait maintenant de manière certaine que l’univers est constitué de temps, d’espace et de matière indissolublement liés ; qu’il a très certainement eu un début absolu ; qu’il est très finement réglé et extraordinairement ajusté dans tous ses aspects ; et que toutes les théories imaginées jusqu’ici dans le but d’éviter l’hypothèse d’un Dieu créateur qui en découle naturellement (Big Crunch, univers cycliques, théorie du Tout, multivers, etc.) ne tiennent pas et sont « mortes », ainsi que le constatait Stephen Hawking avant sa disparition en 2018.

    « Il est frappant, de voir à quel point les objections au christianisme sont de moins en moins tenables »

    Deuxièmement, les données s’accumulent à l’appui de la foi chrétienne proprement dite. On réalise de plus en plus qu’il y a 1 000 raisons d’y croire et que rien ne peut lui être comparé. Cela concerne Jésus, Marie, l’Église, la Bible, les apôtres, les prophètes, les martyrs, les moines, les saints, les docteurs, les mystiques, les visionnaires, les grands témoins de la foi, la civilisation chrétienne, les interventions et apparitions du Christ, de la Vierge Marie et des saints dans l’histoire, une vague de charité unique au monde, des miracles étonnants de toutes sortes (guérisons, corps conservés, bilocations, lacrymations, lévitations, inédies, stigmates, miracles eucharistiques), les reliques, les exorcismes, les conversions fortes et très réfléchies d’athées, de juifs, de musulmans et de bien d’autres, ainsi que toutes sortes de témoignages de rencontres avec le Christ et d’innombrables histoires providentielles.

    Enfin, troisièmement, le rapport de la foi chrétienne aux discours qui la contestent est modifié. Il est frappant, de voir à quel point les objections au christianisme sont de moins en moins tenables. Certains sont allés jusqu’à prétendre que Jésus n’avait tout bonnement jamais existé. Mais cette hypothèse est impossible puisque, pendant dix-sept siècles, personne, même ses pires adversaires, n’a osé envisager cela.

    Les objections séculaires de penseurs juifs sur le Christ trouvent des réponses très documentées dans des travaux de juifs messianiques, toujours plus nombreux ; la thèse curieuse de l’islam, selon laquelle le Christ a été remplacé sur la Croix par un sosie, ne résiste pas non plus à l’examen, car elle impliquerait un Dieu trompeur et un Jésus complice ; quant à l’objection islamique sur la Ville sainte, qui prétend remettre en cause le statut de Jérusalem au profit de La Mecque, la critique historique récente a mis au jour toute une série de découvertes surprenantes démontrant que La Mecque est une création des califes abbassides et qu’elle n’existait pas en tant que telle au temps de Mahomet.

    « L’aube d’une révolution »

    Au-delà de ce qu’on pourrait dire point par point, c’est la nouvelle approche permise qui interpelle, fondée sur la rationalité. Toutes ces révolutions conceptuelles suivent la logique établie par Thomas Kuhn dans son fameux essai La Structure des révolutions scientifiques, qui se retrouve en science dans tous les grands changements de paradigme, de Copernic à Einstein en passant par Newton, Lavoisier ou Planck : la mise au jour de certains faits et/ou anomalies conduit à remettre en cause les visions dominantes, faisant apparaître une thèse nouvelle et révolutionnaire. Celle-ci semble d’abord ridicule ou absurde, puis menaçante ou dangereuse, avant de se révéler finalement évidente et acceptée par tous, à mesure que les preuves s’accumulent et que son pouvoir explicatif supérieur s’impose.

    Nous vivons donc une époque vraiment formidable et tout à fait inédite : « L’aube d’une révolution » qui bouscule des convictions séculaires mais les résistances sont bien sûr fortes et multiformes. Il faut du temps, en général celui d’une génération, pour que l’innovation puisse être intégrée et digérée. Max Planck disait à ce sujet : « Une théorie nouvelle ne s’impose jamais, ce sont ses adversaires qui finissent par mourir. »

    Et l’inertie du système de pensée dominant est sans doute plus grande encore en matière spirituelle. Mais quand on connaît le fond de tous ces dossiers, la conclusion vers laquelle on avance inexorablement apparaît, claire et limpide. Les preuves s’accumulent peu à peu, toujours dans le même sens, avec des implications gigantesques. Et il est certain que rien ni personne ne pourra arrêter cette progression continue de la connaissance.

    Très paradoxalement, les courbes du christianisme continuent leur chute vertigineuse en Occident, alors qu’il n’y a objectivement jamais eu autant de preuves de l’existence de Dieu et de la vérité de la foi chrétienne. La raison en est que le grand public ignore encore largement cette « révolution », n’ayant pas forcément accès à toutes ces nouvelles données. Il ne tient qu’à nous d’y remédier.
  • La preuve de l’existence de Satan est chez les saints (pape François)

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    La preuve de l’existence de Satan est chez les saints

    Catéchèse de l’audience générale du mercredi 25 septembre 2024 (texte intégral sur zenit.org)

    25 septembre 2024

    L’audience générale de ce mercredi 25 septembre a eu lieu à 9 heures sur la place Saint-Pierre, où le Saint-Père a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles venus d’Italie et du monde entier.

    Dans son discours en italien, le pape, reprenant le cycle de catéchèse « L’Esprit et l’Épouse. L’Esprit Saint guide le peuple de Dieu vers Jésus, notre espérance », a centré sa méditation sur le thème : » Jésus a été conduit par l’Esprit dans le désert. L’Esprit Saint est notre allié dans la lutte contre l’esprit du mal » (Lecture : Lc 4,1-2.13-14).

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Immédiatement après son baptême dans le Jourdain, Jésus « fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable » (Mt4,1) – ainsi rapporte l’Évangile de Matthieu. L’initiative n’appartient pas à Satan, mais à Dieu. En allant dans le désert, Jésus obéit à une inspiration de l’Esprit-Saint, il ne tombe pas dans un piège de l’ennemi, non, non ! Une fois l’épreuve passée, Lui retourne en Galilée – est-il écrit – « avec la puissance de l’Esprit Saint » (Lc 4,14).

    Jésus, dans le désert, s’est débarrassé de Satan et peut maintenant délivrer de Satan. Lui s’est libéré, il libère de Satan. C’est ce que les Évangélistes mettent en évidence avec les nombreux récits de libération de possédés. Jésus dit à ses adversaires : « Si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, c’est que le royaume de Dieu est venu parmi vous » (Mt 12,27). Et Jésus chasse les démons dans la perspective du royaume de Dieu.

    Aujourd’hui, nous assistons à un phénomène étrange concernant le démon. À un certain niveau culturel, on pense qu’il n’existe tout simplement pas. Il serait un symbole de l’inconscient collectif, de l’aliénation, bref une métaphore. Mais « la plus grande ruse du diable est de faire croire qu’il n’existe pas », comme l’a écrit quelqu’un (Charles Baudelaire). Il est astucieux : il nous fait croire qu’il n’existe pas et ainsi il domine tout. Il est fourbe. Et pourtant notre monde technologique et sécularisé regorge de magiciens, d’occultisme, de spiritisme, d’astrologues, de vendeurs de sorts et d’amulettes, et malheureusement de véritables sectes sataniques. Chassé par la porte, le diable est rentré par la fenêtre, pourrait-on dire. Chassé par la foi, il revient par la superstition. Et si tu es superstitieux, inconsciemment tu es en train de dialoguer avec le diable. Avec le diable, on ne dialogue pas.

    La preuve la plus forte de l’existence de Satan n’est pas dans les pécheurs ou les possédés, mais chez les saints ! “Et pourquoi cela, mon père ?”. Si, c’est vrai que le démon est présent et actif dans certaines formes extrêmes et “inhumaines” de mal et de méchanceté que nous voyons autour de nous. Cependant, par cette voie, il est pratiquement impossible d’arriver à la certitude, dans des cas individuels, qu’il s’agit bien de lui, puisque nous ne pouvons pas savoir précisément où s’arrête son action et où commence notre propre mal. C’est pourquoi l’Église est très prudente et très stricte dans l’exercice de l’exorcisme, contrairement à ce qui se passe malheureusement dans certains films !

    C’est dans la vie des saints, là précisément, que le démon est contraint d’apparaître au grand jour, de se dresser “à contre-jour”. Plus ou moins, tous les saints, tous les grands croyants, témoignent de leur lutte contre cette réalité obscure, et l’on ne peut honnêtement supposer qu’ils étaient tous dans l’illusion ou simplement victimes des préjugés de leur temps.

    La bataille contre l’esprit mauvais se gagne comme Jésus l’a gagnée dans le désert : par la parole de Dieu. Vous voyez que Jésus ne dialogue pas avec le diable, il ne l’a jamais fait. Il le chasse ou le condamne, mais ne dialogue jamais. Et dans le désert, il répond non pas par sa parole, mais par la Parole de Dieu. Frères, sœurs, ne dialoguez jamais avec le diable ; quand il vient avec des tentations “mais, ce serait bien ceci, ce serait bien cela” : stop. Élève ton cœur vers le Seigneur, prie la Vierge Marie et chasse-le, comme Jésus nous a appris à le faire. Saint Pierre suggère également un autre moyen, dont Jésus n’avait pas besoin mais nous si, la vigilance : « Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. » (1 P 5,8). Et saint Paul nous dit : « Ne donnez pas d’occasion au diable » (Ep 4,27).

    Après que le Christ, sur la croix, a vaincu pour toujours le pouvoir du « prince de ce monde » (Jn 12,31), disait un Père de l’Église le diable « est lié, comme un chien à une chaîne ; il ne peut mordre personne, sauf celui qui, bravant le danger, s’approche de lui…. Il peut aboyer, il peut pousser, mais il ne peut pas mordre, sauf celui qui le veut »1. Si tu es un niais et que tu ailles voir le diable et que tu lui dises : “Ah, comment ça va ? …” et tout, il te démolit. Le diable – A distance. Avec le diable, on ne dialogue pas. On le chasse. La distance. Et nous tous, tous ! Nous avons fait l’expérience de la façon dont le diable s’approche avec certaines tentations. La tentation des dix commandements : quand nous nous en apercevons, arrêtons-nous, prenons de la distance, il ne faut pas s’approcher du chien attaché à une chaîne.

    La technologie moderne, par exemple, à côté de nombreuses ressources positives qu’il convient d’apprécier, offre également d’innombrables moyens de “donner l’occasion au diable”, et beaucoup y succombent. Pensons à la pornographie en ligne sur Internet, derrière laquelle se cache un marché florissant : nous le savons tous. C’est le diable qui y travaille. C’est un phénomène assez diffus, dont les chrétiens doivent cependant se méfier et qu’ils doivent rejeter fermement. Parce que n’importe quel téléphone portable a accès à cette brutalité, à ce langage du démon : la pornographie en ligne.

    La conscience de l’action du diable dans l’histoire ne doit pas nous décourager. La considération finale doit être également celle de la confiance et de la sécurité : “Je suis avec le Seigneur, va-t’en. Le Christ a vaincu le diable et nous a donné l’Esprit Saint pour que nous fassions nôtre sa victoire. L’action même de l’ennemi peut tourner à notre avantage si, avec l’aide de Dieu, nous la mettons au service de notre purification. Demandons donc à l’Esprit Saint, avec les paroles de l’hymne Veni Creator :

    « Repousse l’ennemi loin de nous, donne-nous ta paix sans retard, pour que, sous ta conduite, nous évitions tout mal ».

    Soyez prudents, car le diable est plein de ruse, mais nous, les chrétiens, avec la grâce de Dieu, sommes plus rusés qu’il ne l’est.

    Je vous remercie.

     

    1 S. Césaire d’Arles, Discours 121, 6 : CC 103, p. 507.

    La preuve de l’existence de Satan est chez les saints | ZENIT - Français

  • Les saints Côme et Damien (26 septembre)

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    Du site du Centre catholique des médecins français :

    La decapitazione dei Santi Cosma e Damiano" di Beato Angelico

    St-Côme et St-Damien

    Histoire (IIIe siècle)

    SAINT COME ET SAINT DAMIEN

    Frères jumeaux, Côme et Damien étaient d'origine arabe. Ils étaient nés à Egée, en Cilicie (Asie Mineure), au IIIe siècle, et appartenaient à une famille noble et chrétienne. L'hagiographie conte qu'ils étaient "fort habiles dans l'art médical" et qu'ils parcouraient "villes et bourgades, guérissant les malades et délivrant, au nom de celui qu'on appelle le Christ, ceux qui sont possédés des esprits immondes". Or ils exerçaient leur art gratuitement: ils étaient ainsi devenus les Anargyres, "ceux qui repoussent l'argent". Battant en brèche l'autorité du proconsul Lysias, juge en la ville d'Egée, ils lui furent amenés. Après mille tortures qui ne parvinrent pas à les éprouver, ils subirent le martyre vers l'an 287. L'Église honore ces deux saints guérisseurs le 27 septembre; leurs noms sont inscrits parmi beaucoup d'autres dans les litanies des saints et, distinction plus rare et plus insigne, ils le sont aussi au canon de la messe.

    Au VIIIe siècle, un diplôme de Charlemagne donnant l'église de Luzarches à l'Abbaye de Saint-Denis nous apprend qu'elle était déjà placée sous le vocable de Saint-Côme et Saint-Damien. Au XIIe siècle, Jean de Beaumont, seigneur de Luzarches qui avait été parmi les premiers à se croiser, reçut, lors de son retour par Rome, des reliques des saints Côme et Damien pour prix de ses hauts faits en faveur de la chrétienté. Il en fit deux parts, une pour Luzarches et une pour Paris. A Luzarches, ces reliques furent d'abord déposées dans une collégiale dont la construction commença en 1180 et dont seuls subsistent à l'heure actuelle quelques vestiges. Puis en 1320 elles furent transférées en l'église paroissiale au cours d'une procession solennelle dont la chronique a gardé le souvenir: "Jeanne de Bourgogne, épouse de Philippe V le Long, vient à Luzarches le jeudi 23 octobre 1320 honorer les reliques des deux martyrs. La translation de ces reliques dans des châsses d'argent donne lieu à l'évêque de Paris et au chapitre de Luzarches de mander de la capitale des chirurgiens pour faire leur rapport de ces saintes reliques ".

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  • De multiples nuances pour la visite du pape en Belgique

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    De Elise Ann Allen sur Crux Now :

    Le pape au Luxembourg et en Belgique : un voyage aux nuances multiples

    25 septembre 2024

    ROME – Alors que le pape François se prépare à se rendre au Luxembourg et en Belgique cette semaine malgré un léger rhume, son voyage comportera plusieurs thèmes sous-jacents importants alors qu'il mettra le pied dans l'une des nations les plus laïques d'Europe et se prépare à délivrer des messages à un continent ravagé par la guerre.

    La visite du pape François au Luxembourg et en Belgique, du 26 au 29 septembre, marquera son 46e voyage international en tant que pape, avec un total de 77 pays visités depuis son élection au pontificat en 2013.

    Bien qu'il fasse ce voyage principalement à l'occasion du 600e anniversaire de la fondation des universités de Louvain et de Louvain, étant donné la présence d'importantes institutions européennes dans les deux villes et les récents scandales d'abus qui ont mis à l'épreuve l'Église dans un paysage déjà précaire en raison de la croissance rapide de la laïcité, tous ces thèmes devraient être présents à un certain niveau dans ce que dit et fait le pape.

    « La sécularisation est un problème, mais peut-être plus encore est-ce le défi du témoignage chrétien dans une Europe où le christianisme est moins connu que par le passé, plein de questions, souvent non exprimées, avec une perception de déclin », a déclaré le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, lors d'une conférence de presse le 23 septembre.

    « Il y a déjà des tentatives de réponse à ces questions au sein de ces communautés qui seront encouragées par le pape », a-t-il déclaré.

    Alors que 57 pour cent de la population belge est catholique, le taux de participation active à la messe dominicale n'est que de 6 à 10 pour cent. (?)

    L’Église en Belgique est également confrontée à d’importants défis sociaux, puisque le pays a été le deuxième au monde à légaliser le mariage homosexuel en 2003, et il est devenu une destination mondiale pour ceux qui recherchent l’euthanasie – qui a été légalisée en Belgique en 2002 et permet aux étrangers de soumettre une demande pour mettre fin à leurs jours dans le pays.

    La Belgique est également l’un des rares pays où l’euthanasie est autorisée pour les personnes souffrant de « souffrances insupportables » causées par un trouble psychiatrique ou une démence. La Belgique est devenue le premier pays à légaliser l’euthanasie pour les enfants en 2014, sans condition d’âge minimum, mais avec des conditions de consentement écrit des parents.

    Selon Bruni, en plus du message que le pape François offrira à un monde sécularisé, il portera également un message aux pays qui accueillent « le siège de diverses institutions européennes, notamment de nature financière », une référence à l'industrie mondiale des fonds au Luxembourg, et « le siège d'une grande partie de l'administration de l'UE », puisque la Belgique abrite le siège de la Commission européenne.

    Ces pays sont « une partie du monde vers laquelle les autres se tournent », ce qui signifie que les paroles du pape seront « adressées au cœur de l'Europe » à la lumière du « rôle qu'elle veut jouer dans le monde dans un avenir proche », a déclaré Bruni.

    À cette fin, il a souligné les discours précédents du pape devant l'UE lors de sa visite à Strasbourg en 2014, lorsque François avait qualifié l'Europe de « grand-mère » qui a perdu son dynamisme et sa créativité, ainsi que son discours d'acceptation du prix Charlemagne en 2016, où il avait réitéré cette comparaison, affirmant que l'Europe était devenue « fatiguée » et « enracinée » et avait perdu le contact avec ses racines chrétiennes et ses principes fondateurs.

    Bruni a déclaré que le message du pape se concentrerait probablement sur le rôle que l'Europe peut jouer à l'avenir pour devenir un lieu d'accueil et de solidarité entre toutes les nations et a noté que certaines nations sont devenues des « victimes » de l'occupation et de la destruction.

    À cette fin, a déclaré Bruni, le thème de la paix sera probablement aussi un thème sous-jacent clé, car François visitera des lieux qui ont travaillé dur pour parvenir à la paix après la Seconde Guerre mondiale, à un moment où le continent européen est à nouveau marqué par le conflit violent en Ukraine.

    Le pape François devrait également aborder les questions environnementales et migratoires, ainsi que le rôle de l’éducation catholique à une époque de croissance technologique rapide.

    Lors d'une rencontre avec des professeurs de l'Université catholique de Louvain, il montrera une vidéo sur l'aide humanitaire aux réfugiés, ce qui, selon Bruni, est un message opportun pour la Belgique compte tenu du défi de la migration ces dernières années et de la présence de réfugiés dans les institutions universitaires.

    Les rencontres du pape avec le monde universitaire, a déclaré Bruni, lui donneront l'occasion de délivrer un message sur « ce que le christianisme a encore à dire à la culture européenne ».

    Il existe également un lien fort entre l'Université catholique de Louvain et le Concile Vatican II, car l'université était déjà considérée, avant le début du concile, comme un précurseur de l'autonomisation des laïcs en vertu de leur baptême et de leur formation de théologiens.

    En 1970, l'université a créé le Centre d'études du Concile Vatican II, qui fonctionne encore aujourd'hui dans le but de collecter des documents documentant l'histoire du Concile et de faire progresser et de soutenir les recherches en cours sur celui-ci.

    De même, l’Université catholique de Louvain entretient depuis longtemps des liens étroits avec le mouvement de théologie de la libération qui est devenu populaire dans une grande partie de l’Amérique latine, et elle dispose toujours d’un Centre de théologie de la libération qui sert de « plate-forme de recherche théologique sur les théologies libératrices, contextuelles et critiques » à travers l’organisation de tables rondes, de groupes de discussion, de conférences, d’ateliers et de séminaires.

    Un autre sujet qui sera au cœur de la visite du pape en Belgique sera celui des abus commis par le clergé et des récents scandales qui ont frappé le pays, notamment le cas notoire de l'évêque Roger Vangheluwe, laïcisé par le Vatican en mars. Après que des accusations ont été portées contre lui en 2010, Vangheluwe a fini par admettre plusieurs abus sexuels, dont certains sur ses propres neveux.

    François devrait rencontrer lors de son séjour en Belgique 15 survivants d'abus sexuels, six hommes et neuf femmes, pour une rencontre qui n'a pas encore été annoncée afin de garantir la confidentialité des participants.

    Bruni a déclaré aux journalistes lundi que, comme d'habitude, la réunion serait annoncée ultérieurement et que, « en accord avec les victimes, nous fournirions des informations à ce sujet ultérieurement ».

    Au sujet des accusations portées contre Vangheluwe et de l'impact que le scandale qui l'entoure a eu sur la société belge, Bruni a déclaré que le pape François « est conscient de la douleur, du drame et de la souffrance en Belgique, et nous pouvons certainement nous attendre à des références à cela ».

    Le pape François sera accompagné lors de sa visite par le cardinal Robert Francis Prevost, préfet du Dicastère pour les évêques, et par le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour les causes des saints.

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Vatican, ne l'accompagnera pas lors de ce voyage, car il sera à New York pour représenter le Saint-Siège à la 79e Assemblée générale de l'ONU.

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  • Le secrétaire d'État du Vatican dénonce la promotion de l'avortement et de l'idéologie du genre par l'ONU

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    Du National Catholic Register (:

    Le secrétaire d'État du Vatican dénonce la promotion de l'avortement et de l'idéologie du genre par l'ONU

    Le cardinal Pietro Parolin a souligné la nécessité de promouvoir la dignité de la personne humaine et a exprimé la désapprobation du Vatican à l'égard de la promotion de l'avortement et de l'idéologie du genre par l'Assemblée, le 23 septembre.

    Dans un discours au « Sommet du futur » des Nations Unies à New York, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège, a souligné la nécessité de promouvoir la dignité de la personne humaine et a exprimé la désapprobation du Vatican à l'égard de la promotion de l'avortement et de l'idéologie du genre par l'assemblée.

    Le cardinal Parolin s’est adressé lundi aux membres de l’ONU réunis pour le sommet. Tout en félicitant les participants au sommet pour leur engagement dans le dialogue, il a souligné qu’il était « nécessaire de repenser les actions dans un certain nombre de domaines ».

    Le cardinal a exprimé les inquiétudes du Vatican concernant le document intitulé « Pacte pour l'avenir », adopté par les participants au sommet dimanche . Il a déclaré que « conformément à sa nature et à sa mission particulière, [le Saint-Siège] souhaite exprimer ses réserves » concernant la promotion de l'avortement et de l'idéologie du genre par l'assemblée.

    Le Saint-Siège conserve le statut d’« observateur permanent » sans droit de vote auprès des Nations Unies.

    Qu'a dit le cardinal Parolin ?

    Le cardinal Parolin a souligné la nécessité de promouvoir la dignité de la personne humaine dans le monde entier. Il a salué le sommet comme un « motif d’espoir » dans un temps de crise où « la confiance entre les nations s’érode, comme en témoignent la prévalence et l’intensité croissantes des conflits ».

    « Aujourd’hui, le sentiment d’appartenir à une seule famille humaine s’estompe et le rêve de travailler ensemble pour la justice et la paix semble dépassé et utopique. Il n’en est pas forcément ainsi s’il existe une volonté de dialogue authentique », a déclaré le cardinal Parolin. « Si la dignité est le fondement et le développement humain intégral l’objectif de notre avenir, le dialogue est le moyen nécessaire ».

    Bien que le « Pacte pour l'avenir » adopté lors du sommet ne mentionne pas explicitement l'avortement, il énonce l'objectif du sommet de « garantir l'accès universel à la santé sexuelle et reproductive et aux droits reproductifs ». La « santé reproductive » et les « droits reproductifs » sont des termes utilisés pour désigner un ensemble de services de santé destinés principalement aux femmes, y compris souvent l'avortement.

    « En ce qui concerne les termes « santé sexuelle et reproductive » et « droits reproductifs », le Saint-Siège considère que ces termes s’appliquent à une conception holistique de la santé, qui embrasse, chacun à sa manière, la personne dans l’intégralité de sa personnalité, de son esprit et de son corps, et qui favorise la réalisation de la maturité personnelle dans la sexualité et dans l’amour mutuel et la prise de décision qui caractérisent la relation conjugale entre un homme et une femme conformément aux normes morales », a déclaré le cardinal Parolin.

    « Le Saint-Siège ne considère pas l’avortement ou l’accès à l’avortement ou aux produits abortifs comme une dimension de ces termes », a-t-il précisé.

    « En ce qui concerne le « genre », a poursuivi le cardinal Parolin, « le Saint-Siège comprend le terme comme étant fondé sur l’identité sexuelle biologique qui est masculine ou féminine. »

    Sur quels autres points le cardinal Parolin a-t-il mis l’accent ?

    Le cardinal Parolin a ensuite souligné la conviction du Vatican selon laquelle « l’éradication de la pauvreté » par le développement mondial doit être « l’objectif primordial de toute action future ».

    Il a également souligné la nécessité de rechercher la paix par le biais du désarmement mondial et de « l’élimination totale des armes nucléaires », affirmant que « les considérations géopolitiques étroites doivent être mises de côté et les lobbies économiques puissants doivent être résistés afin de défendre la dignité humaine et d’assurer un avenir dans lequel tous les êtres humains peuvent jouir d’un développement intégral, à la fois en tant qu’individus et en tant que communauté ».

    Enfin, le cardinal Parolin a également déclaré qu’il existe un « besoin urgent » pour les gouvernements de réglementer le développement de l’intelligence artificielle afin de promouvoir « une éthique de l’IA qui englobe le cycle de vie de l’IA et aborde, entre autres, la protection des données, la responsabilité, les préjugés et l’impact de l’IA sur l’emploi. »

    « Par-dessus tout, a déclaré le cardinal Parolin, penser à l’avenir doit tenir compte des besoins et des intérêts des générations futures. Il est impératif de garantir un avenir digne à tous, en garantissant la fourniture des conditions nécessaires – y compris un environnement familial stimulant – pour faciliter l’épanouissement tout en relevant simultanément les innombrables défis qui l’entravent, notamment ceux résultant de la pauvreté, des conflits, de l’exploitation et de la toxicomanie. »

  • 40 000 personnes ont participé à la marche nationale pro-vie en Slovaquie

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    De kath.net/news :

    Impressionnant : 40 000 personnes ont participé à la Marche pour la vie en Slovaquie

    25 septembre 2024

    Le nonce apostolique : « Je vous apporte le salut chaleureux du pape François… Le pape François manifeste avec vous aujourd'hui… Soyez toujours partisans de la vie. La vie est un don de Dieu. »

    Bratislava/Kosice (kath.net/pl) Cette année, 40 000 personnes ont participé à la marche nationale pro-vie en Slovaquie (photo). Le Nonce Apostolique, Mgr Nicola Girasolim, a prononcé un discours du Pape, dans lequel le Pape a écrit qu'il se joint spirituellement à la Marche pour la Vie : « Je vous apporte un salut chaleureux du Pape François... Le Pape François manifeste avec vous aujourd'hui. Que ce soit une marche pleine de joie et d'enthousiasme. Que ce soit une véritable marche pour la vie. Que ce soit une marche d'espoir. Soyez toujours des partisans de la vie. La vie est un don de Dieu. » C’est ce qu’a rapporté le quotidien « Štandard » publié à Bratislava.

    Selon l'Agence de presse catholique (Vienne), la Marche pour la vie dans la métropole slovaque orientale de Kosice était la quatrième après la première à Košice en 2013 et deux autres à Bratislava en 2017 et 2019, et la première après la pandémie corona. La participation a été bien inférieure à celle des précédentes « Marches pour la vie », mais également bien supérieure aux attentes des organisateurs, puisque divers mouvements pro-vie et l'organisation Kanet se sont présentés sous la protection honorifique de la Conférence des évêques catholiques.