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BELGICATHO

  • Un tour d'horizon des papabili

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    De sur The Remnant :

    Après François : qui sont les Papabili (candidats au prochain conclave) ?

    La santé fragile du pape pousse de plus en plus de personnes à se tourner vers le prochain conclave. Entrent alors en scène les « papabili », les cardinaux les plus susceptibles de succéder à François. En cas de décès du pape François, certains cardinaux jusqu'ici restés réservés et discrets exprimeront-ils ouvertement leurs positions opposées ? Ces douze années ont été difficiles à gérer, même pour les plus proches de la mafia saint-galloise...

    Aujourd'hui, le Collège des cardinaux est composé de 252 membres, dont 138 électeurs, et pas moins de 149 (soit près de 60% du total) ont été créés par François, contre 103 par ses prédécesseurs immédiats. Au cours de ces douze années de pontificat, nous avons assisté à un nombre très élevé de consistoires et de créations de cardinaux, dont beaucoup ont concerné des prélats provenant de régions éloignées du monde et de l'Église, ou - comme on préfère aujourd'hui - de régions "périphériques".

    Apparemment une manière de donner la parole à ces peuples qui jusqu'à présent seraient restés marginalisés dans le gouvernement de l'Église, en réalité, après une analyse plus sérieuse et plus approfondie, il devient clair que ce choix fait partie d'une stratégie très précise de François pour favoriser, après son départ, l'élection d'un pape « à son image et à sa ressemblance » capable et désireux d'achever ou du moins de continuer l'œuvre qu'il a initiée, une profonde révolution néo-moderniste de l'essence de l'Église catholique et en particulier de la papauté.

    Le fait que François ait créé autant de cardinaux « périphériques » a produit deux effets. Le premier est que la plupart des cardinaux d’aujourd’hui ne connaissent pas les dynamiques complexes du pouvoir curial. Le deuxième est que les membres du Collège, pour la plupart, ne se connaissent pas. C’est là que se trouve la base de la deuxième phase de la stratégie : dans l’espoir que les cardinaux choisis se sentent « reconnaissants » envers François pour le titre reçu et conscients qu’ils sont tous, à des degrés divers, alignés sur les tendances les plus progressistes de la théologie catholique contemporaine, ces cardinaux devraient être encouragés, pendant le conclave, à s’unir et à soutenir le Parti François du Collège, ces cardinaux qui portent activement l’agenda bergoglien, qui, comme nous le verrons, n’est pas aussi majoritaire qu’il pourrait le paraître.

    En admettant, sans l’admettre, que le parti de François soit vaincu au conclave, il convient de faire une préface à notre brève analyse des Papabili. L’Église, après la mort de Bergoglio, aura besoin d’un pape très courageux et fort, mais surtout jeune, qui sache remédier résolument à tous les dommages causés au cours de ces années.

    Pour remédier à ce grand manque de connaissances parmi les cardinaux, les vaticanistes bien connus Edward Pentin et Diane Montagna ont entrepris un travail nécessaire et louable. Le College of Cardinals Report est en effet un site immersif et interactif qui permet d'apprendre de manière concise mais non superficielle les données les plus importantes sur le Collège dans son ensemble, ainsi que sur les cardinaux pris individuellement.

    De cette façon, chaque cardinal pourra approfondir sa connaissance de chaque profil de ses collègues les plus « éminents » et voter de manière beaucoup plus consciente. Ce site, s'il était diffusé parmi les princes de l'Église, pourrait servir de tampon à la stratégie susmentionnée de Bergoglio. Attention : je ne dis pas que ce sont là les intentions de Pentin et Montagna, c'est juste mon avis.

    Grâce à cet outil précieux, désormais accessible à tous, nous pouvons identifier 22 cardinaux papabili, et parmi eux, 12 particulièrement influents. Si nous imaginions répartir ces cardinaux de manière « parlementaire », en plaçant à droite les plus favorables à la préservation de la Tradition catholique et à gauche les néo-modernistes les plus radicaux, nous obtiendrions une image comme celle-ci. En rouge, j’ai mis en évidence les cardinaux les plus amis de la Tradition. En violet, j’ai indiqué les cardinaux papabile qui, sans être explicitement ou manifestement amis de la Tradition catholique (en particulier liturgique), peuvent néanmoins être considérés comme alignés sur la ligne ratzingerienne et donc plus conservateurs du point de vue théologique, moral et pastoral. Comme on le voit, dans l’ensemble, les traditionalistes et les conservateurs sont majoritaires, malgré ce que l’on pourrait penser. Cela nous aide peut-être à mieux comprendre pourquoi François a décidé d’utiliser la stratégie précédemment expliquée.

    Graphique de fan du Cardinal Gaetano

    A gauche, on trouve l’aile la plus progressiste des cardinaux papabile. Dans la partie couleur cobalt, on trouve trois cardinaux que l’on pourrait définir comme « modérés », très discrets dans leurs affirmations, mais qui sont très probablement favorables au parti de François. Enfin, on trouve le parti de François dans la partie bleue, ceux que Bergoglio a indiqué à plusieurs reprises comme ses favoris et ses protégés (en fait, ses protégés ont connu des moments de plus ou moins grande faveur de la part du titulaire au fil des ans). Les noms des principaux papabili sont en caractères gras blancs.

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  • La vie d’un philosophe et théologien intransigeant : le Père Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964)

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    De l'Abbé Christophe Vigneaux sur Res Novae :

    La vie d’un philosophe et théologien intransigeant : le Père Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964)

    On sait trop peu que le célèbre philosophe et théologien dominicain, Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964), était d’origine gasconne, même si aucune rue d’Auch, sa ville d’origine ne porte son nom. Nous livrons ici les grandes lignes de cette vie donnée à l’étude qui commença sur les bords du Gers et se déroula pour une bonne part sur ceux du Tibre, à Rome, où elle s’acheva. Nous n’avons pas osé l’intituler : « Le Gers se jette dans le Tibre »

    Un Gascon

    Marie-Aubin-Gontran Garrigou-Lagrange naquit donc à Auch le 21 février 1877. Le registre d’état civil indique que ses parents habitaient alors rue de l’Oratoire (actuelle rue Victor-Hugo)[1]. Son père, François-Léonard-Junien Garrigou-Lagrange, était alors contrôleur des contributions directes. Il était né dans le Limousin, à Marval, en 1844. Son oncle paternel, l’abbé Maurice Garrigou (1766-1852) avait été chanoine à Toulouse. Durant la Révolution, il s’était signalé par sa vaillance durant les persécutions auxquelles il échappa de peu. Il fonda ensuite une congrégation de religieuses, puis il mourut en odeur de sainteté. Son procès de béatification est ouvert à Rome et le pape François l’a proclamé Vénérable en 2013[2].

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  • Une démission du pape François ? " Elle n'est prévue que dans des cas très graves; de la Croix, on ne descend pas " (cardinal Müller)

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    De Franca Giansoldati sur le Messaggero :

    Une démission du pape François ? " Elle n'est prévue que dans des cas très graves; de la Croix, on ne descend pas " (cardinal Müller)

    Le cardinal et théologien : " L'Église en ce moment a surtout besoin de rester unie "

    23 février 2025

    "La démission d'un pape, de n'importe quel pape, à mon avis, ne peut pas être considérée comme une option. On ne descend pas de la Croix, comme l'indiquent les Écritures". D'une étagère d'un kilomètre de long chargée de livres, le cardinal théologien Gerhard Muller sort un volume rouge, un Évangile, l'ouvre et pointe du doigt un passage.

    En ces jours où circulent des hypothèses de démission et où fleurissent des rumeurs malveillantes de décès (hier encore, les fake news sur la santé de François se sont multipliées malgré les assurances des médecins de Gemelli), vous qui comptez parmi les conservateurs les plus critiques de ce pontificat, qu'en pensez-vous ?

    "Je ne cesserai jamais de le répéter, l'Église, en ce moment historique, a besoin d'unité en son sein. Ce matin encore (hier matin ndlr), j'ai prié dans ma chapelle pour le Pape et pour sa santé. Je suis peiné par ce qui se passe. Nous, les croyants, devons vivre en pleine communion avec l'Église de Rome, dont l'évêque est le pape, symbole éternel de l'unité, principe permanent de la vérité révélée. Il est le successeur de saint Pierre, l'apôtre qui a souffert ici, à Rome, et qui, sous Néron, a trouvé le martyre".

    Pourquoi avez-vous cité l'Évangile de Jean plus tôt ?

    "C'est sur le lac de Tibériade que le Christ a choisi Pierre comme pasteur universel de l'Église. Tout est là, dans ce “suivez-moi”. Pierre a payé sa vie par le martyre. Et Jésus lui a clairement fait comprendre que son choix le mènerait là où il ne voulait pas aller. Pour nous, chrétiens, la maladie et la mort restent une configuration avec le Christ, mort sur la croix et ressuscité, qui nous donne la vie éternelle. Les paroles adressées à Pierre s'appliquent évidemment à tous ses successeurs. Cela signifie que l'on ne descend pas de la croix, même si l'on est fatigué : le pape doit être le premier à témoigner qu'après la mort, il y a une résurrection dans une suite qui offre l'espérance".

    Il ne devrait donc pas y avoir d'institution de la renonciation....

    "Le droit canonique ne l'envisage que dans des cas particuliers et très graves, par exemple en cas d'empêchement cognitif ou d'apostasie. Pour les papes, les critères des dirigeants politiques ou militaires qui se retirent à un moment donné ne devraient pas s'appliquer. Dans l'Église, je ne vois pas de place pour le fonctionnalisme, mais seulement pour le témoignage".

    Benoît XVI, dont vous êtes l'éditeur de l'immense opera omnia et dont vous avez été le collaborateur, s'est donc trompé ?

    "Je l'ai répété publiquement des dizaines de fois : je n'ai jamais compris pourquoi il a fait ce pas. Je ne vois aucune racine théologique à l'introduction du critère du fonctionnalisme dans l'Église. Je suis sceptique quant à la renonciation d'un pape parce qu'il se sent épuisé et qu'il ne peut plus faire face à la situation. Cela porte atteinte au principe de l'unité visible de l'Église incarnée par la figure du pape. C'est pourquoi la renonciation ne peut pas devenir une chose normale, comme la retraite dans une entreprise".

    Pourtant, le droit canonique prévoit ce passage...

    "Dans des cas particuliers. Par exemple, si un pape est atteint de la maladie d'Alzheimer. Mais pas quand il y a des maladies physiques qui ne compromettent pas du tout les facultés cognitives. Le pape François souffre d'une pneumonie bilatérale qu'il soigne heureusement dans un excellent hôpital ; pour le reste, il n'a compromis aucune de ses facultés intellectuelles. Parler de démission est absurde. Et puis dans son séjour, je pense qu'il peut donner un exemple au monde entier, à ceux qui souffrent, aux malades, aux mourants, à ceux qui ont peur de la mort. Le témoignage est inestimable".

    Selon vous, pourquoi les gens ont-ils si peur de mourir ?

    "La cause en est le néo-paganisme. On croit qu'il n'y a pas d'espoir après la mort. Je pense à saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens : "Si, pour des raisons humaines, j'avais combattu à Éphèse contre les bêtes, à quoi cela m'aurait-il servi ? Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons".

    Pourquoi y a-t-il tant de fausses nouvelles sur François qui circulent ces jours-ci ?

    "Je ne sais pas, peut-être pour le sensationnel et peut-être aussi parce que certains pensent à la papauté d'un point de vue politique, sans tenir compte du fait que lorsqu'on souhaite du mal à son prochain, on commet un péché mortel. Dieu seul peut décider de la fin de notre existence terrestre. Ici aussi, il y a un passage de l'Évangile de Luc : « Père, je remets mon esprit entre tes mains »".

    Qu'imaginez-vous pour l'avenir de l'Église ?

    "L'unité, je ne souhaite que l'unité."

    Hier, c'était la fête de la Chaire de saint Pierre....

    "Il y a vingt-quatre ans, l'archevêque Bergoglio a été créé cardinal par Jean-Paul II, tandis que j'ai été créé cardinal par le pape François il y a onze ans. J'ai travaillé avec lui pendant cinq ans à la Doctrine de la foi. Nous avons eu une relation dialectique, sur de nombreux sujets nous avons des approches différentes, mais les relations personnelles et la loyauté que l'on doit toujours au Successeur de Pierre demeurent".

    Revenons au sujet de la renonciation : étant donné qu'en moyenne la vie humaine s'est passablement allongée, il est tout simplement impensable, d'un point de vue théologique, d'imaginer un seuil d'âge pour les papes également. Un peu comme les évêques qui se retirent à 75 ans ou les cardinaux qui cessent d'être électeurs à 80 ans ?

    "Dans le cas de l'évêque de Rome, non. S'il n'a plus la force physique, il peut toujours compter sur les collaborateurs de la curie et les cardinaux qui sont les premiers représentants appelés à l'aider s'il ne peut plus faire certaines choses, la messe à Saint-Pierre, les voyages, etc.

  • La France déchristianisée : une église disparaît toutes les deux semaines

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    De Lorenza Formicola sur la NBQ :

    CHRISTIANOPHOBIE

    La France déchristianisée : une église disparaît toutes les deux semaines

    Rapport des services de renseignements français : Entre actes de vandalisme, incendies, attentats et profanations, les églises sont constamment attaquées. Et ils enlèvent les croix des sommets, qui autrement seraient vandalisées. La christianophobie sévit sur tous les fronts.

    24_02_2025

    Notre Dame de Nice, après l'attentat

    Moins d’attaques antichrétiennes, mais plus d’églises dévastées ou incendiées. C'est le bilan qu'a dressé début février le rapport des services de renseignement français et dont Europe 1 fait état.  

    En 2024, près de 50 tentatives d’attaques et incendies criminels contre des lieux de culte catholiques ont été recensés . Trente-huit en 2023, soit une augmentation de plus de 30 %. Mais l’année écoulée a aussi écrit un chapitre sans précédent dans l’histoire récente de l’antisémitisme avec une augmentation de 62% des attaques contre la communauté juive française : jamais auparavant les Juifs n’avaient été la cible d’une persécution aussi subtile et féroce en France.

    Ce qui est le plus surprenant dans le rapport des services de renseignement, c’est la vitesse supersonique à laquelle la christianophobie se propage au-delà des Alpes. La stratégie est toujours la même, la tactique évolue. Ou peut-être qu'elle devient simplement de plus en plus « imaginative ». D'un côté, ce sont les églises qui brûlent, de l'autre, ce sont les profanations et les vols. L'incendie de l'église de l'Immaculée Conception à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, avec sa flèche et tout le reste, englouti par les flammes sur le modèle de Notre-Dame, par exemple, n'est que l'un des plus récents, et des plus spectaculaires, sans coupable. 

    L'église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et où deux incendies se sont déclarés en octobre, détruisant toutes ses statues, est la cinquième victime d'actes de vandalisme en deux ans rien qu'à Poitiers. Trois au cours des six derniers mois seulement : l'église Saint-Porchaire qui a vu l'antique statue du Sacré-Cœur de Jésus brisée en mille morceaux ; l'église de Sainte Thérèse qui aujourd'hui ne possède plus aucune statue intacte et dont les bancs ont été incendiés ; tandis qu'à Saint-Jean de Montierneuf le tabernacle fut volé. 

    De la Nouvelle-Aquitaine à l'Île-de-France en passant par l'Auvergne-Rhône-Alpes et l'Occitanie en passant par le Grand Est, la France entière est touchée par la férocité antichrétienne. Les forces anonymes qui font la guerre à la réalité chrétienne en France ne se limitent pas à l’incendie des églises ; le phénomène est beaucoup plus répandu et multidimensionnel.

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  • Dernières nouvelles de la santé du Pape

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    De Libero Quotidiano :

    Pape François, salle de presse du Vatican : comment il a passé la nuit

    23 février 2025

    "Nuit tranquille" pour le pape François , le Saint-Père "s'est reposé". C'est ce qu'a annoncé le bureau de presse du Vatican. Des nouvelles rassurantes après celles d'hier, avec le bulletin du soir parlant d'un "pronostic réservé" pour le pape, à son neuvième jour d'hospitalisation à Gemelli pour une pneumonie bilatérale. Le bulletin médical signalait également hier soir une crise respiratoire asthmatique prolongée, traitée par oxygène à haut débit, et une thrombopénie avec anémie, pour lesquelles des transfusions ont été pratiquées. « Le pape a un caractère fort, c'est un homme réactif et qui ne se décourage pas. » La démission ? « Ce sont des arguments qui reviennent sans cesse, surtout quand il s’agit d’un long pontificat. Je suis convaincu que s’il a la force de continuer, il le fera et portera sa croix jusqu’au bout. »

    C'est ce qu'a déclaré au journal Il Giornale le cardinal Gualtiero Bassetti, ancien président de la Conférence épiscopale italienne et ancien archevêque du diocèse de Pérouse. Lui, très proche du pape François, fut le premier cardinal créé par Bergoglio, il y a onze ans. « Je suis avec grand intérêt les nouvelles qui arrivent sur la santé du pape », déclare Bassetti. « Je vis ce moment avec beaucoup de souffrance. » Pendant le Covid, le cardinal a risqué de mourir d'une pneumonie bilatérale. « Je sais très bien ce qu'il traverse et quels sont les risques qu'il encourt. On espère vraiment qu'il y parviendra, il a un caractère fort, c'est un homme réactif et il n'abandonne pas. Cela aide. » « Nous espérons et prions pour qu’il puisse surmonter cette épreuve. » 

  • Quels sont les enjeux pour les catholiques lors des élections allemandes de 2025 ?

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    D'AC Wimmer sur CNA :

    CNA explique : Quels sont les enjeux pour les catholiques lors des élections allemandes de 2025 ?

    21 février 2025

    Alors que les électeurs allemands se préparent aux élections fédérales du 23 février, les catholiques du pays se retrouvent confrontés à des divisions sans précédent sur des questions qui touchent au cœur de l'enseignement de l'Église, de la politique migratoire à l'idéologie du genre et à la protection de la vie.

    Les élections surviennent à un moment où les allégeances partisanes traditionnelles sont remises en question et où de multiples voix catholiques s’expriment avec des accents nettement différents sur des questions morales et sociales clés.

    Que montrent les sondages actuels ?

    Selon les derniers sondages, l'Union chrétienne-démocrate (CDU/CSU) se situe autour de 30%, suivie de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) à environ 20%. Les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts se situent autour de 15% chacun, le SPD détenant un léger avantage. D'autres partis, dont le FDP, le Parti de gauche et le BSW, sont confrontés à des incertitudes quant à leur capacité à franchir le seuil de 5% requis pour une représentation parlementaire.

    Comment les organisations catholiques ont-elles réagi aux positions des partis ?

    Le Comité central des catholiques allemands (ZdK) — l'organisation catholique laïque la plus importante du pays — a vivement critiqué le récent « changement de paradigme » de la CDU en matière de politique migratoire.

    Selon une analyse du journal catholique Die Tagespost réalisée à l'aide d'outils d'intelligence artificielle, les attentes politiques du ZdK sont celles qui s'alignent le plus sur les positions des Verts, notamment sur la « protection du climat » et la « justice sociale ».

    Bien qu'adoptant une position plus nuancée, le positionnement du ZdK a suscité de vives critiques de la part d'Annegret Kramp-Karrenbauer (CDU), éminente politicienne catholique et ancienne ministre de la Défense, qui a quitté le ZdK en raison de son approche de la politique migratoire et de son ton dans les débats sur les changements proposés par la CDU.

    « Chacun considère sa propre position comme la seule correcte », a déclaré Kramp-Karrenbauer au Neue Osnabrücker Zeitung , critiquant ce qu'elle a appelé un ton « apodictique et condamnatoire » adopté par le ZdK.

    « Lorsque notre société devient de plus en plus polarisée au point que les gens s’affrontent de manière irréconciliable, les forces extrémistes ont la partie facile », a-t-elle averti.

    Quelle est la position des évêques ?

    Dans une déclaration œcuménique publiée ce mois-ci , l'évêque Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande, ainsi que des dirigeants protestants et orthodoxes, ont appelé les électeurs à soutenir les partis « engagés envers notre démocratie ». La déclaration avertit explicitement que « l'extrémisme et en particulier le nationalisme ethnique sont incompatibles avec le christianisme », a rapporté CNA Deutsch , le partenaire d'information en langue allemande de CNA.

    La conférence des évêques allemands a déjà déclaré l'AfD « inéligible » pour les chrétiens, citant l'idéologie du « nationalisme ethnique » du parti — une conclusion que le parti a catégoriquement rejetée, selon CNA Deutsch.

    Quels sont les enjeux clés pour les électeurs catholiques ?

    Trois grands domaines sont apparus comme particulièrement controversés :

    Migration : le chef de file de la CDU Friedrich Merz plaide pour un renforcement des contrôles aux frontières, tandis que la conférence des évêques met en garde contre toute atteinte aux obligations humanitaires. Une motion présentée par Merz avec le soutien de l'AfD a été qualifiée d'« erreur impardonnable » par le chancelier Olaf Scholz du SPD. Parallèlement, l'AfD appelle à l'expulsion massive de migrants.

    Questions de vie : La CDU maintient son soutien à la réglementation actuelle de l’avortement en Allemagne, qu’elle considère comme un « compromis sociétal durement acquis », tandis que le SPD et les Verts plaident pour sa légalisation. L’Allemagne autorise actuellement l’avortement au cours des 12 premières semaines de grossesse, avec une consultation obligatoire dans un centre agréé par l’État. L’AfD appelle à une « culture d’accueil pour les enfants » tout en critiquant les politiques actuelles.

    Politique de genre : Lors d’une conférence organisée en Allemagne cette semaine, juste avant les élections, le chef de la doctrine du Vatican a émis une critique acerbe de l’idéologie du genre. Le SPD et les Verts soutiennent l’intégration de la dimension de genre et la modification du droit de la famille pour donner un statut égal aux différents modes de vie et partenariats. La CDU affirme soutenir la « diversité des orientations sexuelles » mais rejette le « genre en tant que concept idéologique ».

    L'AfD affirme vouloir mettre un terme à toutes les subventions pour « la recherche basée sur l'idéologie du genre ».

  • Ayez du coeur (7e dimanche du T.O.)

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    Evangile du jour : Luc, chapitre 6, 36-38

    Jésus disait à la foule : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde - (Archive 2009) - Homélies.fr

    « Il est urgent que le monde découvre que le christianisme est la religion de l’amour ! » lançait fort à propos le pape Jean-Paul II, à l’heure où la religion chrétienne est rabaissée caricaturalement à un moralisme étouffant et à un ritualisme étriqué. Au cœur de la charte de la Nouvelle Alliance, Jésus nous dit tout simplement : « Ayez du cœur comme votre Père a du cœur ». N’est-ce pas cela avant tout « être miséricordieux » ? Littéralement il s’agit d’une qualité d’âme qui consiste à se rendre proche, à communier à la misère de son prochain, à compatir intimement avec lui au point de prendre sur soi le joug qui l’écrase. Bien sûr au sens usuel du terme, la miséricorde est assimilée au pardon divin, mais précisément : y a-t-il une misère plus grande que le péché, qui m’aliène de Dieu, me coupe des autres, m’isole dans la solitude de ma culpabilité et de mon remord ? N’est-ce pas en se rendant proche de moi jusque dans la faute qui m’éloigne de lui, que Dieu en Jésus-Christ m’offre la réconciliation ?

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  • Seigneur, j’ai espéré en Ta miséricorde (Introit du 7e dimanche du TO)

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    Introitus Introït
    Ps. 12, 6 Ps.12,6
    DÓMINE, in tua misericórdia sperávi: exsultávit cor meum in salutári tuo: cantábo Dómino, qui bona tríbuit mihi. Ps. ibid., 1 Usquequo, Dómine, obliviscéris me in finem ? úsquequo avértis fáciem tuam a me ? ℣. Glória Patri. Seigneur, j’ai espéré en Ta miséricorde : mon cœur sera transporté de joie à cause de Ton salut : je chanterai le Seigneur qui m’a comblé de biens et je célébrerai le nom du Seigneur Très-Haut. Ps. Jusques à quand, Seigneur, m’oublieras-Tu sans cesse ? Jusques à quand détourneras-Tu de moi Ta face. ℣. Gloire au Père.
  • Soyez miséricordieux comme votre Père du ciel est Miséricordieux (7e dimanche du temps ordinaire)

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,27-38. 

    Jésus déclarait à la foule : « Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. 
    Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. 
    A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique. 
    Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole. 
    Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. 
    Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. 
    Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant. 
    Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu'on leur rende l'équivalent. 
    Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants. 
    Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 
    Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. 
    Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Du Portail des Fraternités de Jérusalem :

    "Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux."

    La miséricorde est le vrai nom de Dieu
    et donc des véritables enfants de Dieu.

    Le vrai nom de Dieu n’a pas été donné en Exode 3
    quand Dieu répond à Moïse : «Je suis Celui qui est.»
    Ce nom, d’ailleurs, reste imprononçable !

    Le vrai nom de Dieu a été donné en Exode 4
    quand il s’est lui-même défini :
    «Dieu de tendresse et de pitié,
    lent à la colère et toujours prêt à pardonner.»

    Le plus beau, le plus grand et le plus vrai de notre Dieu
    n’est donc pas dans sa Puissance, sa Splendeur ou sa Majesté.
    Il est dans sa Miséricorde. «Dieu est Amour !»
    Il est Dieu parce qu’il est Amour ; et il est Amour parce qu’il est Dieu !

    Voilà pourquoi une des phrases centrales de tout l’Évangile
    est dans cette parole de Jésus :
    «Vous donc, soyez miséricordieux, comme votre Père du ciel est Miséricordieux

    Ceci dit,
    les paroles de Jésus que nous venons d’entendre
    et celles de Paul qui y font écho
    dans la lettre aux Colossiens (3, 14)
    nous donnent un peu le vertige
    si nous voulons admettre que c’est bien à nous, aujourd’hui,
    qu’elles sont adressées.
    Je vous le dis à vous qui m’écoutez.
    aimez vos ennemis,
    faites du bien à ceux qui vous maudissent,
    priez pour ceux qui vous calomnient…(Lc 6, 27-28).

    Il s’agit ici beaucoup plus que de non-violence :
    il s’agit de «répondre au mal par le bien».
    Non seulement de le faire,
    mais de rendre, activement, contre le mal,
    des actes, des pensées et des paroles de bien.
    Et le Christ continue.
    A celui qui te frappe sur la joue, présente l’autre.
    A celui qui te prend ton manteau,
    laisse prendre aussi ta tunique.
    Donne à quiconque te demande
    et ne réclame pas à celui qui te vole (Lc 6, 29-30).
    Nous avons comme peur de comprendre.
    Il ne s’agit plus seulement, à présent,
    de rester ouverts et bienveillants,
    mais d’être donnés tout entiers.
    C’est l’appel à se laisser comme «manger» :
    Allez ! voici que je vous envoie comme des agneaux
    au milieu des loups (Lc 10, 3).

    Frères et sœurs,
    nous ne pouvons réellement nous lancer
    sur cette route de l’amour fou,
    que si nous sommes d’abord pétris par la contemplation
    de celui qui a pu lancer au monde de tels propos
    parce qu’il était lui-même en vérité cet Amour incarné.
    Cet Agneau immolé.

    Ceux qui voulaient être guéris, il les a aussi pardonnés ;
    ceux qui le suspectaient, il les a nourris ; 
    à ceux qui le frappaient à la joue, il a simplement répondu : 
    pourquoi me frappes-tu (Jn 18,23) ?
    à ceux qui le crucifiaient, il a fait miséricorde : Père pardonne leur…(Lc 23, 34)
    On lui a arraché la tunique et des lambeaux de peau et il nous revêt de sa Lumière !
    On lui a pris la vie, mais plus encore il l’a donnée (Jn 10, 18).
    Il s’est offert jusqu’à être littéralement «mangé».
    Prenez et mangez, ceci est mon Corps donné pour vous (Lc 22,19).
    Prenez et buvez, ceci est mon Sang versé pour vous (Lc 22, 20).
    Cette fois, nous n’avons plus peur de comprendre !

    Tel est Dieu. Notre Dieu.
    Bon et généreux sans mesure (Lc 6, 35).
    Compatissant et juste, tendre, miséricordieux,
    comme une mère, comme un père,
    comme un ami, comme un époux, comme un frère.
    Nous sommes totalement désarmés devant la bonté de Dieu
    quand nous savons nous arrêter pour le contempler !
    Tant que nous n’aurons pas été bouleversés
    d’une manière ou d’une autre dans le fond de notre cœur,
    en face de cet «amour fou» dont Dieu nous entoure,
    tant que nous n’aurons pas pleuré sur la misère
    de notre indifférence et la petitesse de nos refus,
    en présence de sa tendresse,
    nous ne saurons pas être miséricordieux
    comme le Père est miséricordieux ( Lc 6, 36).

    Là pourtant est le test, le test unique,
    de notre vérité chrétienne :
    en deçà on est païen : on réclame justice !
    au-delà on est chrétien : on fait miséricorde.

    Aimer ceux qui nous aiment,
    faire du bien à ceux qui nous en font,
    prêter quand on est sur d’être remboursé
    qui ne le fait pas ?
    Les païens n’en font-ils pas autant (Lc 6, 33) ?

    Non ! nous serons en vérité «enfants de Dieu»,
    si comme Dieu nous savons à notre tour
    nous aimer les uns les autres
    d’un amour sans calcul, sans limite, désintéressé,
    et donc ainsi, un peu fou (I Co 1, 21-27).

    Frères, puisque vous avez été choisis par Dieu,
    que vous êtes ses fidèles et ses bien aimés,
    revêtez votre cœur de tendresse et de bonté,
    d’humilité, de patience, de douceur…
    Agissez comme le Seigneur : il a pardonné, faites de même,
    par-dessus tout cela, qu’il y ait l’amour :
    c’est lui qui fait l’unité dans sa perfection (Col 3, 12-14).

    Oui, vivons cela
    et nous saurons ce qu’est la paix du Christ
    qui règne dans nos cœurs (Col 3, 15).
    Et, ainsi appelés à former en lui un seul Corps,
    nous vivrons tous ensemble et au cœur de cette ville de Florence
    dans une humble, joyeuse et profonde action de grâces.
    Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence,
    prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées,
    dans le Christ Jésus (Ph 4,7).
    Amen !

  • Un cardinal du Vatican évoque la démission du pape François pour des raisons de santé

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    Du Catholic Herald :

    Un cardinal du Vatican évoque la démission du pape François pour des raisons de santé

    21 février 2025

    Dans une interview accordée à la radio italienne, un cardinal de haut rang du Vatican a discuté de la question de savoir si le pape François devrait ou pourrait démissionner en raison de ses problèmes de santé qui l'ont vu hospitalisé pendant un peu plus d'une semaine.

    Son prédécesseur, le pape Benoît XVI, est devenu en 2013 le premier pape à démissionner depuis 1294, invoquant à l'époque des problèmes de santé qui n'étaient sans doute pas aussi graves que ceux du pape François. Ce dernier avait également fait allusion à sa conviction que si les problèmes de santé devenaient suffisamment graves, il envisagerait de démissionner.

    Alors que le pontife entame aujourd'hui, le 21 février, son huitième jour d'hospitalisation, souffrant d'une pneumonie aux deux poumons - dont l'un a dû être partiellement retiré lorsqu'il était jeune - les observateurs du Vatican se demandent si ce niveau de gravité ne se rapproche pas, selon Le Times de Londres.

    « Je pense qu'il pourrait [démissionner] parce que c'est une personne qui, de ce point de vue, est assez décisive dans ses choix », a déclaré dans l'interview radiophonique le cardinal Gianfranco Ravasi, ancien président du Conseil pontifical de la culture et considéré comme un intellectuel éminent de la Curie romaine.

    Des sources proches du pape ont souligné qu'il n'était pas en danger de mort et qu'il se rétablit progressivement. Le pape a travaillé cette semaine depuis son lit à l'hôpital Gemelli de Rome, et Ravasi a rappelé comment, lorsque des genoux douloureux l'ont forcé à utiliser un fauteuil roulant, François a dit : « Vous gouvernez avec votre cerveau, pas avec votre genou. »

    « Cela dit, il ne fait aucun doute que s’il se trouvait dans une situation où sa capacité à avoir des contacts directs – qu’il aime – et à communiquer immédiatement, de manière incisive et décisive était compromise, alors je crois qu’il pourrait décider de démissionner », a ajouté le cardinal.

    Le Times note que Ravasi a également laissé entendre que la justification d'un cerveau en activité avait ses limites, soulignant comment Benoît XVI a pris la décision historique d'être le premier pape à démissionner depuis plus de 600 ans parce qu'il ne pouvait pas gérer les voyages papaux, les audiences et « tous ces rendez-vous sans fin ».

    Le pape François a félicité Benoît XVI pour avoir « ouvert la porte » à d’autres papes pour qu’ils démissionnent, déclarant : « C’était une très bonne chose pour l’Église. Il a dit aux papes d’arrêter à temps. »

    Dans ses mémoires La vie : mon histoire à travers l’histoire , publiés l’année dernière, François écrit : « Je pense que le ministère pétrinien est ad vitam [à vie] et je ne vois donc aucune condition à une démission. »

    Mais dans la phrase suivante, il ajoutait : « les choses changeraient si un obstacle physique sérieux survenait. »

    Il a également révélé qu'il avait signé une lettre de démission qui serait utilisée par les responsables si sa santé l'empêchait d'exercer ses fonctions. Il a cependant ajouté que la démission ne devait pas devenir « une mode, une chose normale » pour les papes, note le Times .

    Il ajoute ensuite que, face à une certaine ambiguïté exprimée par le pape sur la question de sa démission potentielle, en 2023, il a été pressé de répondre à la question de savoir à quel point il pense qu'un pape doit être fragile pour démissionner. En réponse, François a parlé d'une « fatigue qui ne permet pas de voir les choses clairement. Un manque de clarté, de savoir évaluer les situations ».

    Durant son pontificat, et surtout durant la seconde moitié de celui-ci, le pape François a fait preuve d’une constitution solide et sans doute d’une robustesse remarquable ces dernières années en ce qui concerne sa capacité à se concentrer sur son travail tout en faisant face à sa santé déclinante.

    Le Times note que le biographe papal Austen Ivereigh a déclaré : « Il a montré qu’il n’avait aucun problème à être un pape plus fragile. »

    Le biographe ajoute cependant que, dans le même temps, le pape de 88 ans souhaite toujours se consacrer entièrement à son rôle pontifical.

    « Pour François, il n’y a pas de pontificat à 20 % et s’il pense qu’il ne peut pas exercer pleinement la mission papale, alors oui, il peut démissionner », a déclaré Ivereigh, ajoutant : « Il ne voudrait pas – personne ne veut – un retour aux années Jean-Paul II, qui ont été dominées par sa santé. »

    Jean-Paul II, qui fut chef de l'Eglise catholique de 1978 à sa mort en 2005, a été soigné à l'hôpital Gemelli à neuf reprises, pour un total de 153 jours. Il a même fait référence à l'hôpital en plaisantant comme à l'une de ses résidences, rappelle le Times . Dans ses dernières années, Jean-Paul II a été handicapé par la maladie de Parkinson.

    La différence cette fois-ci, note Ivereigh, est le fait que le pape François ne souffre pas d’une maladie dégénérative similaire, ce qui pourrait s’avérer essentiel pour le moment.

    « J’espère qu’il pourra s’en sortir et tant qu’il n’y a pas de pronostic de maladie dégénérative ou invalidante à long terme, je pense qu’il continuera », a conclu le biographe papal.

    Des tests de laboratoire récents révèlent qu'il y a eu une légère amélioration dans l'état général du pape François.

    Il a eu un entretien de 20 minutes en milieu de semaine avec le Premier ministre italien Giorgia Meloni, qui lui a rendu visite à l'hôpital Gemelli de Rome.

    Un communiqué du bureau de Meloni indique que le Premier ministre italien a souhaité au pape un prompt rétablissement, au nom du gouvernement et de la nation entière.

    « Je suis très content de l’avoir trouvé alerte et réactif », a déclaré Meloni, ajoutant : « Nous avons plaisanté comme toujours. Il n’a pas perdu son sens de l’humour. »

  • Liturgie 51 ‒ La liturgie d’aujourd’hui à l’école de Don Prosper Guéranger (1805-1875) (70 mn), par le Docteur Denis Crouan

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    Le sujet de ce cours est de voir les similitudes entre la situation de la liturgie au temps de Dom Guéranger et celle d’aujourd’hui afin d’en tirer quelques leçons. Nous allons essayer d’étudier cette question à partir d’une lettre que Dom Guéranger adresse, le 29 janvier 1843, au rédacteur de l’ « Ami de la Religion », une revue catholique créée en 1814 par des prêtres et des laïcs. Nous verrons ainsi comment l’œuvre de Dom Guéranger répond aux questions qui se posent à l’Église aujourd’hui. Pour quelle raison Dom Guéranger prend-il la plume ? Qu’est-ce qui le pousse à écrire cette lettre ? De 1840 à 1842, Dom Guéranger a publié les premiers volumes des « Institutions liturgiques ». Cette étude magistrale sera l’une des bases du mouvement liturgique menant à Vatican II. Mais cette publication lui vaut d’être critiqué dans les colonnes de l’ « Ami de la Religion ». Différentes personnes - dont des prêtres - lui reprochent que son véritable but, en publiant les « Institutions liturgiques », est de montrer la supériorité de la seule liturgie romaine qu’il a redécouverte et qu’il s’emploie à restaurer, afin d’aboutir à la suppression des différents rites diocésains en usage à cette époque.
     
    Pour accéder à la totalité de la playlist :
    Institut Docteur Angélique
    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch.
    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin.
    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2024
  • 22 février : la Chaire de saint Pierre sur laquelle est édifiée la foi de l'Eglise

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    St Peter's - Cathedra Petri

    C'est aujourd'hui la fête de la Chaire de saint Pierre, l'occasion de prier pour le pape et d'implorer le ciel pour qu'il ne faillisse pas dans sa mission de conduire les âmes dans la voie du salut. Le 22 février 2006, le pape Benoît XVI rappelait le sens de cette fête.

    Le sens de la Fête de la Chaire de Saint Pierre : Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI

    BENOÎT XVI, Audience Générale du 22 février 2006

    « La Chaire de Pierre, don du Christ à son Église »

    Chers frères et sœurs ! 

    La liturgie latine célèbre aujourd'hui la Fête de la Chaire de Saint-Pierre. Il s'agit d'une tradition très ancienne, attestée à Rome dès le IVe siècle, par laquelle on rend grâce à Dieu pour la mission confiée à l'Apôtre Pierre et à ses successeurs.

    La « chaire », en latin « cathedra », est littéralement le siège fixe de l'Évêque, placé dans l'église mère d'un diocèse, qui pour cette raison est appelée « cathédrale », et elle est le symbole de l'autorité de l'Évêque et, en particulier, de son « magistère », c'est-à-dire de l'enseignement évangélique que, en tant que Successeur des Apôtres, il est appelé à garder et à transmettre à la communauté Chrétienne.
    Lorsque l'Évêque prend possession de l'Église particulière qui lui a été confiée, il s'assoit sur la chaire en portant la mitre et en tenant la crosse.

    De ce siège, il guidera, en tant que maître et pasteur, le chemin des fidèles dans la Foi, dans l'Espérance et dans la Charité.

    Quelle fut donc la « chaire » de Saint Pierre ? Choisi par Le Christ comme « roc » sur lequel édifier l'Église (cf. Mt 16, 18), il commença son ministère à Jérusalem, après l'Ascension du Seigneur et la Pentecôte.

    Le premier « siège » de l'Église fut le Cénacle, et il est probable que dans cette salle, où Marie, la Mère de Jésus, pria elle aussi avec les disciples, une place spéciale ait été réservée à Simon Pierre.

    Par la suite, le Siège de Pierre devint Antioche, ville située sur le fleuve Oronte, en Syrie, aujourd'hui en Turquie, et à cette époque troisième grande ville de l'empire romain après Rome et Alexandrie d'Égypte.

    Pierre fut le premier Évêque de cette ville, évangélisée par Barnabé et Paul, où « pour la première fois les disciples reçurent le nom de Chrétiens » (Ac 11, 26), où est donc né le nom de Chrétiens pour nous, si bien que le Martyrologe romain, avant la réforme du calendrier, prévoyait également une célébration spécifique de la Chaire de Pierre à Antioche.

    De là, la Providence conduisit Pierre à Rome. Nous avons donc le chemin de Jérusalem, Église naissante, à Antioche, premier centre de l'Église rassemblée par les païens et encore unie également avec l'Église provenant des Juifs.

    Ensuite, Pierre se rendit à Rome, centre de l'Empire symbole de l'« Orbis » - l'« Urbs » qui exprime l'« Orbis », la terre -, où il conclut par le martyre sa course au service de l'Évangile. C'est pourquoi au siège de Rome, qui avait reçu le plus grand honneur, échut également la tâche confiée par Le Christ à Pierre d'être au service de toutes les Églises particulières pour l'édification et l'unité du Peuple de Dieu tout entier.

    Après ces migrations de Saint Pierre, le siège de Rome fut ainsi reconnu comme celui du Successeur de Pierre, et la « chaire » de son Évêque représenta celle de l'Apôtre chargé par le Christ de paître tout son troupeau.

    C'est ce qu'attestent les plus anciens Pères de l'Église, comme par exemple Saint Irénée, Évêque de Lyon, mais qui était originaire d'Asie mineure, qui dans son traité Contre les hérésies, décrit l'Eglise de Rome comme la « plus grande et la plus ancienne, connue de tous;... fondée et constituée à Rome par les deux très glorieux Apôtres Pierre et Paul »; et il ajoute: « Avec cette Église, en raison de son éminente supériorité, doit s'accorder l'Église universelle, c'est-à-dire les fidèles qui sont partout » (III, 3 2-3).

    Tertullien, quant à Lui, affirme un peu plus tard : « Que cette Église de Rome est bienheureuse! Ce furent les Apôtres eux-mêmes qui lui donnèrent, en versant leur sang, la doctrine dans sa totalité » (De la prescription des hérétiques, n. 36). La chaire de l'Évêque de Rome représente donc non seulement son service à la communauté romaine, mais aussi sa mission de guide du Peuple de Dieu tout entier.

    Célébrer la « Chaire » de Pierre, comme nous le faisons aujourd'hui, signifie donc attribuer à celle-ci une profonde signification spirituelle et y reconnaître un signe privilégié de l'amour de Dieu, Pasteur bon et éternel, qui veut rassembler toute son Église et la guider sur la voie du salut.

    Parmi les nombreux témoignages des Pères, j'ai plaisir à rapporter celui de Saint Jérôme, tiré de l'une de ses lettres, adressée à l'Évêque de Rome, qui est particulièrement intéressante, car elle fait une référence explicite à la « chaire » de Pierre, en la présentant comme havre sûr de vérité et de Paix.
    Jérôme écrit ce qui suit : « J'ai décidé de consulter la Chaire de Pierre, où l'on trouve la Foi que la parole d'un Apôtre a exaltée ; je viens à présent demander une nourriture pour mon âme, là où je reçus autrefois le vêtement du Christ.

    Je ne crois en aucun autre primat que celui du Christ ; c'est pourquoi je me mets en communion avec ta béatitude, c'est-à-dire avec la chaire de Pierre. Je sais que l'Église est édifiée sur cette pierre » (Les lettres I, 15, 1-2).

    Chers frères et sœurs, dans l'abside de la Basilique Saint-Pierre, comme vous le savez, se trouve le monument de la Chaire de l'Apôtre, œuvre de maturité du Bernin, réalisée sous la forme d'un grand trône de bronze, soutenu par les statues de quatre docteurs de l'Église, deux d'Occident, saint Augustin et saint Ambroise, et deux d'Orient, saint Jean Chrysostome et saint Athanase.

    Je vous invite à vous arrêter devant cette œuvre suggestive, qu'il est aujourd'hui possible d'admirer décorée par de nombreux cierges, et à prier en particulier pour le ministère que Dieu m'a confié.

    En levant le regard vers le vitrail d'albâtre qui s'ouvre précisément au-dessus de la Chaire, invoquez L'Esprit Saint, afin qu'il soutienne toujours par sa lumière et par sa force mon service quotidien à toute l'Église. Je vous remercie de tout cœur de cela, ainsi que de votre pieuse attention.