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BELGICATHO

  • La foi et l’avenir : comment le christianisme peut sauver l’Occident

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    La foi et l’avenir : comment le christianisme peut sauver l’Occident

    De l’évêque Robert Barron à Jordan Peterson, les dirigeants de la conférence de l’Alliance pour une citoyenneté responsable à Londres appellent à un sens renouvelé du sacré.

    20 février 2025

    LONDRES — L’importance cruciale de la foi — et en particulier de la foi chrétienne — pour sauver la civilisation occidentale de son déclin largement perçu a constitué une partie importante du débat lors d’un grand rassemblement international qui vient de s’achever à Londres. 

    Même si le christianisme, ou la religion en général, n’était pas clairement évoqué dans le programme de la conférence, de nombreux intervenants à la conférence de l’ Alliance pour une citoyenneté responsable (ARC) qui s’est tenue du 17 au 19 février ont souligné son importance dans le rétablissement et le renforcement des fondements de la civilisation occidentale. Certains ont également fait remarquer qu’à mesure que la culture continue de décliner, les gens – en particulier les jeunes – ont soif de la vérité, de la beauté et de la bonté de la foi catholique.

    Avec une impressionnante brochette d’intervenants de renom tels que Jordan Peterson, l’évêque Robert Barron et le président de la Chambre des représentants des États-Unis Mike Johnson, ainsi que 4 000 leaders d’opinion, chefs d’entreprise, décideurs politiques et influenceurs culturels, la conférence avait pour principal objectif – comme l’a décrit un rédacteur en chef de journal – « une réunion mondiale pour mettre un terme au déclin perçu de la culture occidentale ». Une grande partie de son attention était donc portée sur le développement politique et économique. 

    Mais même des participants de premier plan, connus pour avoir des difficultés avec la foi, ont reconnu l'importance de cette culture dans les discussions. « Nous avons en quelque sorte oublié que ce qui sous-tend tout, c'est notre culture judéo-chrétienne, et c'est par là que nous devons commencer », a déclaré Nigel Farage, chef du Parti réformiste britannique, de plus en plus populaire , sous les applaudissements de l'auditoire . « Et si nous reconnaissons cela et si nous y accordons de la valeur, alors je pense que tout découlera de cela. »

    Ayaan Hirsi Ali, née en Somalie et chercheuse à la Hoover Institution, qui s’est récemment convertie de l’islam au christianisme, a souligné à quel point les États-nations « ont besoin de la morale chrétienne » et a observé qu’en Europe, « le christianisme demeure, malgré la sécularisation ». 

    Les principes chrétiens sont le « système d’exploitation crucial de la société », a-t-elle déclaré. « Sans cela, les applications ne fonctionnent pas » et les nations n’ont « pas de boussole morale ». Elle a ensuite fait référence à divers versets de la Bible pour montrer comment nos concepts de justice, d’État de droit et de dignité humaine trouvent leur origine dans les Saintes Écritures. 

    Os Guinness, chercheur invité à la Brookings Institution, explique comment l’humanisme laïc et la tentative des Lumières de remplacer la foi par la raison ont échoué. « Ils ont essayé de remplacer Dieu, mais ils ont produit une série de quasi-religion », explique-t-il. « Prenez le marxisme. Il commence par affirmer que toute critique commence par la critique de la religion, et finit par une religion qui étouffe toute critique. »

    « Exil et retour »

    Le monde séculier parle de « déclin et de chute », a déclaré Guinness, mais pour les chrétiens, il s’agit d’« exil et de retour ». Lorsque les gens « désobéissent aux voies du Seigneur et ne vivent pas comme il nous appelle à vivre, cela produit le chaos et le déplacement, et finalement l’exil. Mais si les gens reviennent à lui, il revient à eux et restaure leur fortune. […] Ainsi, même dans les périodes de déclin profond, comme nous le vivons actuellement, nous avons l’espoir d’un retour si nous revenons au Seigneur comme il se doit. » 

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  • Le génocide des Polonais en Volhynie et les erreurs de Zelensky

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    De Wlodzimierz Redzioch sur la NBQ :

    Une histoire actuelle
    Le génocide des Polonais en Volhynie et les erreurs de Zelensky

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nationalistes ukrainiens ont commis un génocide en Volhynie, massacrant plus de 100 000 Polonais. Les autorités ukrainiennes n’ont jamais permis que ces victimes soient enterrées dignement et, en célébrant leurs bourreaux, elles jouent le jeu de Poutine. L'affrontement entre Zelensky et Nawrocki.

    21_02_2025

    Photo de https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4516350

    Le 15 janvier 2025, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a effectué une visite en Pologne. Sa visite intervient durant la période de campagne pour les prochaines élections présidentielles. Et c'est lors de son séjour à Varsovie que Zelensky a critiqué le candidat civique à la présidence de la République de Pologne, Karol Nawrocki, par rapport à sa position sur l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et à l'Union européenne. Il a même eu recours à des menaces, affirmant que si l'Ukraine n'adhère pas à l'OTAN et à l'UE et n'a pas de garanties de sécurité, Nawrocki et tous les Polonais devront commencer à s'entraîner pour défendre leur pays, faisant allusion au rôle de la Russie. Des propos inacceptables de la part d'un président envers le pays qui l'a accueilli.

    Mais pourquoi Zelensky a-t-il attaqué si violemment le candidat à l’élection présidentielle ? Il convient de noter que Nawrocki dirige l’Institut de la mémoire nationale (IPN), qui examine également les événements politiques actuels d’un point de vue historique. C'est pourquoi, en tant qu'historien, il a souligné que l'Ukraine, avant de rejoindre l'UE, devrait faire le point sur son passé qui comporte de nombreuses zones d'ombre. Parmi eux, il y a aussi le génocide des Polonais pendant la Seconde Guerre mondiale aux mains des nationalistes ukrainiens en Volhynie (Wołyń), une région qui avant la guerre faisait partie de l’État polonais : il s’agissait d’un véritable nettoyage ethnique perpétré dans le but de créer un État ukrainien ethniquement « pur ». Malheureusement, le génocide de Volhynie est presque totalement inconnu en Occident.

    Pour comprendre ce qui s'est passé pendant la guerre dans les territoires occidentaux de l'Ukraine actuelle, il faut rappeler un peu d'histoire. Depuis la fin du XVIIIe siècle, les territoires de l'Ukraine actuelle faisaient partie de deux empires : celui de la Russie tsariste et celui austro-hongrois (la partie occidentale). Après la Première Guerre mondiale, les territoires appartenant à l’Empire austro-hongrois furent attribués à l’État polonais renaissant ; la partie orientale est entrée dans l'Empire soviétique sous le nom de République soviétique d'Ukraine.

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  • Noël Pinot (21 février) : un martyr de la Révolution française

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    Bienheureux Noël Pinot
    Prêtre et martyr
    (1747-1794)

            Né à Angers, seizième enfant d'une famille très croyante, Noël devint prêtre en 1771. Il en est l'archétype dans la campagne du Louroux où il officia.

            Comme de nombreux saints prêtres, il refusa de prêter serment à la Constitution de 1789, rappelant que ses pouvoirs spirituels ne lui viennent que de Dieu et non d'une loi civile. Il fut arrêté dans la nuit du 8 février alors qu'il s'apprêtait à célébrer clandestinement la messe.

            Condamné à mort, il fut guillotiné le 21 février 1794, encore vêtu de ses ornements de messe. Il a été béatifié par Pie XI le 31 octobre 1926.

    source : Evangile au Quotidien

    Saint of the Day – 21 February – Blessed Noel Pinot (1747-1794) Priest and  Martyr – AnaStpaul

    et du blog du Mesnil-Marie :

    ... C’était un prêtre angevin, né en 1747, qui était curé de la paroisse du Louroux-Béconnais lorsqu’éclata la grande révolution. (voir aussi ici, et ici)

    Ayant repoussé le serment constitutionnel, il refusa de s’exiler et continua son ministère clandestinement, jusqu’à ce que – vendu par un paroissien – il soit pris par les révolutionnaires, dans la nuit du 8 février 1794, au moment même où il s’apprêtait à célébrer la Sainte Messe dans une grange.
    Il fut conduit à Angers et comparut devant le tribunal révolutionnaire, qui – personne ne s’en étonnera ! – le condamna à la peine capitale.

       Son exécution eut lieu le 21 février 1794.
    Par dérision, les révolutionnaires voulurent le revêtir des ornements sacerdotaux avec lesquels il avait été capturé.
    En gravissant les marches de l’échafaud, l’abbé Noël Pinot commença la récitation des prières au bas de l’autel : « Introibo ad altare Dei… »

       La volonté sacrilège des révolutionnaires tournait court pour céder la place au sublime : comme il arrive bien souvent, « le diable porte pierre » (ainsi que le disent les hommes) c’est-à-dire qu’un acte malveillant peut avoir des rebondissements totalement opposés à ce que ses instigateurs avaient prévu.
    En l’occurrence, l’exécution de l’abbé Noël Pinot fut une glorification du sacerdoce catholique et manifesta, avec un réalisme saisissant, à quel point le prêtre à l’autel est identifié à Notre-Seigneur, qui agit en lui et par lui dans la célébration des sacrements.

       Le martyre du Bienheureux Noël Pinot s’inscrivait dans la continuité logique d’un sacerdoce perpétué dans l’Eglise pour actualiser et renouveler, à travers toutes les générations et jusqu’à la consommation des siècles, le Saint Sacrifice rédempteur. Cela réalisait magnifiquement la parole de Saint Paul : « Je vous en conjure donc, frères, par la miséricorde de Dieu : offrez vos corps en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu ; ce sera pour vous le culte véritable » (Rom. XII,1).

  • Le djihadisme et la crise alimentaire compromettent la « réception de l’Évangile » au Nigéria

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    De sur CWR :

    Le djihadisme et la crise alimentaire compromettent la « réception de l’Évangile » au Nigéria

    Les attaques djihadistes ont chassé des millions de personnes de leurs terres agricoles dans plusieurs États de la ceinture centrale du Nigeria, qui constitue le grenier alimentaire du pays.

    Selon un éminent chercheur et criminologue catholique nigérian, l’insécurité, le surendettement chronique, le changement climatique, l’inflation et la corruption ont poussé des millions de personnes vers la faim. Et cela, à son tour, rend plus difficile pour elles de recevoir le message chrétien d’espoir.

    L’Organisation mondiale de l’alimentation prévoit que le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire au Nigeria pourrait grimper à 33 millions, contre 25 millions l’année dernière.

    « Jamais auparavant il n’y a eu autant de personnes sans nourriture au Nigeria », a déclaré Chi Lael, porte-parole du PAM.

    Le pays souffre également du poids d'une pauvreté généralisée, la Banque mondiale signalant que plus de 100 millions de Nigérians sont pauvres et manquent gravement de besoins de base, notamment de nourriture, d'eau, de soins de santé et d'éducation.

    Emeka Umeagbalasi, directeur de l'ONG d'inspiration catholique, International Society for Civil Liberties and the Rule of Law (Intersociety), a déclaré à Catholic World Report que les attaques djihadistes ont déraciné des millions de personnes de leurs terres agricoles dans plusieurs États de la ceinture centrale du Nigeria, qui constitue le grenier alimentaire du pays.

    « Ces régions où vivent de nombreux éleveurs ont été ravagées par l’insurrection djihadiste. Les djihadistes peuls ont pris le contrôle d’une grande partie des terres agricoles et ont chassé les agriculteurs chrétiens autochtones qui cultivaient ces terres. Les djihadistes peuls ne sont pas connus pour leur activité agricole mais pour leur activité d’éleveur de bétail. L’élevage de bétail auquel ils se livrent n’a pas pour but d’améliorer la production alimentaire ou de viande dans le pays, mais sert de couverture à la propagation de l’islamisme radical », a déclaré Emeka à CWR.

    « Cela a contribué à environ 80 % de l’insécurité alimentaire à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. Ceux qui possèdent la terre ne peuvent plus produire de nourriture pour le Nigeria, et le peu qui est disponible est insuffisant », a-t-il déclaré.

    Il a déclaré que les choses seraient différentes si les djihadistes n’avaient pas perturbé les efforts productifs des agriculteurs autochtones.

    Emeka a également déclaré que la crise du coût de la vie qui a donné lieu à des manifestations de rue l’année dernière est l’une des causes de la famine extrême dans le pays, une situation exacerbée par la chute de la valeur du naira par rapport au dollar américain. Cela a conduit à ce que le criminologue appelle « une déficience du pouvoir d’achat ».

    Il a critiqué le recours excessif à l’emprunt et s’est interrogé sur l’utilisation de l’argent emprunté. « L’argent emprunté n’est pas utilisé judicieusement ; il finit plutôt dans les poches des particuliers et contribue à une économie basée sur la consommation. Cet argent emprunté sert à payer les salaires des travailleurs, les indemnités et autres rémunérations, plutôt qu’à réaliser des investissements productifs. »

    Le quatrième problème est la corruption. Elle comprend le détournement de fonds empruntés vers des investissements privés et des comptes personnels. C'est un problème persistant dans le pays depuis 2007.

    La combinaison de ces facteurs a engendré la faim, et la faim est devenue un obstacle à la réception effective de l'Évangile. C'est un problème déjà soulevé par les évêques catholiques de la Conférence épiscopale d'Ibadan.

    « Cela fait presque deux ans que le gouvernement actuel est arrivé au pouvoir avec de belles promesses d’une vie meilleure pour tous les Nigérians. Malheureusement, des millions de Nigérians aspirent toujours aux nécessités les plus élémentaires de la vie », ont déclaré les évêques dans un communiqué du 11 février. « Sans nourriture pour la population, l’espoir est difficile à insuffler et la productivité est diminuée parce qu’un peuple affamé est un peuple agité. »

    « Il est difficile », ont-ils remarqué, « de garder espoir avec des estomacs affamés. »

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  • L’affaire Cipriani : un autre cardinal condamné sans procès par le Pape

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    L’affaire Cipriani. Un autre cardinal condamné sans procès par le Pape

    Le cardinal Giovanni Angelo Becciu n’est pas le seul à avoir été condamné par le pape d’une manière que ne renierait pas un monarque absolu, se voyant privé de l’exercice de ses fonctions sans la moindre vérification des accusations pesant contre lui par la Justice et sans se soucier que le condamné n’ait cessé de clamer son innocence. En effet, Juan Luis Cipriani Thorne (photo), l’archevêque émérite de Lima au Pérou, vient de subir un sort identique.

    La punition remonte aux années 2018–2019, mais on n’en a été informé que récemment, à la suite d’un article paru le 25 janvier dans le quotidien espagnol « El País » concernant un abus sexuel que le cardinal aurait commis en 1983, alors qu’il n’était que simple prêtre, et qui aurait été dénoncé au pape 35 ans plus tard.

    Les révélations de « El País » ont suscité une tempête de réactions opposées, avec d’un côté les innocentistes, avec à leur tête le cardinal Cipriani lui-même et de l’autre les culpabilistes, parmi lesquels on retrouve son successeur et adversaire à Lima, le cardinal Carlos Gustavo Castillo Mattasoglio. Le Vatican a confirmé les sanctions infligées au présumé coupable.

    Le cardinal Cipriani a d’abord réagi en écrivant une lettre au quotidien espagnol et, une seconde fois, le 29 janvier, dans une autre lettre au président de la Conférence épiscopale péruvienne, qui avait déclaré la veille se ranger du côté du Pape.

    Le cardinal Castillo s’est quant à lui adressé au « peuple de Dieu » dans une déclaration du 28 janvier dans laquelle il affirmait son soutien indéfectible au Pape François « pour sa manière sage d’exercer la justice dans l’Église » et s’en remettre pleinement « aux procédures et aux instruments canoniques pénaux que le Saint-Siège a utilités », contre tous ceux qui en revanche « refusent de reconnaître la vérité des faits » et les décisions qui s’en suivent et s’accrochent à « de vaines justifications ».

    Quant au Vatican, c’est Matteo Bruni, le directeur de la salle de presse, qui a été chargé de confirmer, le 26 janvier, qu’« après l’acceptation de sa renonciation en tant qu’archevêque de Lima », « une mesure pénale a été prise à son encontre, associée à certaines mesures disciplinaires relatives à son activité publique, à son lieu de résidence et à l’usage des insignes cardinalices », une mesure qui a été « signée et acceptée » par le cardinal Cipriani lui-même et qui « est toujours en vigueur, bien qu’à certaines occasions spécifiques, on ait octroyé certaines permissions pour répondre à des demandes liées à l’âge et à la situation familiale du cardinal ».

    En publiant cette déclaration, le bulletin d’information officiel « Vatican News » a résumé la réponse de Cipriani à « El País » comme suit :

    « Le cardinal Cipriani, âgé de 81 ans, qui réside actuellement à Madrid, a qualifié les accusations de ‘complètement fausses’. ‘Je n’ai commis aucun crime, ni abusé sexuellement de qui que ce soit en 1983, ni avant ni depuis’, peut-on lire dans le texte dans lequel le cardinal confirme l’existence d’une plainte contre lui en 2018 et le fait qu’en 2019, sans qu’un procès ne soit ouvert, il a été informé par le nonce au Pérou que la Congrégation pour la doctrine de la foi de l’époque lui imposait une série de sanctions. Il s’agit notamment d’une limitation de son ministère sacerdotal, d’une résidence stable à l’extérieur du pays, du silence. ‘Ce que j’ai fait jusqu’à présent’, écrit le cardinal Cipriani. Qui considère également comme ‘grave’ le fait que soient publiées des informations ‘qui semblent provenir de documents confidentiels’. »

    Bref, tout ce que l’on sait de cette affaire à l’heure actuelle, ce sont les déclarations des uns et des autres. Des déclarations avec bien des contradictions mais aussi une prémisse dont il faut tenir compte : l’appartenance du cardinal Cipriani à l’Opus Dei.

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  • Mai et août 2025 : retraites de Saint Ignace en Belgique (FSSP)

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    Retraites de Saint Ignace en Belgique (FSSP)
     
    « Les Exercices [spirituels] sont un don que l’Esprit du Seigneur a fait à l’Église tout entière : (…) instrument précieux et efficace pour la croissance spirituelle des âmes, pour leur initiation à la prière, à la méditation, dans ce monde sécularisé où Dieu semble absent. À une époque comme celle d’aujourd’hui, où la confusion et la multiplicité des messages, la rapidité des changements et des situations rendent particulièrement difficiles, à nos contemporains, de mettre de l’ordre dans leur vie et de répondre avec décision et joie à l’appel que le Seigneur adresse à chacun de nous, les Exercices Spirituels représentent une voie et une méthode particulièrement précieuses pour chercher et trouver Dieu, en nous, autour de nous et en chaque chose, pour connaître sa volonté et la mettre en pratique. »
    - Benoît XVI
     
    L’Œuvre des Retraites du district de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre organise cette année en Belgique et à proximité de la Belgique deux retraites selon les Exercices spirituels de Saint Ignace :
     
    Une pour femmes (du lundi 26 au samedi 31 mai), à The-le-Château (BE)
     
    Une pour hommes (du lundi 18 au samedi 23 août), à l’abbaye de Wisques (FR, environ 2h30 de route depuis Bruxelles)

  • RDC : 70 personnes ont été retrouvées décapitées dans une église

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    De Serge Ouitona sur Afrik.com :

    RDC : découverte macabre de plus de 70 corps de civils massacrés à Lubero

    Un nouveau massacre a été découvert dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Plus de 70 corps, dont ceux de femmes, d’enfants et de personnes âgées, ont été retrouvés vendredi 14 février dans une église du village de Maiba, situé dans le groupement Manzya, à une quarantaine de kilomètres de Vuyinga. Ce crime est attribué aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF, un groupe affilié au groupe État islamique), selon des sources locales.

    Selon le comité local de protection communautaire, les victimes ont été enlevées dans la nuit du 11 au 12 février 2025. Elles ont été ciblées et emmenées loin de leur village avant d’être exécutées à l’arme blanche dans une église de la Communauté baptiste au centre de l’Afrique (CBCA) à Kasanga, non loin de Maiba.

    Un territoire sous haute insécurité

    Vitwamba Vianney, coordonnateur du comité local de protection communautaire, dénonce l’inaction des autorités et souligne l’absence de l’armée congolaise dans cette zone : « 70 personnes ont été portées disparues (…) Leurs corps viennent d’être découverts dans une église. La zone n’est pas contrôlée par les forces du gouvernement ».

    Depuis plusieurs mois, le territoire de Lubero est en proie à une recrudescence de la violence. Alors que la région est déjà impactée par la rébellion du M23, l’activisme des ADF dans les chefferies de Baswagha et Bapere ne cesse d’aggraver la situation. Les autorités politico-administratives tardent à réagir face à cette tragédie, malgré les appels répétés des forces vives de Vuyinga et des environs qui réclament un renforcement des troupes gouvernementales appuyées par l’armée ougandaise.

    Un appel urgent à l’action

    Face à cette situation dramatique, la société civile exige l’ouverture immédiate d’une enquête pour identifier les responsables et juger les auteurs de ce massacre. Elle recommande également le déploiement urgent des Forces armées de la RDC (FARDC) dans la région afin de protéger les populations civiles et mettre un terme aux exactions des groupes armés.

    Ce nouveau drame vient alourdir un bilan déjà catastrophique : en six mois, plusieurs centaines de civils ont été tués dans la région par les rebelles ADF.

  • Jacinta et Francisco Marto, voyants de Fatima (20 février)

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    Résultat de recherche d'images pour "jacinta marto"

    D'Evangile au Quotidien :

    Saints Jacinta et Francisco Marto
    Voyants de Fatima

    Jacinta de Jesus Marto, la plus jeune des visionnaires des apparitions de Notre-Dame de Fatima, en 1917, avec son frère Francisco Marto et leur cousine Lúcia dos Santos, est née le 11 mars 1910 à Aljustrel au Portugal. Elle est la  fille légitime de Manuel Pedro Marto et d’Olímpia de Jésus. Le 19 mars, elle reçoit le sacrement du baptême à l’église paroissiale de Fatima.

    De  caractère joyeux et insouciant, elle aime à danser - ce qu'elle fait avec grâce - et ce jusque dans la prison de Vila Nova de Ourém ! Très marquée par la vision de l'enfer (montré lors des apparitions de  Fatima), elle s'attache spécialement à prier et à se sacrifier pour la conversion des pécheurs. Elle redit souvent la prière enseignée par Notre Dame et elle invite son frère et sa cousine à prier « pour sauver les âmes de l'enfer ».

    Le 13 octobre 1917, un ecclésiastique lui demande de prier pour le Saint-Père. Elle lui demande qui est le Saint-Père, et dès lors, à chaque prière ou sacrifice, elle ajoute « …et pour le Saint-Père ». Après chaque chapelet, elle ajoute trois Ave pour lui. Elle aurait tant aimé le voir ! « Beaucoup de personnes viennent ici, dit-elle, mais jamais le Saint-Père ». À deux reprises, elle aura une vision du pape Benoît XV, priant et souffrant.

    Elle tremble devant la perspective de la deuxième guerre mondiale « pire encore que la première » (apparition du 13 juillet 1917) qui arrivera si l'on n'écoute pas les  demandes de la Vierge, et dont les horreurs lui paraissent présentes. « Tant de gens qui vont mourir. Et presque tous vont en enfer ! Beaucoup de maisons seront détruites et beaucoup de prêtres tués ».

    Ainsi offre-t-elle généreusement ses sacrifices : repas donnés aux brebis, puis aux pauvres - support des visiteurs qui la questionnent - mauvais  traitements, moqueries - maladie et séparation des siens. Elle dit aussi : « J'aime tellement le Cœur Immaculé de Marie. C'est le Cœur de notre petite maman du Ciel ! » Et elle chante sur des airs à elle : « Doux cœur de Marie, soyez mon salut ! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs, sauvez les âmes de l'enfer ».

    Elle regrette de ne pouvoir communier à ces intentions. Devant partir à l'hôpital, elle fait ses dernières recommandations à Lucie, inspirées des messages de la Vierge, et elle annonce qu'elle ira dans deux  hôpitaux, non pas pour guérir mais « pour souffrir davantage » et qu'elle mourra « toute seule ».

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  • François, le plus jeune des bienheureux

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    Les bienheureux François et Jacinthe sont fêtés aujourd'hui. Mais qui entend encore le message de Fatima?

    FRANÇOIS, CONSOLATEUR  DES CŒURS DE JÉSUS ET DE MARIE

    UN CŒUR DOUX ET HUMBLE

    Né le 11 juin 1908, François avait donc neuf ans au moment des apparitions de Notre-Dame. De visage toujours joyeux, il était gentil et accommodant avec tous, même au prix de gros sacrifices : « Si d'autres enfants insistaient pour lui prendre quelque chose qui lui appartenait, il disait : “ Garde-le, ça m'est égal ! ” Aux jeux il était assez animé, mais peu d'enfants aimaient jouer avec lui, parce qu'il perdait toujours… Et lorsqu'il avait gagné, si quelqu'un cherchait à le priver de ses droits, il cédait sans résistance, se limitant à dire : “ Tu crois avoir gagné ? Alors, très bien, cela ne me fait rien à moi. ” » (...)

    Il ne faudrait pas croire pour autant qu'il fut sans énergie ou de volonté faible. « Il n'était pas peureux du tout, raconte Lucie. Le soir, il se rendait seul dans n'importe quel endroit obscur, sans difficulté. (…) Il se glissait dans les grottes à la recherche de terriers de renards, de lapins, de genettes, etc. » (…)

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  • L'Europe doit se redécouvrir pour faire face aux grands défis (cardinal Parolin)

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    D'Almudena Martínez-Bordiú sur CNA :

    Cardinal Parolin : l'Europe doit se redécouvrir pour faire face aux grands défisbouton de partage de courrier électronique

    18 février 2025

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Vatican, a déclaré que l'Europe doit « se redécouvrir » pour pouvoir faire face aux « grands défis » de la culture, du commerce et des migrations.

    Dans une interview accordée le 15 février au quotidien Eco di Bergamo , le responsable du Vatican a rappelé « l'avertissement de saint Jean-Paul II », que le pape François a également repris : « Europe, retrouve-toi, sois toi-même ».

    Le cardinal a souligné que le Vieux Continent souffre d’une « crise d’idées » qui l’empêche d’affronter l’avenir : « L’Europe a actuellement de bons anticorps pour résister aux crises et aux défis. Mais le problème le plus grave est le manque d’idées pour l’avenir qui lui permettent de répondre avec détermination à la concurrence internationale », a-t-il déclaré.

    Parolin a précisé que cette faiblesse est due au rapport que l’Europe entretient avec sa propre histoire, résultat d’une « peur profonde et en partie justifiée de son passé ». Il a cependant souligné qu’à côté des épisodes sombres de son histoire, « il y a de nombreux moments lumineux ».

    À cet égard, il a fait référence aux débats sur la Constitution européenne, dans lesquels une référence explicite aux racines judéo-chrétiennes du continent a été évitée, prônant une mention générique de son « patrimoine culturel, humaniste et religieux ».

    Selon le cardinal, cela a affaibli la conscience du continent et le sens de l'identité européenne : « Au lieu de construire l'Europe sur ses fondements et ses racines profondes, on a préféré un consensus de valeurs changeant. Mais l'avenir ne peut se construire que sur le passé », a-t-il souligné.

    Même si le cardinal Parolin a déclaré qu’il y avait des raisons de s’inquiéter, notamment face à « l’athéisme pratique, le populisme et l’analphabétisme religieux », il a salué d’autres « phénomènes encourageants » comme l’augmentation des demandes de baptême de la part des jeunes Français. À la lumière de cela, il a exhorté les catholiques à se demander si, avec leur témoignage, leur foi, leur espérance et leur charité, l’Évangile continue à être « un défi ».

    Dans son entretien au journal italien, le secrétaire d'Etat du Vatican s'est également penché sur le cessez-le-feu à Gaza, espérant qu'il soit « permanent et mette fin aux souffrances du peuple palestinien », tant dans la bande de Gaza que « dans le reste de la Palestine ».

    « Il faut maintenant donner des signes d’espoir aux deux parties : aux Israéliens et aux Palestiniens », a-t-il souligné.

    Concernant la situation en Syrie, il a souligné qu’il est « nécessaire de comprendre où nous allons » et d’accompagner « sur le chemin de l’inclusion et de la coexistence harmonieuse ».

    Concernant la guerre en Ukraine, qui a commencé le 24 février, trois ans plus tard, Parolin a affirmé que « les solutions ne devraient jamais être recherchées par des impositions unilatérales », car cela signifierait « piétiner les droits de peuples entiers » et donc « il n’y aura jamais de paix juste et durable ».

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    Almudena Martínez-Bordiú est correspondante à Rome d'ACI Prensa et d'EWTN.

  • Pourquoi ce mur autour du Vatican ?

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    De Paul Vaute, historien et collaborateur de Belgicatho, cet examen critique des prises de position récentes du Pape sur l'immigration et la multiculturalité.

       A l'assourdissant Trump bashing auquel se livre sans nuances l'essentiel de l'establishment politique et médiatique dans nos pays, le pape François se devait d'apporter sa contribution. Après quelques piques lancées çà et là, il a dégainé de manière plus officielle, le 10 février dernier, par une lettre adressée à l'épiscopat des Etats-Unis et rendue immédiatement publique.

       Il y dénonce le lancement sous la nouvelle administration "d'un programme de déportations de masse", "qui identifie de façon tacite ou explicite le statut illégal de certains migrants avec la criminalité" et qui "porte atteinte à la dignité de nombreux hommes et femmes, et de familles tout entières". L'évêque de Rome admet cependant "le développement d'une politique qui réglemente une migration ordonnée et légale", mais on ne voit pas dans l'ensemble du texte où il serait licite de mettre la moindre limite à l'accueil, si ce n'est à l'encontre de "ceux qui ont commis des crimes violents ou graves". Relevons encore que pour le Souverain Pontife, "l'amour chrétien n'est pas une expansion concentrique d'intérêts qui s'étendent peu à peu à d'autres personnes et d’autres groupes" [1].

       Cette dernière phrase est un coup de crosse au vice-président – catholique –   James David Vance. Celui-ci, en effet, a soutenu récemment le point de vue, à vrai dire classique, qui veut que l'amour du prochain "proche" – notre famille, notre communauté – s'impose naturellement à nous, avant celui de nos autres concitoyens, de nos compatriotes et, au-delà, de l'humanité. Propos que d'aucuns ont étrangement interprété comme "niant une dignité à l'étranger, à l'immigré, au sans-papiers" [2]. Etablir une hiérarchie de priorités ne revient évidemment pas à exclure de toute considération ce qui n'est pas cité en premier lieu. Quand Jean-Paul II a intégré à l'enseignement social de l'Eglise "l'option préférentielle pour les pauvres", nul n'en a déduit qu'il fallait désormais "nier toute dignité" à ceux qui ne figurent pas parmi les démunis.

       Principal conseiller de Donald Trump sur la question migratoire – et lui aussi catholique – Tom Homan a répondu à François sur un mode ironique: "Il veut nous attaquer parce que nous assurons la sécurité de nos frontières ? Il a un mur autour du Vatican, n'est-ce pas ?" [3]. L'argument est imparable. L'Etat de la Cité du Vatican a même renforcé discrètement, en décembre 2024, les contrôles pour empêcher les intrusions d'illégaux sur son territoire. Selon Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue de géopolitique Conflits, il en résulte que "le Vatican a la politique migratoire la plus répressive d’Europe" [4]! Mais on peut, on doit aller plus loin dans l'objection.

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  • Taïwan, prochain point sensible entre le Vatican et la Maison Blanche ?

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    D'Edward Condon sur The Pillar :

    Taïwan, prochain point sensible entre le Vatican et la Maison Blanche ?

    17 février 2025

    Les tensions internationales s’intensifient cette semaine alors que la Maison Blanche continue de déployer son programme sur plusieurs fronts de politique étrangère.

    Lundi, le ministère chinois des Affaires étrangères a exprimé sa ferme opposition à une modification de la « fiche d'information » du département d'État américain sur Taïwan, qui a supprimé une affirmation explicite qui disait auparavant : « Nous ne soutenons pas l'indépendance de Taïwan. »

    Bien que ce changement ne renverse pas formellement la politique américaine d’une seule Chine, il a provoqué une réaction violente à Pékin.

    Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié cette décision de « grave recul dans sa position sur les questions liées à Taiwan » qui « contrevient gravement au droit international et aux normes fondamentales des relations internationales ».

    Les États-Unis ont longtemps pratiqué une « ambiguïté stratégique » sur la question de savoir jusqu’où ils iraient pour protéger l’indépendance de facto de Taïwan sans la reconnaître officiellement. Même si cela peut sembler minime, l’abandon de cette ligne de conduite au cours du week-end est probablement la dernière provocation stratégique de l’administration Trump, après qu’elle a déjà exercé une pression douanière sur la Chine dans le but d’obtenir des concessions commerciales.

    Paradoxalement, le Saint-Siège pratique depuis longtemps une sorte de politique inverse de la même ambiguïté stratégique à l’égard de Taiwan, étant l’une des dernières puissances diplomatiques à reconnaître la souveraineté formelle de la République de Chine distincte du gouvernement continental de la République populaire de Chine, tout en laissant son ambassade à Taipei délibérément vide alors qu’il cherche à faire progresser ses relations avec Pékin.

    Et le potentiel d’une danse diplomatique à trois, maladroite mais intéressante, autour de Taiwan entre Washington, le Vatican et Pékin soulève un certain nombre de conséquences potentiellement dramatiques – même si peu d’entre elles pourraient être à l’avantage ultime des objectifs de Taiwan.

    Depuis l'annonce initiale en 2018 de l'accord Vatican-Chine sur la nomination des évêques sur le continent chinois, les observateurs du Vatican se demandent à haute voix ce que l'accord pourrait éventuellement signifier pour les engagements diplomatiques du Saint-Siège envers Taïwan.

    Le Saint-Siège reconnaît le gouvernement de Taïwan depuis 1942 et maintient une ambassade à Taipei depuis lors. En revanche, le Vatican n'a plus de présence diplomatique officielle à Pékin depuis 1951, date à laquelle l'Eglise a été officiellement expulsée du continent par le gouvernement communiste.

    Depuis lors, la réouverture de la Chine est devenue un objectif du service diplomatique du Vatican, probablement à égalité avec le désir de Pékin d'une « Chine unique » réunifiée avec Taïwan.

    En plus d’obtenir une sorte de « normalisation » — même au prix de la sinisation — pour l’Église locale, il est clair depuis longtemps qu’une voie vers une visite papale sur le continent est une ambition chérie du Vatican sous le pape François, le pape étant proche, géographiquement parlant, en 2023 .

    La poursuite de ses ambitions avec Pékin a toutefois eu un coût pour le Vatican, à la fois sur le plan pratique en termes de démarches actuelles de la Chine pour réorganiser l'Église continentale sans l'intervention de Rome, et sur le plan moral, puisque le Vatican est resté soigneusement silencieux face aux violations des droits de l'homme - voire aux actes de génocide - commises par le gouvernement chinois.

    Cela s’est avéré être un point de discorde diplomatique en 2020, sous la première administration Trump, lorsque le secrétaire d’État de l’époque, Mike Pompeo, s’est rendu au Vatican peu après avoir lancé un appel clair en faveur d’une ligne romaine plus dure à l’égard de la Chine et des violations des droits de l’homme.

    Depuis, le Vatican a renouvelé à plusieurs reprises son accord avec Pékin, et a vu sa ligne diplomatique à l'égard de Taïwan évoluer tranquillement au passage.

    En 2021, le South China Morning Post a cité un responsable anonyme du Vatican déclarant que « Taïwan ne devrait pas être offensé si l’ambassade de Taipei est déplacée à son adresse d’origine à Pékin », ce qui a incité le gouvernement taïwanais à insister sur le fait que « les relations amicales entre Taïwan et le Vatican restent solides et que les canaux de communication bidirectionnels restent ouverts et fluides ».

    Malgré cette insistance, les faits montrent que le Vatican commence à se refroidir dans son engagement envers ses partenaires diplomatiques à Taipei.

    Bien que le Saint-Siège ait officiellement préservé ses relations bilatérales complètes avec Taiwan, en dépit de la pression du continent et de ses propres ambitions diplomatiques d'ouvrir une ambassade à Pékin, il n'y a pas eu d'ambassadeur, ou de nonce, à Taiwan depuis les années 1970 - au lieu de cela, la nonciature a été pendant des décennies composée uniquement d'un chargé d'affaires.

    Mais cette représentation a été brièvement remise en question en 2022, lorsque le dernier titulaire a été muté pour devenir nonce au Rwanda sans qu'un successeur n'ait été désigné. Le poste est resté vacant pendant plusieurs mois avant qu'une nouvelle nomination ne soit effectuée.

    Le Vatican a été le seul partenaire diplomatique de Taïwan à ne pas avoir demandé à ce que ce pays soit autorisé à participer aux réunions de l'Assemblée de l'Organisation mondiale de la santé sur la pandémie de coronavirus.

    Bien que Rome ait fait quelques efforts pour compenser sa froideur publique à l'égard de Taipei - en nommant un ancien vice-président taïwanais à l'Académie pontificale des sciences en 2021 - il est devenu de plus en plus clair dans quelle direction souffle le vent du Vatican à travers le détroit de Taïwan, même si rompre officiellement les liens avec Taïwan représenterait un recul trop public pour que Rome l'envisage sérieusement.

    À l’inverse, certaines sources proches du Secrétariat d’État du Vatican ont suggéré que, du seul point de vue de la diplomatie vaticane, une prise de contrôle de Taïwan par la Chine continentale simplifierait en réalité les choses – en supposant qu’elle ne déclenche pas de conflit sanglant.

    La perspective d’un tel conflit est cependant en grande partie ce qui a dissuadé le gouvernement chinois d’agir pour « réunifier » de force ce qu’il considère comme une province rebelle, même si cela est connu pour être une priorité clé du président Xi.

    C'est dans cette situation que l'administration Trump semble s'être engagée de manière provocatrice le week-end dernier, en modifiant la fiche d'information du Département d'État américain.

    Bien sûr, on ne sait pas clairement quels objectifs – s’ils sont spécifiques – l’administration pourrait vouloir atteindre pour et avec Taiwan, ou si le Département d’Etat adopte une nouvelle position, plus agressive et ambiguë, uniquement pour augmenter son capital diplomatique qu’il peut dépenser sur des questions comme le commerce en discussion avec Pékin.

    Mais si cette décision signale un durcissement sincère de la ligne américaine à l'égard de Taïwan, la froideur du Vatican envers son partenaire diplomatique officiel pourrait être signalée publiquement de la même manière que ses relations avec la Chine il y a cinq ans, en particulier compte tenu des récentes tensions publiques entre l'administration Trump et le Vatican.

    La semaine dernière, le pape François a fait une intervention étonnamment directe sur la politique américaine, écrivant aux évêques américains sur ce qu'il a appelé la « crise majeure » de la politique de déportation massive des immigrants illégaux de l'administration Trump, et semblant répondre directement aux commentaires du vice-président catholique JD Vance sur l' ordo amoris et une hiérarchie de qui doit quoi à qui dans la politique et les politiques américaines.

    Cela fait suite aux critiques publiques de Vance à l’encontre de la conférence des évêques américains, qu’il a accusée d’utiliser les fonds du gouvernement pour « gonfler ses résultats financiers » grâce à des subventions à la réinstallation des immigrants.

    Et tout cela a été précédé par la décision de François de nommer un critique notable de l'administration Trump, le cardinal Robert McElory, pour devenir le prochain archevêque de Washington, ce qui, comme The Pillar l'a rapporté précédemment, était en soi une réponse au choix de l'administration pour un nouvel ambassadeur américain auprès du Saint-Siège.

    L’administration Trump s’est montrée, au cours du mois qui a suivi son investiture, disposée à affronter directement les anciens alliés diplomatiques des États-Unis – et ses relations avec le Saint-Siège sont devenues publiquement tendues d’une manière jamais vue depuis l’établissement de relations diplomatiques complètes il y a 40 ans.

    Si la prochaine vague de tensions se produit à propos de Taïwan, personne ne devrait être surpris.