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BELGICATHO

  • Un ancien leader de la théologie de la libération appelle les évêques d'Amérique latine à se concentrer sur le Christ

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    De Monasa Narjara sur CNA via le CWR :

    Un ancien leader de la théologie de la libération appelle les évêques d'Amérique latine à se concentrer sur le Christ

    Frère Clodovis Boff appartient à l'Ordre des Servites de Marie. (Crédit : Lennoazevedo, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons)

    Sao Paulo, Brésil, 12 juillet 2025

    Le frère Clodovis Boff a écrit une lettre ouverte aux évêques du Conseil épiscopal d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAM), réunis récemment en assemblée, demandant : « Quelle bonne nouvelle ai-je lu ? Pardonnez ma franchise : aucune. Vous, évêques du CELAM, vous répétez toujours la même histoire : problèmes sociaux, problèmes sociaux et problèmes sociaux. Et cela dure depuis plus de cinquante ans. »

    « Chers frères aînés, ne voyez-vous pas que cette musique vieillit ? » a demandé le prêtre, membre de l'Ordre des Servites de Marie, en réaction au document final de la 40e Assemblée générale ordinaire du CELAM, tenue fin mai dans l'archidiocèse de Rio de Janeiro, au Brésil.

    « Quand nous apporteras-tu la bonne nouvelle de Dieu, du Christ et de son Esprit ? De la grâce et du salut ? De la conversion du cœur et de la méditation de la Parole ? De la prière et de l'adoration, de la dévotion à la Mère du Seigneur et d'autres thèmes semblables ? Bref, quand nous enverras-tu un message véritablement religieux et spirituel ? »

    Clodovis Boff, avec son frère Leonardo Boff, fut l'un des philosophes les plus importants de la théologie de la libération. Cependant, en 2007, il publia l'article « Théologie de la libération et retour aux fondamentaux » dans le 68e numéro de la Revue ecclésiastique brésilienne.

    Il y affirme que « l’erreur de la théologie de la libération… a été de mettre les pauvres à la place du Christ, d’en faire un fétiche et de réduire le Christ à un simple rôle de soutien ; alors que le Christ a fait le contraire : il s’est mis à la place des pauvres, pour les rendre participants de sa dignité divine. »

    La lettre, écrite le 13 juin — fête de saint Antoine de Padoue, docteur de l'Église — a été envoyée « en premier lieu au président général du CELAM », le cardinal Jaime Spengler, archevêque de Porto Alegre au Brésil, et « à tous les présidents du CELAM régional », a déclaré Boff à ACI Digital, le partenaire d'information en langue portugaise de CNA.

    Le prêtre a déclaré aux évêques qu’il avait osé leur écrire « parce que depuis longtemps » il voit « avec consternation, des signes répétés que notre Église bien-aimée court un danger vraiment grave : celui de s’aliéner son essence spirituelle, à son propre détriment et à celui du monde ».

    « Quand la maison brûle, n'importe qui peut crier », a expliqué Boff. Après avoir lu le message du CELAM, il a ressenti quelque chose il y a près de vingt ans : « Ne supportant plus les tergiversations répétées de la théologie de la libération, un tel élan est né du plus profond de mon âme » et il a dit : « Assez ! Je dois parler. »

    « C'est sous l'impulsion d'une impulsion intérieure similaire que j'ai écrit cette lettre, espérant que l'Esprit Saint y aurait contribué », a-t-il souligné. « Jusqu'à présent, je n'ai reçu que la réaction de Don Jaime, président du CELAM, et de la CNBB », la Conférence nationale des évêques du Brésil, a déclaré le frère à ACI Digital.

    Selon Boff, Spengler, qui était son « élève dans les années 1980 à Petrópolis », était « réceptif à la lettre, appréciant le fait que j’aie exprimé mes pensées, ce qui pourrait aider à réviser les voies de l’Église dans les Amériques ».

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  • Fais cela et tu vivras (15e dimanche du temps ordinaire)

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    Sur le site du Carmel en France (archive 2013) :

    « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » Cette question du légiste, qui reflète les débats théologiques de l’époque, reçoit successivement deux réponses.

    La première, il l’énonce lui-même en citant l’Écriture, et en jumelant lui-même un passage du Deutéronome sur l’amour de Dieu, le Shema’ Israel, et un passage du Lévitique sur l’amour du prochain. À ce niveau théorique, tout est dit ; il n’y a rien à ajouter : « Tu as bien répondu, dit Jésus, fais cela et tu auras la vie » … tu sais ce que tu dois faire.

    La deuxième réponse, c’est la parabole de Jésus, une réponse dynamique, sous la forme d’un programme de réflexion : « Va, et toi aussi fais de même » … agis de la même manière que le Samaritain. Or qu’a-t-il fait, cet étranger ? - Il a « fait éléos » ; il a mis en œuvre sa miséricorde, sa bonté, envers le blessé rencontré sur la route.

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  • Parce que nous sommes faits pour aimer

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 15ème dimanche du temps ordinaire (source) :

    Le grand mouvement de l’amour

    (archive 10 juillet 2022)

    Dieu donne sa loi aux hommes pour leur permettre de réaliser leur vocation, de devenir pleinement ce qu’ils sont, de parvenir à la plénitude. Une vision erronée de l’être humain nous fait voir les commandements de Dieu comme une concurrence avec notre liberté. « Je suis libre, bien qu’il y a les commandements de Dieu », dira-t-on. Et on verra des chrétiens affirmer qu’ils prennent leurs libertés avec l’Église, et finalement avec la loi de Dieu. C’était en fait la tentation du péché originel, et Adam et Ève y ont succombé : tu serras plus libre en n’écoutant pas Dieu. Nous vivons alors dans un monde qui est miné par cette méfiance originelle : servir Dieu limite l’homme, nous enlève des occasions de nous épanouir. Et c’est ainsi qu’on jugera avec dédain le célibat imposé aux prêtres, et même la fidélité conjugale, tout comme l’obligation de participer à la messe du dimanche, l’interdit du mensonge et tant d’autres choses. L’homme pécheur dira : toute la place que je fais à Dieu, c’est autant que je n’ai plus pour moi. Et il y a bien des catholiques qui raisonnent en se disant qu’ils vont donner ceci au Seigneur afin de pouvoir le reste du temps décider de leur vie comme ils le souhaitent.

    Dieu sait que toutes ces idées ne sont que des inventions du diable, et sans se lasser il donne ses commandements à l’homme, ses commandements qui sont notre chemin de vie. C’est pourquoi dans les derniers temps il précise avec ce scribe venu le voir ce qui est le résumé de toute la loi de Dieu : le double commandement de l’amour. Dieu nous donne ce commandement parce que nous sommes faits pour aimer, c’est notre raison d’être, c’est la respiration de notre âme, c’est la lumière de notre cœur. L’homme existe pour aimer ; tout son être est aspiration à aimer et être aimé.

    Il y a divers tempéraments, du plus sociable au plus solitaire. Mais il n’y a aucun homme dont la vocation n’est pas d’aimer. Heureux ceux qui ne mettront pas la recherche du plaisir, la conquête du pouvoir ou la soif de la connaissance au-dessus de ce besoin d’aimer ! Sinon, leur être sera toujours vide. Même le plus solitaire a besoin d’aimer ; heureux est-il quand il trouve le moyen d’ouvrir son cœur. Que l’homme replié sur lui-même, que celui qui s’est enfermé dans l’amertume de la misanthropie, qu’ils sortent tous d’eux-mêmes à la recherche de l’amour !

    Jésus ne nous a pas donné le commandement de l’amour d’abord parce que le monde va mal et que nous avons besoin d’entraide. Il nous l’a donné parce qu’aimer est notre vie. Et c’est pourquoi, avant le commandement de l’amour du prochain, il y a celui de l’amour de Dieu, de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force et de toute notre intelligence. Aimer Dieu, c’est la force de notre vie, c’est le repos de notre âme, c’est la douceur au plus profond de nous. Mon Dieu, je suis venu ici pour t’aimer, pour te dire l’attachement de mon cœur, pour me rappeler en te le disant que tu comptes pour moi plus que tout. Heureux êtes-vous si vous pouvez parler ainsi au Seigneur !

    Le premier commandement est celui de l’amour de Dieu. Le second est celui de l’amour du prochain. La parabole de Jésus nous montre cet amour sur le mode de l’entraide. C’est ainsi que notre amour sort du vague sentiment et devient réel. Mais puisque l’amour vient de Dieu, nous ne devons pas regarder nos gestes d’entraide comme des parenthèses où nous accomplissons notre part contre la misère du monde. Nous sommes appelés à vivre un grand mouvement d’amour qui doit nous entraîner tous vers le ciel, vers la vie éternelle d’amour et de joie. Regardons toute l’humanité, à commencer par ceux que nous croisons tous les jours, comme un grand peuple que Dieu appelle à lui et qui grâce à nous se lève et marche par l’amour. Seigneur, merci de nous donner cette mission !

  • Custodi me (graduel grégorien pour le 15ème dimanche du temps ordinaire)

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    Graduale Graduel
    Ps. 16, 8 et 2 Ps. 16,8 et 2
    ℟. Custódi me, Dómine, ut pupíllam óculi: sub umbra alárum tuárum prótege me. ℣. De vultu tuo iudícium meum pródeat: óculi tui vídeant aequitátem. ℟. Défends-moi, Seigneur, comme la prunelle de l'oeil, protège-moi à l'ombre de Tes ailes. ℣. Que mon jugement procède de Ta face ; que Tes yeux voient l'équité.
  • Assisterons-nous passifs au drame qui se joue au Nigéria ?

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    De John Pontifex sur The Catholic Herald :

    Attaques meurtrières au Nigéria

    11 juillet 2025

    « C'était terrifiant pour nous. Quand nous avons entendu des coups de feu, nous nous sommes écroulés par terre. Nous avons donné notre vie à Dieu. »

    Malgré tous ses efforts pour paraître calme, la voix du père Ukuma Jonathan commença à faiblir tandis qu'il racontait les événements catastrophiques de la nuit précédente.

    Soudain, tout s'est écroulé : c'était une nuit pluvieuse à Yelwata, dans l'État de Benue au Nigeria, lorsque des militants peuls ont débarqué sur la ville de plusieurs directions.

    Les hommes armés se sont d'abord dirigés vers l'église Saint-Joseph de Yelwata, où le père Jonathan est curé. À l'intérieur, plus de 700 chrétiens déplacés dormaient. Il a expliqué que la police avait repoussé les militants, mais qu'elle manquait de puissance de feu pour les empêcher de lancer une attaque sur la place du marché voisine, où des centaines d'autres personnes déplacées à l'intérieur du pays dormaient dans des hébergements provisoires.

    Au cours d'une tuerie de deux heures, jusqu'à 200 personnes ont péri. Nombre d'entre elles ont été piégées et brûlées vives après que les militants ont utilisé du carburant pour incendier les portes de leurs logements. D'autres ont été abattues, et d'autres encore ont été tuées à coups de machette alors qu'elles tentaient de s'échapper.

    Le lendemain matin, alors qu'il venait de se rendre sur les lieux du massacre, le Père Jonathan m'a confié : « Ce que je viens de voir est horrible. Ceux qui tentaient de s'échapper avaient été massacrés. Des cadavres étaient éparpillés partout. »

    Ce qui s'est passé à Yelwata cette nuit-là, le vendredi 13 juin, n'était pas un incident isolé de persécution. Durant le week-end de Pâques, du 18 au 20 avril, 72 chrétiens auraient été tués lors d'attaques, également dans l'État de Benue. Le week-end précédant le dimanche des Rameaux, d'autres attaques ont eu lieu dans des villages de certaines régions de l'État, tuant plus de 100 chrétiens. Le même mois, 40 autres chrétiens ont été tués dans l'État voisin du Plateau.

    En mai, des militants ont tué au moins 20 personnes dans la zone de gouvernement local de Gwer West à Benue.

    Les preuves recueillies par des organisations de soutien aux chrétiens persécutés, notamment l'Aide à l'Église en Détresse (AED) et Portes Ouvertes, illustrent clairement l'ampleur de la persécution au Nigeria. Rien que l'année dernière, 3 100 fidèles auraient été tués et 2 830 autres enlevés.

    Ce qui rend l'atrocité de Yelwata si particulière, c'est le nombre impressionnant de morts lors d'une seule attaque. Comme me l'a confié un prêtre : « C'est de loin la pire atrocité que nous ayons jamais vue. Il n'y a rien eu de comparable. »

    Collectivement, ces atrocités – centrées sur l’État de Benue mais en aucun cas exclusives à celui-ci – portent les caractéristiques d’un génocide en devenir.

    La Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide définit le génocide comme « des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ».

    Les dirigeants religieux et les organismes de surveillance des persécutions ont affirmé que les atrocités commises à Benue et ailleurs présentent de nombreuses caractéristiques inhérentes au génocide, telles que définies par la Convention de 1948. Il s'agit notamment de « tuer des membres du groupe, de causer de graves atteintes à leur intégrité physique ou mentale, et de soumettre délibérément le groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ».

    L'atrocité de Yelwata était une attaque contre des personnes déplacées. Nombre d'attaques à Benue et ailleurs dans la région témoignent d'une volonté répétée de déplacer de force des communautés. Dans le cas de Yelwata, il s'agissait manifestement de cibler un groupe déjà chassé de ses foyers.

    Le père Jonathan m’a dit que dans les 12 heures qui ont suivi le massacre, la ville était presque déserte, des milliers de personnes fuyant vers les villes voisines comme Daudu.

    Un facteur crucial pour que la violence atteigne le seuil technique du génocide est la démonstration d'intention. Aucune déclaration ou indication de ce type n'a été rapportée par les auteurs des attaques à Benue et ailleurs dans la ceinture centrale. Mais pour les responsables de l'Église de la région, le caractère systématique et constant des attaques illustre clairement les motivations des agresseurs.

    De son côté, l’ordinaire du diocèse, l’évêque Wilfred Chikpa Anagbe de Makurdi – que l’Aide à l’Église en Détresse a accueilli en mars lors d’événements à Westminster et en Écosse – a clairement indiqué à plusieurs reprises que les attaques dans son diocèse étaient de la plus haute ampleur.

    Reprenant ses propos au Parlement et plus tôt au Congrès américain, l’évêque Anagbe m’a récemment dit : « En effet, [c’est] à cause du nombre de personnes tuées et délogées des terres ancestrales [que] nous parlons d’un génocide. »

    L'évêque s'exprimait début juin, juste après une soudaine recrudescence des attaques qui, selon lui, avaient forcé la fermeture de 17 paroisses en une semaine.

    Parmi ces attaques, l'une d'elles a visé son propre village, Aondona. Les commentateurs nigérians sur les persécutions perpétrées contre lui ont suggéré que cette attaque était une réponse directe à sa décision de dénoncer les violences dans une déclaration faite au Congrès américain en mars.

    L'évêque Anagbe a également clairement indiqué que les attaques étaient motivées par l'idéologie islamiste. Il m'a confié : « Ces terroristes mènent un djihad, conquièrent des territoires et les rebaptisent en conséquence. »

    Des témoins qui ont survécu au massacre de Yelwata ont déclaré au père Jonathan qu’ils avaient entendu les militants qui avançaient crier « Allahu Akbar » (« Dieu est grand »).

    L'islamisme militant n'est pas toujours perceptible dans les attaques qui ont ravagé de nombreuses régions du Nigéria, notamment dans le nord. Lors de mon voyage dans le nord-ouest en mars, notamment dans les États de Kebbi, Katsina et Sokoto, les responsables religieux que j'ai rencontrés ont décrit les motivations variées des bandits, de nombreux bergers cherchant principalement à accéder aux pâturages pour leur bétail.

    D'autres, y compris des survivants d'enlèvements et d'agressions, ont déclaré que le principal motif des militants était l'enlèvement contre rançon, beaucoup croyant apparemment - à tort dans la plupart des cas - que les chrétiens étaient plus susceptibles que les musulmans de payer.

    Bien que l’identité et les motivations des assaillants puissent être remises en question dans certaines régions du nord du Nigeria, le schéma systématique et prévisible de la violence dans la ceinture centrale, en particulier à Benue, indique non seulement un motif militant islamiste mais aussi des signes indiquant que les attaques atteignent un point de basculement.

    Exprimant son espoir que « les gens du monde entier soient informés du génocide qui se déroule contre notre peuple à Benue », l’évêque Anagbe m’a dit : « Ce qui se passe dans mon village et mon diocèse n’est rien d’autre que des attaques terroristes contre des villageois innocents afin de s’emparer de leurs terres et de les occuper. »

    Certains responsables politiques occidentaux ont attribué ces attaques au changement climatique, affirmant que les bergers nomades recourent à des mesures de plus en plus désespérées pour trouver des pâturages face à la désertification. Le clergé sur place a dénoncé ces explications, avertissant qu'elles masquent la véritable nature idéologique de la violence.

    Le Nigéria est souvent cité comme le pays le plus dangereux au monde pour les chrétiens, avec des milliers de prêtres et de fidèles menacés de déplacement, d'enlèvement et d'assassinat. Derrière ces statistiques se cachent les histoires de personnes qui vivent quotidiennement en danger pour des raisons liées à leur foi.

    Des membres du clergé de haut rang, dont l’identité reste confidentielle pour des raisons de sécurité, m’ont averti qu’à moins que la communauté internationale n’agisse rapidement et de manière décisive, l’attaque contre les chrétiens de Benue s’aggravera, menaçant d’une catastrophe bien plus vaste dans toute la ceinture centrale et au-delà.

    Un homme, Salomon, que j'ai rencontré dans un village presque désert du diocèse de Zaria, m'a raconté comment, après avoir été kidnappé, il a été contraint de réciter le credo islamique. Devant son refus, il a été fouetté, entravé aux chevilles et jeté dans une fosse remplie d'eau froide jusqu'au cou.

    Il m'a raconté comment sa foi l'avait aidé à survivre et à rester fort mentalement. « Je savais qu'il y avait des gens comme vous, qui priaient pour nous. »

    Pour Solomon, et bien d'autres comme lui, l'espoir de changement ne pourra naître que lorsque la communauté internationale prendra conscience de la gravité de la situation au Nigeria. Le monde doit reconnaître que l'idéologie extrémiste joue un rôle crucial dans une catastrophe qui, si elle n'est pas déjà un génocide, semble en devenir un. Le courage et l'exemple de l'évêque Anagbe, qui s'exprime ouvertement, signifient que nul ne pourra dire qu'il n'a pas été prévenu.

    John Pontifex est responsable de la presse et des affaires publiques de l'Aide à l'Église en Détresse (Royaume-Uni).

  • Le message du pape à l'occasion de la 5ème Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées

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    MESSAGE DU PAPE LÉON XIV 
    À L’OCCASION DE LA 5ème JOURNÉE MONDIALE 
    DES GRANDS-PARENTS ET DES PERSONNES ÂGÉES 

    [27 juillet 2025]

    “Heureux celui qui n’a pas perdu l’espoir” (cf. Si 14, 2)

    Chers frères et sœurs,

    le Jubilé que nous vivons nous aide à découvrir que l’espérance est toujours source de joie, à tout âge. Et quand elle est aguerrie par le feu d’une longue existence, elle devient source de béatitude parfaite.

    La Sainte Écriture présente divers cas d’hommes et de femmes déjà avancés en âge que le Seigneur implique dans ses plans de salut. Pensons à Abraham et Sara : désormais âgés, ils restent incrédules devant la parole de Dieu qui leur promet un fils. L’impossibilité d’engendrer semble avoir fermé leur regard d’espérance sur l’avenir.

    La réaction de Zacharie à l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste n’est pas différente : « A quoi connaîtrai-je cela ? Car moi je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge » (Lc 1, 18). La vieillesse, la stérilité, le déclin semblent éteindre les espérances de vie et de fécondité de tous ces hommes et femmes. Et même la question que Nicodème pose à Jésus, lorsque le Maître lui parle d’une “nouvelle naissance”, semble purement rhétorique : « Comment un homme peut-il naître, étant vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ? » (Jn 3, 4). Et pourtant, chaque fois, face à une réponse apparemment évidente, le Seigneur surprend ses interlocuteurs par une intervention salvatrice.

    Les personnes âgées, signes d’espérance

    Dans la Bible, Dieu montre à plusieurs reprises sa providence en s’adressant à des personnes âgées. C’est le cas non seulement d’Abraham, de Sara, de Zacharie et d’Élisabeth, mais aussi de Moïse, appelé à libérer son peuple alors qu’il avait quatre-vingts ans (cf. Ex 7, 7). Par ces choix, il nous enseigne que, à ses yeux, la vieillesse est un temps de bénédiction et de grâce et que les personnes âgées sont pour lui les premiers témoins de l’espérance. « Qu’est-ce donc que ce temps de la vieillesse ? – se demande saint Augustin – Dieu te répond : “Oh, que ta force disparaisse complètement, afin que ma force demeure en toi et que tu puisses dire avec l’Apôtre : Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort” » (Super Ps 70, 11). Le fait que le nombre de personnes âgées soit aujourd’hui en augmentation devient alors pour nous un signe des temps que nous sommes appelés à discerner, afin de bien lire l’histoire que nous vivons.

    La vie de l’Église et du monde ne s’appréhende en effet que dans la succession des générations, et embrasser une personne âgée nous aide à comprendre que l’histoire ne s’épuise pas dans le présent, ni ne se consume dans des rencontres fugaces et des relations fragmentaires, mais qu’elle se déroule vers l’avenir. Dans le livre de la Genèse, nous trouvons l’épisode émouvant de la bénédiction donnée par Jacob, désormais âgé, à ses petits-enfants, les fils de Joseph : ses paroles les encouragent à regarder l’avenir avec espérance, comme au temps des promesses de Dieu (cf. Gn 48, 8-20). S’il est vrai que la fragilité des personnes âgées a besoin de la vigueur des jeunes, il est tout aussi vrai que l’inexpérience des jeunes a besoin du témoignage des personnes âgées pour projeter l’avenir avec sagesse. Combien de fois nos grands-parents ont-ils été pour nous un exemple de foi et de dévotion, de vertus civiques et d’engagement social, de mémoire et de persévérance dans les épreuves ! Ce bel héritage, qu’ils nous ont remis avec espérance et amour, ne serait jamais assez, pour nous, motif de gratitude et de cohérence.

    Signes d’espérance pour les personnes âgées

    Depuis ses origines bibliques, le Jubilé a toujours été un temps de libération : les esclaves étaient affranchis, les dettes effacées, les terres rendues à leurs propriétaires d’origine. C’était un moment de restauration de l’ordre social voulu par Dieu, où les inégalités et les oppressions accumulées au fil des ans étaient réparées. Jésus renouvelle ces événements de libération lorsqu’il proclame, dans la synagogue de Nazareth, la bonne nouvelle aux pauvres, la vue aux aveugles, la libération des prisonniers et le retour à la liberté pour les opprimés (cf. Lc 4, 16-21).

    En regardant les personnes âgées dans cette perspective jubilaire, nous sommes nous aussi appelés à vivre avec elles une libération, surtout de la solitude et de l’abandon. Cette année est le moment propice pour y parvenir : la fidélité de Dieu à ses promesses nous enseigne qu’il y a une béatitude dans la vieillesse, une joie authentiquement évangélique, qui nous demande d’abattre les murs de l’indifférence dans lesquels les personnes âgées sont souvent enfermées. Nos sociétés, sous toutes les latitudes, s’habituent trop souvent à laisser une partie si importante et si riche de leur tissu social être mise à l’écart et oubliée.

    Face à cette situation, un changement d’attitude s’impose, qui témoigne d’une prise de responsabilité de la part de toute l’Église. Chaque paroisse, chaque association, chaque groupe ecclésial est appelé à devenir protagoniste d’une “révolution” de la gratitude et d’attention, à réaliser en rendant fréquemment visite aux personnes âgées, en créant pour elles et avec elles des réseaux de soutien et de prière, en tissant des relations qui puissent donner espoir et dignité à ceux qui se sentent oubliés. L’espérance chrétienne nous pousse toujours à oser davantage, à voir grand, à ne pas nous contenter du status quo. Dans le cas présent, à œuvrer pour un changement qui redonne aux personnes âgées estime et affection.

    C’est pourquoi le Pape François a souhaité que la Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Agées soit célébrée avant tout en rencontrant ceux qui sont seuls. Et pour la même raison, il a été décidé que les personnes qui ne pourront pas venir en pèlerinage à Rome cette année pourront « bénéficier de l’Indulgence jubilaire en visitant durant un temps suffisant […] les vieillards isolés accomplissant ainsi un pèlerinage auprès du Christ présent en eux (cf. Mt 25, 34-36) » (Pénitencerie ApostoliqueNote sur L’indulgence Plénière, n. 3). Rendre visite à une personne âgée est une manière de rencontrer Jésus qui nous libère de l’indifférence et de la solitude.

    En tant que personne âgée, on peut espérer

    Le livre du Siracide affirme que la béatitude appartient à ceux qui n’ont pas perdu l’espérance (cf. 14, 2), laissant entendre que dans notre vie – surtout si elle est longue – il peut y avoir de nombreuses raisons de regarder en arrière plutôt que vers l’avenir. Pourtant, comme l’a écrit le Pape François lors de sa dernière hospitalisation, « nos corps sont faibles, mais rien ne nous empêche d’aimer, de prier, de donner de nous-mêmes, d’être les uns pour les autres, dans la foi, des signes lumineux d’espérance » (Angélus, 16 mars 2025). Nous avons une liberté qu’aucune difficulté ne peut nous enlever : celle d’aimer et de prier. Tous, toujours, nous pouvons aimer et prier.

    Le bien que nous voulons pour nos proches – notre conjoint avec qui nous avons passé une grande partie de notre vie, nos enfants, nos petits-enfants qui égayent nos journées – ne s’éteint pas lorsque nos forces déclinent. Au contraire, c’est souvent leur affection qui réveille nos énergies, nous apportant espoir et réconfort.

    Ces signes de vitalité de l’amour, qui ont leur racine en Dieu lui-même, nous donnent du courage et nous rappellent que « même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour » (2 Co 4, 16). C’est pourquoi, surtout en tant que personnes âgées, persévérons avec confiance dans le Seigneur. Laissons-nous renouveler chaque jour par la rencontre avec Lui, dans la prière et dans la sainte messe. Transmettons avec amour la foi que nous avons vécue pendant tant d’années, dans notre famille et dans nos rencontres quotidiennes : louons toujours Dieu pour sa bienveillance, cultivons l’unité avec nos proches, ouvrons notre cœur à ceux qui sont plus éloignés et, en particulier, à ceux qui sont dans le besoin. Nous serons des signes d’espérance, à tout âge.

    Du Vatican, le 26 juin 2025

    LÉON PP. XIV

  • Les Eglises orientales de Belgique organisent une manifestation ce dimanche pour réclamer la protection des chrétiens en Syrie

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    De cathobel :

    Les Eglises orientales de Belgique organisent une manifestation ce dimanche pour réclamer la protection des chrétiens en Syrie

    Les Eglises orientales de Belgique organisent une manifestation ce dimanche pour réclamer la protection des chrétiens en Syrie
    Cette manifestation pacifique se tiendra ce dimanche 13 juillet au coeur du quartier européen à Bruxelles. © CC-BY-Bernard Gagnon
     

    Les Eglises orientales de Belgique invitent les citoyens belges à les rejoindre le dimanche 13 juillet à 14h devant le Conseil européen pour réclamer la protection des chrétiens de Syrie et un soutien aux victimes de l’attentat dans l’église Mar Elias de Damas, le 22 juin dernier.

    Cette initiative, à laquelle s’associe Solidarité-Orient, est portée par différentes communautés chrétiennes orientales : syriaque catholique et orthodoxe, grecque orthodoxe, chaldéenne et maronite.

    Même si nous sommes en période de vacances, nous pensons qu’il est important de bouger avant qu’il ne soit trop tard, exprime le père Thomas Dibo Habbabé, responsable de la paroisse syriaque catholique Notre-Dame de la Délivrance à Woluwé-Saint-Lambert. Les minorités chrétiennes qui vivent en Syrie sur leur terre ancestrale ont le droit de vivre leur foi en liberté et le nouveau régime doit assurer la protection de tous ses citoyens.”

    Les différentes communautés orientales espèrent donc interpeller responsables politiques et mandataires européens. Certains représentants de ces communautés prendront la parole et des pancartes avec les visages des martyrs de Damas seront exposées.

    Source : Solidarité-Orient

    Affiche de l'évènement :

  • Comment aborder la dysphorie de genre ?

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    De gènéthique.org :

    La vérité sur l’homme : comment aborder la dysphorie de genre

    11 juillet 2025

    Le 30 et 31 mai, le 3e congrès international de bioéthique a eu lieu à Rome sur le thème de « La splendeur de la Vérité en science et en bioéthique » à l’initiative de la Chaire internationale de Bioéthique Jérôme Lejeune. Emmanuel Sapin, Professeur émérite des Universités en Chirurgie Pédiatrique et Néonatale et ancien praticien du Centre Hospitalier Universitaire de Dijon, est intervenu sur la question de la « dysphorie de genre » afin d’éclairer cette question grâce à sa grande expérience de chirurgien en ce domaine. Gènéthique reprend ici son intervention.

    La personne humaine est corps et âme. Ainsi l’homme a certes un corps, mais avant tout, il est un corps (cf. Je suis mon corps). Ce corps est organique et psychique.

    Sur le plan génétique, son caryotype est constitué de 46 chromosomes, ce qui le définit en tant qu’être humain … oui mais … il est d’autres circonstances où ce n’est pas la caractéristique ni le nombre qui définissent l’appartenance à l’espèce humaine. La trisomie 21 en est le signe. … de contradiction, comme le dirait Karol Wojtyla et Jérôme Lejeune !

    Certains courants idéologiques voudraient sortir du caractère sexuel binaire, masculin ou féminin, pour une variance d’états intermédiaires – intersex variation. Or la différenciation sexuelle n’est pas anodine. Pour la personne humaine, le sexe n’est pas un attribut. Comme le soulignait Saint Jean-Paul II, il est constitutif de la personne. Est-ce XX ou XY qui définissent seuls qu’il est une femme ou un homme ? Sur quelle réalité repose alors ce dualisme ? Les chromosomes ? Le corps (morphotype) ? Le cerveau (ressenti de son identité sexuelle … de genre) ?

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  • Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de Lisieux (12 juillet)

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    Du site "Notre histoire avec Marie" :

    LOUIS ET ZÉLIE MARTIN, LA SAINTETÉ EN COUPLE ET EN FAMILLE

    © Sanctuaire d'Alençon

    © Sanctuaire d'Alençon

    Louis (1823-1894) et Zélie (1831-1877) Martin, parents de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, n’ont élevé leurs filles que « pour le ciel ». Pendant leur vie, ils désiraient déjà devenir des saints, comme Zélie l’écrit dans une de ses lettres : « Je veux devenir une sainte, ce ne sera pas facile, il y a bien à bûcher et le bois est dur comme une pierre. Il eût mieux fallu m’y prendre plus tôt, pendant que c’était moins difficile, mais enfin mieux vaut tard que jamais. »
    Père Jean-Marie Simar Recteur du sanctuaire Louis et Zélie d’Alençon et membre de la communauté missionnaire « Famille de Marie »
    Père Jean-Marie Simar Recteur du sanctuaire Louis et Zélie d’Alençon et membre de la communauté missionnaire « Famille de Marie »

    Sources documentaires

    Marie-Zélie Guérin a grandi en Normandie. C’est la fille d’un gendarme. La vie religieuse l’attire ; elle aimerait se dévouer au service des malades et des pauvres. Or, quand elle demande son admission chez les Filles de la Charité d’Alençon, la supérieure lui rétorque sans l’ombre d’un doute que ce ne sont pas les desseins de Dieu. La jeune fille présente alors la requête suivante au Bon Dieu : « J’entrerai dans l’état du mariage pour accomplir votre Volonté sainte. Alors je vous en prie, donnez-moi beaucoup d’enfants et qu’ils vous soient tous consacrés. »

    Zélie qui est très jolie et talentueuse apprend à confectionner les fameuses dentelles d’Alençon (Orne). Elle n’a que 22 ans quand elle ouvre sa propre boutique et livre ses ouvrages jusqu’à Paris pour répondre à la demande. Quatre ans plus tard, elle croise sur un pont un jeune homme dont la noblesse des traits la frappe.  

    Zélie perçoit intérieurement une voix : « C’est celui-là que j’ai préparé pour toi. » Cet étranger est horloger, né à Bordeaux, fils d’un officier profondément croyant ; il a 35 ans, aime la nature et la littérature. À l’âge de 22 ans, son amour extraordinaire pour Dieu l’avait amené lui aussi à pousser la porte d’un monastère - et ce n’est qu’en raison de ses carences en latin qu’il n’avait pas été admis chez les chanoines de saint Augustin au Grand-Saint-Bernard. Il s’appelle Louis-Joseph Martin. Depuis huit ans il mène une vie presque monacale dans son magasin d’horlogerie et de bijouterie à Alençon. Il est tellement comblé par sa vie intérieure qu’il n’a jamais pensé à se marier jusqu’à ce qu’intervienne la Providence. Louis et Zélie font connaissance. Trois mois plus tard leurs dispositions de cœur sont telles qu’ils peuvent échanger devant Dieu leur consentement, ce qui a lieu le 13 juillet 1858 en l’église Notre-Dame d’Alençon. 

    S’unir de plus en plus profondément à la volonté de Dieu

    Bien que tous deux aient toujours aspiré à la vie religieuse, ils parviennent avec l’aide de leur confesseur à une profonde compréhension du mariage chrétien. Ils peuvent désormais exprimer leur abandon à Dieu en lui donnant des enfants. En dix ans, Zélie a la joie d’avoir huit grossesses. Cependant, elle a aussi la douleur de voir quatre de « ses petits anges » mourir dans ses bras. C’est l’occasion pour elle de s’unir de plus en plus profondément à la volonté de Dieu, de tout recevoir sans douter le moins du monde de sa bonté et sans rien désirer d’autre que de conduire à Dieu ses enfants chéris. Au décès d’Hélène, âgée de 5 ans, la maman écrit dans une lettre : « Quand Louis est rentré et qu’il a vu sa pauvre petite fille morte, il s’est mis à sangloter en s’écriant : « Ma petite Hélène, ma petite Hélène ! » Puis nous l’avons offerte ensemble au Bon Dieu. »  

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  • L'intelligence artificielle met l'humanité à la croisée des chemins, déclare le pape Léon XIV

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    De Charles Collins sur Crux :

    L'intelligence artificielle met l'humanité à la croisée des chemins, déclare le pape Léon XIV

    L’humanité se trouve à la croisée des chemins et fait face à l’immense potentiel généré par la révolution numérique portée par l’intelligence artificielle (IA), selon un message du pape Léon XIV.

    Dans une lettre envoyée au nom du pontife par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, Léon XIV a déclaré que l'impact de la révolution VI « est de grande envergure, transformant des domaines tels que l'éducation, le travail, l'art, la santé, la gouvernance, l'armée et la communication. »

    Le message a été envoyé aux participants du « Sommet AI for Good 2025 », organisé par l’Union internationale des télécommunications (UIT), en partenariat avec d’autres agences des Nations Unies et co-organisé par le gouvernement suisse.

    Le sommet des Nations Unies, qui se tiendra le 11 juillet, vise à faire progresser les lignes directrices standardisées en matière d’IA pour la santé (AI4H), à renforcer la collaboration intersectorielle et à élargir l’engagement au sein des communautés mondiales de la santé et de l’IA.

    « Cette transformation historique exige responsabilité et discernement pour garantir que l’IA soit développée et utilisée pour le bien commun, en construisant des ponts de dialogue et en favorisant la fraternité, et en veillant à ce qu’elle serve les intérêts de l’humanité dans son ensemble », indique la déclaration signée par Parolin.

    « Alors que l’IA devient capable de s’adapter de manière autonome à de nombreuses situations en faisant des choix algorithmiques purement techniques, il est crucial de considérer ses implications anthropologiques et éthiques, les valeurs en jeu et les devoirs et cadres réglementaires nécessaires pour défendre ces valeurs », a-t-il poursuivi.

    « Bien que la responsabilité de l'utilisation éthique des systèmes d'IA incombe à ceux qui les développent, les gèrent et les supervisent, ceux qui les utilisent partagent également cette responsabilité. L'IA requiert donc une gestion éthique et des cadres réglementaires appropriés, centrés sur la personne humaine et dépassant les simples critères d'utilité ou d'efficacité. En fin de compte, nous ne devons jamais perdre de vue l'objectif commun de contribuer à cette "tranquillitas ordinis" – la tranquillité de l'ordre, comme l'appelait saint Augustin (De Civitate Dei) – et de favoriser un ordre social plus humain, ainsi que des sociétés pacifiques et justes au service du développement humain intégral et du bien de la famille humaine », a-t-il déclaré.

    Après son élection en mai, le pape Léon XIV a déclaré que l'œuvre de son prédécesseur, le pape Léon XIII, avait influencé le choix de son nom. Il a exercé ses fonctions de 1878 à 1903, et son encyclique Rerum Novarum de 1891 est le document le plus important de la doctrine sociale catholique moderne. Le nouveau pape affirme que le monde est confronté à une transformation sociétale du XXIe siècle aussi importante que la révolution industrielle du XIXe siècle.

  • L'attitude bienveillante du Père Martin à l'égard de l'homosexualité profite d'une évidente inégalité de traitement de la part des responsables ecclésiastiques

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    De Larry Chapp sur le CWR :

    L'attitude bienveillante du Père James Martin à l'égard de l'homosexualité exploite un double standard évident

    Le véritable objectif du Père Martin est la normalisation des actes homosexuels par l'endoctrinement dans le mythe arc-en-ciel de la fluidité sexuelle voulue par Dieu. Alors pourquoi tant de dirigeants de l'Église restent-ils silencieux ?

    Capture d'écran du Père James Martin, SJ, donnant une présentation intitulée « Perspectives spirituelles pour les catholiques LGBT » en mars 2018. (YouTube)
    Je ne suis pas un « traditionaliste ». Du moins pas au sens où ce terme est aujourd'hui utilisé dans le langage ecclésial courant. J'ai de profonds désaccords théologiques avec les tendances théologiques de certains traditionalistes sur diverses questions. Néanmoins, ils font partie de l'Église, et leurs préoccupations ne doivent pas être banalisées comme étant sans importance ni balayées d'un revers de main par des caricatures désinvoltes et superficielles les présentant comme une simple bande de mécontents « anti-Vatican II ».

    Cependant, certains, notamment parmi les plus fervents défenseurs du pape François, accusent les traditionalistes d'instiller une division « toxique » qui mine l'unité de l'Église et met en péril la paix ecclésiale. Ce fait, disent-ils, justifie les restrictions draconiennes introduites par le pape François, dans Traditionis Custodes ,  sur la messe traditionnelle en latin (MLT).

    Je ne suis pas ici pour relancer ce débat ni pour affirmer qu'il n'existe pas de tels éléments toxiques au sein du mouvement traditionaliste. Je souhaite plutôt remettre en question la réponse de l'Église à la prétendue toxicité du mouvement – ​​une réputation que je trouve exagérée – en se livrant à la pratique tant décriée du « whataboutisme ». Cette pratique peut parfois détourner l'attention de ses propres faiblesses et devrait généralement être évitée. Néanmoins, elle peut aussi être légitimement utilisée pour dénoncer des doubles standards, notamment lorsque les autorités ecclésiastiques s'empressent de sanctionner les manquements des uns tout en ignorant ceux, tout aussi problématiques, des autres. Et cela devient d'autant plus important lorsqu'il apparaît que ces autorités pèsent sur la balance de la justice pastorale en se fondant sur des engagements théologiques non formulés.

    De plus, c'est précisément la persistance dans l'Église d'un système apparent de deux poids, deux mesures – l'une sévère et dirigée contre l'aile traditionaliste de l'Église, l'autre, plus clémente et latitudinaire envers l'aile la plus progressiste – qui est, au moins en partie, la cause des « réactions excessives » observées chez certains traditionalistes. La paix ecclésiale ne peut donc être instaurée dans un tel contexte en redoublant d'efforts pour appliquer ce système, car cela ne fait, comme nous l'avons vu avec Traditionis Custodes , qu'engendrer des ressentiments plus profonds et nourrir une colère latente.

    « Sensibilisation » ou dépassement de soi ?

    Un exemple de ce deux poids, deux mesures est l'accueil bienveillant, et parfois même le soutien, du ministère « Outreach » du Père James Martin, SJ. Soyons clairs : je n'ai aucune animosité envers le Père Martin, qui semble être un homme très sympathique, sympathique et bienveillant. Et je crois qu'aller vers les homosexuels avec sensibilité et amour pastoral est un objectif pastoral louable. J'ai parlé à des personnes qui connaissent personnellement le Père Martin et qui confirment cette affirmation. Il est tel qu'il apparaît dans sa personnalité publique : une personne dotée d'une véritable empathie. Et je ne vois aucune raison de douter de cette affirmation.

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  • 11 juillet : fête de saint Benoît

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    250px-HeisterbachDialogusDetail.jpgLa fête de saint Benoît, célébrée le 11 juillet, est celle de la translation de ses reliques. Le corps de saint Benoît reposa d’abord au Mont Cassin qui, après le passage des Lombards, resta vide de moines. En 672, l’abbé de Fleury, Mummolus, envoya au Mont Cassin une troupe de moines, sous la conduite d’Aigulphe, pour récupérer les reliques de saint Benoît. Petronax ayant restauré le Mont Cassin, le pape Zacharie, en 750, demanda la restitution du corps de saint Benoît dont l’abbé de Fleury ne rendit qu’une part, entre 755 et 757.

    La fête de saint Benoît ne devrait pas être pour nous un simple fait d'une histoire fort ancienne, tant l’esprit de saint Benoît est toujours présent et à l'œuvre dans l'Eglise. La Règle qu'il nous a laissée et dont on a pu dire qu'elle nous donnait un reflet particulièrement pur de l'Evangile, comme le témoignage de sa vie sont pleinement actuels non seulement pour ses fils et ses filles, les moines et les moniales, mais aussi pour tous les fidèles. C'est, pour chacun d'entre nous une invitation à la prière, à la médiation des textes saints et à la charité fraternelle.

    Prologue de la règle de St Benoît

    «… Avant tout, demande à Dieu par une très instante prière qu'il mène à bonne fin tout bien que tu entreprends. Ainsi, celui qui a déjà daigné nous admettre au nombre de ses enfants n'aura pas sujet, un jour, de s'affliger de notre mauvaise conduite. Car, en tout temps, il faut avoir un tel soin d'employer à son service les biens qu'il a mis en nous, que non seulement il n'ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de leur héritage, mais encore qu'il ne soit pas obligé, comme un maître redoutable et irrité de nos méfaits, de nous livrer à la punition éternelle, tels de très mauvais serviteurs qui n'auraient pas voulu le suivre pour entrer dans la gloire. Levons-nous donc enfin, l'Écriture nous y invite : l'heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil. Ouvrons les yeux à la lumière qui divinise. Ayons les oreilles attentives à l'avertissement que Dieu nous adresse chaque jour : Si vous entendez aujourd'hui sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs, et ailleurs : Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises. Et que dit-il ? Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Courez, pendant que vous avez la lumière de la vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent.

    Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la multitude du peuple à laquelle il fait entendre ces appels, dit encore : Quel est celui qui désire la vie et souhaite voir des jours heureux ? Que si, à cette demande, tu lui réponds : « C'est moi », Dieu te réplique: Si tu veux jouir de la vie véritable et éternelle, garde ta langue du mal et tes lèvres de toute parole trompeuse ; détourne-toi du mal et fais le bien; recherche la paix et poursuis-la. Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux veilleront sur vous et mes oreilles seront attentives à vos prières, et avant méme que vous ne m'invoquiez, je vous dirai : Me voici. Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ; Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté, nous montre le chemin de la vie. Ceignons donc nos reins par la foi et la pratique des bonnes œuvres; sous la conduite de l'Évangile, avançons dans ses chemins, afin de mériter de voir un jour Celui qui nous a appelés dans son royaume. Si nous voulons habiter dans le tabernacle de ce royaume, sachons qu'on n'y parvient que si l'on y court par les bonnes actions.

    Comme il y a un zèle amer, mauvais, qui sépare de Dieu et conduit en enfer, de même il y a un bon zèle qui éloigne des vices, et conduit à Dieu et à la vie éternelle. C'est ce zèle que les moines doivent pratiquer avec une ardente charité, c'est-à-dire : Ils s'honoreront mutuellement de leurs prévenances. Ils supporteront très patiemment les infirmités d'autrui, tant celles du corps que celles de l'esprit. Ils s'obéiront à l'envi les uns aux autres. Nul ne recherchera ce qu'il juge utile pour soi, mais bien plutôt ce qui l'est pour autrui. Ils se rendront chastement les devoirs de la charité fraternelle. Ils auront pour Dieu une crainte inspirée par l'amour : ils auront pour leur abbé un amour humble et sincère. Ils ne préféreront absolument rien au Christ, qui veut nous conduire tous ensemble à la vie éternelle.

     Réf : Saint Benoît

    JPSC