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BELGICATHO

  • Aujourd’hui, posez un geste de réparation pour Jésus offensé sur ARTE

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    Aujourd’hui, posez un geste de réparation pour Jésus blessé sur ARTE

    Dans un épisode de la série animée “Tu mourras moins bête”, diffusé sur la chaîne publique ARTE le 25 juin dernier, l’Enfant-Jésus est tourné en dérision d’une manière profondément choquante.

    Cet épisode, soi-disant “humoristique” et destiné à un public jeune, dépeint la naissance du Christ dans une version grotesque et ignoble. L’Enfant-Jésus y est représenté comme un bébé hideux, sale, se vautrant dans ses excréments. Marie elle-même semble le repousser.

    Ce dessin animé tourne en dérision la Nativité. Tout y passe, sans retenue, sans pudeur, sans aucun respect envers l’Enfant-Dieu et la Vierge Marie.

    Circonstance aggravante : ce contenu, sans aucun respect du mystère sacré de la Nativité, est destiné aux enfants!

    Tout cela blesse Jésus et blesse aussi le cœur de tous ceux qui l’aiment. Aujourd’hui, vous pouvez poser un geste d’amour, de foi et de réparation en ajoutant votre nom à cette lettre de protestation adressée au président d’ARTE France.

    Un geste simple, mais fort pour dire : « Je ne laisse pas insulter Jésus sans rien faire. »

    Signez sans tarder le blâme ci-dessous adressé au président d’ARTE-France.

    Mon blâme à M. Bruno Patino, président du directoire « Arte-France » :

    « Respectez l’Enfant-Jésus et la Vierge Marie ! »

    Monsieur le Président,

    Je me permets de vous adresser cette lettre avec gravité et tristesse.

    Le 25 juin dernier, la chaîne publique ARTE a diffusé un épisode de la série animée “Tu mourras moins bête”, dans lequel la naissance de l’Enfant-Jésus est tournée en dérision de manière choquante, sous prétexte d’humour scientifique.

    Cet épisode, clairement destiné à un public jeune, transforme le décor de la crèche en une scène ignoble:

    – l’Enfant-Jésus y est représenté sous les traits d’un bébé hideux, sale, se roulant dans ses excréments,

    – la Vierge Marie est dépeinte avec des expressions grotesques, semblant repousser son propre enfant.

    Enfin, pour que l’on ne doute pas de l’identité des personnages, l’épisode se termine par l’image d’un tableau classique de la Vierge à l’Enfant, contrastant ironiquement avec les scènes précédentes.

    Ce contenu est une offense claire au mystère sacré de la Nativité, une moquerie publique faite à Jésus et à Sa Mère.

    Mais plus encore, il est destiné à des enfants. Et cela, Monsieur le Président, est une circonstance particulièrement grave.

    Cet épisode blesse les chrétiens mais, surtout, il blesse le Cœur de Jésus, et salit ce que nous avons de plus sacré.

    L’Enfant-Jésus n’est pas un personnage comme les autres. Il est le Dieu fait enfant, venu dans l’humilité, accueilli avec amour par Marie, Joseph, les bergers, les Rois mages, et tant d’âmes simples.

    La liberté de création trouve sa limite dans le respect dû au sacré, aux figures religieuses et aux personnes. Votre chaîne financée par l’impôt franchit cette limite.

    L’Incarnation est l’un des plus grands mystères de notre foi. L’Enfant-Jésus a été le plus beau des nouveau-nés que le monde ait connus. Sa naissance et ses premiers mois ont été entourés d’un amour et d’une ferveur sans limites de la part de la Sainte Vierge. Je refuse qu’on le présente à nos enfants sous les traits d’un petit être repoussant.

    Par respect envers Jésus et Sa Mère, et au nom de ma foi chrétienne, je vous adresse cette demande :

    – effacer définitivement ce “mini-documentaire” de vos programmes,

    – et de présenter des excuses publiques aux chrétiens blessés.

    Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de ma vigilante considération,

    compléter le formulaire sur le site https://action.st-padre-pio.fr/protest-arte-20250718-lp?

  • Le cardinal français André Vingt-Trois est décédé

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    De Vatican News :

    Le cardinal français André Vingt-Trois est décédé

    Figure marquante de l’Église de France, le cardinal André Vingt-Trois est décédé ce 18 juillet à l’âge de 82 ans. Il fut président de la Conférence des évêques de France de 2007 à 2013.

    Celui qui fut créé cardinal par Benoît XVI et archevêque de la capitale française de 2005 à 2017 est décédé le vendredi 18 juillet. Une messe à son intention sera célébrée ce vendredi 18 juillet à 18h en la cathédrale Notre-Dame de Paris.

    L’homme de confiance du cardinal Lustiger

    Ordonné prêtre en 1969, le cardinal Vingt-Trois était devenu évêque auxiliaire du diocèse de Paris en 1988. Il fut jusqu'en 1999 l'homme de confiance du cardinal Jean-Marie Lustiger, assurant notamment la continuité du gouvernement du diocèse durant les fréquents déplacements à l'étranger de ce cardinal au rayonnement international. Mgr Vingt-Trois devint en 1999 archevêque de Tours. Son épiscopat de six ans dans ce diocèse fut notamment marqué par la reconnaissance officielle, en 2001, des pèlerinages à l'Ile-Bouchard, lieu d'apparitions de la Vierge Marie en 1947.

    Le 11 février 2005, Jean-Paul II le nommait archevêque de Paris. Ses 12 ans comme archevêque de la capitale française en ont fait un interlocuteur incontournable des médias et des principaux responsables politiques en France. De 2007 à 2013, il avait par ailleurs exercé la fonction de président de la Conférence des évêques de France. La défense de la famille, notamment dans le contexte des débats sur le mariage entre personnes de même sexe, fut l'un des principaux axes de son mandat.

    Retrait médiatique à cause de la maladie

    Depuis mars 2017, le cardinal André Vingt-Trois a dû limiter ses activités, étant affaibli après avoir contracté le syndrome de Guillain-Barré, une maladie qui provoque une paralysie partielle. Il avait informé le Pape François de sa volonté de se retirer de sa charge d'archevêque de Paris immédiatement après son 75e anniversaire.

    Créé cardinal par le Pape Benoît XVI lors du consistoire du 24 novembre 2007, avec le titre de cardinal-prêtre de Saint-Louis-des-Français, il fut membre de la Congrégation pour les évêques et de la Congrégation pour les Églises orientales, et a exercé la fonction de président délégué lors des Synodes sur la Famille en 2014 et 2015.

    Dans un message publié sur le site de la CEF, l’actuel archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, rend hommage à celui qui «fut bien plus que notre archevêque, mais un pasteur, un père, un exemple; pour moi, un frère dans le ministère épiscopal et le service, et un ami». «Je demande qu’à 17h aujourd’hui [18 juillet], le bourdon de notre cathédrale Notre-Dame de Paris et les cloches de toutes les églises paroissiales de notre diocèse sonnent en glas un coup pour chacune de ses 82 années, afin d’annoncer aux fidèles de Paris le retour vers Dieu de leur archevêque émérite».

    Une attention portée aux chrétiens d'Orient

    Créé Cardinal en 2007 par le Pape Benoit XVI, il fut son envoyé spécial en 2009 au Liban lors de l’année paulienne, où il rencontrera tous les représentants des églises orientales du Liban ainsi que les chefs religieux chiites, druzes et sunnites. Lors de sa présidence à la conférence des évêques de France, il travailla étroitement avec le Pape Benoit XVI sur les crises du Moyen Orient, comme membre de la Congrégation pour les Églises orientales. À la rentrée 2010, lors du synode des Églises sur le Moyen Orient, Mgr Vingt-Trois souligne le soutien de l’Église catholique en France aux Églises du Moyen-Orient «par l’implantation et les activités de nombreuse congrégation dans l’enseignement et le soin, par des associations soutenues par nos paroisses latines, notamment l’Œuvre d’Orient.»  L'Œuvre d'Orient salue dans un communiqué «son intelligence de stratège, son humour en toute situation, et sa discrétion, ont accompagné la vie des Parisiens et des catholiques orientaux pendants de nombreuses années».

  • Une trajectoire synodale remplie de jargon

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    Du sur The Catholic Thing :

    La trajectoire synodale remplie de jargon

    Vendredi 18 juillet 2025

    Lorsque le pape Léon XIV s'est exprimé depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre le jour de son élection, il a déclaré : « Nous voulons être une Église synodale. » L'importance de cette déclaration dépend, bien sûr, de la façon dont le pape Léon comprend la synodalité. La notion d'Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique – et désormais synodale – est peu claire pour la plupart, car la synodalité est un concept largement méconnu. Sa signification émergera à mesure que le pape Léon guidera le « chemin synodal » avec l'aide du Secrétariat général du Synode. La dernière contribution de ce secrétariat à la saga définitionnelle en cours n'est guère encourageante.

    Si vous vous interrogez sur le but du Synode sur la synodalité, le Secrétariat général, dans les Chemins pour la phase de mise en œuvre du Synode 2025-2028 , a fourni cette réponse : « construire une Église synodale ».

    Si vous vous demandez également ce qu’est la synodalité , Sœur Nathalie Becquart, XMCJ, Sous-secrétaire du Secrétariat du Synode, a répondu dans une récente interview :

    Je cite souvent un théologien australien présent à notre synode, Ormond Rush, qui affirme : « La synodalité, c'est le Concile Vatican II en résumé. » Tous nos documents, et encore dans le Document final, soulignent que notre démarche se réfère véritablement à la vision du Concile Vatican II. On peut dire que la synodalité est la voie à suivre pour comprendre l'ecclésiologie du Concile Vatican II à ce stade de sa réception. Il ne s'agit donc que de poursuivre la réception du Concile Vatican II. Car, d'une certaine manière, le Concile n'est pas encore mis en œuvre partout.

    Nulle part dans les documents du Conseil, cependant, une telle idée n’est avancée.

    Sr Becquart poursuit :

    C'est donc une façon d'être Église. C'était une façon, née dans l'Église primitive, que nous retrouvons comme fruit du Concile Vatican II, soulignant que, avant tout, nous sommes tous baptisés ; et baptisés ensemble en tant que peuple de Dieu, nous sommes appelés à poursuivre la mission ensemble. Ainsi, chaque baptisé est appelé à être acteur de la mission, pour nous aider à comprendre que nous sommes appelés à travailler ensemble, en exerçant une coresponsabilité pour la mission – une coresponsabilité différenciée, bien sûr, car nous n'avons pas tous les mêmes vocations. Il existe une diversité de vocations, de charismes, de ministères. Mais nous sommes peuple de Dieu, en chemin avec les autres.

    Comment cette « manière d'être Église » verra-t-elle le jour ? Le Secrétariat du Synode, se référant au Document final [DF] de l'Assemblée synodale de 2024, propose cette justification fastidieuse et pleine de jargon d'un programme révolutionnaire [jargon souligné] :

    Le dynamisme qui anime la DF, et que la phase de mise en œuvre est appelée à assumer, découle de l'articulation continue de certaines polarités et tensions qui structurent la vie de l'Église et la manière dont les catégories ecclésiologiques l'expriment. Voici quelques-unes de ces polarités : l'Église entière et l'Église locale ; l'Église comme peuple de Dieu, comme Corps du Christ et comme Temple de l'Esprit ; la participation de tous et l'autorité de certains ; la synodalité, la collégialité et la primauté ; le sacerdoce commun et le sacerdoce ministériel ; le ministère (ministères ordonnés et institués) et la participation à la mission en vertu de la vocation baptismale sans forme ministérielle. La mise en œuvre de la DF exige d'aborder et de discerner ces tensions au fur et à mesure qu'elles apparaissent dans les circonstances de chaque Église locale. La voie à suivre ne consiste pas à rechercher un arrangement impossible qui éliminerait les tensions au profit de l'une des parties. Il sera plutôt nécessaire , dans l'ici et maintenant de chaque Église locale, de discerner lequel des équilibres possibles permet un service plus dynamique de la mission. Il est probable que des décisions différentes seront prises à différents endroits.

    Georg Wilhelm Friedrich Hegel par Jakob Schlesinger, 1825 [Galerie nationale de Berlin, Allemagne]

    Le concile de Nicée ne passerait pas le test de la synodalité car il a en fait accompli « l’arrangement impossible » d’« éliminer les tensions » en décidant « en faveur de l’un des camps », c’est-à-dire que l’orthodoxie a été affirmée et l’hérésie a été anathématisée.

    Quand l'Église a-t-elle enseigné que les doctrines catholiques sont des « polarités » révélant des « tensions » devant être surmontées pour parvenir à un « équilibre » ? C'est du pur hégélianisme. Première étape : la thèse rencontre l'antithèse, aboutissant à une synthèse ; deuxième étape : répéter la première étape, à l'infini . Dans ce schéma, l'Église n'enseigne pas la vérité dogmatique, mais réfléchit plutôt à différentes approches qui doivent être mises en balance.

    Dans une situation de polarité, les deux camps doivent se satisfaire d'une certaine forme de « diversité réconciliée ». La permanence de la vérité a disparu, le « dynamisme » remodelant les « catégories ecclésiologiques » est à la mode. À propos, la doctrine catholique est-elle désormais une simple « catégorie ecclésiologique » modifiable à volonté ? Il semble bien que oui.

    L'enseignement de Vatican II est autonome. L'essence même de la synodalité, qui constitue l'essence du message du Concile, ne figure nulle part dans les documents du Concile. Le Synode des évêques, créé par le Concile, est un organe consultatif d'évêques convoqués par le pape pour donner des conseils lors de réunions périodiques sur des sujets particulièrement pertinents pour la vie de l'Église. Il ne constitue pas la base de départ pour la construction d'une nouvelle Église synodale dans laquelle tous les baptisés participent à son gouvernement.

    L’Église n’a pas besoin d’être reconfigurée en un groupe de discussion synodal perpétuel dirigé par des responsables du Vatican, impliquant des évêques et des non-évêques sélectionnés, dans lequel les tensions (naturellement produites lorsque des idées hérétiques sont présentées comme des versions nouvelles et améliorées de la foi catholique) doivent être apaisées parce que la synodalité exige la fausse notion de « diversité réconciliée ».

    L’argument selon lequel le concept de synodalité tel qu’énoncé par le Secrétariat du Synode n’est que la réalisation finale de la promesse non tenue de Vatican II peut être convaincant pour ses partisans, mais il ne correspond pas à ce qui s’est réellement passé à Vatican II.

    Si l’on cherche des précédents historiques, l’étude de l’anglicanisme donnera un aperçu des marécages et des bancs de sable dans lesquels les choses se dirigent dans la trajectoire actuelle.

  • Persuasion, manipulation de masse et propagande

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Persuasion, manipulation de masse et propagande

    Depuis plus d’un siècle, des communicants, propagandistes politiques, cinéastes ou publicitaires bouleversent les règles du jeu politique, font et défont des élections, fabriquent le consentement, défendent les intérêts d’industries polluantes, influencent à leur insu le comportement de millions d’individus.

    Souvent méconnus, agissant pour la plupart dans l’ombre, ils conçoivent et déploient leurs techniques de persuasion en tirant profit des progrès constants des sciences et des techniques. Qui sont ces maîtres de la manipulation de masse ? Dans quel pays commence la révolution de l’art de la persuasion ? 

    L'invité dans l'émission ci-dessus : David Colon professeur agrégé d’histoire à l’IEP de Paris. Il est l'auteur du livre Les maîtres de la Manipulation paru chez Tallandier (362 pages, 21,50€; poche : 368pp, 10,43€)

    Présentation de l'éditeur

    On les appelle doreurs d'image, génies du faire croire, persuadeurs clandestins ou ingénieurs des âmes. Publicitaires, cinéastes ou propagandistes politiques, ces hommes sont passés maîtres dans l’art de la manipulation de masse.

    Ils bouleversent les règles du jeu politique, fabriquent le consentement, infl uencent le comportement de millions d’individus. Souvent méconnus, ils déploient leurs techniques de persuasion en tirant profit des progrès constants des sciences et des techniques.

    David Colon réunit dans ce livre les portraits de vingt des plus grands maîtres de la manipulation des XXe et XXIe siècles. De Goebbels à Walt Disney, sans oublier Lin Biao, Steve Bannon ou encore Mark

    Zuckerberg, l’auteur nous raconte une histoire inédite de l’art de la persuasion.

    Les maîtres de la manipulation: 
    Un siècle de persuasion de masse,
    par David Colon,
    publié le 5 janvier 2023,
    chez Tallandier
    à Paris,
    368 pp,
    ISBN-13 : 979-102105616
  • Bombardement de l'église de la Sainte-Famille à Gaza : communiqué de presse de Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L'Œuvre d'Orient

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    Communiqué de presse : décès suite au bombardement de l'église de la Sainte-Famille à Gaza

    Paris, le 17 juillet 2025

    L'Œuvre d'Orient apprend avec une grande tristesse le décès de deux personnes suite à l'attaque de l'église catholique de la Sainte-Famille à Gaza. La paroisse, jusqu'à présent épargnée, a été la cible d'un bombardement de l'armée israélienne ce matin. Plusieurs autres personnes ont été blessées, dont le curé, le père Gabriel Romanelli.

    Cette frappe n'est justifiée par aucun objectif stratégique. La paroisse joue un rôle pacificateur et est au service de l'ensemble de la population. Cette action fait suite à l'attaque de Taybeh par des colons, sans intervention des forces de l'ordre israéliennes. 

    Nous condamnons très fortement ce bombardement. Nous demandons aux autorités françaises d'intervenir auprès de l'ambassade d'Israël à Paris. Nous exigeons des autorités israéliennes qu'elles présentent des excuses et qu'elles assurent la sécurité des communautés chrétiennes. 

    Nous présentons nos condoléances à l'ensemble de la communauté chrétienne de Terre Sainte, en particulier à Sa Béatitude le cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche latin de Jérusalem. Nous les assurons de notre prière, de tout notre soutien et de notre proximité spirituelle avec les chrétiens de Gaza.

    Dans un contexte de bombardements intensifiés sur l'ensemble de la bande de Gaza, L'Œuvre d'Orient rappelle l'urgence d'un cessez-le-feu et d'un accès humanitaire pour protéger les populations les plus vulnérables. Elle demande également sans délai la libération des otages israéliens. 

    Mgr Pascal Gollnisch,

    Directeur général de L'Œuvre d'Orient

     

    Lire également : 

    Des morts et des blessés dans l'attaque israélienne sur la paroisse catholique de Gaza

    Appel de Pizzaballa concernant l'attaque israélienne contre une église de Gaza

  • Une série croissante d'attaques contre des chrétiens se produit dans le centre de l'Inde

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    De Nirmala Carvalho sur Crux :

    Une série croissante d'attaques contre des chrétiens se produit dans le centre de l'Inde

    MUMBAI, Inde – L’anarchie croissante est une grave préoccupation pour les chrétiens en Inde, a déclaré un archevêque catholique après que des extrémistes hindous ont attaqué une maison dans l’État central du Chhattisgarh.

    Les extrémistes, qui appartiendraient au Bajrang Dal – une organisation militante qui forme l'aile jeunesse de l'organisation nationaliste hindoue Vishva Hindu Parishad (VHP) – étaient accompagnés de la police le 13 juillet lorsqu'ils ont fait irruption dans la maison d'un chrétien dans le district de Korba de l'État et ont perturbé un service de prière qui se déroulait à l'intérieur de la maison.

    Ils ont agressé verbalement les femmes présentes et les ont emmenées au commissariat. Plus tard, la police a adressé un avis aux propriétaires chrétiens, M. Ramprasad et Mme Roopa Chauhan, remettant en question la légalité des rassemblements religieux à leur domicile, a rapporté Catholic Connect .

    Le Chhattisgarh compte environ 30 millions d'habitants, dont plus de 93 % sont hindous. Moins de 2 % sont chrétiens.

    L'État est dirigé par le Bharatiya Janata Party (BJP), qui dirige également le gouvernement national depuis 2014. Ce parti entretient des liens étroits avec le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), une organisation nationaliste hindoue militante. Les minorités religieuses se plaignent d'un harcèlement accru depuis que le parti a pris le pouvoir sur la base d'un programme privilégiant les hindous.

    Les incidents de harcèlement contre les chrétiens et d’autres minorités religieuses ont augmenté dans toute l’Inde, plusieurs chrétiens étant détenus ou arrêtés pour « tentative de conversion » et des lieux de culte vandalisés.

    Selon le rapport de Catholic Connect , l'avis de police remis au couple du Chhattisgarh demandait des éclaircissements sur la question de savoir si la maison avait été construite sur un terrain gouvernemental et si la construction et les activités religieuses avaient été autorisées par les autorités compétentes.

    En réponse à l'avis, Ramprasad a déclaré que lui et sa femme vivaient dans la maison depuis 45 ans, payaient régulièrement leurs impôts et entretenaient les branchements à son nom. Il a nié toute implication dans des conversions religieuses et a précisé que la réunion du 13 juillet était une séance de prière familiale.

    Ramprasad a exprimé son inquiétude quant à l'absence d'enquête préalable et a appelé à des poursuites judiciaires contre les responsables d'avoir porté atteinte aux sentiments religieux de la famille.

    L'archevêque Victor Henry Thakur de Raipur et président du Conseil des évêques catholiques du Chhattisgarh (CBCC) a déclaré que l'anarchie croissante est une grave préoccupation pour tous les citoyens respectueux des lois de l'Inde.

    « Aujourd’hui, ce sont surtout les chrétiens qui sont attaqués, mais cela ne s’arrêtera pas là, car ces personnes, tôt ou tard, s’en prendront également à ceux qui aujourd’hui les encouragent, les protègent et les soutiennent », a-t-il déclaré à Crux .

    « Ce qui s'est passé et se passe dans le district de Dhamtari au Chhattisgarh ces derniers jours indique qu'il n'y a pas d'autorités civiles ni de gouvernement dans l'État », a déclaré l'archevêque.

    « J'appelle instamment toutes les personnes concernées à se réveiller et à agir de manière responsable, conformément à la loi du pays et à notre Constitution. Tous ces tristes incidents d'anarchie donnent au Chhattisgarh l'apparence d'un État indien sans loi », a déclaré Thakur.

    Catholic Connect a également signalé une vague d'attaques coordonnées, dimanche, dans le district de Dhamtari au Chhattisgarh contre des églises chrétiennes par des groupes fondamentalistes hindous à trois endroits différents à Gopalpuri, Hatkeshwar et Panchpedi Bakhara.

    Une cinquantaine de personnes se seraient déplacées d'une église à l'autre en procession, scandant des slogans religieux provocateurs. Les attaques étaient préméditées, annoncées publiquement à l'avance par des menaces verbales et des messages sur les réseaux sociaux annonçant des violences dimanche. Malgré ces avertissements, les autorités n'ont pris aucune mesure préventive.

    Selon Catholic Connect , à l'église Panchpedi Bakhara, la congrégation s'était dispersée après la prière du dimanche lorsque la foule est arrivée. Le pasteur a rapidement fermé l'église et a observé de loin le groupe faire le tour des lieux, proférer des menaces, puis s'en aller.

    Pendant ce temps, à Gopalpuri, cette dernière attaque fait suite à une précédente, le 15 juin, lorsque des membres du Bajrang Dal ont vandalisé l'église. Dimanche, malgré des patrouilles policières visibles, 40 à 50 assaillants ont pénétré de force dans l'église, agressé le pasteur Thanuram Sahu et vandalisé la chaire et d'autres biens. Sahu a été hospitalisé suite à ses blessures.

    « Les agresseurs n'avaient aucune crainte de la loi. Même devant la police, ils ont commis ce crime, sans aucune intervention. C'est un sujet de grave préoccupation », a déclaré Manish Sahu, son fils, à Catholic Connect .

    L'agence de presse a également rapporté qu'à l'église Hatkeshwar, les assaillants ont frappé alors que la police était présente.

  • Le pape Léon XIV et la question des femmes dans les ordres sacrés

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    De

    Le pape Léon XIV et la question des femmes dans les ordres sacrés

    Le pape Léon, en tant que cardinal Prévost, a exprimé une préoccupation constante quant à la tendance à formuler les débats ecclésiaux – en particulier ceux entourant le rôle des femmes dans le ministère ordonné – en termes sociopolitiques.

    Le pape Léon XIV, anciennement cardinal Robert Prévost, a accédé à la papauté durant une période de profonde réflexion théologique et d'introspection institutionnelle intense au sein de l'Église. Son élection s'est déroulée dans le contexte du processus synodal mondial de l'Église, initié par le pape François, un processus qui invitait le peuple de Dieu tout entier à discerner les inspirations de l'Esprit Saint concernant la vie et la mission de l'Église dans le monde moderne.

    Au fil du cheminement synodal, de nombreuses aspirations, préoccupations et questions théologiques ont été exprimées, dont beaucoup ont touché à des débats ecclésiaux anciens et sensibles. Parmi ceux-ci, l'un des plus importants sur le plan théologique a été la question de l'admission des femmes au sacrement de l'Ordre, notamment sous la forme de l'ordination diaconale.

    Dans ce qui suit, cette analyse examine l'orientation probable du pape Léon XIV sur cette question, en prenant en compte ses déclarations publiques antérieures, son expérience pastorale, sa vision théologique et ses responsabilités curiales ayant conduit à son élection au siège de Pierre. Bien que le pape Léon n'ait, à ce jour, émis aucune déclaration définitive sur la question, il est néanmoins possible de se livrer à une spéculation théologique rigoureuse fondée sur son parcours historique.

    Le but de cette étude n'est donc pas de prédire avec certitude le cours futur de l'enseignement ou de la politique papale, mais d'analyser les modèles de leadership ecclésial du cardinal Prevost qui peuvent donner un aperçu de sa disposition à l'égard du débat en cours concernant les femmes et les ordres sacrés.

    Dans ce contexte, le pape Léon XIV apparaît comme une figure de continuité et de discernement. Sa formation théologique au sein de la tradition augustinienne, combinée à des décennies d'expérience pastorale en Amérique latine et à son leadership curial en tant que préfet du Dicastère pour les évêques, ont façonné un homme profondément attaché à l'intégrité de la doctrine catholique, tout en restant attentif aux besoins et à la voix des fidèles. Son parcours témoigne d'une fidélité indéfectible au Magistère de l'Église, notamment dans les domaines touchant à l'économie sacramentelle et à la structure des ordres sacrés. Parallèlement, il a fait preuve d'une ouverture pastorale à l'exploration de voies légitimes pour accroître la participation des femmes à la vie ecclésiale, à condition que ces développements restent dans les limites de la révélation divine, de la Sainte Tradition et de l'anthropologie théologique de l'Église.

    Cette double fidélité – à l'intégrité doctrinale et à l'engagement pastoral – caractérise la vision ecclésiologique plus large du pape Léon XIV. Elle définit également le prisme interprétatif à travers lequel cette étude examine la question des femmes et des ordres sacrés sous son pontificat. Par conséquent, cette brève analyse est proposée dans un esprit de communion ecclésiale et de recherche académique, sachant que toute solution définitive à cette question appartient en dernier ressort au Saint-Père lui-même, guidé par l'Esprit Saint au service de la vérité confiée à l'Église.

    Formation théologique et trajectoire ecclésiale

    Avant son accession au pape, le cardinal Prevost a été prieur général de l'Ordre des Augustins, puis évêque de Chiclayo, au Pérou. Ces expériences, notamment en Amérique latine, ont développé en lui une sensibilité aux besoins des Églises locales et un profond attachement au ministère collaboratif. Sa nomination ultérieure comme préfet du Dicastère pour les évêques sous le pape François l'a placé au cœur du discernement et de la réforme épiscopale.

    Son orientation théologique reflète un équilibre entre innovation pastorale et stabilité doctrinale. À cet égard, Léon peut être considéré à la fois comme l'héritier et le gardien de l'héritage théologique et ecclésial du Concile Vatican II, en particulier de ses enseignements sur la collégialité, le  sensus fidei et la coresponsabilité de tous les baptisés.

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  • Irlande : les fouilles se poursuivent à Tuam, à la recherche des fautes de l'Église

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    De Stefano Magni sur la NBQ :

    Irlande : les fouilles se poursuivent à Tuam, à la recherche des fautes de l'Église

    En Irlande, des fouilles sont de nouveau en cours à Tuam, à la recherche des ossements de 796 enfants hébergés au foyer local pour mères et enfants de 1925 à 1961. Les médias accusent les religieuses, comme si elles étaient les meurtrières. La réalité est tout autre.

    17_07_2025
    Tuam : Conférence de presse pour le début des fouilles (La Presse)

    Les fouilles se poursuivent à Tuam, dans le comté de Galway, à l'ouest de l'Irlande. La recherche des ossements de 796 enfants enterrés près du foyer pour mères et enfants, géré par les Sœurs du Bon Secours de 1925 à 1961, est en cours.

    Il ne s'agissait pas d'orphelinats, car les enfants y étaient accueillis avec leurs mères . C'étaient des lieux où étaient accueillies les mères célibataires et leurs enfants nés hors mariage. À en juger par la culture populaire qui s'est développée autour de ces foyers (livres, films, enquêtes journalistiques), l'Église s'est rendue coupable d'un acte de discrimination de masse, avec un taux de mortalité très élevé. Par conséquent, les femmes hébergées dans ces foyers sont aujourd'hui considérées comme « ségréguées », leurs enfants étant « kidnappés » lorsqu'ils étaient donnés à l'adoption ou « tués » et « oubliés dans une fosse commune ». Un crime de masse dont l'Église est accusée, en somme, à une époque où l'Irlande était « profondément catholique » (l'expression est tirée d'un article du Corriere della Sera ).

    L'affaire a été soulevée il y a huit ans par l'historienne irlandaise Catherine Corless, lorsqu'il est devenu évident que les ossements découverts accidentellement à Tuam au milieu des années 1970 n'étaient pas ceux des victimes de la Grande Famine (du milieu du XIXe siècle), mais ceux d'enfants hébergés dans le foyer local. En janvier 2021, le rapport final de la Commission d'enquête sur les foyers pour mères et enfants a été publié à Dublin (dont La Nuova Bussola Quotidiana avait également parlé ). Ce rapport portait des jugements très sévères sur la société irlandaise de la première moitié du XXe siècle et sur une Église qui n'a pas fait davantage pour préserver la dignité des plus vulnérables. L'évêque d'Armagh, Eamon Martin, a présenté des excuses « sans réserve » pour cet aspect. Mais il a également exonéré les religieuses d'une grande partie des reproches que les médias leur ont adressés.

    Ce sont leurs parents qui ont abandonné les femmes. Selon le rapport, « les institutions étudiées offraient un abri, parfois dur, lorsque les familles n'en fournissaient pas. » L'Église n'était pas responsable de ces traitements plus durs, ni des conditions de vie plus difficiles que dans d'autres institutions laïques. Le rapport, comparant les maisons religieuses à des institutions publiques similaires, a constaté que dans ces dernières : « les conditions étaient bien pires que dans n'importe quel foyer pour mères et bébés, à l'exception de Kilrush et de Tuam. Au milieu des années 1920, la plupart n'avaient pas d'installations sanitaires, peut-être même pas d'eau courante ; le chauffage, lorsqu'il y en avait, était assuré par une cheminée ; la nourriture était mal cuite, souvent dans un autre bâtiment, de sorte qu'elle était froide et encore moins savoureuse lorsqu'elle parvenait aux femmes. »

    Tuam, tout comme Kilrush, était donc l'exception, et non la règle. La règle était un meilleur traitement dans les institutions religieuses que dans les institutions laïques. Le fait que l'Église ne soit pas coupable d'abandon et de « ségrégation » des mères célibataires et de leurs enfants est également démontré par le fait qu'« en 1900, on trouvait des foyers pour mères et enfants dans tous les pays anglophones, et des institutions similaires en Allemagne, aux Pays-Bas et ailleurs » démontre qu'il s'agissait d'une mentalité universelle à l'époque, et pas seulement dans une nation « profondément catholique ».

    Il est tout simplement impossible d'imputer aux religieuses la mort des enfants hébergés dans les foyers. Personne ne le dit, même si de nombreux articles parus ces derniers jours dans les journaux les plus populaires le suggèrent. Ces 796 enfants sont morts à une époque caractérisée par une mortalité infantile extrêmement élevée, dans un pays qui était le plus pauvre d'Europe, et dans des environnements surpeuplés (et des conditions sanitaires inadéquates) qui facilitaient la propagation de toutes les maladies infectieuses. Quoi qu'il en soit, les Sœurs du Bon Secours ont mis à disposition tous les documents.

    Et il ne s'agit pas d'enfants « sans nom », cachés après leur mort. Les recherches de Coreless ont commencé avec les certificats de décès du foyer Tuam. Pour chaque enfant, nous avons un nom, une date de naissance et de décès, ainsi que la cause du décès, due à une maladie. Des investigations complémentaires seront menées dans les cas où la cause du décès n'est pas mentionnée. L'équipe médico-légale qui a repris le travail sur les sépultures de Tuam vise à donner un nom à chaque squelette grâce à des analyses ADN. Mais quelles conclusions peut-on tirer au-delà de celles déjà publiées dans le rapport 2021 ? Presque certainement : aucune. Mais n'importe quel prétexte est bon pour relancer la même campagne contre « l'obscurantisme catholique ».

  • Une abbaye bénédictine de Belgique temporairement dissoute suite à des allégations d'abus

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    De Thomas Philipp Reiter sur CNA :

    Une abbaye bénédictine de Belgique temporairement dissoute suite à des allégations d'abussharethis sharing button

    16 juillet 2025

    La communauté bénédictine de l'abbaye de Keizersberg (Mont César) à Louvain, en Belgique, a été temporairement dissoute suite à des allégations de comportement abusif entre adultes, selon une déclaration officielle publiée par le chef de la Congrégation bénédictine sublacense-cassinienne.

    L'abbé président Ignasi M. Fossas, OSB, a annoncé des mesures disciplinaires radicales affectant plusieurs monastères de la province flamande-néerlandaise, notamment la suspension de la vie communautaire à l'abbaye de Keizersberg et l'interdiction temporaire du ministère public pour plusieurs moines.

    « L'archidiocèse ne publie aucune déclaration sur Keizersberg », a déclaré le bureau de presse en réponse à une demande de CNA, se référant à la déclaration complète de l'abbaye.

    Dans sa déclaration, Fossas a annoncé une visite canonique extraordinaire de tous les monastères de la province flamande-néerlandaise, notamment ceux de Termonde, d'Affligem, de Steenbrugge et de Doetinchem/Slangenburg. Cet examen approfondi vise à vérifier la situation de chaque communauté et à garantir l'efficacité des structures de gouvernance.

    « Les travaux de la visite pourraient se poursuivre pendant plusieurs mois », a déclaré Fossas dans le document officiel diffusé depuis Rome.

    Ces mesures extraordinaires font suite à une visite canonique qui a débuté en 2022 et s'est achevée en janvier, ainsi qu'à une commission d'enquête sur les allégations d'abus établie en novembre 2024.

    La vie communautaire est suspendue, de multiples mesures disciplinaires sont prises

    Les quatre moines restants de l'abbaye de Keizersberg ont dû déménager dans d'autres abbayes depuis novembre 2024, date à laquelle Fossas a suspendu la vie commune de la communauté. Chaque moine dispose d'une résidence imposée par l'abbé président, et la situation sera réexaminée lors de la visite extraordinaire en cours.

    Selon les médias belges, des plaintes ont été déposées auprès du centre de signalement des abus sexuels de l'Église, qui a transmis le dossier au parquet fédéral. Le parquet de Louvain a confirmé avoir reçu le dossier pour un examen approfondi.

    L’enquête a donné lieu à plusieurs mesures disciplinaires à travers la province.

    À l'abbaye de Keizersberg :

    — Un moine a été temporairement suspendu du ministère diaconal en raison de « défauts de forme dans son ordination au diaconat ».

    — Le même individu est interdit de toute activité publique en tant que moine bénédictin par mesure de précaution.

    — Son cas sera présenté au Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique pour une décision finale.

    À Doetinchem/Slangenburg :

    — L’abbé a été suspendu de ses fonctions par mesure de précaution.

    — Il lui est interdit d’exercer publiquement le ministère sacerdotal.

    — Son dossier sera également transmis au Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique pour décision.

    Mgr Fossas a souligné que les allégations ne concernent pas des abus sexuels sur mineurs, mais plutôt des « comportements transgressifs entre adultes ». Il a décrit la situation comme révélatrice d'une « fragilité personnelle et structurelle » qui affecte les monastères de diverses manières.

    « Les mesures canoniques décidées sont conservatoires et non punitives », a expliqué Fossas. « Il s'agit de mesures temporaires qui suspendent l'exercice d'un ministère, mais ne le suppriment pas, jusqu'à ce que l'organe législatif compétent se prononce. »

    L'abbaye de Keizersberg, située au-dessus du Vaartkom à Louvain, fonctionnait jusqu'à présent avec seulement quatre moines dans une aile séparée. Le reste du vaste complexe continue d'abriter des entrepreneurs, des professionnels de la création, des artistes et des logements étudiants.

    L'abbaye d'Affligem, également visée par l'enquête, n'a « aucune preuve concrète de comportement abusif constituant des infractions pénales », bien que le petit nombre de moines pose des « difficultés canoniques et structurelles » que la congrégation va aborder.

    Excuses et engagement en faveur de la justice

    Dans sa déclaration, Fossas a exprimé « sa tristesse, sa honte et sa douleur pour le préjudice causé aux victimes » et a présenté ses sincères excuses tout en se rendant disponible pour aider dans la mesure de ses possibilités.

    Il a souligné sa détermination à poursuivre le processus de réforme entamé dès le début de son service et a exprimé « la pleine disponibilité des bénédictins à collaborer avec l’autorité judiciaire ».

    L'abbé président a également reconnu la complexité de la situation, notant que si le processus met en évidence les défaillances de certains individus et de certaines structures de gouvernance, « nous devons prendre note de la fidélité, de la bonté et de l'abnégation de nombreux autres moines dans la vie de leur vocation au service de l'Église et de la société. »

    La visite canonique extraordinaire devrait se poursuivre pendant plusieurs mois, le temps que les autorités de l'Église s'efforcent de résoudre les problèmes structurels et personnels identifiés dans l'enquête.

    « La visite canonique se poursuit, mais elle prendra beaucoup de temps car elle concerne plusieurs monastères », a déclaré lundi à CNA un porte-parole de l'abbé dans un communiqué.

    Fossas a conclu sa déclaration en reconnaissant la gravité de ses décisions et la douleur qu’elles peuvent causer, mais a maintenu qu’elles sont « nécessaires pour pouvoir offrir lumière, vérité, justice, réparation et espoir à toutes les personnes impliquées ».

    Cette affaire représente l’une des mesures disciplinaires les plus importantes prises contre une province bénédictine ces dernières années, alors que l’Église catholique continue de répondre aux allégations d’abus et de mettre en œuvre des réformes pour prévenir de futurs incidents.

    Thomas Philipp Reiter est un journaliste belgo-allemand basé à Bruxelles, spécialisé dans les reportages en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg. Il a étudié le journalisme, l'économie et les sciences politiques à Hambourg, en Allemagne. Depuis 1986, il couvre les affaires européennes et a écrit des ouvrages sur de nombreux sujets allemands et belges. Il est également connu comme animateur radio et podcast.

  • Les traditionalistes auraient-ils gagné la partie ?

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    D'Eric Descheemaeker sur La Nef :

    Les traditionalistes auraient-ils gagné la partie ?

    En 2021, juste en amont de Traditionis Custodes, la Congrégation pour la Doctrine de la foi rédigeait un rapport destiné au Saint-Père, synthétisant les réponses d’évêques du monde entier au sujet des traditionalistes dans leurs diocèses. Le contenu de ce rapport a partiellement fuité, créant la surprise : contrairement à ce qu’avançait le motu proprio du pape François, les évêques auraient pris des positions assez favorables aux « tradis ». Cette tribune libre se propose d’analyser ce que révèlent les réponses des évêques, et la position de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Et si les « tradis » sortaient gagnants de toute cette séquence ?

    La révélation, le 1er juillet, du résumé du rapport de 2021 de la Congrégation pour la Doctrine de la foi concernant l’application du motu proprio Summorum pontificum est un événement considérable. On se souvient en effet que le pape François avait dit s’être appuyé sur lui pour promulguer son propre motu proprio sur l’usage de la liturgie traditionnelle dans l’Eglise, le très restrictif Traditionis Custodes. La journaliste Diane Montagna, à l’origine de cette révélation, avait déjà publié, en 2021, des fragments anonymisés des réponses des évêques, mais ces nouvelles informations vont beaucoup plus loin (même si le rapport entier reste pour l’instant confidentiel).

    Lire la suite sur La Nef

  • La véritable histoire des carmélites de Compiègne (KTO)

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    De KTO télévision sur youtube :

    Ce documentaire, s'appuyant sur les travaux récents de la recherche historique, raconte la véritable histoire des Carmélites de Compiègne et évoque l'écho actuel de leur offrande. Car ces religieuses, avant de monter à l'échafaud, « voulurent offrir leur vie pour que cette paix divine que le Fils de Dieu était venu apporter au monde fût rendue à l'Église et à l'État ». Dix jours, après leur exécution, prenait fin la Terreur (5 septembre 1793 - 27 juillet 1794). Le film suit le travail de la petite équipe carmélitaine qui ont oeuvré à la cause de canonisation, et offre des témoignages de personnes touchées par les Bienheureuses. Elles ont été canonisée à Rome le 18 décembre 2024 en présence du pape François. Une coproduction KTO/DE GRAND MATIN 2024 - Réalisée par François Lespés

  • Le sacrifice héroïque des carmélites de Compiègne (17 juillet)

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    De Bernadette Mary Reis sur Vatican News :

    Le sacrifice héroïque des sœurs carmélites déchaussées de Compiègne

    En collaboration avec la fondation Hilton, Vatican News publie une série d'articles sur le monde des religieuses, des contributions offertes par des sœurs ou des théologiennes présentes dans le monde entier. Dans cet épisode, direction Compiègne dans le nord de Paris, à la rencontre de sœurs carmélites déchaussées.

    Tout commence par un rêve. En 1693, une femme de 29 ans, porteuse de handicap, vivant au carmel de Compiègne rêve de Jésus en compagnie de sa mère, de sainte Thérèse d'Avila et de deux autres carmélites qui avaient vécu dans le même monastère. Après avoir reçu des instructions sur sa propre vocation, elle a une vision dans laquelle elle voit un certain nombre de carmélites choisies pour «suivre l'Agneau».

    Un bond en avant, en 1786: mère Thérèse de Saint-Augustin, nouvellement élue prieure du même monastère, trouve un récit de la vision que sœur Elisabeth Baptiste a eue avant de prononcer ses vœux de carmélite. Mère Thérèse a le pressentiment que ce rêve est une prophétie concernant sa communauté.

    Evacuation des monastères et saisie des biens

    Quelques années plus tard, la Révolution éclate en France et le régime de la Terreur est mis en place. En février 1790, la suspension provisoire des vœux religieux est ratifiée. Le 4 août, les biens de la communauté carmélite sont inventoriés; le lendemain, toutes les religieuses sont interrogées et se voient offrir la possibilité de renoncer à leurs vœux. Au grand regret des dirigeants révolutionnaires, toutes les religieuses expriment leur ferme détermination à rester fidèles à leurs vœux jusqu'à la mort.

    Pâques 1792: le 6 avril, le port de l'habit religieux devient illégal; deux jours plus tard, le rêve de sœur Elisabeth Baptiste est raconté aux sœurs de la communauté. Les événements se précipitent: en août, les monastères de femmes sont fermés et évacués et les biens des religieuses saisis.

    Les vingt carmélites de Compiègne quittent leur monastère le 14 septembre, fête de l'Exaltation de la Croix. Avec l'aide d'amis, elles trouvent refuge dans quatre localités différentes et parviennent à acheter des vêtements civils pour chacune d'entre elles: elles n'ont pas assez d'argent pour acheter également des vêtements de rechange et leur demande de soutien auprès du gouvernement reste lettre morte.

    Peu de temps après, mère Thérèse de Saint-Augustin consulte les quatre religieuses du chœur, les plus âgées, sur la proposition à faire à toute la communauté d'offrir leur vie pour le salut de la France: sa proposition s'enracine dans le désir de sainte Thérèse d'Avila de réformer le carmel. De manière compréhensible, elle se heurte à une résistance: qui, en réalité, se soumettrait volontairement à une décapitation au moyen de la guillotine nouvellement inventée?

    Acte du don de soi

    Mais curieusement, quelques heures plus tard, deux des religieuses les plus âgées demandent à la prieure de leur pardonner leur manque de courage: cela ouvre la voie à mère Thérèse, qui propose aux autres membres de la communauté un acte de don de soi. A partir du 27 novembre, toutes les sœurs récitent un «acte de don de soi» pour le salut de la France, écrit par la prieure. Par la suite est ajoutée une intention pour que de moins en moins de personnes soient exécutées au moyen de la guillotine, et pour la libération des personnes arrêtées.

    Le 21 juin 1794, des soldats perquisitionne les logements des religieuses. Le lendemain, elles sont arrêtées sur la base de preuves apparues lors de la perquisition, utilisées pour prouver qu'elles continuent à mener une vie consacrée et qu'elles sympathisent avec la monarchie. La communauté carmélite, qui comptait alors seize religieuses, se retrouve en état d'arrestation dans l'ancien couvent de la Visitation avec dix-sept sœurs bénédictines anglaises. Le 12 juillet, le maire de Compiègne fait irruption dans le couvent avec des soldats, surpris de trouver les femmes vêtues de leurs habits religieux: la seule tenue civile qu'elles possédaient était complètement trempée. A ce stade, le départ pour Paris, où le procès les attend, est inévitable.

    Le 17 juillet, les seize carmélites et 24 autres prisonniers sont reconnus coupables d'être des «ennemis du peuple» - entre autres chefs d'accusation - et condamnés à mort. Les religieuses se préparent à l'accomplissement du rêve prophétique: bientôt elles suivront l'agneau.

    Le soir même, Paris résonne de la voix des religieuses qui chantent l'office divin tandis qu’elles traversent les rues de la ville; le bourreau leur permet de terminer leurs prières pour les mourants, notamment le chant du Te Deum, suivi du Veni Creator et du renouvellement de leurs vœux. Après être montées à la potence, elles reçoivent une dernière bénédiction de la prieure, embrassent la statue de Notre-Dame et suivent l'agneau sacrifié.

    Robespierre fut arrêté dix jours plus tard et exécuté le jour suivant. Les martyrs de Compiègne ont été béatifiées par Pie X en 1909, et le procès en vue de leur canonisation équipollente est actuellement en cours.