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  • Espagne : le diocèse de Jaén se prépare à la béatification de 124 martyrs de la guerre civile

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    D'InfoVaticana :

    Jaén se prépare à la béatification de 124 martyrs de la guerre civile

    Jaén se prépare à la béatification de 124 martyrs de la guerre civile

    Le diocèse de Jaén vit une période de ferveur spirituelle intense en préparation de la béatification de 124 martyrs de la guerre civile espagnole, hommes et femmes qui ont donné leur vie pour leur fidélité au Christ durant les persécutions. La célébration, qui aura lieu le samedi 13 décembre à 11h00 à la cathédrale, sera présidée par le cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les causes des saints.

    Une veillée pour préparer le cœur

    En prélude à cet événement majeur, le diocèse a organisé trois jours de prière cette semaine et invite à une veillée de prière ce vendredi à la cathédrale. Elle débutera à 19h30 et comprendra des moments de recueillement autour des témoignages de certains martyrs. La chorale « Face à Dieu » assurera l'accompagnement musical.

    Le diocèse souhaite que les fidèles vivent ce temps comme une véritable préparation. Comme le rappelle l'Église de Jaén, ces 124 martyrs ont donné leur vie « par amour du Christ », et leur exemple continue d'inspirer la foi de toute la communauté aujourd'hui.

    L'importance de cette béatification pour Jaén

    La Lettre pastorale de l’évêque de Jaén, publiée à l’occasion de cet événement et qui explore la vie et l’héritage des nouveaux bienheureux, souligne que ces hommes et ces femmes font partie de la « immense nuée de témoins » qui, à travers les siècles, ont soutenu l’Église par leur fidélité. Elle rappelle que nombre d’entre eux sont morts en pardonnant à ceux qui leur ont ôté la vie, manifestant ainsi une espérance fondée uniquement sur le Christ.

    L’évêque Sebastián Chico Martínez décrit cette béatification comme un signe providentiel en cette Année jubilaire de l’espérance. Le sang de ces chrétiens, souligne-t-il, « est devenu une semence fertile », et leur témoignage est un appel à renouveler la foi en un temps qui a toujours besoin de chrétiens fermes, sereins et capables de pardonner.

    Une célébration de la foi et de la gratitude

    L'événement central sera l'Eucharistie célébrée samedi à la cathédrale de Jaén. Lors de cette célébration, l'Église reconnaîtra officiellement le martyre de ces 124 fidèles assassinés par haine de la foi et autorisera leur vénération publique. Par cette mesure, leur dévouement absolu au Christ, en une période marquée par la persécution religieuse, sera confirmé.

    Pour le diocèse de Jaén, il ne s’agit pas seulement d’une reconnaissance historique, mais d’un véritable élan spirituel. Le souvenir de ces martyrs – prêtres, personnes consacrées et laïcs – est une invitation à vivre la foi avec plus de profondeur et de clarté, sans tiédeur, et avec la sérénité de ceux qui savent en qui ils ont placé leur espérance.

  • L'essor du catholicisme traditionaliste

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    De Thomas Edwards sur le Catholic Herald :

    11 décembre 2025

    L'essor du catholicisme traditionaliste

    Fin 2024, le dictionnaire de Cambridge a intégré à son lexique les mots et expressions « the ick » , « skibidi » , « delulu » , « face journey » et « tradwife ». Cette intégration était jugée nécessaire car ces termes étaient entrés dans le langage courant et étaient donc indispensables à la compréhension de l'anglais.

    Si le dictionnaire catholique devait se mettre à jour fin 2025, il pourrait inclure le mot « tradismatique ». Ce n’est peut-être pas un phénomène aussi répandu sur Internet que le terme « ick » , mais il décrit assurément une spiritualité croissante chez les catholiques. Comme son nom l’indique, « tradismatique » est la contraction de deux expressions liturgiques majeures du XXIe siècle : « trad », pour traditionaliste, et « ismatique », pour charismatique.

    Les traditionalistes, qui ont fait couler beaucoup d'encre sur les réseaux sociaux, restent fidèles à la foi telle qu'elle était avant les réformes liturgiques des années 1960. On les voit en grand nombre fréquenter les chapelles de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre et de l'Institut du Christ-Roi ; les hommes portent des costumes et tiennent leurs bréviaires, tandis que les femmes arborent d'élégantes mantilles dont la couleur indique le statut marital (le cas échéant : noir pour les personnes mariées, blanc pour les célibataires).

    Leur préférence liturgique va au Missel de 1962, ou – pour les traditionalistes les plus fervents – à celui d'avant les réformes de 1955. Lors des messes célébrées par les traditionalistes, le prêtre se tourne vers l'est, dos à l'assemblée, et la messe tridentine est empreinte de révérence et de respect pour le mystère qui se déroule. Les fidèles se confessent régulièrement et, s'ils ne le font pas, ne communient pas. La communion est reçue à genoux et sur la langue.

    Le mot gallois « hiraeth », qui traduit une nostalgie pour une culture et une identité d'un passé peut-être jamais connu, résume bien ce que recherchent les traditionalistes. Ces derniers aspirent à une époque où la foi était le fondement de l'existence et imprégnait tous les aspects de la vie, procurant un sentiment de sécurité morale. Ils sont généralement jeunes et s'insurgent contre la culture trépidante qui les entoure, laquelle remplace le silence par des écrans de poche et substitue le vice à la vertu. À travers les célébrations liturgiques ancestrales d'une autre époque, ils pénètrent dans les mystères éternels et échappent aux travers de la modernité qu'ils ressentent avec une acuité particulière, eux qui appartiennent à la première génération élevée à l'iPhone.

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  • Une renaissance du sacrement de la confession ?

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    De Luke Coppen sur le Pillar :

    Un sondage révèle des signes de renaissance de la confession en France

    La moitié des fidèles qui assistent à la messe chaque semaine reçoivent régulièrement ce sacrement, selon les chercheurs.

    10 décembre 2025

    Un récent sondage suggère que le sacrement de la confession connaîtrait un regain de popularité en France, du moins parmi les fidèles pratiquants réguliers.

    Un sondage réalisé par l'institut Ifop pour Bayard-La Croix a conclu que 50 % des fidèles se rendant à la messe chaque semaine dans le pays assistent à la confession, également connue sous le nom de sacrement de la réconciliation.

    Le sondage, dont les résultats ont été publiés le 8 décembre par le quotidien catholique La Croix, propriété de Bayard Presse, a également révélé que 36 % des personnes qui assistent à la messe au moins une fois par mois pratiquent fréquemment ce sacrement.

    Parmi ceux qui vont à la messe moins d'une fois par mois mais qui restent engagés dans leur foi, 7 % se confessent, contre 12 % parmi ceux qui assistent à la messe principalement lors d'occasions spéciales.

    La Croix a souligné que l'enquête n'indiquait pas si les chiffres étaient supérieurs ou inférieurs à ceux des années précédentes. Elle a toutefois précisé que des témoignages suggéraient un regain de popularité de la confession chez les catholiques français.

    Le chanoine Jean-Marc Pimpaneau, curé de l'église Saint-Louis-d'Antin à Paris, a déclaré au journal qu'il était convaincu qu'un plus grand nombre de catholiques se confessaient.

    « On le sent », a-t-il dit. « Le retour des pratiques traditionnelles, des veillées de prière, des pèlerinages… et une certaine prise de conscience du péché. »

    À l'église Saint-Louis d'Antin, située près des grands magasins les plus fréquentés de la capitale, les prêtres entendent les confessions tous les jours de 8 h à 20 h. À l'entrée de l'église, deux banderoles proclament : « Les prêtres vous accueillent pour la confession sept jours sur sept. »

    En novembre 2024, lors d'une assemblée plénière , les évêques français ont demandé aux diocèses de France de créer une pénitencerie diocésaine afin d'assurer la formation et le soutien des prêtres confesseurs. Mgr Pimpaneau a contribué à la création d'une pénitencerie diocésaine dans l'archidiocèse de Paris.

    Les résultats du sondage Ifop semblent remettre en question l'idée largement répandue selon laquelle la confession est en déclin irréversible chez les catholiques des pays occidentaux.

    Dans son livre « Car j'ai péché », publié en avril 2025, l'auteur James O'Toole a noté que cette pratique avait considérablement diminué aux États-Unis à partir des années 1970. L'historien Guillaume Cuchet a suggéré qu'un déclin tout aussi marqué s'était produit en France à partir de 1965.

    Se confesser au moins une fois par an est l'un des cinq préceptes de l'Église, un résumé des obligations essentielles des catholiques.

    Ces dernières années, l'Église catholique en France a connu une évolution à contre-courant des tendances observées ailleurs dans le monde occidental. Le pays a enregistré une forte augmentation des baptêmes d'adultes, notamment chez les jeunes, une explosion des ventes de Bibles et une participation record aux pèlerinages annuels.

    L'étude Ifop conclut qu'environ trois millions d'adultes français — soit 5,5 % de la population totale — assistent à la messe au moins une fois par mois. Par ailleurs, 3,5 millions de personnes — soit 6,5 % de la population — y assistent occasionnellement.

    Les chercheurs ont constaté que le catholicisme est un phénomène de plus en plus urbain en France, près d'un tiers des fidèles pratiquants réguliers vivant en région parisienne. Les diocèses ruraux sont confrontés à un double défi : la sécularisation et le dépeuplement.

    Parmi les personnes interrogées, plus des deux tiers ont déclaré n'avoir aucune objection à la messe traditionnelle en latin, tandis que 22 % ont déclaré la considérer comme un pas en arrière.

    La Croix a déclaré que ces chiffres indiquaient « une certaine normalisation » de la messe traditionnelle en France, malgré le motu proprio Traditionis custodes du pape François de 2021 , qui restreignait les célébrations de la messe traditionnelle en latin.

    Le sondage a révélé que l'âge moyen des fidèles réguliers était légèrement inférieur à 50 ans et qu'un peu plus de la moitié étaient des hommes. L'enquête s'appuyait sur des entretiens menés auprès de 2 159 personnes, dont 1 004 pratiquaient régulièrement et 1 155 occasionnellement. Les personnes interrogées ont rempli un questionnaire en ligne entre le 14 et le 29 avril, période qui couvrait le décès du pape François le 21 avril.

    Commentant les résultats du sondage, le sociologue Yann Raison du Cleuziou a déclaré à La Croix : « Le catholicisme français est en pleine mutation. Alors qu'il continue de décliner dans la société, il se reconstruit autour d'un noyau de catholiques extrêmement engagés. »

    « Cette homogénéité crée un environnement favorable qui explique la résilience de ce "noyau dur" : ces catholiques fervents se soutiennent mutuellement. »

    Il a déclaré que le succès récent dans les salles de cinéma françaises du film Sacré-Cœur , qui explore la dévotion au Sacré-Cœur, illustrait « l’effet d’entraînement » parmi les catholiques pratiquants.

    « À l’inverse, on observe une accélération du détachement religieux chez les catholiques irréguliers », a-t-il commenté.

    « L’effet domino fonctionne aussi dans l’autre sens : plus ils s’intègrent dans une société où la religion est en déclin, plus leur foi devient secondaire dans leur vie. Seuls ceux qui intensifient leurs pratiques religieuses résistent à cette distanciation. »

    Raison du Cleuziou a déclaré que la forte hausse des baptêmes d'adultes marquait « une légère reprise », mais ne compensait pas le déclin à long terme des baptêmes d'enfants.

    « Ce "renouveau" apparent, que certains disent également observer dans des paroisses dynamiques du centre-ville, est principalement un effet d'amplification », a-t-il affirmé.

    « Prenons un exemple concret : les catholiques fervents, qui représentaient autrefois 10 % de chaque paroisse, sont désormais concentrés à 90 % dans les églises des centres-villes. Cela crée une atmosphère beaucoup plus homogène, avec une plus grande intensité de conviction et un très haut niveau d’enthousiasme. »

    « Cela donne l’impression que la crise est terminée, alors qu’en réalité, c’est l’effet du catholicisme devenu minoritaire : moins nombreux mais regroupés, les catholiques paraissent plus dynamiques. »

  • Il y a 100 ans, la Vierge Marie est apparue à sœur Lucie, voyante de Fatima, à Pontevedra, en Espagne.

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    De Nicolás de Cárdenas sur CNA :

    Il y a 100 ans, la Vierge Marie est apparue à sœur Lucie, voyante de Fatima, à Pontevedra, en Espagne.sharethis sharing button

    Le 10 décembre, marque le centenaire des apparitions de la Vierge Marie à sœur Lucie de Fatima dans la province de Pontevedra en Espagne, où fut révélée la dévotion des cinq premiers samedis du mois.

    Après les apparitions de l'Ange du Portugal en 1916, les apparitions de la Vierge Marie à trois jeunes bergers — Francisco, Jacinta et Lucia — eurent lieu à Fatima l'année suivante.

    Après la mort de ses deux cousines en 1919 et 1920, Lucia fut placée sous la protection de l'évêque de Leiria, qui l'envoya incognito étudier dans une école dirigée par les Sœurs Dorothées à Porto, au Portugal, sous le pseudonyme de Dolores.

    À l'âge de 18 ans, elle exprima le désir d'entrer dans l'ordre des Carmélites déchaussées, mais les Sœurs Dorothées la persuadèrent d'aller à leur noviciat situé à Tuy, une ville de la région espagnole de Galice, au nord du Portugal.

    Comme son identité ne pouvait être révélée, les sœurs ne purent certifier les études requises pour son entrée au noviciat ; elles l'envoyèrent donc à Pontevedra pour effectuer des travaux manuels chez les Sœurs Dorothées.

    La Vierge Marie lui demande de révéler la dévotion des premiers samedis du mois.

    Découragée par la situation et pensant que devenir carmélite était une possibilité de plus en plus lointaine, la cellule de Lucia fut illuminée par une lumière surnaturelle le 10 décembre 1925.

    « La Vierge Marie, comme pour m’insuffler du courage, posa doucement sa main maternelle sur mon épaule droite, me montrant en même temps son Cœur Immaculé, qu’elle tenait dans son autre main, entouré d’épines », écrivit plus tard la voyante.

    À ce moment-là, l'Enfant Jésus, qui était également présent, s'adressa à elle en disant : « Ayez compassion du Cœur de votre Très Sainte Mère, couvert d'épines que des hommes ingrats percent à chaque instant, et pour lesquelles personne ne fait d'acte de réparation afin de les enlever. » 

    La Vierge Marie demanda alors à Lucie de lui révéler la dévotion des Cinq Premiers Samedis, dont elle lui avait déjà parlé, ainsi qu'à Jacinta et Francisco, huit ans plus tôt à Fatima :

    « Je promets d’assister à l’heure de la mort, avec les grâces nécessaires au salut, tous ceux qui, le premier samedi de cinq mois consécutifs, se confesseront, communieront, réciteront cinq dizaines du chapelet et me tiendront compagnie pendant 15 minutes en méditant sur les 15 mystères du chapelet, dans l’intention de me faire réparation. »

    « Et avez-vous révélé au monde ce que la Mère céleste vous a demandé ? »

    Cinq jours plus tard, le 15 décembre 1925, selon le témoignage de Lucia, qui devint finalement carmélite en 1949, alors qu'elle accomplissait ses tâches, elle rencontra un garçon à qui elle voulait enseigner le Je vous salue Marie et l'encouragea à aller dans une chapelle pour réciter une courte prière.

    Plusieurs semaines passèrent et, en février 1926, sœur Lucia raconta avoir revu le garçon et lui avoir demandé s'il avait prié la Vierge Marie comme elle le lui avait suggéré. Le garçon se tourna vers elle et dit : « Et vous, avez-vous révélé au monde ce que la Mère céleste vous a demandé ? »

    À ce moment-là, le garçon se transforma en un enfant resplendissant, avec lequel sœur Lucie continua de converser. Le petit garçon insista pour qu'elle répande la dévotion aux Premiers Samedis, car « beaucoup d'âmes commencent, mais peu persévèrent jusqu'au bout, et celles qui persévèrent le font pour recevoir les grâces promises ».

    « Les âmes qui accomplissent les cinq Premiers Samedis avec ferveur et pour faire réparation au Cœur de leur Mère céleste me plaisent davantage que celles qui en accomplissent quinze, mais avec tiédeur et indifférence », a dit l’enfant, qui a confirmé que la confession n’avait pas à être immédiate, pourvu que la communion soit reçue en état de grâce et avec l’intention de faire réparation.

    Tous ces événements ont été relatés par sœur Lucia en 1927, après qu'elle se soit rendue au tabernacle le 17 décembre pour demander comment révéler cette dévotion si elle faisait partie du secret communiqué à Fatima.

    Sœur Lucia a rapporté que Jésus lui avait dit sans équivoque : « Ma fille, écris ce qu’ils te demandent ; et tout ce que la Sainte Vierge a révélé lors de l’apparition où elle a parlé de cette dévotion, écris-le aussi. Quant au reste du secret, continue de garder le silence. »

    Le séjour de sœur Lucia en Espagne

    Sœur Lucia a résidé en Espagne de 1925 à 1946. Durant son séjour, elle a rédigé ses mémoires. Lorsque la Seconde République fut proclamée en 1931, et compte tenu de son caractère antireligieux, elle se réfugia, vêtue en civil, à Rianxo, ville portuaire de Galice, chez la sœur de la supérieure des Sœurs Dorothées de Tuy.

    Elle passa également un mois sur l'île de La Toja, au large des côtes, où on lui avait conseillé de se rendre en raison de son état de santé. En 1945, elle se rendit à Saint-Jacques-de-Compostelle pour l'Année sainte.

    dévotion populaire

    Les apparitions de la Vierge Marie à sœur Lucie à Pontevedra n'ont pas été officiellement reconnues par le Vatican. Cependant, comme d'autres phénomènes similaires, elles ont suscité une ferveur populaire dès leurs débuts.

    Dans les années 1930, mais surtout dans les années 1940, après la guerre civile espagnole, les actes de dévotion et les pèlerinages sur le lieu des apparitions se sont multipliés, et dans les décennies suivantes, des associations et des projets paroissiaux ont été créés.

    Au cours du dernier tiers du XXe siècle, le lieu est devenu connu sous le nom de Sanctuaire des Apparitions, mais au début du XXIe siècle, il était menacé de ruine, à tel point que la Conférence des évêques espagnols a acquis le site en 2021 auprès de l'association Apostolat mondial de Fatima en Espagne et a entrepris des travaux de restauration.

    Année sainte à Pontevedra

    Pour marquer ce centenaire, le Saint-Siège a décrété une année jubilaire sur le thème « Marie a gardé toutes ces choses dans son cœur », tiré de l’Évangile selon saint Luc.

    La Pénitencerie apostolique a accordé la bénédiction apostolique et une indulgence plénière, dans les conditions habituelles, aux pèlerins qui visitent le Sanctuaire des Apparitions à Pontevedra jusqu'au 10 décembre 2026.

    Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, partenaire hispanophone de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

  • Près de 200 enfants, dans 14 pays d’Europe, issus d’un donneur porteur d’une mutation cancérigène

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    "Un seul « donneur » porteur d'une mutation génétique et près de 200 enfants présentant un risque extrêmement élevé de cancer. Sans parler des petites victimes que la fécondation in vitro fauche déjà. Des appels à des contrôles plus stricts se font entendre, mais le péché originel est bien la manipulation de la vie." (Tommaso Scandroglio sur la NBQ)

    La synthèse de presse de gènéthique.org :

    « Au moins » 197 enfants dans 14 pays d’Europe issus d’un donneur porteur d’une mutation cancérigène

    10 décembre 2025

    Une enquête du réseau d’investigation de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) a révélé que, dans 14 pays d’Europe, « au moins » 197 enfants ont été conçus avec le sperme d’un donneur anonyme qui a transmis une mutation du gène TP53, augmentant « fortement » le risque de développer un cancer (cf. Un donneur de sperme transmet le variant d’un gène favorisant le cancer à au moins 67 enfants)[1]. Certains enfants seraient déjà décédés.

    Des gamètes vendus pendant 17 ans à 67 cliniques européennes

    C’est la banque de sperme ESB (European Sperm Bank) qui a recueilli et vendu les gamètes du donneur 7069 à 67 cliniques européennes. Rémunéré pour faire un don alors qu’il était étudiant, les gamètes de ce donneur ont été utilisés à partir de 2005, « pendant environ 17 ans ».

    En 2020, l’ESB apprend qu’un enfant issu d’un don est atteint d’un cancer. Il présente une mutation génétique. Le sperme du donneur est testé, sans rien révéler. Les ventes se poursuivent. En 2023, la société est à nouveau alertée : « au moins » un enfant né d’un don présente la mutation, il est atteint de cancer. L’ESB analyse plusieurs échantillons de gamètes, révélant que le donneur est un porteur sain. Les ventes s’arrêtent enfin, suite à une « alerte européenne ».

    « En bonne santé au moment de son don après avoir passé avec succès les tests de dépistage », l’ADN de certaines de ses cellules a muté. En conséquence, 20 % des spermatozoïdes sont porteurs de la mutation nocive.

    Des familles encore dans l’ignorance

    « J’ai l’impression qu’on me vole ma parentalité », témoigne Céline, une Française inséminée en Belgique. Célibataire à l’époque où la PMA n’était pas autorisée pour les femmes seules en France, elle recherchait « la garantie de l’anonymat du donneur ».

    « Si ma fille est porteuse d’un gène qui va potentiellement avoir un impact sur sa vie, c’est moi qui ai décidé ça, regrette-t-elle. Donc j’ai une culpabilité énorme. »

    Céline n’a appris le risque de transmission de la mutation génétique à sa fille que le 6 juin 2025, c’est-à-dire plus d’un an et demi après l’alerte européenne. En Belgique, l’un des pays « les plus touchés » – 53 enfants y ont été conçus dans 38 familles, trois familles n’ont pas encore pu être contactées (cf. Belgique : une banque de sperme fournit des particuliers, une association publie une « liste noire » de donneurs). Combien vivent encore dans « l’ignorance du risque potentiellement encouru par leur(s) enfant(s) » ? « Difficile à évaluer. »

    Le nombre d’enfants conçus, une « donnée personnelle » ?

    D’ailleurs l’ESB refuse toujours d’indiquer combien d’enfants ont été conçus avec le sperme du donneur 7069. Il s’agirait d’« une donnée personnelle légalement protégée », même si le donneur est anonyme.

    Actuellement, il n’existe aucune limite mondiale, ni européenne, du nombre d’enfants conçus par un donneur. Fin 2022, l’European Sperm Bank qui se targue d’avoir contribué à la naissance de « plus de 70.000 enfants » dans le monde depuis plus de 20 ans, s’est fixé « un maximum de 75 familles ».

    Un appel à une limite internationale du nombre d’enfants par donneur a été lancé, et la Belgique plaide pour l’instauration d’un registre des donneurs au niveau européen.

    [1] Cette mutation génétique est à l’origine du syndrome de Li-Fraumeni. Les femmes qui en sont atteintes ont une probabilité de 90% de développer un cancer. Elle est de 70% pour les hommes. « Et ce bien souvent dans leurs 40 premières années d’existence. »

    Sources de la synthèse de presse : rtbf, Valéry Mahy (10/12/2025) ; AFP (10/12/2025) ; RTL info avec Belga (10/12/2025) ; Le Soir avec Belga (10/12/2025) ; Le Parisien, V.C. (10/12/2025) ; HFEA (10/12/2025)

  • « L'Église court le risque d'imiter l'effondrement anglican » (cardinal Zen)

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    D'InfoVaticana :

    Cardinal Zen : « L'Église court le risque d'imiter l'effondrement anglican »

    Cardinal Zen : « L'Église court le risque d'imiter l'effondrement anglican »

    Le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong et l’une des voix les plus critiques face à l’accord sino-vatican, a publié une réponse à un article du père Han Qingping sur la récente retraite de l’évêque Zhang Weizhu et la consécration de l’évêque Li Jianlin dans le diocèse de Xinxiang, un événement que certains secteurs présentent comme un signe d’amélioration des relations entre le Saint-Siège et le régime chinois.

    Zen reconnaît que l’analyse initiale du père Han décrit un scénario qui « devrait sans doute réjouir tout le monde », mais il déplore profondément que la partie finale de l’article inclue des attaques personnelles contre ceux qui expriment des réserves sur le processus.

    « Stupidité ? Malice ? Personnalité déformée ? »

    Dans son texte, le père Han affirmait que ceux qui remettraient en question le développement des événements, ou qui propageaient des rumeurs, ne montreraient que de la « stupidité », de la « malice » ou une « personnalité déformée », mentionnant même « un certain cardinal ». Bien que Zen évite le dramatisme, il reconnaît que l’allusion le touche directement :

    Je n’admets pas être une mauvaise personne ni avoir une personnalité déformée, mais j’ai certainement été assez stupide pour le prendre comme quelque chose de personnel.

    Le cardinal précise qu’il n’est pas intervenu dans le cas de Xinxiang et que sa préoccupation ne naît pas d’un désir de polémique, mais de la souffrance prolongée de tant de fidèles en Chine continentale.

    Sur le Synode : « Je ne parlais pas de toute la synodalité, mais de l’usage erroné du document final »

    Zen accuse le père Han d’utiliser l’attaque pour introduire un autre sujet : la critique du cardinal sur le processus synodal. Et il explique que son expression « suicide ecclésial » a été délibérément mal interprétée.

    Le cardinal souligne que son avertissement ne se référait pas au Synode en lui-même, mais au risque que le Document de Conclusion soit utilisé comme base pour mettre en œuvre une phase d’exécution sans unification doctrinale, permettant des interprétations complètement divergentes d’un diocèse à l’autre :

    Le Secrétaire général et le Rapporteur du Synode admettent qu’il y aura des interprétations très différentes, de l’enthousiasme à une forte opposition. Si chaque région agit selon sa propre lecture, l’Église cessera d’être une Église unifiée.

    La comparaison avec l’effondrement anglican

    Zen met en garde que l’adoption d’un pluralisme doctrinal comme celui qu’il décrit conduirait l’Église catholique vers un scénario similaire à celui de la Communion anglicane :

    L’Église anglicane s’est réduite à 10 % de sa taille, et les 80 % restants se sont séparés, formant la Conférence anglicane mondiale du futur, qui n’accepte plus l’Archevêque de Canterbury.

    Le cardinal conclut que sa préoccupation n’est pas personnelle, mais ecclésiale : préserver l’unité doctrinale face aux pressions internes et externes qui pourraient désorienter les fidèles, en particulier dans les lieux où l’Église vit déjà dans des conditions difficiles, comme en Chine.

  • Comment le Canada s’est trompé du tout au tout sur les pensionnats autochtones

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Nouveau livre sur « Comment le Canada s’est trompé du tout au tout sur les pensionnats autochtones »

    Paru en novembre 2025 chez True North et Dorchester Books,  Dead Wrong : How Canada Got the Residential School Story So Wrong (littéralement, Mortellement faux, Comment le Canada s’est trompé du tout au tout sur les pensionnats) prolonge et approfondit le travail commencé par Grave Error (littéralement Erreur grave/erreur sur les tombes, 2023).  

    Co-dirigé par C.P. Champion et l’historien Tom Flanagan, ce recueil de quinze essais démonte ce qui pourrait être la plus grande erreur collective de l’histoire récente du Canada : la transformation, en quelques semaines de mai-juin 2021, d’une simple anomalie radar à Kamloops en certitude nationale de « 215 corps d’enfants » enterrés secrètement, puis en mythe de « milliers d’enfants disparus ».

    Les auteurs ne nient rien des souffrances réelles : sévices corporels avérés dans certains établissements, séparation brutale des familles, perte de langue et de culture. Mais ils montrent, documents à l’appui, que le récit dominant repose sur des exagérations, des confusions et des affirmations jamais vérifiées.

    Quelques exemples concrets développés dans l’ouvrage

    Kamloops, mai 2021 : l’anthropologue Sarah Beaulieu annonce « 215 anomalies » détectées par radar géophysique. Aucun corps n’est exhumé à ce jour (décembre 2025), mais le Premier ministre Trudeau met les drapeaux en berne pendant cinq mois et parle de « crimes contre l’humanité ». 

    Le livre publie les courriels internes de la bande Tk’emlúps : dès juillet 2021, les responsables savaient qu’il s’agissait probablement de l’ancien cimetière paroissial connu depuis les années 1950.

    Pine Creek, Manitoba: après des annonces tonitruantes de « 14 tombes anonymes », les fouilles de 2023 ne révèlent… rien. Le chef de la Première nation déclare alors que « l’important, c’est le ressenti ».

    Le Barreau de la Colombie-Britannique : Jonathan Kay publie les échanges internes montrant que des juristes avaient alerté la direction : les « tombes anonymes » sont une fable. Réponse de la direction : on garde le module de formation obligatoire quand même, « par respect pour les survivants ».

    Le documentaire Sugarcane (Oscar 2025 du meilleur documentaire) : Frances Widdowson pointe les erreurs factuelles sur l’école Saint-Joseph de Williams Lake (dates fausses, témoignages non recoupés, photos d’autres pensionnats utilisées à tort). Le film remporte l’Oscar malgré tout.

    Tentatives de censure :

    • Un enseignant de l’Ontario, Jim McMurtry, est suspendu pour avoir rappelé en classe que 80 % des décès étaient dus à la tuberculose et à la grippe espagnole.
    • À Quesnel (C.-B.), le conseil municipal vote une motion pour destituer le maire Ron Paull… uniquement parce qu’il avait offert Grave Error à la bibliothèque municipale.
    • La députée Leah Gazan dépose le projet de loi C-413 visant à criminaliser le « déni du génocide des pensionnats » — projet analysé et démonté par Tom Flanagan.

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  • L'image étonnante de Notre-Dame de Guadalupe (12 décembre)

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    C'est aujourd'hui la fête de Notre-Dame de Guadalupe. Une étude sur Notre-Dame de Guadalupe a été réalisée par le frère Bruno Bonnet-Eymard et publiée par la Contre-Réforme Catholique. Nous la relayons ici, saluant le travail scientifique réalisé par le frère, ce qui ne nous empêche pas d'être extrêmement réservés à l'égard des positions de la CRC sur d'autres questions.

    La Vierge au Mexique

    NOTRE-DAME DE GUADALUPE

    ET SON IMAGE MERVEILLEUSE
    DEVANT L'HISTOIRE ET LA SCIENCE

    par frère Bruno Bonnet-Eymard

    membre actif du Centro 
    de Estudios Guadalupanos

     

    Notre-Dame de la GuadalupeC'est le voyage du Pape au Mexique, en 1979, qui la fit paraître sur nos écrans pour la première fois. L'Image, brouillée par la distance, était médiocre et nul commentateur ne se soucia de nous en conter l'histoire. Sa beauté, son énigme constituaient un appel. Ainsi naquit le projet d'un pèlerinage jusqu'au pied de cette Image attirante, mystérieuse, mais aussi d'une enquête soigneuse, historique et polytechnique, enquête dont la méthode nous parut très tôt devoir être rigoureusement semblable à celle que, après et avec bien d'autres, nous avons menée sur le Saint Suaire de Turin pour aboutir enfin à une déclaration d'authenticité absolue.

    En effet, on ne peut pas apprendre son histoire sans désirer aussitôt la connaître, la voir, la vénérer. En 1531, dix ans après la conquête du Mexique par Cortés, un Indien chrétien du nom de Juan Diego, voit par trois fois la Vierge Marie lui apparaître pour lui demander de prier l'évêque élu de Mexico, Juan de Zumárraga, de lui construire une chapelle en ce lieu. Ce dernier demande un signe et la Vierge répond en imprimant miraculeusement, après une quatrième apparition, son propre portrait en pied sur la tilma de l'Indien. Depuis quatre cent cinquante ans cette Image d'une infinie délicatesse, empreinte sur un grossier textile de maguey, ne cesse d'attirer d'immenses pèlerinages. Tout Mexicain la tient pour miraculeuse.

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  • Notre-Dame de Guadalupe (12 décembre)

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    Belgicatho a souligné, à plusieurs reprises, l'importance de cette dévotion à Notre-Dame de Guadalupe :

    • L'indien Juan Diego et Notre-Dame de Guadalupe ...

      belgicatho.hautetfort.com/.../l-indien-juan-diego-et-notre-dame-de-guad...
       
      18 mars 2014 - Le sanctuaire de Guadalupe, au Mexique, est le plus grand pèlerinage du monde : chaque année, plus de vingt millions de personnes ...
    • L'image étonnante de Notre-Dame de Guadalupe - Belgicatho

      belgicatho.hautetfort.com/archive/2012/.../notre-dame-de-guadalupe.htm...
       
      12 déc. 2012 - C'est aujourd'hui la fête de Notre-Dame de Guadalupe. Une étude sur Notre-Dame de Guadalupe a été réalisée par le frère Bruno ...
    • Guadalupe : comment Marie bouleversa la vie de Juan Diego

      belgicatho.hautetfort.com/.../guadalupe-comment-marie-bouleversa-la-vi...
       
      12 déc. 2013 - Mais le caractère exceptionnel du rôle de Juan Diego dans le développement du sanctuaire de Guadalupe justifiait la reprise de l'enquête.
    • 12 décembre : Notre Dame de Guadalupe : BELGICATHO

      belgicatho.hautetfort.com/.../12-decembre-notre-dame-de-la-guadelupe....
       
      12 déc. 2011 - Mesoamerica, le "Nouveau Monde", 1521: La capitale de la civilisation Aztèque tombe sous les forces armées de Cortez. Moins de 20 ans plus ...
    • Notre-Dame de la Guadalupe, Impératrice du Mexique et ...

      belgicatho.hautetfort.com/.../temp-6e7570fc703cb5b218abfda674ded21...
       
      12 déc. 2013 - Amérique, sois généreuse! Fête de Notre Dame de Guadalupe(Zenit.org) « L'Amérique – du Nord et du Sud – est appelée à être une terre où...
  • Guadalupe : comment Marie bouleversa la vie de Juan Diego

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    Juan Diego_Joao Diego24433_14362.jpgLe chant du paradis, les roses et la Vierge métisse

    Comment Marie bouleversa la vie de Juan Diego (Zenit.org) Anita Bourdin

    Le saint Mexicain Juan Diego Cuauhtlatoatzin, veuf (1474-1548), de la tribu des Chichimeca a été béatifié en 1990 et canonisé en 2002. Il est rare qu'une cause soit relancée si longtemps après les événements. Mais le caractère exceptionnel du rôle de Juan Diego dans le développement du sanctuaire de Guadalupe justifiait la reprise de l'enquête.

    On sait qu'il a embrassé le christianisme et qu'il a été baptisé alors qu'il avait 50 ans, comme le rapporte l'un des premiers franciscains arrivés au Mexique. Un document écrit en langue nahuatl mais en caractères latins, et datant de 1556, rapporte les apparitions et raconte la vie de Juan Diego: El Nican Mopohua, d'Antonio Valeriano (1520-1605).

    Le chant de l'Immaculée

    En 1531, cela fait dix ans que Cortès a pris la ville de Mexico. Les Franciscains, arrivés en Nouvelle Espagne en 1524, ont commencé à annoncer l'Évangile. Au lendemain de la fête de l'Immaculée, le 9 décembre 1531, avant l'aube, vers quatre heures, un paysan Indien, pauvre, surnommé Diego, ayant reçu le nom de Juan à son baptême, se rend à Mexico. Depuis peu, il a perdu sa femme, Maria Lucia. Il marche seul, sur la route de 16 kilomètres qui mène de son village, Tolpetlac, à l'Église Saint-Jacques, tenue par les Franciscains. Au pied de la colline de Tepeyac, qui domine la plaine, non loin du lac de Texcoco, il entend soudain un chant très doux et mélodieux, comme le chant harmonieux d'une multitudes d'oiseaux. Il lève les yeux vers l'endroit d'où le chant semble venir et il aperçoit comme une nuée blanche et lumineuse entourée d'un arc-en-ciel. Une lumière émane du cœur de la nuée. Dans sa joie, Juan Diego en fait que répéter: "Qu'est-ce que je vois et qu'est-ce que j'entends? Où suis-je entraîné? Peut-être m'a-t-on conduit au paradis terrestre?"

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  • L'Union Européenne coupe les subventions à une ONG catholique pour « violation des valeurs de l'UE »

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    De Zolta Győri sur The European Conservative :

    L'UE coupe les subventions à une ONG catholique pour « violation des valeurs de l'UE »

    La vice-présidente du parti Patriots for Europe et eurodéputée hongroise Kinga Gál a condamné la décision de la Commission, la qualifiant de « forme la plus extrême de discrimination fondée sur l'idéologie du genre ».

    @_KingaGal sur X le 9 décembre 2025

    La Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) a lancé un appel à la solidarité publique après que la Commission européenne a exclu ses six demandes de financement récentes de l'UE.

    La FAFCE dénonce ces décisions comme une discrimination idéologique à l'encontre d'une organisation dont la mission première est la promotion et la protection de la famille. Cette organisation catholique soupçonne que son exclusion des financements européens s'inscrit dans une offensive plus large contre la famille traditionnelle.

    L'évaluation par la Commission des six projets FAFCE a conclu à un manque de diversité de genre et à une « violation des dispositions de l'UE en matière d'égalité ». Selon l'organisation, leur score a été pénalisé de 30 % pour insuffisance d'idées intégrant la diversité de genre et de « garanties contre la discrimination ».

    Le président de la FAFCE a dénoncé cette décision comme « une discrimination idéologique à l’encontre des organisations de la société civile comme la FAFCE, qui a toujours promu le dialogue et défendu la dignité de chaque personne ». Il a souligné que des propositions avaient été pénalisées malgré la présentation des familles « comme un instrument d’inclusion sociale et de protection », notamment un projet entièrement consacré à l’éducation numérique des mineurs.

    Fondée en 1997, la FAFCE est la seule ONG de l'UE axée sur la famille à inclure le terme « catholique » dans sa dénomination officielle. Elle représente 33 associations membres dans 21 pays et mène des actions de plaidoyer sur des sujets tels que les défis démographiques, l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, la protection de l'enfance, les méfaits de la pornographie et les questions relatives à la vie et à la dignité humaine.

    L'exclusion de la FAFCE a suscité de vives réactions politiques. La députée européenne hongroise Kinga Gál, vice-présidente du groupe Patriotes pour l'Europe, a également condamné la décision de la Commission, la qualifiant de « forme la plus grave de discrimination fondée sur l'idéologie du genre ». Elle a affirmé que cette mesure visait la FAFCE « simplement parce que l'organisation défend la famille comme cellule de base de la société. À Bruxelles, cela est désormais considéré comme un crime. »

    « La famille est la cellule de base de nos sociétés et de nos communautés. Sans familles fortes, il ne peut y avoir de nation forte. […] Nous ne pouvons pas permettre à Bruxelles de nous priver de cette valeur », a ajouté Gál.

    La commissaire ministérielle hongroise Bernadett Petri a également réagi sur les réseaux sociaux, déclarant que cette décision « démontre une fois de plus à quel point Bruxelles s'est éloignée des valeurs fondatrices de l'Europe ». Elle a affirmé que « l'Union européenne et ses prédécesseurs n'ont pas été créés sur la base d'une idéologie d'extrême gauche », soulignant que « l'histoire, la culture, le système juridique et la conception de l'humanité en Europe reposent sur des fondements chrétiens. Le "crime" de la FAFCE n'est rien d'autre que d'embrasser ouvertement cet héritage et de défendre le concept chrétien de la famille. »

    Petri a insisté : « Nous n’acceptons pas que Bruxelles sanctionne les croyances chrétiennes pour des raisons idéologiques. L’avenir de l’Europe ne réside pas dans le rejet des valeurs chrétiennes traditionnelles, mais dans leur préservation ! » Elle a ajouté que le gouvernement hongrois s’efforce de garantir que les fonds européens soient distribués conformément à cette conception des valeurs européennes.

    La fédération alerte sur son besoin urgent de 150 000 euros pour poursuivre ses projets en cours. Sans ce soutien, elle craint d’être contrainte, en 2026, de licencier du personnel et de réduire sa présence dans les débats européens.

    Zolta Győri est journaliste pour Europeanconservative.com.