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BELGICATHO

  • Les Journées du Patrimoine (7-8 septembre) à l'église du Saint-Sacrement (Liège)

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  • "Le processus est le produit" : la méthode synodale est le message synodal

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    De sur le Catholic World Report :

    La méthode synodale est le message synodal

    Je n’ai pas encore vu beaucoup de preuves qu’un nombre vraiment important de personnes se joignent au mouvement synodal.

    Infographie de la phase continentale du Synode. (Image : https://www.synod.va/content/dam/synod/common/infographic_continental/EN-Infographic-Continental-Stage-Synod-2023.png)
    Marshall McLuhan était un gourou canadien de la communication du siècle dernier, probablement surtout connu pour avoir déclaré : « Le média est le message. »

    Alors que la deuxième et dernière session du Synode sur la synodalité approche, il me vient à l’esprit que c’est quelque chose dans ce sens que le pape François a apparemment en tête pour le synode, mais sous une forme différente : « Le processus est le produit. »

    Bien qu’il existe déjà un corpus toujours plus important de rapports, de résumés et de synthèses synodaux, la session de clôture, du 2 au 27 octobre, en ajoutera beaucoup d’autres. Quelques mois plus tard, le pape présentera son propre résumé, nous disant ce qu’il pense que le synode sur la synodalité a accompli. Je m’attends à ce qu’il s’agisse d’une version de l’idée de McLuhan que je viens de suggérer : la synodalité elle-même est le résultat du synode.

    En attendant, voici quelques réflexions sur le chemin parcouru depuis trois ans, depuis que le pape François a lancé ce processus.

    Malgré les nombreux discours enthousiastes des organisateurs et des promoteurs du Synode sur la façon dont les choses se sont déroulées pour obtenir le soutien des masses catholiques en faveur d'une Église synodale, je n'ai pas encore vu beaucoup de preuves qu'un nombre vraiment important de personnes montent à bord du train synodal.

    Exemple : le rapport de la phase diocésaine du projet de synode aux États-Unis, qui vient de se terminer, déclare fièrement que 700 000 personnes y ont participé. Certes, 700 000 personnes, c'est beaucoup, mais ce n'est qu'une poignée de personnes par rapport aux 66,8 millions de personnes qui constituent l'ensemble de l'Église en Amérique.

    Nous saurons en temps voulu quelles mesures le pape François entend prendre. Bien que certains rapports nationaux d’Europe occidentale mentionnent l’ordination de femmes diacres, le pape a déjà exclu cette possibilité car cela impliquerait de leur conférer le sacrement de l’Ordre. Quant à l’ordination de « viri probati » – des hommes âgés de bonne réputation, la plupart mariés, pour servir comme prêtres dans des endroits (pensez encore à l’Europe occidentale) où la pénurie de prêtres est aiguë – nous verrons.

    Et seul le temps nous dira si, comme le répètent sans cesse les organisateurs du synode, le synode sur la synodalité a suscité un véritable élan de soutien parmi les laïcs pour faire du processus appelé synodalité un élément permanent de la vie de l’Église. Il est certain, cependant, qu’il laissera derrière lui une nouvelle bureaucratie substantielle déterminée à attiser la flamme synodale.

    Dans cette perspective, il n'est peut-être pas très important que l' instrumentum laboris — le document de travail censé guider les délibérations du synode en octobre — se soit révélé être essentiellement constitué de 22 pages imprimées au millimètre près sur les structures et les procédures de l'assemblée elle-même.

    Cherchant cependant à conclure sur une note inspirante, le document s'efforce d'adopter un ton élevé :

    Tout dans ce monde est lié et marqué par un désir incessant de l’autre. Tout est appel à une relation… qui se réalisera finalement dans la convivialité sociale des différences, pleinement réalisée dans le banquet eschatologique préparé par Dieu sur sa sainte montagne… Quand les membres de l’Église se laissent conduire par l’Esprit du Seigneur vers des horizons qu’ils n’avaient pas encore entrevus, ils éprouvent une joie incommensurable. Dans sa beauté, son humilité et sa simplicité, c’est la conversion permanente de la manière d’être l’Église que le processus synodal nous invite à entreprendre.

    Mon Dieu ! Celui qui a écrit cela est sans aucun doute une bonne âme qui souhaite le bien de l’Église. Mais cela me laisse avec une crainte à la McLuhan : et si le processus qui a produit ces phrases s’avérait être le produit ?

     

    À propos de Russell Shaw  298 articles 
    Russell Shaw a été secrétaire aux affaires publiques de la Conférence nationale des évêques catholiques/Conférence catholique des États-Unis de 1969 à 1987. Il est l'auteur de 20 livres, dont Nothing to Hide , American Church: The Remarkable Rise, Meteoric Fall, and Uncertain Future of Catholicism in America , Eight Popes and the Crisis of Modernity et, plus récemment, The Life of Jesus Christ (Our Sunday Visitor, 2021).
  • Les enseignements de Saint Louis IX, roi de France (25 août)

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    Les enseignements de saint Louis (1214-1270) à son fils (source)

    Cher fils, je t'enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de tout ton pouvoir, car sans cela personne ne peut rien valoir.

    Tu dois te garder de toutes choses que tu penseras devoir lui déplaire et qui sont en ton pouvoir, et spécialement tu dois avoir cette volonté que tu ne fasses un péché mortel pour nulle chose qui puisse arriver, et qu'avant de faire un péché mortel avec connaissance, que tu souffrirais que l'on te coupât les jambes et les bras et que l'on t'enlèvât la vie par le plus cruel martyre.

    Si Notre Seigneur t'envoie persécution, maladie ou autre souffrance, tu dois la supporter débonnairement, et tu dois l'en remercier et lui savoir bon gré, car il faut comprendre qu'il l'a fait pour ton bien. De plus, tu dois penser que tu as mérité ceci (et encore plus s'il le voulait) parce que tu l'as peu aimé et peu servi, et parce que tu as fait beaucoup de choses contre sa volonté.

    Si Notre Seigneur t'envoie prospérité, santé du corps ou autre chose, tu dois l'en remercier humblement, et puis prendre garde qu'à cause de cela il ne t'arrive pas de malheur causé par orgueil ou par une autre faute, car c'est un très grand péché de guerroyer Notre Seigneur de ses dons.

    Cher fils, je t'enseigne que tu entendes volontiers le service de la sainte Église, et quand tu seras à l'église, garde-toi de perdre ton temps et de parler vaines paroles. Dis tes oraisons avec recueillement ou par bouche ou de pensée, et spécialement sois plus recueilli et plus attentif à l'oraison pendant que le corps de Notre Seigneur jésus Christ sera présent à la messe, et puis aussi pendant un petit moment avant.

    Cher fils, je t'enseigne que tu aies le cour compatissant envers les pauvres et envers tous ceux que tu considéreras comme souffrants ou de cour ou de corps ; et selon ton pouvoir soulage-les volontiers ou de soutien moral ou d'aumônes.

    Prends garde que tu sois si bon en toutes choses qu'il soit évident tu reconnaisses les générosités et les honneurs que Notre Seigneur t'a faits de sorte que, s'il plaisait à Notre Seigneur que tu aies l'honneur de gouverner le royaume, tu sois digne de recevoir l'onction avec laquelle les rois de France sont sacrés.

    Cher fils, s'il advient que tu deviennes roi, prends soin d'avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c'est-à-dire que tu sois si juste que, quoi qu'il arrive, tu ne t'écartes de la justice. Et s'il advient qu'il y ait querelle entre un pauvre et un riche, soutiens de préférence le pauvre contre le riche jusqu'à ce que tu saches la vérité, et quand tu la connaîtras, fais justice.

    Sois bien diligent de protéger dans tes domaines toutes sortes de gens, surtout les gens de sainte Église ; défends qu'on ne leur fasse tort ni violence en leurs personnes ou en leurs biens.

    Cher fils, je t'enseigne que tu sois toujours dévoué à l'Église de Rome et à notre saint-père le Pape, et lui portes respect et honneur comme tu le dois à ton père spirituel.

    Mets grande peine à ce que les péchés soient supprimés en ta terre, c'est-à-dire les vilains serments et toute chose qui se fait ou se dit contre Dieu ou Notre-Dame ou les saints : péchés de corps, jeux de dés, tavernes ou autres péchés. Fais abattre tout ceci en ta terre sagement et en bonne manière.

    Cher fils, je te donne toute la bénédiction qu'un père peut et doit donner à son fils, et je prie Notre Seigneur Dieu Jésus-Christ que, par grande miséricorde et par les prières et par les mérites de sa bienheureuse Mère, la Vierge Marie, et des anges et et des archanges, de tous les saints et de toutes les saintes, il te garde et te défende que tu ne fasses chose qui soit contre sa volonté, et qu'il te donne grâce de faire sa volonté afin qu'il soit servi et honoré par toi ; et puisse-t-il accorder à toi et à moi, par sa grande générosité, qu'après cette mortelle vie nous puissions venir à lui pour la vie éternelle afin de le voir, aimer et louer sans fin. Amen.

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    Lire également : 

    Louis de France, les djihadistes du Levant et les idéologues d’Occident

  • Saint Louis, roi de France (25 août)

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    De KTO TV (archive 2014) :

    Le 25 avril 1214 : la naissance de saint Louis - BELGICATHO
     
    belgicatho.hautetfort.com/.../le-25-avril-1214-la-naissance-de-saint-louis....
     
    25 avr. 2014 - Le « siècle de Saint Louis » , c'était il y a 800 ans sur Herodote.net : ...

    Saint Louis IX, roi de France (25 août) - BELGICATHO 

    belgicatho.hautetfort.com/.../saint-louis-ix-roi-de-france-25-aout-5433643....
    25 août 2014 - Les enseignements de saint Louis (1214-1270) à son fils ( source ) Cher fils, je t'enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton...
     
     
    belgicatho.hautetfort.com/archive/2011/.../saint-louis-roi-de-france.html
     

    25 août 2011 - Il y a une quinzaine d'années, Jacques Le Goff a publié une biographie magistrale de saint Louis qui a été saluée par les spécialistes comme ...

  • "Nous ne pouvons pas inventer une nouvelle foi" (l'évêque de Haarlem-Amsterdam)

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    De Dorothée Schmidt sur le Tagespost (traduction automatique !) :

    L'évêque d'Amsterdam : Nous ne pouvons pas inventer une nouvelle foi

    Jan Hendriks, évêque de Haarlem-Amsterdam, recommande que l'Église d'Allemagne ne commette pas les mêmes erreurs que l'Église néerlandaise il y a plus de 50 ans.

    23 août 2024

    Vous avez publié de nombreux articles sur la spiritualité, le droit canonique et le Concile Vatican II et avez écrit de nombreux livres, notamment sur les années liturgiques A, B et C et sur la prière. Êtes-vous déjà en train d’écrire ou de planifier un nouveau livre ? 

    J'ai bientôt un article sur Marie dans la tradition pré-nicéenne, qui fait partie d'un livre intitulé "Le Symbole des Apôtres. Né de la Vierge Marie".

    A lire aussi :
    Vue du Chemin Synodal
    Mgr Hendriks met en garde contre l’édulcoration de l’Évangile

    Un article de la période Corona s’intitulait « Prier en temps d’épreuve ». L’Église en général traverse une période d’épreuve, y compris aux Pays-Bas. Ces dernières années, de nombreuses églises ont dû fermer. Dans votre diocèse, environ 60 pour cent des églises ont été touchées. Quelles en ont été les principales raisons ? 

    Les 60 pour cent ne sont qu’une bonne estimation. Ils ont examiné les finances et réfléchi aux églises qu’ils pourraient conserver. Une bonne accessibilité était ici cruciale. Il était particulièrement important pour les jeunes de rencontrer d'autres jeunes familles. Si une jeune famille s’assoit seule chaque semaine à la messe dominicale parmi des personnes de plus de 80 ans, cela n’est pas attrayant.

    Ici aux Pays-Bas, nous devons payer nous-mêmes les églises. Il n'y a aucune contribution financière du gouvernement, sauf si l'église est un monument national. Ensuite, il y a une subvention pour les rénovations et juste une subvention. Donc, si moins de gens s’impliquent, alors les églises ne pourront plus survivre. Pour entretenir une église, il faut non seulement de l’argent mais aussi des bénévoles et bien sûr des croyants.

    Près de 60 pour cent des Néerlandais n’ont aucune religion ; Jésus ne joue pratiquement aucun rôle.

    D'une part, c'est la situation aux Pays-Bas. Nous ressentons les conséquences de la sécularisation et du processus pastoral post-conciliaire. En conséquence, toute une génération a grandi sans aucune connaissance de la foi. D’un autre côté, de plus en plus de jeunes surgissent de nulle part. Souvent, ils ne viennent pas de familles catholiques, mais veulent être acceptés dans l’Église catholique parce qu’ils ont été touchés. Cette année, nous avons 250 jeunes qui se sont convertis à la foi catholique, parmi lesquels des musulmans. La tendance est à la hausse. Nous voyons - et cela ne doit jamais être oublié - que ce n'est pas notre Église, mais plutôt le Saint-Esprit qui guide l'Église. C'est l'Eglise de Dieu. 

    Dans les années 1960, la foi des Néerlandais s’est fortement dégradée, comparable à la situation actuelle de l’Église en Allemagne. Le pape François avait demandé à plusieurs reprises de ramener la Voie synodale dans la ligne de Vatican II et du droit canonique. Vous êtes un expert du droit canonique et du Concile Vatican II. Selon vous, quels sont les principaux problèmes de ce processus de réforme en Allemagne ?

    Tout d’abord : je parle également de mon expérience aux Pays-Bas. J'ai personnellement assisté au conseil pastoral dans les années 1960. Les croyants de cette région avaient les mêmes idées, car elles avancent désormais sur le chemin synodal en Allemagne. Je ne peux que souligner les conséquences que ces idées ont eu sur nous : elles ont provoqué beaucoup de divisions et de troubles - parmi les croyants, avec Rome et l' Église universelle - et ont conduit à une forte sécularisation. Les gens ont tourné le dos à la foi.

    En Allemagne, les gens pensent qu’ils doivent suivre l’air du temps pour rester connectés. Les réalités de la vie des gens d’aujourd’hui deviennent une boussole pour l’Église…

    ... tout comme les Néerlandais pensaient à l'époque que c'était la réponse à la laïcisation. Les gens pensaient qu'ils devaient devenir plus laïcs et abandonner certaines choses dans leur foi s'ils voulaient rester dans l'air du temps et rester en phase avec leur temps. Mais ce n'était pas la bonne réponse. Au contraire. Cela a conduit à une accélération du processus de sécularisation même au sein de l’Église. 

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  • Inclina, Domine, aurem tuam ad me et exaudi me (Introït du 21ème Dimanche du Temps ordinaire)

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    Incline, Seigneur, ton oreille vers moi et écoute-moi ;

    sauve ton serviteur, ô mon Dieu : il espère en toi !

    aie pitié de moi, Seigneur, car je crie vers toi tout le jour.

    V/ Réjouis l’âme de ton serviteur, car vers toi, Seigneur, j’élève mon âme.

     

    Inclina, Domine, aurem tuam ad me et exaudi me ;

    salvum fac servum tuum Deus meus, sperantem in te

    miserere mihi Domine quoniam ad te clamavi tota die.

    V/ Laetifica animam servi tui : quoniam ad te, Domine, animam levavi.

    (Ps 85, 1-4)

     

    Introït du 21ème Dimanche du Temps ordinaire.

  • Voulez-vous partir, vous aussi ? (21e dimanche du temps ordinaire)

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    Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,60-69.
    Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s'écrièrent : « Ce qu'il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l'écouter ! »
    Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit : « Cela vous heurte ? 
    Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?. . . 
    C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. 
    Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait. 
    Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » 
    A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui. 
    Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » 
    Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. 
    Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »

    Le texte de l’homélie qui suit trouve sa source ici : carmel.asso.fr

    Il fait référence à la première lecture, tirée du Livre de Josué, et à la deuxième (lettre de Saint Paul aux Ephésiens). Voir : levangileauquotidien

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  • Le dimanche du choix (21e dimanche du temps ordinaire)

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    Du Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada (http://www.cursillos.ca/formation/reflexion-chretienne.htm):

    Un peuple qui choisit

    Aujourd’hui, c’est le dimanche du choix. Jésus, constatant le départ de plusieurs disciples, demande à ses apôtres : «Voulez-vous partir vous aussi?» Et Josué, dans la première lecture, pose aux gens de son peuple la question suivante : «S’il ne vous plaît pas de servir le Seigneur, choisissez qui vous voulez servir».

    Actuellement dans l’Église, comme aux premiers temps du christianisme, plusieurs se retirent et refusent de suivre le Christ. Des milliers de personnes abandonnent leur église et leur communauté chrétienne parce que, selon eux, le Seigneur est trop exigeant et ils ont des choses plus importantes à faire. Cependant, il est bon de constater que les départs n’ont pas été inventés par les gens d’aujourd’hui!

    De temps à autre, nous pouvons réfléchir sur ces départs et de nous interroger sur notre propre fidélité. On ne peut rester fidèle que si l’on est en amour.

    Dans la première lecture, Josué est maintenant vieux et il sent que la mort est proche. On a l’impression que ce grand chef de guerre ne veut pas qu’on se souvienne de lui pour ses nombreuses victoires militaires mais pour sa fidélité envers Dieu. Il rassemble le peuple à Sichem, le centre religieux d’Israël, et pose la question : «Si vous ne voulez plus servir Jahvé, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir… et il ajoute : Quant à moi et ma famille, nous servirons Jahvé.» Et alors il rappelle tout ce que le Seigneur a fait pour son peuple : «Yahvé notre Dieu est celui qui nous a fait sortir du pays d’esclavage, il a fait pour nous de grands signes et il nous a donné cette terre qui est la nôtre.»

    Il est important de nous souvenir de ce que Dieu a fait dans nos vies! «Je me souviens» est le slogan du Québec. Nous le retrouvons sur toutes les plaques d’immatriculation de nos véhicules. Malheureusement, sur le plan religieux, nous avons la mémoire courte!

    Comme le dit si bien Israël Zangwill, en parlant de la tradition juive : «Nous ne sommes pas un peuple choisi, mais un peuple qui choisit.». Ce choix fondamental est important pour chacun de nous et il influence le choix des autres. La décision de Josué a joué un grand rôle dans la prise de position d’Israël et le choix de Pierre a influencé celui des disciples qui sont restés fidèles au Christ. Nos décisions ont toujours une influence sur notre famille et sur les gens qui nous entourent.

    Un choix aussi fondamental que celui de laisser Dieu entrer dans notre vie doit être refait régulièrement et doit être accompagné d’actions concrètes d’amour, de charité et de partage. Les personnes qui s’aiment ne se choisissent pas seulement le jour des noces. Le choix doit être fait et refait des milliers de fois à travers les années, dans les temps de bonheur comme dans les périodes plus difficiles.

    A la fin de l’évangile d’aujourd’hui, Pierre nous offre une profession de foi d’une grande beauté : «À qui irions-nous, Seigneur? Tu as les paroles de la vie éternelle». Réponse modeste, humble même, mais combien significative.

    De nos jours, comme au temps de Jésus et au temps de Josué  un grand nombre de chrétiens abandonnent leurs convictions religieuses pour suivre d’autres dieux et d’autres idoles : l’argent, le prestige, la carrière, les honneurs, le bien-être, la science, le progrès technique … Il n’y a rien de très nouveau dans tout cela.

    Le Christ demande à chacun de nous ce matin : «Voulez partir vous aussi?»

    La fidélité au Seigneur sera possible seulement si nous entretenons l’amour et la confiance que nous avons envers lui. «À qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle.»

  • Ce qui différencie Pierre de Judas

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    (ZENIT.org) - Benoît XVI lors de l’angélus du dimanche 26 août 2012 :

    Chers frères et sœurs,

    Ces derniers dimanches, nous avons médité sur le discours du « pain de la vie », que Jésus prononce dans la synagogue de Capharnaüm après avoir nourri des milliers de personnes avec cinq pains et deux poissons. Aujourd’hui, l’Evangile présente la réaction des disciples à ce discours, une réaction que le Christ a lui-même provoquée consciemment. Tout d’abord, l’évangéliste Jean – qui était présent avec les autres Apôtres – rapporte que «A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui.» (Jn 6,66). Pourquoi ? Parce qu’ils ne crurent pas aux paroles de Jésus qui disait : « Je suis le pain vivant descendu du ciel, qui mange ma chair et boit mon sang vivra éternellement » (cf. Jn 6,51.54), des paroles vraiment inacceptables, incompréhensibles pour eux. Cette révélation restait incompréhensible pour eux, comme je l’ai dit, parce qu’ils l’entendaient au sens seulement matériel, alors que dans ces paroles était annoncé le mystère pascal de Jésus, dans lequel Il se donnerait lui-même pour le salut du monde.

    Voyant que beaucoup de ses disciples s’en allaient, Jésus se tourna vers ses disciples en disant: «Voulez-vous partir, vous aussi ? » (Jn 6,67). Comme dans d’autres cas, c’est Pierre qui répond au nom des Douze : «Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? – nous aussi nous pouvons répéter «Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? » - Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu.» (Jn 6,68-69). Sur ce passage, nous avons un très beau commentaire de saint Augustin, qui dit : «Voyez comment Pierre, par grâce de Dieu, par inspiration de l’Esprit Saint, a compris ? Pourquoi a-t-il compris ? Parce qu’il a cru. Tu as les paroles de la vie éternelle. Tu nous donnes la vie éternelle en nous offrant ton corps ressuscité et ton sang, toi-même. Et nous avons cru et connu. Il ne dit pas: nous avons connu et cru, mais nous avons cru et puis connu. Nous avons cru pour pouvoir connaître; si, en effet, nous avions voulu connaître avant de croire, nous n’aurions réussi ni à connaître ni à croire. Qu’est-ce que nous avons cru et qu’est-ce que nous avons connu ? Que tu es le Christ Fils de Dieu, c’est-à-dire que tu es la vie éternelle même, et dans la chair et le sang tu nous donnes ce que tu es toi-même » (Commentaire sur l’Evangile de saint Jean, 27, 9).

    Enfin, Jésus savait que même parmi les douze Apôtres, l’un d’eux ne croyait pas: Judas. Judas aussi aurait pu s’en aller, comme le firent de nombreux disciples; ou plutôt, il aurait peut-être dû s’en aller, s’il avait été honnête. Au contraire il resta avec Jésus. Il resta non par foi, non par amour, mais avec le dessein secret de se venger du Maître. Pourquoi ? Parce que Judas se sentait trahi par Jésus, et il décida qu’à son tour il le trahirait. Judas était un zélote, et il voulait un Messie gagnant, qui guidât une révolte contre les Romains. Jésus avait déçu ses attentes. Le problème est que Judas ne s’en alla pas, et sa faute la plus grave fut le mensonge, qui est la marque du diable. Pour ceci Jésus dit aux Douze : «L'un de vous est un démon !» (Jn 6,70). Prions la Vierge Marie, qu’elle nous aide à croire en Jésus, comme saint Pierre, et à être toujours sincères avec Lui et avec tous.

  • "La liturgie n’est pas un terrain de jeu privé pour l’innovation personnelle" (les évêques du Nigeria)

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    Du National Catholic Register ( :

    Les évêques catholiques du Nigéria condamnent les abus liturgiques et appellent à des réformes immédiates

    La Conférence des évêques catholiques du Nigeria appelle à la restauration de la dignité et du caractère sacré du culte.

    Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN). Les évêques ont publié une déclaration le 15 août 2024, à l'occasion de la solennité de l'Assomption, condamnant les abus pendant la messe et exhortant les prêtres à agir.
    Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Nigéria (CBCN). Les évêques ont publié une déclaration le 15 août 2024, à l'occasion de la solennité de l'Assomption, condamnant les abus pendant la messe et exhortant les prêtres à agir. (photo : archidiocèse d'Abuja)

    Dans une déclaration publiée le 15 août, solennité de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie , les membres du CBCN ont exprimé leur inquiétude face à une tendance croissante aux écarts par rapport aux normes liturgiques établies, avertissant que de telles pratiques constituent un affront direct au caractère sacré de la liturgie et une source de scandale au sein de l'Église.

    « C’est avec une profonde inquiétude et une juste indignation que nous observons une augmentation alarmante des aberrations au cours du culte à travers notre pays, perpétrées par certains de nos propres prêtres », ont déclaré les évêques. 

    « Ces abus comprennent des écarts par rapport aux prières et aux rubriques prescrites de la messe, y compris la prière eucharistique, une manipulation irrévérencieuse de l’Eucharistie, le fait de marcher dans l’allée en portant l’ostensoir pendant l’exposition du Saint-Sacrement et de bénir les fidèles en utilisant des gestes proches de l’aspersion d’eau bénite. »

    Les évêques ont souligné l’utilisation de musique inappropriée, y compris des chants profanes dans la liturgie, ainsi que des danses inconvenantes « même avec l’ostensoir contenant l’Eucharistie ».

    Les évêques ont également condamné ce qu’ils ont appelé la « commercialisation de la liturgie » sous la forme de « trop de collectes et de levées de fonds en plein milieu des célébrations liturgiques ».

    Les évêques ont également mentionné dans leur déclaration l’utilisation de la chaire pour poursuivre des intérêts personnels, l’incorporation de coutumes locales incompatibles avec la foi sous le couvert de l’inculturation, le fait de ne pas utiliser de vêtements appropriés, le manque de préparation adéquate pour la célébration liturgique et « l’invention de rites » tels que la « consécration d’un enfant » dans laquelle les prêtres placent un enfant sur l’autel, et la bénédiction d’objets non approuvés par l’Église comme sacramentaux.

    « Ces violations graves constituent non seulement un affront direct à la sainteté de la liturgie, mais aussi une source de scandale et d’embarras pour l’Église du Nigeria », ont déclaré les évêques. « Nous condamnons, dans les termes les plus forts, tout abus au sein de la liturgie sacrée. » 

    « La liturgie n’est pas un terrain de jeu privé pour l’innovation personnelle. Ce n’est pas une plateforme d’expression personnelle du célébrant. C’est un don sacré, transmis par l’Église, qui doit être célébré selon les normes et les traditions établies », ont-ils déclaré.

    Les évêques ont ajouté que « tout prêtre qui prend sur lui de s’écarter de ces normes se rend coupable d’une grave trahison de son devoir sacré et égare les fidèles ».

    « De tels actes ne sont pas de simples erreurs de jugement ; ils constituent des violations de l’ordre sacré et doivent être traités comme tels. Nous rappelons à nos prêtres que l’autel n’est pas une scène de théâtre, ni la liturgie un lieu de nouveauté », a déclaré le communiqué. 

    « L’Église nous a donné des directives claires sur la manière dont la liturgie doit être célébrée, et celles-ci doivent être suivies sans exception », ont-ils déclaré. « La fidélité aux lois de l’Église n’est pas facultative, elle est obligatoire. Les fidèles ne méritent rien de moins que la célébration véritable et respectueuse des mystères de notre foi. »

    La déclaration des évêques exhorte tous les évêques, en tant que « principaux liturgistes de leurs diocèses », à prendre des mesures décisives et à corriger les abus.

    « Les fidèles comptent sur vous pour les guider, et c’est votre devoir sacré de veiller à ce que la liturgie dans votre diocèse soit menée avec la dignité et le respect qu’elle exige », ont-ils déclaré.

    Ils ont appelé les évêques et les prêtres à travailler ensemble pour s'assurer que les directives soient suivies, demandant un engagement renouvelé en faveur d'une célébration appropriée et fidèle de la liturgie, exhortant toutes les personnes impliquées à veiller à ce que les célébrations liturgiques reflètent la beauté, l'ordre et la sainteté voulus par l'Église. 

    « La liturgie est un avant-goût du banquet céleste, une rencontre sacrée avec le divin, et doit toujours être menée avec la plus grande solennité et révérence. Toute action qui porte atteinte à cette rencontre sacrée doit être condamnée et corrigée avec le sérieux qu'elle mérite », ont déclaré les évêques. 

    Ils ont également exprimé leur « sincère gratitude à tous les prêtres qui, dans leur célébration de la liturgie, restent fidèles aux enseignements et aux traditions de l'Église ».

    « Votre engagement envers la révérence, le décorum et la fidélité maintient le caractère sacré de notre culte et sert d’exemple brillant à tous », ont déclaré les évêques.

    Cet article a été initialement publié par ACI Africa, le partenaire d'information de CNA en Afrique, et a été adapté par CNA. 

  • Briser le « mur du silence » sur la persécution des chrétiens

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    De Solène Tadié sur le NCR :

    Briser le « mur du silence » sur la persécution des chrétiens

    Tristan Azbej, secrétaire d'Etat hongrois chargé de l'aide aux chrétiens persécutés, espère que la présidence tournante de six mois de la Hongrie au Conseil de l'UE permettra de sensibiliser davantage à ce problème majeur.

    Tristan Azbej rencontre des enfants lors d'un récent voyage missionnaire.
    Tristan Azbej rencontre des enfants lors d'un récent voyage missionnaire. (Photo : Photo avec l'aimable autorisation de Hongrie Helps)

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  • En Chine, le clergé catholique commence à recevoir une « éducation patriotique »

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    De sur Bitter Winter :

    En Chine, le clergé catholique commence à recevoir une « éducation patriotique »

    Une image du cours de formation à Fuzhou, Jiangxi. De Weibo.
    Une image du cours de formation à Fuzhou, Jiangxi. De Weibo.

    La loi sur l'éducation patriotique est entrée en vigueur le 1er janvier 2024. Le 4 janvier 2004, la 25e réunion de la Conférence nationale conjointe des groupes religieux a publié des directives sur la manière dont la loi sur l'éducation patriotique devrait être mise en œuvre par les communautés religieuses. Cette loi a été saluée comme le principal outil de propagande intérieure du PCC pour les années à venir. Ces directives visaient à faire des religions contrôlées par l'État des porte-parole de la propagande du Parti, encore plus qu'auparavant.

    Récemment, le Département du travail du Front uni , dont le mandat inclut la supervision des cinq religions autorisées , s'est plaint que les directives ne soient pas mises en œuvre assez rapidement. L' Église catholique patriotique , autrefois considérée comme schismatique par rapport à Rome mais désormais en communion avec le Saint-Siège après l' accord Vatican-Chine de 2018 , répond à ces critiques en organisant des cours de formation à l'éducation patriotique pour le clergé et les dirigeants laïcs.

    Les bureaucrates de l’Église, d’un autre côté, savent qu’ils ne peuvent pas échapper à la nouvelle politique de « gouvernance stricte de la religion », qui est basée sur l’idée que les hiérarques religieux pro-gouvernementaux ne sont pas seuls en mesure de contrôler les communautés religieuses et qu’une supervision directe du PCC et du Front uni est nécessaire.

    Un exemple de ce qui se passe dans plusieurs provinces est le cours de formation à l'éducation patriotique pour les représentants catholiques du Jiangxi, organisé par le Bureau provincial des affaires ethniques et religieuses du Jiangxi ce mois d'août 2024 au Collège socialiste de Jiangxi Fuzhou à Fuzhou, province du Jiangxi (à ne pas confondre avec Fuzhou, province du Fujian ).

    La formation comprenait des conférences spéciales données par les responsables des départements du Département de travail du Front uni central . L'évêque Jean-Baptiste (Li) Suguang du diocèse de Jiangxi, l'évêque auxiliaire Jean (Peng) Weizhao, tout le clergé et plus de soixante membres du Comité permanent des deux conférences catholiques provinciales ont assisté aux séances de formation et d'éducation.

    Le programme comprenait des conférences et des ateliers pratiques, avec des cours dirigés par des experts sur des sujets tels que la pensée de Xi Jinping , le centième anniversaire du PCC et la manière dont les catholiques peuvent soutenir le Parti et son Comité central, en mettant l'accent sur le récent troisième plénum. Le thème de la « gouvernance stricte » a également été introduit avec prudence.

    Des prêtres catholiques et des travailleurs laïcs visitent le musée du slogan de l'Armée rouge à Hufang. Depuis Weibo.
    Des prêtres catholiques et des travailleurs laïcs visitent le musée du slogan de l'Armée rouge à Hufang. Depuis Weibo.

    Il est intéressant de noter que l’une des excursions organisées dans le cadre du cours a amené les prêtres et les travailleurs laïcs au Musée des slogans de l’Armée rouge à Hufang, dans le comté de Le’an . La région est riche en slogans de l’Armée rouge datant de la guerre civile, qui sont collectés et transférés au musée. Ce fut, comme l’ont dit les organisateurs, une occasion unique pour les prêtres catholiques et les travailleurs laïcs d’« hériter du gène rouge » en tant que fidèles partisans du Parti communiste.