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BELGICATHO

  • La vérité cachée derrière le spectacle du lavement des pieds; une homélie du Pape Benoît XVI

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    La vérité cachée derrière le spectacle du lavement des pieds. Une homélie du Pape Benoît XVI

    (S.M.) Ne cherchez pas la messe « in coena Domini » du soir du Jeudi Saint dans le calendrier des célébrations pascales de cette année publié par le Vatican fin mars dernier.

    C’est d’ailleurs le cas depuis que Jorge Mario Bergoglio est devenu pape. L’information du lieu où il célébrerait, en général dans une prison, n’était donnée qu’en dernière minute. Et l’information ne concernait pas tant la messe elle-même que le lavement des pieds qu’il aurait pratiqué à douze détenus ou immigrés, hommes et femmes, chrétiens, musulmans, qu’ils aient la foi ou pas.

    Quant aux homélies prononcées pour la circonstance par le Pape François, elles aussi reflétaient la priorité absolue donnée au lavement des pieds. Elles tenaient souvent en peu de mots, souvent improvisées, et se réduisaient généralement à une exhortation au pardon et au service fraternel.

    Les médias ne faisaient habituellement pas la moindre allusion à la messe en elle-même. Et pourtant, la messe du Jeudi saint est une pierre angulaire de la liturgie chrétienne, s’agissant de la mémoire de la dernière Cène de Jésus avec ses apôtres (dans l’illustration, un détail d’une fresque de Giotto de 1303), la première de toutes les messes passées, présentes et à venir.

    Et cette année encore, étant données les conditions de santé précaires du Pape François, la question que tout le monde se posait était de savoir qui aurait célébré le lavement des pieds à sa place, à quel endroit — avec un remplaçant qu’on a laissé tomber en dernière minute — et surtout si le Pape comptait faire une apparition en personne sur la scène.

    Mais pourquoi ne pas remettre en lumière ce que la métamorphose du Jeudi saint opérée par le Pape actuel a occulté ? Pourquoi ne pas revenir au cœur authentique de la messe « in coena Domini » ?

    Ce qui va suivre est tiré de l’homélie prononcée le Jeudi saint 2008 par le Pape Benoît XVI, qui la célébrait toujours dans la cathédrale de Saint-Jean-de-Latran.

    Cette homélie s’appuie sur l’extrait de l’Évangile de Jean que l’on proclame à cette messe qui, en lieu et place du récit de la Dernière Cène, présente celui de Jésus qui lave les pieds de ses apôtres. Mais ce que le Pape Benoît XVI en tire comme enseignement est sans comparaison avec la superficialité du spectacle en vogue ces dernières années.

    On s’accorde généralement pour dire que l’homélitique a été un point fort du pontificat de Joseph Ratzinger. Et Settimo Cielo en a déjà expliqué la raison, dans sa présentation d’un livre qui recueillait pour la première fois en 2008 une année de prédication liturgique de ce pape.

    Cette homélie en est une preuve éclatante. Bonne lecture et joyeuses Pâques !

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  • Une homélie de Jean-Paul II pour le Jeudi Saint

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    MESSE DE LA CÈNE DU SEIGNEUR

    HOMÉLIE DU SAINT PÈRE JEAN PAUL II

    Jeudi 12 avril 2001

    source

    1. "In supremae nocte Cenae / recumbens cum fratribus... - La nuit de la dernière Cène, / assis à table avec les siens..., / de ses propres mains / il donne lui-même la nourriture aux Douze".

    C'est avec ces paroles que l'hymne suggestif du "Pange lingua" présente la Dernière Cène, au cours de laquelle Jésus nous a laissé l'admirable Sacrement de son Corps et de son Sang. Les lectures qui viennent d'être proclamées en illustrent le sens profond. Elles composent presque un tryptique:  elles présentent l'institution de l'Eucharistie, sa préfiguration dans l'Agneau pascal, sa traduction existentielle dans l'amour et le service aux frères.

    C'est l'Apôtre Paul, dans la première Lettre aux Corinthiens, qui nous rappelle ce que Jésus a fait "la nuit où il fut trahi". Paul a ajouté un commentaire personnel au récit des faits historiques:  "Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne" (1 Co 11, 26). Le message de l'Apôtre est clair:  la communauté qui célèbre la Cène du Seigneur rend la Pâque actuelle. L'Eucharistie n'est pas la simple mémoire d'un rite passé, mais la représentation vivante du geste suprême du Sauveur. Cette expérience ne peut que pousser la communauté chrétienne à devenir la prophétie d'un monde nouveau, inauguré dans la Pâque. Ce soir, en contemplant le mystère d'amour que la Dernière Cène nous repropose, nous restons nous aussi dans une adoration émue et silencieuse.

    2. "Verbum caro, / panem verum verbo carnem efficit... Le Verbe incarné / à travers sa parole transforme / le pain véritable en sa chair...".

    C'est le prodige que nous, les prêtres, nous constatons chaque jour de nos mains lors de la Messe! L'Eglise continue à répéter les paroles de Jésus, et elle sait qu'elle est engagée à le faire jusqu'à la fin du monde. En vertu de ces paroles, un changement merveilleux s'accomplit:  les espèces eucharistiques demeurent, mais le pain et le vin deviennent, selon l'heureuse expression du Concile de Trente, "véritablement, réellement et substantiellement" le Corps et le Sang du Seigneur.

    L'esprit se sent perdu face à un mystère aussi sublime. De nombreuses interrogations prennent forme dans le coeur du croyant, qui trouve cependant la paix dans la Parole du Christ. "Et si sensus deficit / ad firmandum cor sincerum sola fides sufficit - Si le sens se perd, / la foi suffit à elle seule à un coeur sincère". Soutenus par cette foi, par cette lumière qui illumine nos pas, également dans la nuit du doute et des difficultés, nous pouvons proclamer:  "Tantum ergo Sacramentum / veneremur cernui - Un aussi grand sacrement / nous vénérons donc, prosternés".

    3. L'institution de l'Eucharistie se rattache au rite pascal de la première Alliance, qui nous a été décrit dans la page de l'Exode qui vient d'être proclamée:  on y parle de l'agneau "un mâle sans tare, âgé d'un an" (Ex 12, 6), dont le sacrifice devait sauver le peuple de la destruction:  "Le sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous vous tenez. En voyant ce signe, je passerai outre et vous échapperez au fléau destructeur" (12, 13).

    L'hymne de saint Thomas commente:  "et antiquum documentum / novo cedat ritui - que la vieille Loi cède à présent la place / au Sacrifice nouveau". C'est pourquoi les textes bibliques de la Liturgie de ce soir orientent, à juste titre, notre regard vers le nouvel Agneau, qui en versant librement son sang sur la Croix a établi une Alliance nouvelle et définitive. Voilà l'Eucharistie, présence sacramentelle de la chair immolée et du sang versé du nouvel Agneau. A travers celle-ci le salut et l'amour sont offerts à toute l'humanité. Comment ne pas être fascinés par ce Mystère? Nous faisons nôtres les paroles de saint Thomas d'Aquin:  "Praestet fides supplementum sensuum defectui - Que la foi pallie au défaut des sens". Oui, la foi nous conduit à l'émerveillement et à l'adoration!

    4. C'est à ce point que notre regard se tourne vers le troisième élément du tryptique qui compose la liturgie d'aujourd'hui. Nous le devons au récit de l'évangéliste Jean, qui nous présente l'icône bouleversante du lavement des pieds. Par ce geste Jésus rappelle à ses disciples de tous les temps que l'Eucharistie demande à être témoignée à travers le service d'amour envers les frères. Nous avons écouté les paroles du divin Maître:  "Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres" (Jn 13, 14). C'est un nouveau style de vie qui découle du geste de Jésus:  "Car c'est un exemple que vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous" (Jn 13, 15).

    Le lavement des pieds se présente comme un acte exemplaire, qui dans la mort sur la croix et la résurrection du Christ trouve sa clef de lecture et sa formulation la plus élevée. Dans cet humble acte de service, la foi de l'Eglise voit l'issue naturelle de toute célébration eucharistique. L'authentique participation à la Messe ne peut qu'engendrer l'amour fraternel, que ce soit dans chaque croyant ou dans la communauté ecclésiale tout entière.

    5. "Il les aima jusqu'à la fin" (Jn 13, 1). L'Eucharistie constitue le signe éternel de l'amour de Dieu, un amour qui soutient notre chemin vers la pleine communion avec le Père, à travers le Fils, dans l'Esprit. Il s'agit d'un amour qui dépasse le coeur de l'homme. En nous arrêtant ce soir pour adorer le Très Saint Sacrement, et en méditant le mystère de la Dernière Cène, nous nous sentons plongés dans l'océan d'amour qui jaillit du coeur de Dieu. L'âme emplie de gratitude, nous faisons nôtre l'hymne de grâce du peuple des rachetés: 

    "Genitori Genitoque / laus et iubilatio.... - Au Père et au Fils / louange et joie, / salut, puissance, bénédiction:  / à Celui qui procède des deux, / même gloire et honneur!" Amen!

  • Il y a cinquante ans, le cauchemar des Khmers rouges commençait au Cambodge

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    De Stefano Magni sur la NBQ :

    Il y a cinquante ans, le cauchemar des Khmers rouges commençait au Cambodge

    Le 17 avril 1975, Phnom Penh, la capitale du Cambodge, tombe aux mains des Khmers rouges. Les communistes maoïstes intransigeants ont soumis la population à une gigantesque expérience sociale qui a entraîné deux millions de morts en trois ans.

    17_04_2025

    Victimes des Khmers rouges à Tuol Sleng (La Presse)

    Le 17 avril, il y a 50 ans, Phnom Penh tombait. La capitale du Cambodge est tombée aux mains des Khmers rouges, le mouvement communiste maoïste le plus meurtrier de l'histoire. Au cours des trois années suivantes, le régime, dirigé d’une main de fer par Pol Pot, éliminera un tiers de sa propre population. Son objectif déclaré était de réaliser l’utopie communiste d’ici 1990, peu importe les méthodes utilisées ou le nombre de morts.

    L'arrivée au pouvoir des Khmers rouges intervient après huit années de guerre civile . C'est surtout la guerre du Vietnam qui a détruit l'équilibre déjà précaire de cette région d'Asie du Sud-Est, indépendante de la France en 1953. Le prince Sihanouk, qui avait succédé pacifiquement à la France, était tiraillé entre le communisme (qui se répandait dans toute la région) et une alliance avec les États-Unis, protecteurs du Sud-Vietnam. Lorsque le Nord-Vietnam communiste a commencé à envahir le Sud-Vietnam (nationaliste) en 1959, en infiltrant son armée et ses guérilleros, Sihanouk n'a pas pu ou n'a pas voulu s'y opposer. En 1965, première année de l’intervention américaine au Vietnam, le Cambodge était déjà devenu le principal lieu de transit des Nord-Vietnamiens. Étant un pays neutre, ils ne pouvaient pas être touchés par les Américains et les Sud-Vietnamiens. Sihanouk a violemment réprimé le communisme dans son pays. Dans la seule révolte paysanne du district de Samlaut (qui a éclaté à la suite d'expropriations arbitraires), de 1967 à 1970, il a tué 12 000 personnes. Les militaires coupèrent les têtes des agriculteurs et les envoyèrent à Phnom Penh comme preuve du travail accompli. C'est durant cette période, en opposition au régime, que se développe le mouvement armé des Khmers rouges, inspiré par le maoïsme le plus intransigeant. Mais en politique étrangère, Sihanouk lui-même s'est rapproché de la Chine de Mao et de l'URSS de Brejnev et a rompu avec les Américains.

    En 1970, alors que Sihanouk était à Moscou en visite d’État, l’armée prit le pouvoir. Lon Nol, l’un des pires bourreaux de la répression de Samlaut, devient président, dictateur de facto, de la nouvelle « République khmère ». Il a promis de lutter contre la corruption et d’expulser les Vietnamiens et a immédiatement demandé aux États-Unis d’intervenir pour l’aider. En un mois, Nixon autorisa une intervention terrestre secrète sur le territoire cambodgien. Sur le plan militaire, ce fut un succès : les Nord-Vietnamiens furent chassés des zones frontalières. Politiquement, ce fut un désastre : les communistes de Ho Chi Minh se dispersèrent à travers le pays et enseignèrent aux Khmers rouges comment se battre contre une armée régulière. Lon Nol s’est encore davantage aliéné la population, tout d’abord parce qu’il s’est montré encore plus corrompu que son prédécesseur. Puis, parce qu’il était encore plus violent, il persécuta tous les Vietnamiens du pays, les catholiques et les autres minorités religieuses et réprima dans le sang toute manifestation de dissidence. Les monarchistes et les communistes s'allièrent contre lui : Sihanouk et les Khmers rouges formèrent un Front d'unité nationale. En 1973, ils contrôlaient déjà la moitié du pays et Lon Nol demanda à nouveau l'aide américaine. Nixon autorisa une campagne de bombardements (également secrète) au cours de laquelle des dizaines de milliers de civils, en plus des guérilleros, périrent. Ce fut un succès éphémère : l'avancée des communistes ne fut que temporairement enrayée, mais en réaction aux bombardements les populations paysannes s'engagèrent en masse dans les rangs des Khmers rouges, même s'il était désormais clair, dans les zones qu'ils avaient occupées, que leur régime était bien plus meurtrier que le régime nationaliste de Lon Nol.

    En avril 1975, alors que le Sud-Vietnam était sur le point d’être submergé par le Nord et que les Américains étaient partis depuis longtemps, les Khmers rouges remportèrent la guerre civile. Sihanouk est resté officiellement chef de l’État pendant une année supplémentaire, puis a été placé en résidence surveillée. Le Kampuchea démocratique est né, Khieu Samphan en est le président, mais le véritable homme aux commandes est le Premier ministre, chef du mouvement communiste armé, Saloth Sar, connu sous le nom de Pol Pot. Formé à Paris (il eut Jean Paul Sartre comme mentor), il voulut créer l'utopie communiste dès le premier jour de son règne. Toutes les villes, à commencer par Phnom Penh, ont été évacuées d’urgence. Même les malades et les blessés admis dans les hôpitaux étaient jetés dans la rue. Les nouvelles autorités ont indiqué aux évacués qu'il s'agissait d'une mesure temporaire et qu'il s'agissait d'apporter le strict minimum. En réalité, ils étaient destinés à participer à une expérience sociale gigantesque : transformer des citoyens en paysans. Les évacuations, menées selon des méthodes de déportation, ont coûté des dizaines de milliers de victimes. Et ce n’était que le début de la souffrance.

    L’ensemble de la population cambodgienne a été réorganisée en communautés paysannes. Il n’y avait aucune liberté de mouvement possible : ils étaient en fait des prisonniers dans des camps de travail. Les quarts de travail variaient de 12 à 14 heures par jour, sans aucune pause, sauf pour subir un lavage de cerveau idéologique lors de séances de rééducation. Tous les membres de l’ancien régime et leurs familles ont été exterminés. Toutes les personnes religieuses, quelle que soit leur religion, ont été tuées. Pour le reste, chaque commandant et fonctionnaire local avait droit de vie et de mort sur ses paysans. Les plus sadiques et les plus méfiants tuaient même ceux qui portaient simplement des lunettes, symbole de la dégénérescence bourgeoise. Quiconque était considéré comme « paresseux » dans le travail des champs, qui n’avait pas suffisamment de callosités sur les mains, qui ne répondait pas de manière appropriée aux séances de rééducation, qui connaissait des langues étrangères ou qui exerçait des professions libérales avant l’an zéro de la nouvelle ère pouvait également être tué.

    Parler à la première personne du singulier n'était pas autorisé : le je était banni. L'affection personnelle n'était pas autorisée : les mots doux et les gestes affectueux étaient interdits et punis. Seule la fête devait être aimée. À partir du début de 1977, les mariages étaient arrangés uniquement par des cadres du parti, entre des hommes et des femmes qui ne se connaissaient pas. Les enfants ont été séparés de leurs parents et éduqués par le parti. Tout était partagé, les récoltes étaient enregistrées, la nourriture était rationnée et consommée dans des cantines collectives. La mort par inanition devint la règle et les paysans qui tentaient de voler de la nourriture ou de la consommer pendant qu'ils la cultivaient étaient condamnés à mort.

    Même les cadres et les dirigeants khmers n’étaient pas à l’abri de la peur. Il y a eu de nombreuses tentatives de coup d’État, au moins neuf en trois ans. Pol Pot a réagi en procédant à des purges périodiques. Les principales victimes furent les communistes de retour de l’étranger, encouragés par la propagande de Phnom Penh. Presque tous ont fini sous la hache de la répression. La prison de Tuol Sleng, destinée aux purgés, est devenue le symbole de l'extermination cambodgienne, le seul endroit où l'identité des victimes et la date de leur exécution étaient documentées en détail. Presque tous les détenus de Tuol Sleng ont été tués, soit par des pelotons d’exécution, soit dans des chambres de torture.

    Le régime khmer était également profondément raciste. Malgré l'alliance avec Pékin, il extermina presque tous les Chinois vivant au Cambodge (environ 200 000 périrent dans ce génocide dans le génocide), la minorité musulmane Cham et des dizaines de milliers de Vietnamiens. Et c’est précisément pour sauver ce dernier de l’anéantissement que, fin 1978, le Vietnam envahit le Cambodge. En un peu plus d’un mois, il a balayé le régime infernal. Mais la liberté n'est pas revenue dans le pays, un autre régime communiste a été établi, dirigé par Samrin (un ancien Khmer rouge qui a fui au Vietnam) et seulement moins répressif et meurtrier que le précédent. C’est pourquoi il est si difficile, encore aujourd’hui, de faire la lumière sur l’immense crime des Khmers rouges et de punir les responsables. Faire table rase du passé n’efface cependant pas les deux millions de morts, assassinés en seulement trois ans, avec une intensité sans précédent. Tués au nom d’une utopie, d’un paradis sur terre qui garantissait l’enfer à tout un peuple.

  • Sermon de saint Augustin pour le Jeudi Saint

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    Jeudi Saint (source) :

           Le sermon LI de Saint Augustin dans le supplément pour les fêtes de l’année s’intitule « Pour la Cène du Seigneur », mais, de fait, la Sainte Eucharistie n’y est évoquée qu’incidemment parce que l’essentiel de ce sermon met en valeur la trahison de Judas et son hypocrisie, opposé au reniement de Pierre et à sa contrition.
    Saint Augustin tire profit des exemples opposés de ces deux apôtres pour mettre en évidence de quelles dispositions les fidèles doivent être revêtus pour approcher de la Sainte Table.

    Puissiez-vous apporter à la manducation de l’Agneau une innocence d’agneau !

    § 1. Exhortation à s’approcher des saints mystères avec une conscience purifiée.

       Vous êtes venus en grand nombre pour prendre part au banquet de ce jour, pour assister à l’immolation de l’Agneau et faire la Pâque avec les disciples de Jésus-Christ ; or, je vous en conjure, apportez aux divins mystères des cœurs sincères et remplis de charité ; qu’il n’y ait dans vos âmes aucune duplicité, que le nuage de l’envie ne projette point son ombre sur votre homme intérieur ; puissiez-vous apporter à la manducation de l’Agneau une innocence d’agneau ! Puisse la brebis immaculée ne point former en vous des membres de loup ! Car celui qui s’assied à cette table et y participe indignement, n’arrivera pas avec Pierre au port du salut, mais il fera avec Judas un irrémédiable naufrage ; il subira la peine due à son crime, comme ce traître qui a reçu le bienfait du Seigneur avec une conscience coupable. Enfin Judas n’a apporté à la cène aucune franchise, il n’y a mis que de la dissimulation ; aussi, dès qu’il a eu reçu, de la main du Christ, le morceau de pain trempé, le diable est-il entré en lui.

    § 2. Effroi et inquiétude des disciples à l’annonce de la trahison.

       Je veux, mes frères, examiner pieusement avec vous les premiers passages de la lecture que vous venez d’entendre : « Le Seigneur était à table avec Ses douze disciples ; et, comme ils mangeaient, Il leur dit : Je vous le dis en vérité, l’un de vous Me trahira ; et ils furent contristés, et chacun d’eux commença à Lui dire : Est-ce moi, Seigneur ? » (Matth. XXI, 20-22).
    Heureux Apôtres ! vous vous chagrinez parce que vous êtes innocents, mais votre sort est plus digne d’envie que celui de Judas ; car si son audace l’empêche de rougir, elle sera exemplairement punie ; ne savez-vous pas, en effet, que jamais vous n’avez formé contre le Sauveur un pareil projet ? Vous vous tenez en garde contre votre propre fragilité, aussi vous devenez tristes et vous questionnez votre Maître sur une faute que votre conscience ne vous reproche pas. Mais vous en croyez plus à Lui qu’à vous. Vous supposez que l’accusation portée an milieu de ce repas tombe sur vous, et Judas ne veut point sentir le trait qui vient de le frapper. Vous tombez dans l’épouvante, rien qu’à entendre cette accusation, et celui qui a conçu un tel crime demeure paisible. Consultez donc votre Seigneur, interrogez votre bon Maître. Il est la vérité même, Il prévoit tout ; qu’Il vous réponde. Oui ! qu’Il désigne l’abominable personnage, et que l’accusation ne pèse plus sur tous ; qu’Il vous indique celui que vous devez fuir ; qu’Il nomme hautement le fils de perdition, afin que l’assemblée, malgré son innocence, ne reste pas sous le poids du soupçon.

    § 3.  Effronterie de Judas.

       « Jésus », dit l’Evangile, « leur répondit : Celui qui porte la main vers le plat avec Moi, Me trahira » (Matth. XXI, 23). Voilà déjà quelque chose de plus clair ; cependant, je ne vois encore citer aucun nom propre. Les Apôtres s’arrêtent interdits, ils cessent de manger ; mais, avec la témérité et l’effronterie qui le distinguent, Judas avance la main vers le plat avec son Maître ; il veut, par son audace, simuler une bonne conscience. Il a entendu, sans rougir, ce que le Maître a dit de lui, et il continue à manger ; sa conscience vient d’être mise à nu, et il n’en porte pas moins encore la main au plat. Bien qu’averti une fois, deux fois, il ne recule pas devant la trahison ; au contraire, son impudence trouve un aliment dans la longanimité du Sauveur, et il se prépare un trésor de colère pour le jour de la colère (Rom. II, 5).
    Alors Jésus lui annonce la punition qui l’attend, afin que la prédiction du châtiment le ramène au bien, puisque des miracles n’ont pu le détourner du mal : « Le Fils de l’homme s’en va, selon ce qui est écrit de Lui ; mais malheur à celui par qui le Fils de l’homme sera trahi ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne fût jamais né. – Judas, celui qui Le trahissait, répondant, lui dit : Maître, est-ce moi ? » (Matth. XXI, 24-25).
    Judas, à qui dis-tu : « Est-ce moi ? » Dis plutôt : « C’est moi ! » De toute éternité, Il sait que c’est toi. S’Il te parle ainsi maintenant, ce n’est, de Sa part, ni oubli ni ignorance ; c’est bonté et pitié pour toi. Prévaricateur misérable et corrompu, si tu rentrais en toi-même, tu te rappellerais, parce que tu l’as appris, que ton Maître connaît l’avenir et que rien ne saurait Lui être caché ; donc, encore une fois, s’Il te parle ainsi, ce n’est point chez Lui l’effet de l’ignorance ; Il n’a d’autre but que de t’exciter au repentir. Mais comme la cupidité t’a fait perdre le sens, comme l’avarice a rendu ton coeur aveugle, tu fais semblant de demander si c’est toi qui aurais conçu le crime de trahison. Sa Divinité connaît toutes les pensées de ton âme ; mais malheur à toi, car tu as perdu tout sentiment d’humanité et tu ne sais plus que singer la charité !

    § 4. Annonce de la chute de Pierre.

       « Après avoir récité un hymne, ils s’en allèrent à la montagne des Oliviers, et Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés, cette nuit, à cause de Moi. Pierre, répondant, Lui dit : Quand tous les autres seraient scandalisés à cause de Vous, moi, je ne le serai jamais. Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, cette nuit, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Pierre Lui dit : « Quand il me faudrait mourir avec vous, je ne vous renierai pas » (Matth. XXI, 30-35).
    Voilà donc une discussion engagée entre deux, entre le médecin et le malade ; celui-ci se croyait parfaitement sain, Celui-là lui annonçait qu’il se chaufferait à l’âtre du feu du prétoire ; mais laissons cela de côté pour un instant, et jusqu’au dénouement de l’affaire.

    § 5. Judas profane le geste de l’amitié et de la paix.

       « Judas, qui Le leur livrait, leur avait donné ce signe : Celui que j’embrasserai, c’est Lui, arrêtez-Le » (Matth. XXI, 48).
    Qu’avez-vous entendu, mes frères ? Qui pourrait, sans frémir, penser à pareille chose ? Quelles oreilles seraient capables de supporter un tel langage ? Quel cœur ne se révolterait à l’entendre ? « Il leur avait donné ce signe : Celui que j’embrasserai, c’est Lui, arrêtez-Le ». O signalement sacrilège ! O criminelle convention ! O contrat digne de tous les châtiments ! En vertu de cette entente, la guerre commence par un baiser ; le symbole de la paix sert à briser les liens sacrés de la concorde, et le profane Judas a voulu commencer les hostilités par ce que les nations emploient d’ordinaire pour les finir !
    « Il leur avait donné ce signe : Celui que j’embrasserai, c’est Lui, arrêtez-Le ». Judas, tu as donné ce signe ; ton mauvais génie n’a rien trouvé de mieux que cette convention d’après laquelle on enlèverait ton Maître pour Le faire cruellement souffrir, au moment même où tu ferais la paix avec Lui ! A cause de toi, beaucoup se sentiront glacés d’épouvante ; car ils craindront de n’avoir qu’une paix simulée avec leur prochain. Ce cou scélérat, que tu étends aujourd’hui pour embrasser le Christ, tu le relèveras demain, tu l’allongeras, pour te pendre. Tu as appris, pour ton malheur, à compter de l’argent ; car bientôt tu supputeras le poids de ton propre corps.

    § 6. Arrestation de Notre-Seigneur. Trahison et relèvement de Pierre.

       Sur ces entrefaites, on saisit le Sauveur, pour Le conduire chez le prince des prêtres. Tandis que les autres disciples s’esquivent honteusement, Pierre, le faiseur de belles promesses, s’écarte d’abord assez loin ; puis il arrive lui-même près de la maison du prince, et, dans l’attente du dénouement de l’affaire, il se met à regarder dans le porche.
    Comme il faut que s’accomplisse incessamment la prédiction relative à l’âtre de feu du prétoire, il s’approche pour s’y chauffer. Saisi de crainte, il renie le Christ pour qui il avait promis même de mourir ; il gît, brisé dans la torpeur de l’oubli comme dans un lit de douleur ; une vieille femme décrépite, comme une fièvre violente, a brisé ses forces ; un sommeil léthargique s’est emparé de lui ; mais voilà que tout à coup la voix matinale du crieur vient frapper ses oreilles.
    Enfin il s’éveille, il entend le chant du coq, il se voit grièvement blessé. Pareilles à des messagers, ses larmes portent à son médecin l’expression de sa douleur, et aussitôt il reçoit le remède divin. C’est à lui que s’applique cette parole de l’Ecriture : « Mes compagnons et Mes proches se sont approchés de Moi, et Mes amis se sont tenus au loin » (Ps. XXXVII, 12) ; et cette autre : « Les blessures d’un ami sont salutaires, les baisers d’un ennemi sont envenimés » (Prov. XXVII, 6).
    De même que l’apôtre Judas est devenu traître, de même est-il devenu ennemi, d’ami qu’il était ; car il a été écrit de lui : « L’homme de Ma paix, de Ma confiance, qui mangeait à Ma table, a levé le pied contre Moi » (Ps. XL, 10 & Jean XIII, 14). Et encore : « Les ennemis de l’homme, ce seront ses serviteurs » (Mich. VII, 6 &  Matth. X, 38).

    C’est pourquoi, mes frères, nous devons tous éviter avec soin les discours trompeurs, afin de partager le bonheur éternel avec les saints. Conservons la véritable paix et la croyance à l’unité perpétuelle de la Trinité ; alors nous mériterons d’être admis dans le royaume des cieux et de rendre grâces à Notre-Seigneur Jésus-Christ, pendant les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

  • Méditation pour le Jeudi Saint

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    Du site de l'Opus Dei :

    Méditation : Jeudi Saint

    Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : Jésus lave les pieds de ses apôtres ; Dieu se donne à nous dans l’Eucharistie ; reconnaissance pour l’Eucharistie et le sacerdoce.

    - Jésus lave les pieds de ses apôtres

    - Dieu se donne à nous dans l'Eucharistie

    - Reconnaissance pour l'Eucharistie et le sacerdoce


    « AVANT la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jn13, 1). Ce verset de saint Jean annonce au lecteur de son Évangile que quelque chose de grand arrivera ce jour-là. C’est un préambule tendrement affectueux. […] Nous commençons par demander dès maintenant au Saint-Esprit de nous préparer à comprendre chaque geste et chaque expression de Jésus-Christ » [1]. Grâce à notre attention personnelle, nous pouvons penser aujourd’hui au geste que Jésus a fait en lavant les pieds des apôtres.

    Lors de la Dernière Cène, la Passion étant imminente, l’atmosphère était toute d’amour, d’intimité, de recueillement. « Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture » (Jn 13, 3-5). Ce geste a assurément eu un fort impact sur les apôtres, puisqu’il était réservé aux serviteurs. Vraisemblablement ils n’en ont compris la portée que plus tard. Nous-mêmes, nous pouvons avoir du mal à imaginer Dieu dans une telle attitude, nettoyant de ses mains la poussière du chemin.

    Se laisser laver les pieds par le Christ implique de reconnaître que ce n’est pas nous qui nous rendons purs, propres ou saints. « Et cela est difficile à comprendre. Si je ne permets pas que le Seigneur soit mon serviteur, que le Seigneur me lave, me fasse grandir, me pardonne, je n’entrerai pas dans le Royaume des Cieux » [2]. « Dieu nous a sauvés en nous servant. En général nous pensons que c’est à nous de servir Dieu. Non, c’est lui qui nous a servi gratuitement, parce qu’il nous a aimé en premier. Il est difficile d’aimer sans être aimés. Et il est encore plus difficile de servir si nous ne nous laissons pas servir par Dieu » [3]. Tel est le paradoxe chrétien : Dieu prend les devants, c’est lui qui prend l’initiative. D’où l’importance, avant d’entreprendre toute démarche apostolique, d’apprendre à accueillir ce que Dieu veut bien nous donner, à nous laisser purifier et purifier encore par sa main.


    SI LE GESTE de Jésus lavant les pieds de ses apôtres nous surprendra toujours, son amour et son humilité atteignent des sommets lorsque, au cours de la Cène, il « prit du pain puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : “Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi”. Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : “Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi” » (1 Cor 11, 23-25).

    Le Seigneur « a institué ce sacrement comme mémorial perpétuel de sa passion, comme accomplissement des anciennes figures, comme le plus grand miracle qu’il ait accompli et la plus grande consolation pour ceux qu’il laissera attristés par son absence » [4]. Il se donne Lui-même à nous : le pain et le vin se transforment en son corps et en son sang : une marque de son amour surabondant et la plus grande expression possible d’humilité. Le Sacrement eucharistique nous permet de nous identifier à notre bien-aimé, de ne faire qu’un avec lui, dans une fusion, de plonger en Dieu. Saint Josémaria signalait que « notre Seigneur Jésus-Christ, comme si toutes les autres preuves de la miséricorde n’avaient pas été suffisantes, institue l’Eucharistie pour que nous puissions l’avoir toujours près de nous et parce que — dans la mesure où nous pouvons comprendre — celui qui n’a besoin de rien, ne veut pas se passer de nous. La Trinité s’est éprise de l’homme » [5].

    Nous en serons toujours étonnés. Nous avons beau penser à tous les dons de Dieu le Père, nous n’arriverons jamais à le comprendre. « C’est le médicament de l’immortalité, l’antidote pour ne pas mourir, le remède pour vivre en Jésus-Christ pour toujours » [6]. Nous ne méritons pas une telle sollicitude, tant d’affection et d’attention. Nous cherchons à le payer de retour, mais, même pour cela, nous avons besoin de son aide. « Le christianisme n’est pas une sorte de moralisme, un simple système éthique. Ni notre action ni notre capacité morale n’en sont à l’origine. Le christianisme est avant tout un don : Dieu se donne à nous, il ne donne pas quelque chose, mais il se donne lui-même. […] De ce fait l’acte central de l’être chrétien est l’Eucharistie : la gratitude d’avoir été gratifié, la joie pour la vie nouvelle qu’il nous donne » [7].


    DANS LES MOTS que le prêtre récite avant la consécration, « en te rendant grâce il le bénit, il le rompit et le donna à ses disciples, en disant », nous retrouvons la disposition reconnaissante du cœur de Jésus face à Dieu le Père. Nous, nous voulons avoir la même attitude que Jésus. Il est facile que de la reconnaissance jaillisse la générosité pour répandre la vie nouvelle que nous avons reçue. Nous chercherons à aimer ceux qu’il aime et comme il les aime : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (Jn 13, 34). Par le Christ, avec lui et en lui, nous sommes capables d’aimer jusqu’au bout. Comme Jésus, nous nous mettons à genoux devant les hommes pour leur laver les pieds. Nous comprendrons leurs misères et nous les porterons sur nos épaules.

    Ainsi, point de jugement, de jalousie ou de comparaison, mais plutôt l’intercession, la joie et la gratitude envers Dieu pour les merveilles qu’il accomplit chez les autres. « La sainte Eucharistie contient tout le trésor spirituel de l’Église, c’est à dire le Christ lui-même, lui notre Pâque, lui le pain vivant, lui dont la chair, vivifiée par l’Esprit-Saint et vivifiante, donne la vie aux hommes » [8]. Nous en tirons force et vie pour les apporter jusqu’au dernier recoin de la terre, jusqu’au cœur de tous ceux qui nous entourent.

    Ce jour, où Dieu a fait don à l’Église de ce sacrement, nous fournit aussi l’occasion de prier pour la sainteté des prêtres, afin qu’ils servent chaque jour l’Église avec le même amour que le Seigneur. Par notre prière, nous pouvons les aider à accomplir le désir qui les anime en tant que prêtres : « Nous ne choisissons pas ce que nous devons faire, mais nous sommes des serviteurs du Christ dans l’Église et nous travaillons comme l’Église nous le dit, là où l’Église nous appelle, et nous essayons d’être exactement cela : des serviteurs qui ne font pas leur propre volonté, mais la volonté du Seigneur. Dans l’Église, nous sommes véritablement des ambassadeurs du Christ et des serviteurs de l’Évangile » [9].

    Parmi tant de dons que Jésus nous a offerts aujourd’hui, nous pensons aussi à sa Mère. Nous pouvons avoir recours à elle, témoin principal du sacrifice du Christ, afin que, avec son aide, nous ayons une vie animée par la reconnaissance humble devant tous les dons reçus.


    [1]. Saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 83.

    [2]. Pape François, Homélie, 9 avril 2020.

    [3]. Pape François, Homélie, 5 avril 2020.

    [4]. Saint Thomas d’Aquin, Opuscule 57, en la fête du Corps du Christ, lect. 1-4.

    [5]Quand le Christ passe, n° 84.

    [6]. Saint Ignace d’Antioche, Épître aux Éphésiens, 90.

    [7]. Benoît XVI, Homélie, 20 mars 2008.

    [8]. Concile Vatican II, Décr. Presbyterorum ordinis, n° 5.

    [9]. Benoît XVI, Lectio divina, 10 mars 2011.

  • Ubi Caritas et Amor

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    Pro offertorio Comme offertoire (Jeudi Saint)
    ℟. Ubi cáritas et amor, Deus ibi est.
    ℣. Congregávit nos in unum Christi amor.
    ℣. Exultémus, et in ipso iucundémur.
    ℣. Timeámus, et amémus Deum vivum.
    ℣. Et ex corde diligámus nos sincéro.

    ℟. Ubi cáritas et amor, Deus ibi est.
    ℣. Simul ergo cum in unum congregámur:
    ℣. Ne nos mente dividámur, caveámus.
    ℣. Cessent iúrgia malígna, cessent lites.
    ℣. Et in médio nostri sit Christus Deus.

    ℟. Ubi cáritas et amor, Deus ibi est.
    ℣. Simul quoque cum beátis videámus,
    ℣. Gloriánter vultum tuum, Christe Deus:
    ℣. Gáudium quod est imménsum, atque probum, Saécula per infiníta saeculórum. Amen.
    ℟. Là où sont la charité et l'amour, Dieu est présent.
    ℣. L'amour du Christ nous a rassemblés et nous sommes un.
    ℣. Exultons et réjouissons-nous en lui.
    ℣. Craignons et aimons le Dieu vivant
    ℣. et aimons-nous les uns les autres d'un cœur sincère.

    ℟. Là où sont la charité et l'amour, Dieu est présent.
    ℣.Ne formons donc tous qu'un seul corps :
    ℣.Ne soyons pas divisés de cœur, prenons garde.
    ℣. Cessent les querelles méchantes, cessent les disputes.
    ℣. Et que le Christ soit au milieu de nous.

    ℟. Là où sont la charité et l'amour, Dieu est présent.
    ℣. Qu'avec les bienheureux, nous voyions
    ℣. Votre glorieux visage, ô Christ Dieu,
    ℣. Joie immense et divine;
    ℣. Pendant la durée infinie des siècles.
  • Jeudi Saint : Pange Lingua

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    Pange lingua - Tantum ergo sacramentum : hymne au Très Saint-Sacrement

    Cete prière écrite par Saint Thomas d'Aquin, est par excellence le chant du Jeudi saint, jour de l'Institution de la Cène. Centrée sur la contemplation du corps et du sang du Christ, sous les espèces du pain et du vin, l'hymne s'achève par le "Tantum ergo sacramentum", qui vient en action de grâce et insiste sur la nouveauté radicale de ce sacrement.

    Pange lingua gloriosi

    Corporis mysterium,

    Sanguinisque pretiosi,

    Quem in mundi pretium

    Fructus ventris generosi,

    Rex effudit gentium.

    Nobis datus, nobis natus

    Ex intacta Virgine

    Et in mundo conversatus,                       

    Sparso verbi semine,

    Sui moras incolatus

    Miro clausit ordine.

    In supremae nocte cenae

    Recum bens cum fratribus,

    Observata lege plene

    Cibis in legalibus,

    Cibum turbae duodenae

    Se dat suis manibus

    Verbum caro, panem verum

    Verbo carnem efficit:

    Fitque sanguis Christi merum,

    Et si sensus deficit,

    Ad firmandum cor sincerum

    Sola fides sufficit.

    Tantum ergo Sacramentum

    Veneremur cernui:

    Et antiquum documentum

    Novo cedat ritui:

    Praestet fides supplementum

    Sensuum defectui.

    Genitori, Genitoque

    Laus et iubilatio,

    Salus, honor, virtus quoque

    Sit et benedictio:

    Procedenti ab utroque

    Compar sit laudatio. Amen.

    Chante, ô ma langue, le mystère

    De ce corps très glorieux

    Et de ce sang si précieux

    Que le Roi de nations

    Issu d'une noble lignée

    Versa pour le prix de ce monde

    Fils d'une mère toujours vierge

    Né pour nous, à nous donné,

    Et dans ce monde ayant vécu,

    Verbe en semence semé,

    Il conclut son temps d'ici-bas

    Par une action incomparable :

    La nuit de la dernière Cène,

    A table avec ses amis,

    Ayant pleinement observé

    La Pâque selon la loi,

    De ses propres mains il s'offrit

    En nourriture aux douze Apôtres.

    Le Verbe fait chair, par son verbe,

    Fait de sa chair le vrai pain;

    Le sang du Christ devient boisson;

    Nos sens étant limités,

    C'est la foi seule qui suffit

    pour affermir les coeurs sincères.

    Il est si grand, ce sacrement !

    Adorons-le, prosternés.

    Que s’effacent les anciens rites

    Devant le culte nouveau !

    Que la foi vienne suppléer

    Aux faiblesses de nos sens !

    Au Père et au Fils qu’il engendre

    Louange et joie débordante,

    Salut, honneur, toute-puissance

    Et toujours bénédiction !

    A l’Esprit qui des deux procède

    soit rendue même louange. Amen.

  • Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi (Palestrina)

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    Introit de la messe du soir du Jeudi Saint

    Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi: in quo est salus, vita et resurrectio nostra: per quem salvati et liberati sumus.

    Deus misereatur nostri, et benedicat nobis:

    illuminet vultum suum super nos, et misereatur nostri.

    Pour nous il faut nous glorifier dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection, et par qui nous avons été sauvés et délivrés.

    Que Dieu aie pitié de nous et nous bénisse:

    que rayonne son visage sur nous, et qu'Il aie pitié de nous.

  • L’office des ténèbres du Samedi saint : voyage au bout de la nuit

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    Publié le 06 Avr 2023 Sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    « Si les trois cérémonies majeures du Triduum sacré – Messe vespérale du Jeudi Saint, Office de la Croix le Vendredi Saint et Vigile Pascale – sont familières à nombre de fidèles, les offices des Ténèbres sont plus méconnus. Est-ce dû à l’horaire auquel ils sont chantés, peu familial, ou à l’absence d’action liturgique qui les rend peu perméables au néophyte ?  Coup de projecteur sur un office éminemment singulier.

    Communauté Saint-Martin, Office des Ténèbres du Samedi-Saint

    Héritage très ancien des temps où les Matines étaient chantées au cœur de la nuit, ce qui se pratique encore en certains monastères, les Ténèbres rassemblent les deux offices de Matines et Laudes pour chacun des trois jours saints. Cet office nous plonge dans la contemplation de l’abaissement inouï du Fils de Dieu, « qui se fit pour nous obéissant jusqu’à la mort » (Ph 2, 8).

    Alors que d’ordinaire l’office des Laudes s’achève au lever du soleil, symbole triomphant de la gloire de Dieu chantée par l’Église, le principe même des Ténèbres consiste à terminer l’office dans une obscurité profonde. Les rideaux d’un vaste drame en trois actes s’ouvrent sous les yeux de notre âme : les funérailles du Fils de Dieu.

    « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » : laisser la liturgie nous plonger dans l’obscurité

    Afin de baigner les cœurs dans la compassion aux souffrances du Sauveur, la liturgie se dépouille entièrement de ce qui pouvait rappeler la joie du Ciel ou même la Gloire de Dieu. Les traditionnelles formules telles que « Domine, labia mea aperies / Seigneur ouvrez mes lèvres », « Deus in adjutorium meum intende / Dieu venez à mon aide », « Tu autem Domine, miserere nobis / Vous aussi Seigneur ayez pitié de nous », et même le Gloria Patri ont disparu. Les hymnes de même.

    Ne restent que les psaumes encadrés de sobres antiennes, les leçons des nocturnes et les répons qui donnent à eux seuls l’atmosphère spirituelle de ces Offices. Ils ne conservent plus que ce qui leur est essentiel dans la forme, et ils ont perdu toutes ces aspirations vives que les siècles y avaient ajoutées.

    Au maître autel, les six cierges sont de cire jaune, comme les quinze cierges du chandelier mystérieux qui trône dans le chœur. C’est l’extinction progressive de ce chandelier qui marque la seule action liturgique de ces offices. Ces flammes soufflées au rythme des psaumes qui s’achèvent nous représentent ce mystère de la Gloire de Dieu qui peu à peu abandonne Notre-Seigneur…

    Un seul, celui qui est placé à l’extrémité supérieure du chandelier à quinze branches, reste allumé. Pendant le Cantique du Benedictus, en conclusion de l’office de Laudes, les six cierges qui brûlaient sur l’autel sont pareillement éteints. Alors le cierge restant, solitaire, est posé quelques instants sur l’autel, luttant seul contre les ombres qui remplissent l’église : le Christ, abandonné de tous, est cloué à la Croix, mourant pour les hommes, alors que les ténèbres s’amoncellent dans le ciel. Puis le cierge est caché, figure de la sépulture du Christ.

    Alors les clercs présents au chœur, ainsi que les fidèles à genoux dans les travées de la nef, sont invités « taper sur leur banc ». Ce bruit, volontairement confus, se fait entendre tandis que le dernier flambeau a plongé dans l’obscurité. Ce tumulte joint aux ténèbres, explique dom Guéranger, exprime les convulsions de la nature, au moment de la mort du Rédempteur. Mais tout à coup le cierge reparaît ; le bruit cesse. Pourquoi donc ? Car le Rédempteur a triomphé de la mort.

    Les trois jours, ce sont exactement les mêmes cérémonies qui se répètent ; le seul changement est à l’autel : mercredi soir, les nappes sont encore présentes : Jésus n’est pas encore aux mains de ses bourreaux, nous assistons à son agonie au Mont des Oliviers (comme le chante le premier répons) ; jeudi soir, l’autel a été dépouillé : Jésus est entré pleinement dans sa passion, et nous assistons aux profondeurs de ses souffrances ; vendredi soir, la croix est dévoilée, montrant à tous le corps sans vie du Rédempteur : les Ténèbres sont alors le chant de deuil de l’Église qui pleure son Epoux.

    Jérémie, prophète de la déréliction

    La structure des Ténèbres est parfaitement symétrique sur les trois jours. Aux premiers nocturnes, les lamentations du prophète Jérémie, témoin impuissant du malheur et de la ruine de Jérusalem infidèle, font retentir chaque soir leurs accents déchirants sur une mélodie que l’on ne retrouve en aucune autre circonstance, culminant avec la déchirante Oraison de Jérémie du Samedi Saint ; à chaque fois, revient ce lancinant appel à la conversion, seule moyen de sauver la Cité Sainte, qui s’adresse à chacun de nos cœurs : « Jérusalem, Jérusalem, convertis-toi au Seigneur ton Dieu. »

    Les répons, reconstitution de la Passion

    Les répons séparant les leçons sont les seules pièces grégoriennes véritablement développées de ces offices. Ils fondent, par les textes qui les composent, la progression des trois jours en reconstituant les trois étapes du drame de la Passion : trahison, crucifixion, sépulture. Les âmes n’ont qu’à se laisser porter par les différents sentiments que provoquent en elles ces mélodies tour à tour plaintives, graves, tristes ou violentes.

    Le Jeudi Saint met en scène la trahison : nous assistons d’abord à l’agonie du Christ, nous invitant à regretter nos fautes qui font de lui l’Homme de douleur prophétisé par Isaïe. Puis advient la trahison de Judas : nous sommes alors confrontés à nos propres trahisons.

    Les trois derniers répons représentent les douloureux reproches de Jésus : d’abord à tous ceux qui fomentent des complots contre Lui, figures des âmes tièdes qui ne se détournent pas assez du péché ; ensuite aux apôtres (et à nous à travers eux) qui n’ont pas pu veiller une heure avec Lui, malgré l’infinie abondance des grâces reçues ; enfin aux anciens du Peuple, tous ces hommes à l’âme flétrie, qui se sont détournés, de cet esprit d’enfance sans lequel nul n’entrera au Royaume des cieux…

    Le Vendredi Saint nous fait assister à la Crucifixion : commençant par nous dévoiler les sentiments d’abandon et de trahison qui remplissent l’âme de Jésus, ils nous montrent le voile du Temple qui se déchire en même temps que Jésus promet le Paradis au bon larron.

    Au deuxième nocturne, c’est le cœur de la détresse du Christ qui est illustré, avec les ténèbres qui couvrent la terre lorsqu’Il s’écrie vers son Père : « Pourquoi m’avez-Vous abandonné ? », rejoignant ainsi toutes les âmes qui font l’expérience de la nuit spirituelle, cet état où l’on se sent abandonné de Dieu. Le dernier nocturne n’est qu’une longue suite de plaintes exprimant toute la douleur de l’Homme-Dieu : douleur physique bien sûr, mais surtout douleur de nous voir si infidèles à l’amour qu’Il nous porte…

    Le Samedi Saint est en quelque sorte une veillée funèbre autour du Tombeau du Christ. Les répons du premier nocturne se contentent de rappeler les évènements de la veille, suscitant dans les âmes le deuil et l’angoisse bien sûr, mais également une grande tendresse envers Jésus : c’est toute la fécondité surnaturelle de la componction, par laquelle le pécheur revient au Père, sauvé par les mérites que lui a acquis la mort du Fils. Les répons des deux derniers nocturnes invitent l’âme à contempler les effets de la Passion. On entre plus profondément dans le mystère de la Rédemption, source de grande paix.

    Obéissant jusqu’à la mort…

    À la fin de l’Office, du chœur plongé dans l’obscurité la plus complète monte une dernière mélodie qui chaque jour se prolonge un peu : « Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort / la mort de la Croix / et c’est pourquoi Dieu l’a exalté en lui donnant un Nom au-dessus de tout nom. » Très grave Jeudi et Vendredi, le verset du Samedi, dernier chant de ces Offices, revêt une grande légèreté, comme une clarté céleste : à l’image d’une Église voulant sécher les larmes de ses enfants en leur donnant enfin l’explications de toutes ces souffrances endurées par son Époux.

    En définitive, c’est en se laissant porter par les impressions conjuguées de l’obscurité grandissante et de la profondeur des chants que nous pourrons réellement entrer dans l’esprit de ces Ténèbres. Ils nous porteront par une longue méditation de la Passion aux portes du Sépulcre, où nous pourrons attendre avec toute l’Eglise la lumière de la Résurrection. »

    Chanoine Baudouin Chaptal +

  • Le torchon brûle-t-il entre les évêques belges et le Nonce apostolique ?

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    C'est du moins ce que l'on peut penser en écoutant le sermon de l'évêque de Tournai lors de la messe chrismale du 15 avril (écouter à partir de la 13e minute) :

    Bravo à Monseigneur Coppola qui peut-être, comme le pape François lors de sa visite à l'université de Louvain la Neuve, a dit simplement des vérités que l'Eglise qui est en Belgique se devait d'entendre.

    Lire sur Cathobel : Lors de la messe chrismale, Mgr Harpigny répond sans détour aux propos du nonce apostolique en Belgique…

  • Toujours à contretemps, et pour cause…

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    Paul Vaute rend compte pour Belgicatho du nouveau livre de Mutien-Omer Houziaux, "Ces temps crépusculaires ou Le passé décomposé".

       Au regard des générations du futur, si futur il y a, notre Occident présent ne pourra manquer d'apparaître comme un monde marqué massivement par une rupture sans précédent avec ses propres fondements. Les courants négateurs qui, en d'autres temps, étaient cantonnés à des cercles philosophiques et intellectuels minoritaires, ont gagné par imprégnation progressive toutes les strates de la société. Ainsi s'impose la connotation immanquablement positive de tout ce qui "libère des carcans", "affranchit des contraintes", "fait bouger les lignes", "enterre le vieux monde", "désaliène", "déconstruit"…, ce qui signifie de plus en plus clairement pour le tout-venant: rejeter toute transcendance, proclamer le règne de l'homme et célébrer la victoire de la culture en mouvement sur les héritages antique et chrétien.

       C'est le même refus des limites et des normes d'antan au nom de la liberté chérie qui a permis que la nature soit impunément dévastée, mais c'est là un des rares effets qu'on consent à déplorer. Il n'y a pas de Greta Thunberg pour défendre les prérogatives du vrai dans la pensée, du beau dans l'art, du sens commun dans la vie sociale. Promouvoir la famille monogame stable et unie, dénoncer l'emprise de la pornographie dans tous les domaines de la création, réclamer une protection légale de la vie humaine à naître et finissante…: autant de gageures dans le contexte où nous vivons. Des vents contraires se sont certes levés, notamment en Hongrie et aux Etats-Unis,  mais sont-ils durables ? Des courants néoconservateurs ou populistes ont le vent en poupe dans quelques pays, mais ils apparaissent souvent divisés ou timorés sur les questions éthiques. En Belgique, ils peinent à se structurer et les "grands" médias se garderont bien de leur ouvrir la porte.

       Il est d'autant plus heureux que quelques sages, même s'ils n'auront pas droit aux feux de la rampe, prennent la plume pour intervenir "à temps et à contretemps", fustiger le mal, exhorter, instruire (2e Epître à Timothée, 4:2). Mutien-Omer Houziaux est l'un d'eux.  A contretemps était justement le titre d'un de ses précédents ouvrages. Il en prolonge aujourd’hui la démarche avec Ces temps crépusculaires.

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  • 18 avril 2025 • Vendredi Saint : Chemin de croix pour la paix dans le monde à travers les rues de Liège

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    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    18 avril 2025 • Vendredi Saint

    Chemin de croix pour la paix dans le monde à travers les rues de Liège

    12e édition

    Vendredi 18 avril, c’est la date du Vendredi Saint : mémoire pour les chrétiens de la mort de Jésus sur la croix, deux jours avant sa résurrection à Pâques.

    La Pastorale Urbaine organise, pour la douzième fois, un chemin de croix dans les rues de la ville. Chapeauté par Jean Pierre Pire, doyen de Liège, il sera présidé par Mgr Jean-Pierre DELVILLE, évêque de Liège. Le chemin de croix partira à 17h30 de l’église Saint-Nicolas (Outremeuse) pour arriver à 19h30 à la Cathédrale. En portant des cierges et en chantant, les marcheurs suivront symboliquement la Croix de Jésus jusqu’à la Cathédrale Saint-Paul.

    En arrivant à la Cathédrale, les participants au chemin de croix seront invités à l’office du Vendredi Saint présidé par notre évêque à 19h30 à la Cathédrale.

    Comme le Vendredi Saint est le jour par excellence pour reconnaître notre imperfection humaine, au terme de l’office, celles et ceux qui le souhaitent pourront recevoir le sacrement du pardon (la confession).

    Concrètement : RDV à Saint-Nicolas (Outremeuse) le vendredi 18 avril à partir de 17h20. Chemin de croix dans les rues de Liège de 17h30 à 19h30. Pour ceux qui le souhaitent : office à la Cathédrale de 19h30 à 20h45, suivi d’un temps libre pour les confessions jusque 21h15.

    Contact
    Doyen Jean Pierre Pire • notredamedesponts.outremeuse@gmail.com
    04 343 26 35 (ext. 1) • 0495 21 64 34