BELGICATHO
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Le Saint-Siège a annoncé la mort du Pape François
Le Saint-Siège a annoncé la mort du Pape François, âgé de 88 ans.Prions pour le repos de son âme ! -
"Chaque vie est précieuse ! Celle de l’enfant dans le ventre de sa mère, comme celle de la personne âgée ou malade" (message pascal du Pape)
MESSAGE URBI ET ORBI DU PAPE FRANÇOIS
PÂQUES 2025
Place Saint-Pierre
Dimanche, 20 avril 2025Le Christ est ressuscité, alléluia !Frères et sœurs, joyeuses Pâques !
Aujourd’hui, l’Alléluia résonne enfin dans l’Église, se répercutant de bouche en bouche, de cœur à cœur, et son chant fait couler des larmes de joie dans le peuple de Dieu du monde entier.
Du tombeau vide de Jérusalem nous parvient l’annonce sans précédent : Jésus, le Crucifié, « n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24, 6). Il n’est pas dans le tombeau, il est vivant !
L’amour a vaincu la haine. La lumière a vaincu les ténèbres. La vérité a vaincu le mensonge. Le pardon a vaincu la vengeance. Le mal n’a pas disparu de notre histoire, il restera jusqu’à la fin, mais il n’a plus le dessus, il n’a plus de pouvoir sur ceux qui accueillent la grâce de ce jour.
Sœurs et frères, surtout vous qui êtes dans la souffrance et l’angoisse, votre cri silencieux a été entendu, vos larmes ont été recueillies, pas même une seule n’a été perdue ! Dans la passion et la mort de Jésus, Dieu a pris sur lui tout le mal du monde et, dans son infinie miséricorde, il l’a vaincu : il a déraciné l’orgueil diabolique qui empoisonne le cœur de l’homme et sème partout la violence et la corruption. L’Agneau de Dieu a vaincu ! C’est pourquoi aujourd’hui nous proclamons : « Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! » (Séquence pascale).
Oui, la résurrection de Jésus est le fondement de l’espérance : à partir de cet événement, espérer n’est plus une illusion. Non. Grâce au Christ crucifié et ressuscité, l’espérance ne déçoit pas ! Spes non confundit ! (cf. Rm 5, 5). Et ce n’est pas une espérance évasive, mais engageante ; elle n’est pas aliénante, mais responsabilisante.
Ceux qui espèrent en Dieu mettent leurs mains fragiles dans sa main grande et forte, se laissent relever et se mettent en route : avec Jésus ressuscité, ils deviennent des pèlerins d’espérance, des témoins de la victoire de l’Amour, de la puissance désarmée de la Vie.
Le Christ est ressuscité ! Cette annonce renferme tout le sens de notre existence, qui n’est pas faite pour la mort mais pour la vie. Pâques est la fête de la vie ! Dieu nous a créés pour la vie et veut que l’humanité ressuscite ! À ses yeux, chaque vie est précieuse ! Celle de l’enfant dans le ventre de sa mère, comme celle de la personne âgée ou malade, considérées dans un nombre croissant de pays comme des personnes à rejeter.
Que de volonté de mort nous voyons chaque jour dans les nombreux conflits qui touchent différentes parties du monde ! Que de violence nous voyons souvent aussi dans les familles, à l’égard des femmes ou des enfants ! Que de mépris se nourrit parfois envers les plus faibles, les marginalisés, les migrants !
En ce jour, je voudrais que nous recommencions à espérer et à avoir confiance dans les autres, même dans ceux qui ne sont pas proches de nous ou qui viennent de pays lointains avec des usages, des modes de vie, des idées et des coutumes différents de ceux qui nous sont les plus familiers, car nous sommes tous enfants de Dieu !
Je voudrais que nous recommencions à espérer que la paix est possible ! Depuis le Saint-Sépulcre, l’église de la Résurrection, où cette année Pâques est célébrée le même jour par les catholiques et les orthodoxes, que la lumière de la paix rayonne sur toute la Terre Sainte et sur le monde entier. Je suis proche des souffrances des chrétiens de Palestine et d’Israël, ainsi que de tout le peuple israélien et de tout le peuple palestinien. Le climat d’antisémitisme croissant qui se répand dans le monde entier est préoccupant. En même temps, mes pensées vont à la population et en particulier à la communauté chrétienne de Gaza, où le terrible conflit continue de semer la mort et la destruction et de provoquer une situation humanitaire dramatique et ignoble. J’appelle les belligérants : cessez le feu, que les otages soient libérés et que l’aide précieuse soit apportée à la population affamée qui aspire à un avenir de paix !
Prions pour les communautés chrétiennes du Liban et de Syrie qui aspirent à la stabilité et à participer au destin de chaque nation, alors que ce dernier pays traverse une période délicate de son histoire. J’exhorte l’Église tout entière à accompagner les chrétiens du Moyen-Orient bien-aimé par l’attention et la prière.
J’adresse également une pensée particulière au peuple du Yémen, qui connaît l’une des pires crises humanitaires “prolongées” au monde, en raison de la guerre, et j’appelle tout le monde à trouver des solutions par le biais d’un dialogue constructif.
Que le Christ Ressuscité répande le don pascal de la paix sur l’Ukraine meurtrie et encourage tous les acteurs à poursuivre les efforts pour parvenir à une paix juste et durable.
En ce jour de fête, pensons au Caucase du Sud et prions pour que soit rapidement signé et mis en œuvre un Accord de paix définitif entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, conduisant à la réconciliation tant désirée dans la région.
Que la lumière de Pâques inspire des propositions de concorde dans les Balkans occidentaux et aide les acteurs politiques à œuvrer pour éviter la montée des tensions et des crises, ainsi que les acteurs de la région à rejeter les comportements dangereux et déstabilisants.
Que le Christ Ressuscité, notre espérance, accorde la paix et le réconfort aux populations africaines victimes de violences et de conflits, en particulier en République Démocratique du Congo, au Soudan et au Soudan du Sud, et qu’il soutienne ceux qui souffrent des tensions au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et dans la région des Grands Lacs, sans oublier les chrétiens qui, en de nombreux endroits, ne peuvent pas professer librement leur foi.
Aucune paix n’est possible là où il n’y a pas de liberté religieuse ni de liberté de pensée et d’expression, ni de respect des opinions d’autrui.
Aucune paix n’est possible sans véritable désarmement ! Le besoin de chaque peuple de pourvoir à sa propre défense ne peut se transformer en une course générale au réarmement. Que la lumière de la Pâques nous pousse à abattre les barrières qui créent des divisions et qui sont lourdes de conséquences politiques et économiques. Qu’elle nous pousse à prendre soin les uns des autres, à accroître notre solidarité mutuelle, à œuvrer pour favoriser le développement intégral de toute personne humaine.
Ces jours, aidons le peuple birman, tourmenté depuis des années par un conflit armé, et qui affronte avec courage et patience les conséquences du tremblement de terre dévastateur à Sagaing ayant causé la mort de milliers de personnes et provoqué la souffrance de nombreux survivants, parmi lesquels des orphelins et des personnes âgées. Nous prions pour les victimes et leurs proches et remercions de tout cœur tous les généreux bénévoles qui participent aux opérations de secours. L’annonce d’un cessez-le-feu par divers acteurs du pays est un signe d’espérance pour tout le Myanmar.
J’appelle tous ceux qui, dans le monde, ont des responsabilités politiques, à ne pas céder à la logique de la peur qui enferme, mais à utiliser les ressources disponibles pour aider les personnes dans le besoin, lutter contre la faim et favoriser des initiatives qui promeuvent le développement. Ce sont là les “armes” de la paix : celles qui construisent l’avenir, au lieu de semer la mort !
Que le principe d’humanité ne soit jamais abandonné, car il est la clé de voûte de notre action quotidienne. Face à la cruauté des conflits qui impliquent des civils sans défense, qui s’en prennent aux écoles et aux hôpitaux ainsi qu’aux agents humanitaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ce ne sont pas des cibles qui sont touchées, mais des personnes avec une âme et une dignité.
Et en cette année jubilaire, que Pâques soit aussi l’occasion de libérer les prisonniers de guerre et les prisonniers politiques !
Chers frères et sœurs,
dans la Pâques du Seigneur, la mort et la vie se sont affrontées dans un duel prodigieux, mais le Seigneur vit désormais pour toujours (cf. Séquence pascale) et nous donne la certitude que nous sommes nous aussi appelés à participer à la vie qui ne connaît pas de déclin, dans laquelle on n’entendra plus le fracas des armes ni les échos de la mort. Confions-nous à Lui qui seul peut faire toutes choses nouvelles (cf. Ap 21, 5) !
Joyeuses Pâques à tous !
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O Filii et Filiae... Alleluia, Alleluia, Alleluia !
C’est l'hymne liturgique à chanter pendant le Temps Pascal.Elle a été écrite par Jean Tisserand (o.f.m.) en 1494.R. Alleluia ! Alleluia ! Alleluia !R. Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !1. O filii et filiæ,1. O fils et filles,Rex coelestis, Rex gloriaeLe Roi des cieux, le Roi de gloiremorte surrexit hodie. Alleluia !A surgi de la mort aujourd'hui, alléluia !2. Et mane prima sabbatiEt le matin du premier jour après le Sabbat,Ad ostium monumentiJusqu’à la porte du monuement,Accessérunt discipuli. Alleluia !S’approchèrent les disciples, alléluia !3. Et Maria Magdalene,3. Et Marie-Madeleineet Iacobi, et SalomeEt Marie mère de JacquesVenerunt corpus ungere. Alleluia !Sont venues embaumer le Corps, alléluia !4. In albis sedens angelus4. Un ange, assis, vêtu de blanc,praedixit mulieribus:Dit aux femmes :Quia surrexit Dominus. Alleluia !"Le Seigneur est ressuscité." alléluia !5. Et Ioannes apostolus5. Et Jean l'Apôtre,cucurrit Petro citius,Court plus vite que Pierre,Ad sepulcrum venit prius. Alleluia !Et arrive le premier au tombeau. Alléluia !6. Discipulis astantibus,6. Les disciples étant présents,in medio stetit Christus,Jésus parut au milieu d'eux et leur dit :dicens: Pax vobis omnibus. Alleluia !"Que la paix soit au milieu de vous tous." Alléluia !7. In intelléxit Didymus7. Dès que Didyme appritQuia surrexerat Iesus,Que Jésus était réssuscité,Remansit fere dubius, Alleluia !Il demeura presque dans le doute. Alléluia !8. Vide Thoma, vide latus,8. Thomas, vois mon côté, lui dit Jésus,vide pedes, vide manus,Vois mes pieds, vois mes mains,Noli esse incredulus. Alleluia.Et ne reste pas incrédule. Alléluia !9. Quando Thomas vidit Christum,9. Quand Thomas eut vu le côté du Christ,Pedes, manus, latus suum,Les pieds et ses mains,Dixit, Tu es Deus meus. Alleluia.Il s’écria : Vous êtes mon Dieu. Alléluia.10. Beati qui non viderunt,10. Heureux ceux qui sans avoir vu,Et firmiter credidefunt,Ont cru d’une ferme foi,Vitam aeternam habebunt. Alleluia.Ils posséderont la vie éternelle. Alléluia.11. In hoc festo sanctissimo11. Célébrons cette très sainte solennitéSit laus et jubilatio!Par des cantiques de louanges et d’allégresses !Benedicamus Domino. Alleluia.Bénissons le Seigneur. Alléluia !12. De quibus nos humillimas12. Rendons à Dieu avec le dévouement et la reconnaissance,Devotas aeque debitasQui lui sont dus, de très humbles actions de grâces,Deo dicamus gratias. Alleluia.Pour tous ses bienfaits. Alléluia ! -
Méditation pour le Lundi de Pâques
Du site de l'Opus Dei :
Méditation : Lundi dans l’octave de Pâques
Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : Jésus ressuscité vient à la rencontre des saintes femmes ; Les saintes femmes deviennent des apôtres ; Le courage qui suit la rencontre avec le Christ ressuscité
- Jésus ressuscité vient à la rencontre des saintes femmes
- Les saintes femmes deviennent des apôtres
- Le courage qui suit la rencontre avec le Christ ressuscité
« LE SEIGNEUR Seigneur est ressuscité d’entre les morts, comme il l’avait annoncé. Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, car il règne à jamais. Alléluia. La liturgie ne consacre pas seulement un jour à un aussi grand mystère — ce serait trop peu pour tant de joie » [1], mais toute une semaine, formant l’octave de Pâques. Ces huit jours sont comme un long dimanche, parce qu’il n’est pas possible de contenir en vingt-quatre heures la joie de savoir que Jésus, avec ses plaies glorieuses, est vivant et nous dit : « Qui luttera contre moi ? C’est moi qui ai vaincu la mort, enchaîné l’ennemi, foulé l’enfer aux pieds, lié les forts, porté l’homme au plus haut des cieux ; c’est moi, en effet, qui suis le Christ » [2].
Les femmes qui suivaient le Seigneur, poussées par leur amour, étaient allées visiter le tombeau de leur maître. Cependant, elles ont immédiatement couru à la maison pour raconter aux autres ce qui leur était arrivé : elles l’ont trouvée vide et elles ont rencontré Jésus… qui est vivant ! « Vite, elles quittèrent le tombeau, nous dit l’Évangile, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples » (Mt 28, 8). C’est le Christ lui-même, ressuscité, qui va à leur rencontre et les confirme dans ce dessein apostolique : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (Mt 28, 10).
Elles éprouvent une joie surprenante, allant de pair avec une certaine confusion, car il n’est pas facile d’oublier les scènes de la Passion. Elles ne remettent pas en question ce qu’elles ont vu : aucun doute que c’est Jésus qui a croisé leur chemin ; c’était sa façon de regarder et son ton de voix. « Après les rites du Triduum pascal, qui nous ont fait revivre le mystère de la mort et de la résurrection de notre Seigneur, maintenant, avec les yeux de la foi, nous le contemplons ressuscité et vivant. Nous aussi, nous sommes appelés à le rencontrer personnellement et à devenir ses hérauts et ses témoins » [3].
MARIE MADELEINE et les autres femmes qui suivaient Jésus seront chargées de transmettre la nouvelle aux apôtres. Jésus leur confie la première annonce de la Résurrection, elles seront « les premiers témoins de cette vérité. Peut-être veut-il récompenser leur douceur, leur sensibilité à son message, leur force d’âme, qui les avaient poussés au Calvaire » [4]. Le cœur de ces femmes brûlait d’un amour intense pour Jésus, c’est pourquoi elles n’ont pas quitté le tombeau. Marie-Madeleine « cherchait celui qu’elle n’avait pas trouvé, elle le cherchait en pleurant et brûlant du feu de l’amour. C’est pourquoi, dit saint Grégoire, elle fut la seule à le voir alors, parce qu’elle était restée à le chercher, car ce qui donne de la force aux bonnes œuvres, c’est la persévérance dans celles-ci » [5]. Ces femmes sont devenues les apôtres des apôtres. Ce seront elles qui inciteront les disciples à sortir de leur cachette une fois pour toutes et à chercher eux-mêmes le Seigneur.
La force de leur témoignage est née d’un amour sincère pour le Maître. La force motrice de l’évangélisation dans l’Église a toujours été la charité. Il en va de même dans la vie des saints qui, mus par le feu de leur amour pour le Seigneur, l’ont courageusement proclamé. Comme les rivières débordent au printemps, rendant le champ plus fertile, « l’apostolat, c’est l’amour de Dieu, qui déborde, en se donnant aux autres. La vie intérieure suppose une union croissante avec le Christ, par le Pain et la Parole. Et le désir d’apostolat est la manifestation exacte, appropriée et nécessaire, de la vie intérieure. Quand on savoure l’amour de Dieu, on sent le poids des âmes. […] L’apostolat fait partie de la nature même du chrétien : ce n’est pas quelque chose de surajouté, de superposé, d’extérieur à son activité quotidienne » [6]
Nous savons maintenant que le Seigneur est vivant et qu’il nous aime ; c’est la grande nouvelle qui remplit nos vies d’espoir. C’est la grande nouvelle qui remplit nos vies d’espoir, et nous espérons que beaucoup d’autres pourront également en profiter. Jésus lui-même vient à notre rencontre pour nous confirmer dans ce désir et, en même temps, pour le transformer en la mission de ses disciples à travers les âges : « Allez et proclamez ». Il semble dire à chacun de nous : « Par ta vie, par ta parole, par ton amitié, toi aussi tu peux communiquer à tes frères et sœurs la grande nouvelle que la vie est plus forte que la mort, et l’amour plus fort que la haine ».
CONTRAIREMENT aux saintes femmes, les gardes du tombeau, en découvrant qu’il était vide, furent remplis de terreur. Ils pensaient que quelqu’un avait volé le corps. Ils ne savaient pas comment interpréter ce qui s’était passé. Ils ont eu peur car ils ont compris que leur vie était en danger. Ils sont allés dans la ville et l’ont signalé aux autorités juives. Les chefs des prêtres et les anciens ont acheté leur silence avec une grosse somme d’argent et leur ont assuré une protection au cas où Pilate aurait vent de leur négligence.
Alors que le courage des femmes renaît lorsqu’elles découvrent que le Christ est vivant, les autorités parlent d’un mort qu’elles craignent. Alors que les saintes femmes quittent le tombeau pleines de joie pour annoncer la nouvelle aux autres, les soldats s’enfuient avec l’intention de cacher ce qui s’est passé. Elles retrouvent la paix ; eux, au contraire, succombent à la peur et au mensonge. « Aujourd’hui, le Ressuscité nous répète à nous aussi, comme à ces femmes […] de ne pas avoir peur en devenant les messagers de l’annonce de sa résurrection. Celui qui rencontre Jésus ressuscité et qui se remet à Lui docilement n’a rien à craindre. Tel est le message que les chrétiens sont appelés à diffuser jusqu’aux extrémités la terre » [7]. « Dans notre existence quotidienne il existe de nombreuses occasions pour communiquer aux autres notre foi de manière simple et convaincue, si bien que leur foi peut naître de notre rencontre. Il est plus que jamais urgent que les hommes et les femmes de notre époque connaissent et rencontrent Jésus et, également grâce à notre exemple, se laissent conquérir par lui » [8].
Enveloppés de la joie de Pâques, nous pouvons demander à Marie de faire de nous des témoins de l’amour de Jésus-Christ, des messagers de l’espérance qu’il a gagnée pour nous par sa victoire.
[1]. Benoît XVI, Regina cœli, 9 avril 2007.
[2]. Méliton de Sardes, Homélie sur la Pâque (Office des lectures).
[3]. Pape François, Regina cœli, 22 avril 2019.
[4]. Saint Jean Paul II, Audience générale, 22 février 1989.
[5]. Saint Grégoire le Grand, Homélie 25, 1-2. 4-5.
[6]. Saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 122.
[7]. Benoît XVI, Regina cœli, 9 avril 2007.
[8].Ibid.
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Lundi de Pâques dans la lumière du Ressuscité
Lundi de Pâques : Homélie (homelies.fr - archive 2010)
Les femmes viennent de recevoir la première annonce de la Résurrection. « Tremblantes et toutes joyeuses », elles courent porter la nouvelle aux disciples, comme l’Ange le leur a ordonné. C’est sur ce chemin de l’humble obéissance et de la foi partagée que Jésus vient à leur rencontre et se fait reconnaître. Le Seigneur ressuscité confirme les paroles de l’Ange ainsi que la mission que celui-ci avait confiée aux femmes : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront ». L’annonce de la Résurrection est toujours conjointement un appel à rejoindre le Seigneur afin de le contempler là où il se donne à « voir » : dans nos Galilées quotidiennes. L’Emmanuel accomplit le programme que signifie son nom : Dieu est « avec nous » (Mt 1,23) « pour toujours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20).Tandis que les femmes se mettent en chemin, en hâte et toutes joyeuses comme Marie se rendant chez sa cousine Elisabeth après l’Annonciation, voilà qu’elles croisent un cortège d’hommes portant la même information, mais qui sont loin de partager leur joie, car pour eux, cette « nouvelle » n’est point « bonne ». Tout oppose ces deux groupes : alors que les femmes quittent la ville - symbole du monde ancien et de la première Alliance désormais dépassée - pour se rendre au lieu où le Seigneur ressuscité leur a donné rendez-vous, les hommes, eux, retournent dans la cité, et leur témoignage rassemble dans la fébrilité et le trouble, ceux-là même qui ont condamné à mort le Vivant. Pour sauver la face, ils vont s’enfoncer dans le mensonge en soudoyant les témoins, leur ordonnant de répandre la fausse rumeur du vol du cadavre.
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Sainte et joyeuse fête de Pâques
C’est le jour de la Résurrection,
rayonnons de joie en cette solennité ;
embrassons-nous les uns les autres,
disons " Frère ", même à ceux qui nous haïssent,
pardonnons tout à cause de la Résurrection, et chantons :Christ est ressuscité des morts,
par la mort, il a vaincu la mort ;
à ceux qui sont dans les tombeaux,
il a donné la Vie.(extrait du Canon de Saint Jean de Damas)
L'équipe de "belgicatho" vous souhaite une sainte et joyeuse fête de Pâques, toute vibrante des Alleluia de la Résurrection.
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Et si le Christ n'était pas ressuscité...
Une homélie du frère David Macaire (qui vient d'être désigné comme archevêque de Fort-de-France - Martinique) sur le site des Dominicains de Bordeaux :
Si le Christ n’était pas ressuscité ?
Homélie du fr. David MACAIRE o.p. (pour la Vigile pascale 2010)
Pauvres de nous! Si le Christ n'était pas ressuscité, comme nous serions ridicules! Notre liturgie serait un bien pauvre spectacle, un mystère creux, creux comme ces gros œufs au chocolat pleins de promesse et enrubannés de couleurs, mais qui sont finalement creux, vides et décevants! Cette gloire de marbre et cette image du ressuscité vers lesquelles nous nous tournerons tout à l'heure pour célébrer l'eucharistie ne serait qu'un culte d'idole... nous serions pathétiques. Si le Christ n'est pas ressuscité notre foi serait vaine comme dit l'apôtre et nous serions les plus à plaindre de tous les hommes, les « dindons de la farce »de l'Histoire humaine.
En effet, si le Christ n'est pas ressuscité, prémices de ceux qui se sont endormis, que vaut notre vie? Pas grand chose que vaut l'Homme, guère plus! Car si le Christ n'est pas ressuscité notre vie n'est qu'une parenthèse! Rien qu'une parenthèse!
Une parenthèse entre deux néants: rien avant, rien après! Le néant d'avant nous fait naître du hasard-le-plus-total! Cela vide de son sens chacune de nos existences: Je n'ai plus aucune raison d'être, je ne suis pas désiré, je ne vaux guère mieux que le grain de sable sur le rivage, mon existence aléatoire n'a plus aucun poids. Pourquoi suis-je là? Par hasard! Le néant d'avant annihile ce que je suis, puisque je pourrais très bien ne pas être et cela n'aurait rien changé!
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« Surrexit Dominus vere »
La résurrection selon la chair, juste un symbole ? Monseigneur Léonard répond :
« Il me paraît très important de souligner le réalisme de la résurrection. Ce n’est pas un réalisme naïf. Quand on parle de résurrection physique, je n’entends pas tomber non plus dans un anthropomorphisme presque grossier qui suscite des questions incongrues. Quel est le statut du corps de Jésus ressuscité ? Combien pèse-t-il ? Combien mesure-t-il ? C’est le genre de questions aussi idiotes que celle que l’on a posée sur l’eucharistie : comment Jésus, homme adulte, peut-il tenir dans l’hostie ? Ces questions indiquent bien que l’on comprend la réalité de la résurrection, comme celle de la présence réelle de Jésus dans l’eucharistie, uniquement sur le mode de nos réalités terrestres. A mon sens, le corps de Jésus ressuscité est un corps réel, mais non plus au sens habituel d’un corps humain réel, en vieillissement, et s’acheminant vers la mort. Il doit présenter un certain rapport avec le corps du Christ que ses contemporains ont connu avant sa crucifixion mais, puisque Jésus ressuscité ne meurt plus, sa condition humaine réelle, incarnée, n’est plus tout à fait la même que la nôtre. Je considère le corps de Jésus comme réel, mais je ne le situe pas dans le cosmos. S’il est présent dans notre cosmos, c’est par la présence eucharistique. Le mystère a sa part dans la condition présente, mais tous nous recevons les lumières nécessaires à faire un acte de foi, à dire oui à Dieu. Ce oui à Dieu, c’est peut-être avant tout un acte de foi en la résurrection du Christ. Le christianisme sans la résurrection du Christ, sans le Christ vraiment ressuscité, ce n’est plus le christianisme, ce n’est plus qu’une idéologie parmi d’autres. Perdre cela, c’est perdre tout le contenu du message. Insinuer cette réduction dans le cœur des croyants, c’est un grand malheur et un grand méfait. C’est sortir de la foi chrétienne et pénétrer sur le terrain de l’hérésie. L’hérétique, c’est une personne qui retient de la foi chrétienne ce qui lui convient et laisse tomber le reste. Cette attitude réduit le croyant à la dimension d’un partisan. L’hérésie provient toujours d’une étroitesse d’esprit. Incapable d’accueillir toute la réalité de la Révélation, on nie le reste. On laisse tomber ce que l’on n’est pas capable d’intégrer dans sa raison trop courte, et on le transpose sur un mode acceptable ».
Extrait de : Monseigneur Léonard, un évêque de plein air, éd. Omer Marchal, 1994, p.266
JPSC
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Pâques : Mortem moriendo destruxit
Dans la messe latine du jour de Pâques, lorsqu’il chante la préface solennelle, le prêtre proclame le coeur de notre foi dans le Christ : « ipse vere est Agnus qui mortem nostram moriendo destruxit et vitam resurgendo comparavit », ce qui veut dire « c’est vraiment lui l’Agneau qui en mourant détruisit notre mort et, en ressuscitant, racheta notre vie ». En termes concis tout est là. Et c’est aussi, dans la foi, la seule position tenable pour un chrétien confronté à la pandémie fulgurante qui frappe aujourd’hui la terre entière.
Le Cardinal Robert Sarah, dans une interview qu’il vient d’accorder au magazine « Valeurs actuelles » ne dit pas autre chose. A la question posée par Charlotte d’Ornellas, l’auteur du best-seller « Dieu ou rien » répond sans ambages :
« […] Lorsque la mort est si massivement présente, je vous invite à vous poser la question : la mort est-elle vraiment la fin de tout ? Ou bien n’est-elle pas un passage, douloureux certes, mais qui débouche sur la vie ? C’est pour cela que le Christ ressuscité est notre grande espérance. Regardons vers Lui. Attachons-nous à Lui. Il est la Résurrection et la Vie. Qui croit en Lui ne mourra jamais (Jn, 11, 25-26).
Ne sommes-nous pas comme Job dans la Bible ? Appauvris de tout, les mains vides, le cœur inquiet : que nous reste-t-il ? La colère contre Dieu est absurde. Il nous reste l’adoration, la confiance et la contemplation du mystère. Si nous refusons de croire que nous sommes le fruit d’un vouloir amoureux de Dieu, alors tout cela est trop dur, alors tout cela n’a pas de sens. Comment vivre dans un monde où un virus frappe au hasard et fauche des innocents ? Il n’y a qu’une réponse : la certitude que Dieu est amour et qu’il n’est pas indifférent à notre souffrance. Notre vulnérabilité ouvre notre cœur à Dieu et elle incline Dieu à nous faire miséricorde.
Je crois qu’il est temps d’oser ces mots de la foi. Le temps est fini des fausses pudeurs et des hésitations pusillanimes. Le monde attend de l’Eglise une parole forte, la seule parole qui donne l’Espérance et la confiance, la parole de la foi en Dieu, la parole que Jésus lui-même nous a confiée ».
La séquence qui suit l’alleluia de la messe du jour de Pâques nous invite à le proclamer : « la mort et la vie se sont affrontées en un duel gigantesque: le maître de la vie était mort et le voici vivant qui règne à nouveau ».
"Victimæ paschali laudes" est une séquence liturgique pour le dimanche de Pâques. Elle est généralement attribuée à un auteur du XIe siècle, Wipo (appelé aussi Wipon de Bourgogne), aumônier (chapelain) de l'empereur du Saint-Empire Konrad II. On l'attribue quelquefois à Notker (moine de Saint-Gall en Suisse), au roi de France Robert le Pieux ou encore à Adam de Saint-Victor. (source)
1 Victimae paschali laudes immolent Christiani
2a Agnus redemit oves: Christus innocens Patri reconciliavit peccatores.
2b Mors et vita duello conflixere mirando, Dux vitae mortuus, regnat vivus.
3a Dic nobis Maria, quid vidisti in via?
3b Sepulcrum Christi viventis, et gloriam vidi resurgentis:
4a Angelicos testes, sudarium et vestes.
4b Surrexit Christus spes mea: praecedet suos in Galilaeam.
5a Credendum est magis soli Mariae veraci quam Judaeorum turbae fallaci.
5b Scimus Christum surrexisse a mortuis vere: Tu nobis, victor Rex, miserere.
Amen. Alleluia.
1 A la victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
2a L'agneau a racheté les brebis : le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec le Père.
2b La mort et la vie s'affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut : vivant, il règne.
3a Dis-nous, Marie Madeleine, qu'as-tu vu en chemin ?
3b J'ai vu le sépulcre du Christ vivant, j'ai vu la gloire du Ressuscité.
4a J'ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements.
4b Le Christ, mon espérance, est ressuscité, il vous précédera en Galilée.
5a [...]
5b Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts. Roi victorieux, prends-nous tous en pitié !
Amen. Alleluia.
(Texte latin / français : Académie de chant grégorien).JPSC
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Victimae Paschali Laudes
VÍCTIMÆ pascháli laudes ímmolent Christiáni.
Agnus redémit oves: Christus ínnocens Patri reconciliávit peccatóres.
Mors et vita duéllo conflixére mirándo: dux vitæ mórtuus, regnat vivus.
Dic nobis, María, quid vidísti in via ?
Sepúlcrum Christi vivéntis: et glóriam vidi resurgéntis.
Angélicos testes, sudárium et vestes.
Surréxit Christus spes mea: præcédet vos in Galilǽam.
Scimus Christum surrexísse a mórtuis vere: tu nobis, victor Rex, miserére.
Amen. Allelúia.A la victime pascale, que les Chrétiens immolent des louanges.
L’Agneau a racheté les brebis : le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec Son Père.
La vie et la mort se sont affrontées en un duel prodigieux : l’Auteur de la vie était mort, Il règne vivant. Dites-nous, Marie, qu’avez-vous vu en chemin ?
J’ai vu le tombeau du Christ vivant, et la gloire du ressuscité.
J’ai vu les témoins angéliques, le suaire et les linceuls.
Il est ressuscité, le Christ, mon espérance : Il vous précédera en Galilée.
Nous le savons : le Christ est ressuscité des morts : ô Toi, Roi vainqueur, aie pitié de nous.
Amen. Alléluia. -
La Résurrection est nôtre
Introït de la Messe du saint Jour de Pâques
Resurrexi et adhuc tecum sum, alleluia : posuisti super me manum tuam, alleluia : mirabilia facta est scientia tua, alleluia, alleluia.
Je suis ressuscité et me voici encore avec vous, alleluia : tu as pour jamais posé ta main sur moi, alleluia : merveilleuse est apparue ta sagesse, alleluia, alleluia.
Ps. Domine, probasti me et cognovisti me. Tu cognovisti sessionem meam et resurrectionem meam
Tu m’as éprouvé, Seigneur et tu m’as connu. Tu as connu mon coucher et ma résurrection (Ps. 138)
LA RESURRECTION EST NÔTRE
Le chrétien fidèle à son incorporation au Christ par le baptême ressuscitera pour le rejoindre au lumineux bonheur du Ciel.
La perception de notre mortalité, qui s’impose à chacun de nous au quotidien, et parfois bien lourdement, peut certes venir se dresser comme un écran bien sombre faisant obstacle à notre foi en cette vérité : ainsi s’en trouve-t-il, malheureusement en trop grand nombre, de ces disciples rachetés par le Christ, qui vivent dans l’affliction, comme ceux qui n’ont pas d’espérance (cf. 1 Th 4, 12). Et quant à ceux qui professent au moins en théorie une vraie espérance, ils ne l’ont pas toujours bien chevillée au cœur, de sorte qu’elle ne produit plus chez eux les heureux fruits de souriante paix dont elle regorge en fait.
Or, pour peu que l’on examine le fondement de ce point qui sert en quelque sorte de charpente à notre vie d’ici-bas, il se révèle on ne peut plus assuré. Osons cette image, dont nous pensons que l’argumentation proposée un peu plus bas montrera la pertinence : il ne s’agit pas d’un simple vernis laqué, mais de ce que les gens de métier appellent une coloration dans la masse, une couleur indissociable du matériau auquel elle donne éclat. Expliquons-nous.
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Christ est ressuscité des morts !
Canon pascal orthodoxe de Pâques :
C’est le jour de la Résurrection,
Peuples, rayonnons de joie !
C’est la Pâque, la Pâque du Seigneur,
De la mort à la vie,
De la terre aux cieux,
Christ Dieu nous a fait passer,
Chantons l’hymne de la victoire !Verset : Christ est ressuscité des morts.
Purifions nos sens,
Nous verrons le Christ resplendissant,
Dans l’inaccessible Lumière de la Résurrection,
Et nous l’entendrons nous crier :
Réjouissez-vous en chantant l’hymne de la victoire.Verset : Christ est ressuscité des morts.
Que le ciel se réjouisse,
Que la terre soit dans l’allégresse,
Que le monde soit en fête,
Le monde visible et invisible,
Car le Christ est ressuscité,
Lui l’éternelle allégresse.Verset : Christ est ressuscité des morts.
C’est le jour de la Résurrection,
Peuples, rayonnons de joie !
C’est la Pâque, la Pâque du Seigneur,
De la mort à la vie,
De la terre aux cieux,
Christ Dieu nous a fait passer,
Chantons l’hymne de la victoire !Christ est ressuscité des morts,
par la mort, il a vaincu la mort ;
à ceux qui sont dans les tombeaux,
il a donné la Vie.Et aussi, le
Stichère de Pâques :
C'est le jour de la Résurrection, que la fête nous illumine, embrassons-nous les uns les autres et appelons frères, même ceux qui nous méprisent. Pardonnons tout dans la Résurrection et chantons: le Christ est ressuscité des morts, à ceux qui sont dans les tombeaux Il a donné la Vie.