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BELGICATHO

  • Siège vacant : que se passe-t-il maintenant et qui est aux commandes ?

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    Du Pillar :

    Siège vacant : que se passe-t-il maintenant et qui est aux commandes ?

    Le pape est décédé. Comment l'Église élit-elle son successeur ?

    Lorsque cela se produira, ils se réuniront, délibéreront et voteront selon un ensemble détaillé de lois régissant le processus. Mais en attendant, de nombreuses choses se produiront d'abord – et même sans pape, la vie de l'Église continue.

    Alors que se passe-t-il maintenant et qui est aux commandes ?

    Le Pilier explique.

    Adieu à François

    Alors que le pape François est décédé lundi et a été déclaré mort par ses médecins, la déclaration officielle de son décès sera faite après que le corps ait été transféré à la chapelle papale au Vatican, par le cardinal Kevin Farrell, camerlingue de la Sainte Église romaine.

    Le cardinal Farrell est à son tour chargé d'informer le cardinal vicaire du diocèse de Rome, qui à son tour a la responsabilité « d'informer le peuple de Rome par une annonce spéciale » du décès de son évêque.

    Conformément aux normes de la constitution apostolique Universi Dominici Gregis, l'annonce du décès du pape est faite séparément au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège et aux chefs de leurs nations respectives par le doyen du Collège des cardinaux, le cardinal Giovanni Battista Re.

    Le camerlingue a pour mission de sceller l'appartement papal dans la maison d'hôtes Domus Sanctae Marta, où François a choisi de vivre après son élection, ainsi que le bureau privé du pape, et de sécuriser ses papiers personnels.

    Farrell a également pour mission de prendre officiellement possession du Palais apostolique, de la basilique du Latran et de Castel Gandolfo.

    Et c’est le camerlingue qui deviendra — dans des limites soigneusement définies — le principal exécuteur testamentaire de l’Église jusqu’à l’élection du prochain pape.

    Dans l'immédiat, c'est au camerlingue qu'il incombe, en consultation avec les cardinaux les plus anciens des trois rangs du collège, de prendre toutes les décisions et dispositions concernant les funérailles du pape, conformément aux normes liturgiques existantes pour l'événement et aux directives laissées par François lui-même pour son propre enterrement.

    L'Église devra attendre de voir si François a pris des dispositions spéciales pour ses propres funérailles, mais à la fin de l'année dernière, il a approuvé un certain nombre de changements aux rites funéraires papaux, notamment que son corps soit immédiatement placé dans un cercueil pour que les fidèles le vénèrent, au lieu de la litière habituelle sur laquelle les papes précédents ont été déposés à Saint-Pierre.

    François a supprimé les habituels cercueils triples en cyprès, en plomb et en chêne dans lesquels les papes étaient auparavant enterrés, optant pour un cercueil unique plus simple, et il a également fait savoir qu'il souhaitait être enterré dans la basilique papale de Sainte-Marie-Majeure à Rome, et non dans la basilique Saint-Pierre au Vatican.

    Le camerlingue est chargé de décider par qui et dans quelles circonstances le corps du pape peut être photographié après sa mort.

    À proprement parler, la loi stipule que « nul n’est autorisé à utiliser quelque moyen que ce soit pour photographier ou filmer le Souverain Pontife, soit sur son lit de malade, soit après sa mort, ou pour enregistrer ses paroles en vue d’une reproduction ultérieure. »

    La politique donne au camerlingue le dernier mot sur les photos prises après la mort « à des fins documentaires », mais il ne peut pas « autoriser la prise de photos du Souverain Pontife, sauf s'il est vêtu des vêtements pontificaux ».

    La période des rites funéraires officiels pour le repos de l'âme du pape - la période officielle de deuil de l'Église - dure neuf jours, le pape devant être enterré dans les six jours suivant sa mort.

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  • François 2013–2025. Journal d’un pontificat très controversé

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur Diakonos.be) :

    François 2013–2025. Journal d’un pontificat très controversé

    Settimo Cielo a suivi pas à pas le pontificat de Jorge Mario Bergoglio, de sa première salutation le 13 mars 2013 depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, fraîchement élu, jusqu’à sa dernière apparition dimanche de Pâques dernier, le 20 avril 2025, depuis cette même loggia de Saint-Pierre, où il a imparti à grand-peine sa dernière bénédiction « urbi et orbi ».

    On trouvera ci-dessous quelques renvois à ces pages de journal, publiées au fur et à mesure que le pontificat de François se déployait.

    *

    Un premier bloc commence avec le synode sur la famille de 2015 et 2015, il est la preuve magistrale de la manière dont François a gouverné l’Église, notamment dans les synodes qui suivront :

    17.10.2014
    > La véritable histoire de ce synode. Le metteur en scène, les exécutants, les assistants

    8.10.2015
    > Synode. Le premier coup au but est tiré par les conservateurs

    15.10.2015
    > La lettre des treize cardinaux. Un élément-clé antérieur

    14.11.2016
    > “Faire la clarté”. L’appel de quatre cardinaux au pape

    11.1.2021
    > Simulacre de synodalité.  François est seul maître à bord, à sa manière

    4.11.2024
    > Tout sauf synodale. La curieuse Église que veut le Pape François

    6.3.2025
    > Son pontificat touche à sa fin mais le Pape François est toujours seul aux commandes

    *

    Un second bloc concerne la vision politique de Bergoglio et quelques-unes de ses initiatives en matière de relations internationales :

    12.8.2015
    > De Peron à Bergoglio. Avec le peuple contre la mondialisation

    12.2.2016
    > Sur l’accolade entre François et Cyrille plane l’ombre de Poutine

    18.9.2017
    > Le mythe du “pueblo”. François dévoile qui le lui a raconté

    16.1.2025
    > Poutine, Assad et l’Iran, les dangereux compagnons de route du Pape

    *

    Le troisième bloc concerne son magistère « liquide », souvent pétri de contradictions :

    13.5.2016
    > Oui, non, je ne sais pas, décidez vous-mêmes. Le magistère liquide du pape François

    24.12.2017
    > Personne ne l’écoute quand il défend la vie et la famille. Et il y a une raison

    20.4.2021
    > François, le pape qui s’autocontredit. Théorie et pratique d’un pontificat non-infaillible

    *

    Le quatrième bloc aborde les ravages causés dans l’Église en lieu et place du droit et de la justice :

    2.11.2021
    > François législateur suprême ? Non, fossoyeur du droit

    11.12.2023
    > Pire qu’un pape-roi. Un historien et une canoniste analysent la mauvaise gouvernance du Pape François

    18.3.2024
    > “Summa iniuria”. Le désastre de la justice vaticane, sous le règne du Pape François

    *

    Suit une analyse complète du pontificat du Pape François rédigée pour Settimo Cielo par un grand historien, Roberto Pertici :

    13.4.2018
    > La réforme de Bergoglio, Martin Luther l’a déjà écrite

    *

    Et cette dernière page contient le mémorandum diffusé parmi les cardinaux au mois de mars d’il y a trois ans sous la signature de « Demos », en réalité rédigé par le cardinal George Pell, en vue d’un futur conclave :

    15.3.2022
    > Un mémorandum sur le prochain conclave circule parmi les cardinaux. Le voici

    ———

    Sandro Magister est le vaticaniste émérite de l’hebdomadaire L’Espresso.
    Tous les articles de son blog Settimo Cielo sont disponibles sur diakonos.be en langue française.

    Ainsi que l’index complet de tous les articles français de www.chiesa, son blog précédent.

  • Le testament du pape François

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    TEXTE INTÉGRAL : Voici le Testament du Pape François (source)

    « Tout au long de ma vie, et durant mon ministère de prêtre et d'évêque, je me suis toujours confié à la Mère de Notre Seigneur, la Bienheureuse Vierge Marie... »

    Le Vatican a publié le testament du pape François. Le souverain pontife, âgé de 88 ans, est décédé le lundi 21 avril au matin de Pâques, à sa résidence de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, comme l'a confirmé le Bureau de presse du Saint-Siège. Il a dirigé l'Église catholique pendant un peu plus de douze ans. 

    Voici le texte intégral du testament du pape François :

    Miserando atque Eligendo (« Choisi parce que pardonné »)

    Au nom de la Très Sainte Trinité. Amen.

    Alors que je sens le crépuscule approcher de ma vie terrestre, et avec un ferme espoir dans la vie éternelle, je souhaite exposer mes dernières volontés uniquement concernant le lieu de mon enterrement.

    Tout au long de ma vie, et durant mon ministère de prêtre et d'évêque, je me suis toujours confié à la Mère de Notre Seigneur, la Bienheureuse Vierge Marie. C'est pourquoi je demande que ma dépouille mortelle repose – en attendant le jour de la Résurrection – dans la basilique papale Sainte-Marie-Majeure.

    Je souhaite que mon dernier voyage terrestre se termine précisément dans cet antique sanctuaire marial, où je m’arrêterais toujours pour prier au début et à la fin de chaque voyage apostolique, confiant avec confiance mes intentions à la Mère Immaculée et rendant grâce pour ses soins doux et maternels.

    Je demande que mon tombeau soit préparé dans la niche funéraire de la nef latérale entre la chapelle Pauline (chapelle de la Salus Populi Romani) et la chapelle Sforza de la basilique, comme indiqué sur le plan ci-joint.

    Le tombeau doit être en terre ; simple, sans ornementation particulière, portant seulement l'inscription : Franciscus.

    Les frais de préparation des obsèques seront couverts par une somme versée par un bienfaiteur, dont j'ai fait le versement à la basilique papale Sainte-Marie-Majeure. J'ai donné les instructions nécessaires à ce sujet au cardinal Rolandas Makrickas, commissaire extraordinaire de la basilique libérienne.

    Que le Seigneur accorde une juste récompense à tous ceux qui m'ont aimé et qui continuent de prier pour moi. Les souffrances qui ont marqué la dernière partie de ma vie, je les offre au Seigneur pour la paix dans le monde et la fraternité entre les peuples.

    Santa Marta, le 29 juin 2022
    FRANCOIS

  • Pâques sanglantes au Liban, en Syrie et au Nigéria

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    D'Elisa Gestri sur la NBQ :

    Pâques sanglantes au Liban, en Syrie et au Nigéria

    Pâques tragique et sanglante pour les chrétiens minoritaires dans leurs pays ou en première ligne de nouveaux conflits. Au Liban, ils meurent sous les bombardements israéliens, en Syrie, ils sont massacrés par les djihadistes, ainsi qu'au Nigeria où le terrorisme continue.

    22_04_2025

    Semaine sainte au Liban (La Presse)

    Alors que l’Occident chrétien célèbre Pâques sans trop de difficultés, dans de nombreux pays du « Sud global », comme on appelle actuellement la partie en développement du monde, les célébrations de Pâques sont un luxe.

    À Derdghaya, un village du gouvernorat de Tyr, au sud du Liban , ce fut une Pâques difficile. L'église grecque-catholique melkite de Saint-Georges, où des dizaines de personnes déplacées avaient trouvé refuge pendant la récente guerre avec Israël, a été détruite en octobre dernier par un bombardement de Tsahal, ainsi que la maison du prêtre et les bureaux de la paroisse. Afin de célébrer les rites de Pâques, la communauté a érigé un autel parmi les décombres des bâtiments détruits, avec une icône représentant Saint Georges ; tout le village a témoigné d'une forte volonté de renaissance malgré les difficultés et de reconstruction tant spirituelle que matérielle.

    Pendant ce temps, tout au long du dimanche de Pâques, l'aviation israélienne a continué à bombarder la région sud : des attaques ont été enregistrées à Bsaliyeh, Houla, Kaouthariya al Siyad, Jezzine, Arnoun, Yohmor al Shaqif, Briqaa. L'armée israélienne, qui occupe militairement cinq villes du sud du Liban, a justifié les attaques lors de la fête par la volonté de frapper « les infrastructures et les rampes de lancement du Hezbollah ». Ce n’est un secret pour personne que l’État juif n’a pas beaucoup de sympathie pour les célébrations chrétiennes. Le dernier incident de ce genre, survenu à Jérusalem le Samedi Saint, a vu des policiers israéliens attaquer un groupe de scouts qui assistaient à un office. Selon les autorités israéliennes, l'un des officiers qui a menacé les garçons avec une arme à feu « a été démis de ses fonctions en attendant de rendre des comptes pour l'incident ».

    En Syrie, cette année, l’expression de l’identité religieuse et spirituelle des communautés chrétiennes a été sévèrement limitée : le nouveau gouvernement a interdit tout culte en plein air, n’autorisant que les services à l’intérieur des églises. Les paroisses ont donc été contraintes de renoncer à la dimension sociale de Pâques ; les rues animées par des chants et des processions rappellent le passé. De plus, de nombreuses communautés sont marquées par les massacres des derniers mois, au cours desquels les milices pro-gouvernementales n’ont pas épargné les chrétiens. Dans tout le pays, les gens pleurent les victimes : il n'y a pas de village sur la côte occidentale, la région alaouite où se sont concentrées les actions meurtrières des fondamentalistes, où des chrétiens n'aient pas été tués aussi. À Lattaquié, Baniyas, Sanobar, Ain Al-Arous, Sherifa, Barabshbo, partout où s'est concentrée l'attention des milices fondamentalistes liées au gouvernement, des victimes chrétiennes ont été enregistrées.

    J

    ihad Bishara, le père Gregorios , curé de la paroisse Notre-Dame de l'Annonciation, a été tué le 8 mars à Banyas par les forces de sécurité gouvernementales. "Il avait vécu toute sa vie en paix", a commenté Firas (nom d'emprunt), un Syrien de Banyas vivant en France, à propos de son assassinat. « Il a élevé ses enfants dans les valeurs de l’Église, il a prié pour la paix et pour la coexistence pacifique entre les religions. Ils l’ont tué simplement parce qu’il était chrétien. Personne ne mérite de mourir ainsi, simplement parce qu'il appartient à une minorité religieuse. » Le djihad n'est qu'une histoire parmi tant d'autres, des milliers de vies - alaouites, chrétiens, sunnites - perdues pour la même raison.

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  • La fin d'un pontificat sous le signe du « changement de paradigme »

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    De Luisella Scrosati sur la NBQ :

    Fin d'un pontificat sous le signe du « changement de paradigme »

     
    En douze ans, François a donné à l'Église une impulsion décisive vers l'auto-sécularisation, qui a dépassé la figure papale elle-même, réduite à une voix parmi tant d'autres dans le débat sur les questions du moment. 
    22_04_2025

    Photo Service de presse/LaPresse 14/01/2024

    Le pontificat du premier pape jésuite de l'histoire est arrivé à son terme : les prières de tout le peuple chrétien offriront leur suffrage pour l'âme du défunt pontife lors des traditionnelles novendiali. Plus de douze ans se sont écoulés depuis la fin de l’après-midi du 13 mars 2013, lorsque François est apparu sur la place bondée et a salué tout le monde avec un simple « bonsoir ». Des années où le « changement de paradigme » a commencé avec l’accélérateur à fond, mais aussi avec le frein à main serré, compte tenu de la présence d’un Benoît XVI silencieux mais vigilant.

    Ce jeu de forces opposées a été bien compris lors du Synode sur la famille, qui a donné naissance à la célèbre exhortation post-synodale Amoris Lætitia, dans laquelle ceux qui voulaient introduire des éléments évidents de rupture ont dû se contenter de les détourner dans les notes. Puis vinrent les Dubia de quatre cardinaux – Caffarra, Burke, Brandmüller, Meisner – qui n’ont jamais reçu de réponse, signe que le Pape voulait continuer son propre chemin, sans rendre compte de ses actes, même à ceux qui, en vertu de leur nomination comme cardinaux, sont les plus étroitement unis au Pape dans le gouvernement de l’Église universelle. La ligne initiale, cependant, était une tentative désespérée de montrer une présumée « continuité » entre les papes allemand et argentin (...).

    Ce fut ensuite le tour du Synode sur l'Amazonie, avec la tentative très claire de rendre facultatif le célibat sacerdotal , qui a échoué en raison de la publication opportune du livre Du fond du cœur de Benoît XVI et du cardinal Robert Sarah ; c'est pourquoi les encycliques sociales Laudato si' et Fratelli tutti, un fardeau dont il ne sera pas facile de se débarrasser, divergent sur de nombreux points de l'enseignement de la doctrine sociale catholique.

    Un nouveau Synode sur la synodalité devait sceller la « conversion synodale » de l’Église, avec des positions ouvertes sur des sujets brûlants tels que les bénédictions des couples de même sexe, le diaconat féminin, l’exercice de l’autorité dans l’Église ; aspects qui ont provoqué une nouvelle série de Dubia de la part de cinq cardinaux – Burke, Brandmüller, Sarah, Zen, Sandoval. 2021 a été l'année de Traditionis Custodes, qui a effacé d'un seul coup d'éponge l'autre motu proprio du pape Benoît XVI, Summorum Pontificum ., et a révélé un aveuglement plein de haine envers les cellules vivantes de l'Église et le rite le plus répandu, jusqu'à une poignée d'années auparavant, et parmi les plus anciens de l'Église latine. Ce fut un coup au cœur pour de nombreux catholiques, qu’ils aient fréquenté ou non l’ancien rite, mais aussi pour Ratzinger lui-même, qui avait consacré sa vie à cette difficile et indispensable réconciliation interne de l’Église.

    Avec la mort de Ratzinger, ce fut l'effondrement : après la destitution du cardinal Ladaria, la nomination de Fernández au Dicastère pour la Doctrine de la Foi accéléra encore la dissolution interne du catholicisme, qui atteignit une crise sans précédent avec la publication de la déclaration Fiducia supplicans. Notons cette nomination et celle d’autres d’hommes complètement dépourvus de sens de l’Église, largement idéologisés et caractérisés jusqu’à la moelle par ce que le pape Benoît XVI avait baptisé « l’herméneutique de la rupture ». Et, dans de nombreux cas, également par une conduite morale qui s’avérera tout sauf intègre.

    Comme si cela ne suffisait pas, c'est la figure du Pape lui-même qui est ressortie en morceaux de ces années de pontificat . Depuis la première interview « timide » avec Eugenio Scalfari, a commencé un pontificat qui s’est déroulé sur la place médiatique, conformément à ses canons et à ses attentes, jusqu’au sceau médiatique d’un pontificat, qui s’est terminé avec les deux dernières apparitions publiques de François, à l’exception des apparitions fugaces et « muettes » en fauteuil roulant ces derniers jours, respectivement dans l’émission de Fabio Fazio et au Festival de Sanremo.

    Le successeur de l'apôtre Pierre, qui existe pour confirmer la foi de ses frères avec ses paroles franches et réfléchies, est devenu omniprésent dans les médias : interviews « officielles » données dans l'avion de retour de voyages apostoliques et d'autres moins officielles, apparitions régulières dans des programmes télévisés, documentaires et même messages sur Tik Tok. Le salut éternel, la vie morale et sacramentelle, la personne de Jésus-Christ jetée sur la place publique avec des expressions approximatives, des enseignements incomplets, des déclarations trompeuses. Comme lorsque le pape François a inventé que « toutes les religions sont un chemin pour atteindre Dieu », sans plus de précisions, annulant avec ces quelques mots la vérité selon laquelle c'est seulement en Jésus-Christ qu'il y a le salut.

    Cette « omniprésence » médiatique a entraîné la conséquence inévitable de toute surexposition : la parole du Pape est devenue une parole parmi tant d'autres, peut-être un peu plus autoritaire en raison de son ancienneté et de son prestige moral, mais rien de plus. Ce que le public lit ou entend n’est plus considéré comme les paroles du successeur de Pierre, qui résonnent encore aujourd’hui avec la puissance de la parole du Seigneur, mais comme l’opinion d’un homme qui se mêle à la cacophonie de nombreuses autres voix.

    Si le Pape ne parle plus pour enseigner la vérité de Jésus-Christ, mais pour s'exprimer à brûle-pourpoint sur les thèmes les plus variés du moment, alors aux yeux des hommes le sens de la fonction que Dieu lui a confiée au moment de son acceptation s'estompe au point de se cacher derrière l'homme simple qui occupe cette fonction. Le Pape « ne doit pas proclamer ses propres idées, mais plutôt s'engager constamment, lui et l'Église, à l'obéissance à la Parole de Dieu, face à toutes les tentatives d'adaptation et d'édulcoration, comme face à tout opportunisme ». Ainsi Benoît XVI dans son homélie lors de son installation à la Cathédrale romaine : François a fait exactement le contraire. Le deuil justifié de la mort du pape ne doit pas effacer hypocritement cette amère réalité. Pour le bien de l'Église.

    Avec cette surexposition médiatique de François, l’Église est-elle désormais perçue comme plus proche de l’homme d’aujourd’hui ? La vérité dramatique est autre et nous devons avoir le courage de la reconnaître : ce qui est parvenu à l'homme moderne n'est pas « l'Église du Dieu vivant, colonne et appui de la vérité » (1 Tm 3, 15), mais cette image de l'Église qui demeure après le « lifting » des critères des mass media, plus semblable à une modeste organisation spirituelle et humanitaire, utile au système à la mode à condition qu'elle lui soit docilement fonctionnelle. Le pontificat de François, qui a fait de la dénonciation de la mondanité son cri de guerre, a en effet donné une accélération sans précédent à l’auto-sécularisation de l’Église. Prions pour que le nouveau pontife ait la force de la vérité pour un changement de direction décisif.

  • Première réunion des cardinaux aujourd'hui, c'est déjà l'après-François

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    Première réunion des cardinaux aujourd'hui, c'est déjà l'après-François

    L'après-François a commencé dès hier. La nouvelle était dans l'air, mais on ne s'attendait pas à une détérioration aussi soudaine après l'apparition de Pâques. On peut dire, en tout cas, que François n'est descendu de la croix qu'au tout dernier moment, puisqu'il a continué à agir en tant que pape malgré son état et n'a jamais songé à faire le pas en arrière qu'avait fait son prédécesseur Benoît XVI.

    Pour les décisions les plus importantes, les cardinaux ont reçu la convocation des congrégations générales préparatoires qui se réuniront pour la première fois aujourd'hui à 9 heures dans la salle du Synode. Tous sont convoqués en soutane noire avec ceinture rouge, zucchetto et croix pectorale, comme le précise une autre communication du cardinal doyen Giovanni Battista Re. Ce matin, les scènes d' « assaut » contre le cardinal de passage par les journalistes qui attendent quelques déclarations devant l'entrée du Petriano seront rejouées. Tout le monde n'arrivera pas à Rome aujourd'hui, sauf ceux qui étaient déjà en Italie.

    La réunion d'aujourd'hui décidera de la date des funérailles de François, qui pourraient avoir lieu le samedi 26 avril afin d'éviter tout embarras pour les autorités italiennes en raison d'un éventuel chevauchement avec le 80e anniversaire de la Libération. Les grands de ce monde sont attendus à Rome, notamment le président américain Donald Trump et l'Argentin Javier Milei. La date du début de l'hommage des fidèles dans la basilique sera également décidée, mais tous les pronostics tablent sur le mercredi matin. Quant au conclave, il commencera nécessairement entre le 5 et le 10 mai car, selon l'Ordo Exsequiarum Romani Pontificis, il doit avoir lieu entre le 15e et le 20e jour après la mort du pape.

    Lors des congrégations préparatoires, les plus de quatre-vingts cardinaux, comme le précise l'Universi Dominici Gregis, sont libres de ne pas participer, mais il est difficile pour ceux qui n'ont pas de graves problèmes de santé de renoncer à ce privilège. Il y a un désir de parler après un pontificat complexe au cours duquel les gens ont souvent préféré se taire, reportant le bal à ce moment précis.

    La place n'était pas très remplie hier, mais il y avait aussi le lundi de Pâques au milieu. À la fin du chapelet présidé par le cardinal Mauro Gambetti, un seul cri est parti de la place pour invoquer le nom du défunt pontife, suivi faiblement par les autres personnes présentes. Les personnes présentes ont déposé des fleurs et des bougies devant l'obélisque du Vatican, tandis que des exemplaires historiques de l'Osservatore Romano contenant l'annonce du décès ont été volés. La seule bannière présente était celle des pères séparés qui a été déployée devant la place Pie XII, devant les chaînes de télévision. La vague d'émotion collective contribuera à remplir la place et la basilique dans les jours à venir. Par ailleurs, les nombreuses personnes qui avaient réservé leur voyage à Rome pour la canonisation du bienheureux Carlo Acutis, le 27 avril, confirmeront très probablement leur déplacement, même si la cérémonie a été reportée. Ce sera l'occasion de prier le pape qui avait signé les décrets d'élévation à l'autel du jeune lombard. 

     

    Premiers rites funéraires, la « machine » sede vacante se met en marche

    Le cardinal chambellan Kevin Farrell a scellé les appartements papaux et a présidé à la constatation du décès et au dépôt du corps de François dans le cercueil.

    21_04_2025

    Après l'annonce publique du matin, le cardinal Camerlengo Kevin J. Farrell a présidé à 20 heures, dans la chapelle de la Domus Sanctae Marthae, le premier rite funéraire de François, à savoir la constatation du décès et le dépôt du corps dans le cercueil.

    La certification de la mort du pontife est en effet la première étape indispensable à la mise en route de la « machine » de la sede vacante. Il fut un temps où la mort était certifiée par le camerlengo lui-même, qui frappait rituellement un marteau sur le front du défunt, en l'appelant non pas par son nom pontifical mais par son nom de baptême, puis en déclarant : « Vere papa mortuus est ». Cette coutume est probablement tombée en désuétude après la mort de Pie IX. Actuellement et pour la même raison, le directeur et le directeur adjoint de la Direction de la santé et de l'hygiène de l'État de la Cité du Vatican assistent au rite. C'est le directeur, le professeur Andrea Arcangeli, qui signe la déclaration de décès de Sa Sainteté François, « décédé le 21/04/2025 à 7h35 dans son appartement de la Domus Santa Marta (Cité du Vatican) des suites de... » : - Ictus cerebri - coma - collapsus cardiovasculaire irréversible. Chez un sujet souffrant : - d'un épisode antérieur d'insuffisance respiratoire aiguë dans le cadre d'une pneumonie multimicrobienne bilatérale - de bronchectasies multiples - d'hypertension artérielle - de diabète de type II ».

    Les fonctions du cardinal chambellan comprennent également l'apposition des scellés sur l'appartement papal, qui, dans ce cas, concerne à la fois le palais apostolique et la résidence de François à Santa Marta. Cela pourrait créer quelques inconvénients en vue du conclave, car Santa Marta est aussi la résidence des nombreux cardinaux électeurs (jusqu'à 135), qui auront un étage de moins à leur disposition, et de surcroît scellé.

    Le testament du pape François, daté du 29 juin 2022, a également été rendu public, exprimant sa « volonté testamentaire uniquement en ce qui concerne le lieu de ma sépulture », rappelant le fait d'avoir confié sa vie et son ministère à la Vierge Marie et le lien particulier manifesté durant son pontificat avec la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il sera enterré « dans la niche située dans la nef latérale entre la chapelle Pauline (chapelle du Salus Populi Romani) et la chapelle des Sforza ».

    Le corps du souverain pontife devrait être transféré mercredi de la chapelle de la Casa Santa Marta à la basilique Saint-Pierre pour l'hommage des fidèles - le Bureau de presse du Vatican utilise le conditionnel (« cela pourrait se produire mercredi matin »), en référence aux décisions qui seront prises demain, mardi 22, lors de la première congrégation générale des cardinaux.

  • Le Saint-Siège a annoncé la mort du Pape François

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    Le Saint-Siège a annoncé la mort du Pape François, âgé de 88 ans.
    Prions pour le repos de son âme !

    Peut être une image de 1 personne et texte qui dit ’Adieu pape François kto’

  • "Chaque vie est précieuse ! Celle de l’enfant dans le ventre de sa mère, comme celle de la personne âgée ou malade" (message pascal du Pape)

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    MESSAGE URBI ET ORBI DU PAPE FRANÇOIS

    PÂQUES 2025

    Place Saint-Pierre
    Dimanche, 20 avril 2025

    Le Christ est ressuscité, alléluia !

    Frères et sœurs, joyeuses Pâques !

    Aujourd’hui, l’Alléluia résonne enfin dans l’Église, se répercutant de bouche en bouche, de cœur à cœur, et son chant fait couler des larmes de joie dans le peuple de Dieu du monde entier.

    Du tombeau vide de Jérusalem nous parvient l’annonce sans précédent : Jésus, le Crucifié, « n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24, 6). Il n’est pas dans le tombeau, il est vivant !

    L’amour a vaincu la haine. La lumière a vaincu les ténèbres. La vérité a vaincu le mensonge. Le pardon a vaincu la vengeance. Le mal n’a pas disparu de notre histoire, il restera jusqu’à la fin, mais il n’a plus le dessus, il n’a plus de pouvoir sur ceux qui accueillent la grâce de ce jour.

    Sœurs et frères, surtout vous qui êtes dans la souffrance et l’angoisse, votre cri silencieux a été entendu, vos larmes ont été recueillies, pas même une seule n’a été perdue ! Dans la passion et la mort de Jésus, Dieu a pris sur lui tout le mal du monde et, dans son infinie miséricorde, il l’a vaincu : il a déraciné l’orgueil diabolique qui empoisonne le cœur de l’homme et sème partout la violence et la corruption. L’Agneau de Dieu a vaincu ! C’est pourquoi aujourd’hui nous proclamons : « Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! » (Séquence pascale).

    Oui, la résurrection de Jésus est le fondement de l’espérance : à partir de cet événement, espérer n’est plus une illusion. Non. Grâce au Christ crucifié et ressuscité, l’espérance ne déçoit pas ! Spes non confundit ! (cf. Rm 5, 5). Et ce n’est pas une espérance évasive, mais engageante ; elle n’est pas aliénante, mais responsabilisante.

    Ceux qui espèrent en Dieu mettent leurs mains fragiles dans sa main grande et forte, se laissent relever et se mettent en route : avec Jésus ressuscité, ils deviennent des pèlerins d’espérance, des témoins de la victoire de l’Amour, de la puissance désarmée de la Vie.

    Le Christ est ressuscité ! Cette annonce renferme tout le sens de notre existence, qui n’est pas faite pour la mort mais pour la vie. Pâques est la fête de la vie ! Dieu nous a créés pour la vie et veut que l’humanité ressuscite ! À ses yeux, chaque vie est précieuse ! Celle de l’enfant dans le ventre de sa mère, comme celle de la personne âgée ou malade, considérées dans un nombre croissant de pays comme des personnes à rejeter.

    Que de volonté de mort nous voyons chaque jour dans les nombreux conflits qui touchent différentes parties du monde ! Que de violence nous voyons souvent aussi dans les familles, à l’égard des femmes ou des enfants ! Que de mépris se nourrit parfois envers les plus faibles, les marginalisés, les migrants !

    En ce jour, je voudrais que nous recommencions à espérer et à avoir confiance dans les autres, même dans ceux qui ne sont pas proches de nous ou qui viennent de pays lointains avec des usages, des modes de vie, des idées et des coutumes différents de ceux qui nous sont les plus familiers, car nous sommes tous enfants de Dieu !

    Je voudrais que nous recommencions à espérer que la paix est possible ! Depuis le Saint-Sépulcre, l’église de la Résurrection, où cette année Pâques est célébrée le même jour par les catholiques et les orthodoxes, que la lumière de la paix rayonne sur toute la Terre Sainte et sur le monde entier. Je suis proche des souffrances des chrétiens de Palestine et d’Israël, ainsi que de tout le peuple israélien et de tout le peuple palestinien. Le climat d’antisémitisme croissant qui se répand dans le monde entier est préoccupant. En même temps, mes pensées vont à la population et en particulier à la communauté chrétienne de Gaza, où le terrible conflit continue de semer la mort et la destruction et de provoquer une situation humanitaire dramatique et ignoble. J’appelle les belligérants : cessez le feu, que les otages soient libérés et que l’aide précieuse soit apportée à la population affamée qui aspire à un avenir de paix !

    Prions pour les communautés chrétiennes du Liban et de Syrie qui aspirent à la stabilité et à participer au destin de chaque nation, alors que ce dernier pays traverse une période délicate de son histoire. J’exhorte l’Église tout entière à accompagner les chrétiens du Moyen-Orient bien-aimé par l’attention et la prière.

    J’adresse également une pensée particulière au peuple du Yémen, qui connaît l’une des pires crises humanitaires “prolongées” au monde, en raison de la guerre, et j’appelle tout le monde à trouver des solutions par le biais d’un dialogue constructif.

    Que le Christ Ressuscité répande le don pascal de la paix sur l’Ukraine meurtrie et encourage tous les acteurs à poursuivre les efforts pour parvenir à une paix juste et durable.

    En ce jour de fête, pensons au Caucase du Sud et prions pour que soit rapidement signé et mis en œuvre un Accord de paix définitif entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, conduisant à la réconciliation tant désirée dans la région.

    Que la lumière de Pâques inspire des propositions de concorde dans les Balkans occidentaux et aide les acteurs politiques à œuvrer pour éviter la montée des tensions et des crises, ainsi que les acteurs de la région à rejeter les comportements dangereux et déstabilisants.

    Que le Christ Ressuscité, notre espérance, accorde la paix et le réconfort aux populations africaines victimes de violences et de conflits, en particulier en République Démocratique du Congo, au Soudan et au Soudan du Sud, et qu’il soutienne ceux qui souffrent des tensions au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et dans la région des Grands Lacs, sans oublier les chrétiens qui, en de nombreux endroits, ne peuvent pas professer librement leur foi.

    Aucune paix n’est possible là où il n’y a pas de liberté religieuse ni de liberté de pensée et d’expression, ni de respect des opinions d’autrui.

    Aucune paix n’est possible sans véritable désarmement ! Le besoin de chaque peuple de pourvoir à sa propre défense ne peut se transformer en une course générale au réarmement. Que la lumière de la Pâques nous pousse à abattre les barrières qui créent des divisions et qui sont lourdes de conséquences politiques et économiques. Qu’elle nous pousse à prendre soin les uns des autres, à accroître notre solidarité mutuelle, à œuvrer pour favoriser le développement intégral de toute personne humaine.

    Ces jours, aidons le peuple birman, tourmenté depuis des années par un conflit armé, et qui affronte avec courage et patience les conséquences du tremblement de terre dévastateur à Sagaing ayant causé la mort de milliers de personnes et provoqué la souffrance de nombreux survivants, parmi lesquels des orphelins et des personnes âgées. Nous prions pour les victimes et leurs proches et remercions de tout cœur tous les généreux bénévoles qui participent aux opérations de secours. L’annonce d’un cessez-le-feu par divers acteurs du pays est un signe d’espérance pour tout le Myanmar.

    J’appelle tous ceux qui, dans le monde, ont des responsabilités politiques, à ne pas céder à la logique de la peur qui enferme, mais à utiliser les ressources disponibles pour aider les personnes dans le besoin, lutter contre la faim et favoriser des initiatives qui promeuvent le développement. Ce sont là les “armes” de la paix : celles qui construisent l’avenir, au lieu de semer la mort !

    Que le principe d’humanité ne soit jamais abandonné, car il est la clé de voûte de notre action quotidienne. Face à la cruauté des conflits qui impliquent des civils sans défense, qui s’en prennent aux écoles et aux hôpitaux ainsi qu’aux agents humanitaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ce ne sont pas des cibles qui sont touchées, mais des personnes avec une âme et une dignité.

    Et en cette année jubilaire, que Pâques soit aussi l’occasion de libérer les prisonniers de guerre et les prisonniers politiques !

    Chers frères et sœurs,

    dans la Pâques du Seigneur, la mort et la vie se sont affrontées dans un duel prodigieux, mais le Seigneur vit désormais pour toujours (cf. Séquence pascale) et nous donne la certitude que nous sommes nous aussi appelés à participer à la vie qui ne connaît pas de déclin, dans laquelle on n’entendra plus le fracas des armes ni les échos de la mort. Confions-nous à Lui qui seul peut faire toutes choses nouvelles (cf. Ap 21, 5) !

    Joyeuses Pâques à tous !

  • O Filii et Filiae... Alleluia, Alleluia, Alleluia !

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    C’est l'hymne liturgique à chanter pendant le Temps Pascal.
    Elle a été écrite par Jean Tisserand (o.f.m.) en 1494.
     
    R. Alleluia ! Alleluia ! Alleluia !
    R. Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
     
    1. O filii et filiæ,
    1. O fils et filles,
    Rex coelestis, Rex gloriae
    Le Roi des cieux, le Roi de gloire
    morte surrexit hodie. Alleluia !
    A surgi de la mort aujourd'hui, alléluia !
     
    2. Et mane prima sabbati
    Et le matin du premier jour après le Sabbat,
    Ad ostium monumenti
    Jusqu’à la porte du monuement,
    Accessérunt discipuli. Alleluia !
    S’approchèrent les disciples, alléluia !
     
    3. Et Maria Magdalene,
    3. Et Marie-Madeleine
    et Iacobi, et Salome
    Et Marie mère de Jacques
    Venerunt corpus ungere. Alleluia !
    Sont venues embaumer le Corps, alléluia !
     
    4. In albis sedens angelus
    4. Un ange, assis, vêtu de blanc,
    praedixit mulieribus:
    Dit aux femmes :
    Quia surrexit Dominus. Alleluia !
    "Le Seigneur est ressuscité." alléluia !
     
    5. Et Ioannes apostolus
    5. Et Jean l'Apôtre,
    cucurrit Petro citius,
    Court plus vite que Pierre,
    Ad sepulcrum venit prius. Alleluia !
    Et arrive le premier au tombeau. Alléluia !
     
    6. Discipulis astantibus,
    6. Les disciples étant présents,
    in medio stetit Christus,
    Jésus parut au milieu d'eux et leur dit :
    dicens: Pax vobis omnibus. Alleluia !
    "Que la paix soit au milieu de vous tous." Alléluia !
     
    7. In intelléxit Didymus
    7. Dès que Didyme apprit
    Quia surrexerat Iesus,
    Que Jésus était réssuscité,
    Remansit fere dubius, Alleluia !
    Il demeura presque dans le doute. Alléluia !
     
    8. Vide Thoma, vide latus,
    8. Thomas, vois mon côté, lui dit Jésus,
    vide pedes, vide manus,
    Vois mes pieds, vois mes mains,
    Noli esse incredulus. Alleluia.
    Et ne reste pas incrédule. Alléluia !
     
    9. Quando Thomas vidit Christum,
    9. Quand Thomas eut vu le côté du Christ,
    Pedes, manus, latus suum,
    Les pieds et ses mains,
    Dixit, Tu es Deus meus. Alleluia.
    Il s’écria : Vous êtes mon Dieu. Alléluia.
     
    10. Beati qui non viderunt,
    10. Heureux ceux qui sans avoir vu,
    Et firmiter credidefunt,
    Ont cru d’une ferme foi,
    Vitam aeternam habebunt. Alleluia.
    Ils posséderont la vie éternelle. Alléluia.
     
    11. In hoc festo sanctissimo
    11. Célébrons cette très sainte solennité
    Sit laus et jubilatio!
    Par des cantiques de louanges et d’allégresses !
    Benedicamus Domino. Alleluia.
    Bénissons le Seigneur. Alléluia !
     
    12. De quibus nos humillimas
    12. Rendons à Dieu avec le dévouement et la reconnaissance,
    Devotas aeque debitas
    Qui lui sont dus, de très humbles actions de grâces,
    Deo dicamus gratias. Alleluia.
    Pour tous ses bienfaits. Alléluia !
  • Méditation pour le Lundi de Pâques

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    Du site de l'Opus Dei :

    Méditation : Lundi dans l’octave de Pâques

    Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : Jésus ressuscité vient à la rencontre des saintes femmes ; Les saintes femmes deviennent des apôtres ; Le courage qui suit la rencontre avec le Christ ressuscité


    « LE SEIGNEUR Seigneur est ressuscité d’entre les morts, comme il l’avait annoncé. Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, car il règne à jamais. Alléluia. La liturgie ne consacre pas seulement un jour à un aussi grand mystère — ce serait trop peu pour tant de joie » [1], mais toute une semaine, formant l’octave de Pâques. Ces huit jours sont comme un long dimanche, parce qu’il n’est pas possible de contenir en vingt-quatre heures la joie de savoir que Jésus, avec ses plaies glorieuses, est vivant et nous dit : « Qui luttera contre moi ? C’est moi qui ai vaincu la mort, enchaîné l’ennemi, foulé l’enfer aux pieds, lié les forts, porté l’homme au plus haut des cieux ; c’est moi, en effet, qui suis le Christ » [2].

    Les femmes qui suivaient le Seigneur, poussées par leur amour, étaient allées visiter le tombeau de leur maître. Cependant, elles ont immédiatement couru à la maison pour raconter aux autres ce qui leur était arrivé : elles l’ont trouvée vide et elles ont rencontré Jésus… qui est vivant ! « Vite, elles quittèrent le tombeau, nous dit l’Évangile, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples » (Mt 28, 8). C’est le Christ lui-même, ressuscité, qui va à leur rencontre et les confirme dans ce dessein apostolique : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (Mt 28, 10).

    Elles éprouvent une joie surprenante, allant de pair avec une certaine confusion, car il n’est pas facile d’oublier les scènes de la Passion. Elles ne remettent pas en question ce qu’elles ont vu : aucun doute que c’est Jésus qui a croisé leur chemin ; c’était sa façon de regarder et son ton de voix. « Après les rites du Triduum pascal, qui nous ont fait revivre le mystère de la mort et de la résurrection de notre Seigneur, maintenant, avec les yeux de la foi, nous le contemplons ressuscité et vivant. Nous aussi, nous sommes appelés à le rencontrer personnellement et à devenir ses hérauts et ses témoins » [3].


    MARIE MADELEINE et les autres femmes qui suivaient Jésus seront chargées de transmettre la nouvelle aux apôtres. Jésus leur confie la première annonce de la Résurrection, elles seront « les premiers témoins de cette vérité. Peut-être veut-il récompenser leur douceur, leur sensibilité à son message, leur force d’âme, qui les avaient poussés au Calvaire » [4]. Le cœur de ces femmes brûlait d’un amour intense pour Jésus, c’est pourquoi elles n’ont pas quitté le tombeau. Marie-Madeleine « cherchait celui qu’elle n’avait pas trouvé, elle le cherchait en pleurant et brûlant du feu de l’amour. C’est pourquoi, dit saint Grégoire, elle fut la seule à le voir alors, parce qu’elle était restée à le chercher, car ce qui donne de la force aux bonnes œuvres, c’est la persévérance dans celles-ci » [5]. Ces femmes sont devenues les apôtres des apôtres. Ce seront elles qui inciteront les disciples à sortir de leur cachette une fois pour toutes et à chercher eux-mêmes le Seigneur.

    La force de leur témoignage est née d’un amour sincère pour le Maître. La force motrice de l’évangélisation dans l’Église a toujours été la charité. Il en va de même dans la vie des saints qui, mus par le feu de leur amour pour le Seigneur, l’ont courageusement proclamé. Comme les rivières débordent au printemps, rendant le champ plus fertile, « l’apostolat, c’est l’amour de Dieu, qui déborde, en se donnant aux autres. La vie intérieure suppose une union croissante avec le Christ, par le Pain et la Parole. Et le désir d’apostolat est la manifestation exacte, appropriée et nécessaire, de la vie intérieure. Quand on savoure l’amour de Dieu, on sent le poids des âmes. […] L’apostolat fait partie de la nature même du chrétien : ce n’est pas quelque chose de surajouté, de superposé, d’extérieur à son activité quotidienne » [6]

    Nous savons maintenant que le Seigneur est vivant et qu’il nous aime ; c’est la grande nouvelle qui remplit nos vies d’espoir. C’est la grande nouvelle qui remplit nos vies d’espoir, et nous espérons que beaucoup d’autres pourront également en profiter. Jésus lui-même vient à notre rencontre pour nous confirmer dans ce désir et, en même temps, pour le transformer en la mission de ses disciples à travers les âges : « Allez et proclamez ». Il semble dire à chacun de nous : « Par ta vie, par ta parole, par ton amitié, toi aussi tu peux communiquer à tes frères et sœurs la grande nouvelle que la vie est plus forte que la mort, et l’amour plus fort que la haine ».


    CONTRAIREMENT aux saintes femmes, les gardes du tombeau, en découvrant qu’il était vide, furent remplis de terreur. Ils pensaient que quelqu’un avait volé le corps. Ils ne savaient pas comment interpréter ce qui s’était passé. Ils ont eu peur car ils ont compris que leur vie était en danger. Ils sont allés dans la ville et l’ont signalé aux autorités juives. Les chefs des prêtres et les anciens ont acheté leur silence avec une grosse somme d’argent et leur ont assuré une protection au cas où Pilate aurait vent de leur négligence.

    Alors que le courage des femmes renaît lorsqu’elles découvrent que le Christ est vivant, les autorités parlent d’un mort qu’elles craignent. Alors que les saintes femmes quittent le tombeau pleines de joie pour annoncer la nouvelle aux autres, les soldats s’enfuient avec l’intention de cacher ce qui s’est passé. Elles retrouvent la paix ; eux, au contraire, succombent à la peur et au mensonge. « Aujourd’hui, le Ressuscité nous répète à nous aussi, comme à ces femmes […] de ne pas avoir peur en devenant les messagers de l’annonce de sa résurrection. Celui qui rencontre Jésus ressuscité et qui se remet à Lui docilement n’a rien à craindre. Tel est le message que les chrétiens sont appelés à diffuser jusqu’aux extrémités la terre » [7]. « Dans notre existence quotidienne il existe de nombreuses occasions pour communiquer aux autres notre foi de manière simple et convaincue, si bien que leur foi peut naître de notre rencontre. Il est plus que jamais urgent que les hommes et les femmes de notre époque connaissent et rencontrent Jésus et, également grâce à notre exemple, se laissent conquérir par lui » [8].

    Enveloppés de la joie de Pâques, nous pouvons demander à Marie de faire de nous des témoins de l’amour de Jésus-Christ, des messagers de l’espérance qu’il a gagnée pour nous par sa victoire.


    [1]. Benoît XVI, Regina cœli, 9 avril 2007.

    [2]. Méliton de Sardes, Homélie sur la Pâque (Office des lectures).

    [3]. Pape François, Regina cœli, 22 avril 2019.

    [4]. Saint Jean Paul II, Audience générale, 22 février 1989.

    [5]. Saint Grégoire le Grand, Homélie 25, 1-2. 4-5.

    [6]. Saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 122.

    [7]. Benoît XVI, Regina cœli, 9 avril 2007.

    [8].Ibid.

  • Lundi de Pâques dans la lumière du Ressuscité

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    Lundi de Pâques : Homélie (homelies.fr - archive 2010)

    Les femmes viennent de recevoir la première annonce de la Résurrection. « Tremblantes et toutes joyeuses », elles courent porter la nouvelle aux disciples, comme l’Ange le leur a ordonné. C’est sur ce chemin de l’humble obéissance et de la foi partagée que Jésus vient à leur rencontre et se fait reconnaître. Le Seigneur ressuscité confirme les paroles de l’Ange ainsi que la mission que celui-ci avait confiée aux femmes : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront ». L’annonce de la Résurrection est toujours conjointement un appel à rejoindre le Seigneur afin de le contempler là où il se donne à « voir » : dans nos Galilées quotidiennes. L’Emmanuel accomplit le programme que signifie son nom : Dieu est « avec nous » (Mt 1,23) « pour toujours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20).

    Tandis que les femmes se mettent en chemin, en hâte et toutes joyeuses comme Marie se rendant chez sa cousine Elisabeth après l’Annonciation, voilà qu’elles croisent un cortège d’hommes portant la même information, mais qui sont loin de partager leur joie, car pour eux, cette « nouvelle » n’est point « bonne ». Tout oppose ces deux groupes : alors que les femmes quittent la ville - symbole du monde ancien et de la première Alliance désormais dépassée - pour se rendre au lieu où le Seigneur ressuscité leur a donné rendez-vous, les hommes, eux, retournent dans la cité, et leur témoignage rassemble dans la fébrilité et le trouble, ceux-là même qui ont condamné à mort le Vivant. Pour sauver la face, ils vont s’enfoncer dans le mensonge en soudoyant les témoins, leur ordonnant de répandre la fausse rumeur du vol du cadavre.

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  • Sainte et joyeuse fête de Pâques

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    resurrection1.jpgC’est le jour de la Résurrection,
    rayonnons de joie en cette solennité ;
    embrassons-nous les uns les autres,
    disons " Frère ", même à ceux qui nous haïssent,
    pardonnons tout à cause de la Résurrection, et chantons :

    Christ est ressuscité des morts,
    par la mort, il a vaincu la mort ;
    à ceux qui sont dans les tombeaux,
    il a donné la Vie.

    (extrait du Canon de Saint Jean de Damas)

    L'équipe de "belgicatho" vous souhaite une sainte et joyeuse fête de Pâques, toute vibrante des Alleluia de la Résurrection.