Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO

  • 22 février : la Chaire de saint Pierre sur laquelle est édifiée la foi de l'Eglise

    IMPRIMER

    St Peter's - Cathedra Petri

    C'est aujourd'hui la fête de la Chaire de saint Pierre, l'occasion de prier pour le pape et d'implorer le ciel pour qu'il ne faillisse pas dans sa mission de conduire les âmes dans la voie du salut. Le 22 février 2006, le pape Benoît XVI rappelait le sens de cette fête.

    Le sens de la Fête de la Chaire de Saint Pierre : Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI

    BENOÎT XVI, Audience Générale du 22 février 2006

    « La Chaire de Pierre, don du Christ à son Église »

    Chers frères et sœurs ! 

    La liturgie latine célèbre aujourd'hui la Fête de la Chaire de Saint-Pierre. Il s'agit d'une tradition très ancienne, attestée à Rome dès le IVe siècle, par laquelle on rend grâce à Dieu pour la mission confiée à l'Apôtre Pierre et à ses successeurs.

    La « chaire », en latin « cathedra », est littéralement le siège fixe de l'Évêque, placé dans l'église mère d'un diocèse, qui pour cette raison est appelée « cathédrale », et elle est le symbole de l'autorité de l'Évêque et, en particulier, de son « magistère », c'est-à-dire de l'enseignement évangélique que, en tant que Successeur des Apôtres, il est appelé à garder et à transmettre à la communauté Chrétienne.
    Lorsque l'Évêque prend possession de l'Église particulière qui lui a été confiée, il s'assoit sur la chaire en portant la mitre et en tenant la crosse.

    De ce siège, il guidera, en tant que maître et pasteur, le chemin des fidèles dans la Foi, dans l'Espérance et dans la Charité.

    Quelle fut donc la « chaire » de Saint Pierre ? Choisi par Le Christ comme « roc » sur lequel édifier l'Église (cf. Mt 16, 18), il commença son ministère à Jérusalem, après l'Ascension du Seigneur et la Pentecôte.

    Le premier « siège » de l'Église fut le Cénacle, et il est probable que dans cette salle, où Marie, la Mère de Jésus, pria elle aussi avec les disciples, une place spéciale ait été réservée à Simon Pierre.

    Par la suite, le Siège de Pierre devint Antioche, ville située sur le fleuve Oronte, en Syrie, aujourd'hui en Turquie, et à cette époque troisième grande ville de l'empire romain après Rome et Alexandrie d'Égypte.

    Pierre fut le premier Évêque de cette ville, évangélisée par Barnabé et Paul, où « pour la première fois les disciples reçurent le nom de Chrétiens » (Ac 11, 26), où est donc né le nom de Chrétiens pour nous, si bien que le Martyrologe romain, avant la réforme du calendrier, prévoyait également une célébration spécifique de la Chaire de Pierre à Antioche.

    De là, la Providence conduisit Pierre à Rome. Nous avons donc le chemin de Jérusalem, Église naissante, à Antioche, premier centre de l'Église rassemblée par les païens et encore unie également avec l'Église provenant des Juifs.

    Ensuite, Pierre se rendit à Rome, centre de l'Empire symbole de l'« Orbis » - l'« Urbs » qui exprime l'« Orbis », la terre -, où il conclut par le martyre sa course au service de l'Évangile. C'est pourquoi au siège de Rome, qui avait reçu le plus grand honneur, échut également la tâche confiée par Le Christ à Pierre d'être au service de toutes les Églises particulières pour l'édification et l'unité du Peuple de Dieu tout entier.

    Après ces migrations de Saint Pierre, le siège de Rome fut ainsi reconnu comme celui du Successeur de Pierre, et la « chaire » de son Évêque représenta celle de l'Apôtre chargé par le Christ de paître tout son troupeau.

    C'est ce qu'attestent les plus anciens Pères de l'Église, comme par exemple Saint Irénée, Évêque de Lyon, mais qui était originaire d'Asie mineure, qui dans son traité Contre les hérésies, décrit l'Eglise de Rome comme la « plus grande et la plus ancienne, connue de tous;... fondée et constituée à Rome par les deux très glorieux Apôtres Pierre et Paul »; et il ajoute: « Avec cette Église, en raison de son éminente supériorité, doit s'accorder l'Église universelle, c'est-à-dire les fidèles qui sont partout » (III, 3 2-3).

    Tertullien, quant à Lui, affirme un peu plus tard : « Que cette Église de Rome est bienheureuse! Ce furent les Apôtres eux-mêmes qui lui donnèrent, en versant leur sang, la doctrine dans sa totalité » (De la prescription des hérétiques, n. 36). La chaire de l'Évêque de Rome représente donc non seulement son service à la communauté romaine, mais aussi sa mission de guide du Peuple de Dieu tout entier.

    Célébrer la « Chaire » de Pierre, comme nous le faisons aujourd'hui, signifie donc attribuer à celle-ci une profonde signification spirituelle et y reconnaître un signe privilégié de l'amour de Dieu, Pasteur bon et éternel, qui veut rassembler toute son Église et la guider sur la voie du salut.

    Parmi les nombreux témoignages des Pères, j'ai plaisir à rapporter celui de Saint Jérôme, tiré de l'une de ses lettres, adressée à l'Évêque de Rome, qui est particulièrement intéressante, car elle fait une référence explicite à la « chaire » de Pierre, en la présentant comme havre sûr de vérité et de Paix.
    Jérôme écrit ce qui suit : « J'ai décidé de consulter la Chaire de Pierre, où l'on trouve la Foi que la parole d'un Apôtre a exaltée ; je viens à présent demander une nourriture pour mon âme, là où je reçus autrefois le vêtement du Christ.

    Je ne crois en aucun autre primat que celui du Christ ; c'est pourquoi je me mets en communion avec ta béatitude, c'est-à-dire avec la chaire de Pierre. Je sais que l'Église est édifiée sur cette pierre » (Les lettres I, 15, 1-2).

    Chers frères et sœurs, dans l'abside de la Basilique Saint-Pierre, comme vous le savez, se trouve le monument de la Chaire de l'Apôtre, œuvre de maturité du Bernin, réalisée sous la forme d'un grand trône de bronze, soutenu par les statues de quatre docteurs de l'Église, deux d'Occident, saint Augustin et saint Ambroise, et deux d'Orient, saint Jean Chrysostome et saint Athanase.

    Je vous invite à vous arrêter devant cette œuvre suggestive, qu'il est aujourd'hui possible d'admirer décorée par de nombreux cierges, et à prier en particulier pour le ministère que Dieu m'a confié.

    En levant le regard vers le vitrail d'albâtre qui s'ouvre précisément au-dessus de la Chaire, invoquez L'Esprit Saint, afin qu'il soutienne toujours par sa lumière et par sa force mon service quotidien à toute l'Église. Je vous remercie de tout cœur de cela, ainsi que de votre pieuse attention.

  • 22 février : solennité de la Chaire de saint Pierre

    IMPRIMER

    masaccio-san-pietro-in-trono-a.jpgL’histoire de Simon, fils de Jonas, devenu Pierre et désigné par Jésus comme guide de l’Eglise mérite qu’on s’y arrête à l’occasion de la mémoire que fait la liturgie de la Chaire de Pierre, le 22 février. 

    Le pêcheur du Lac de Tibériade, domicilé à Capharnaum, sur la côte nord de ce lac, était marié: l’évangile de Marc (Mc 1,30-31) cite un épisode qui met en scène sa belle-mère. L’épisode se situe après l’arrestation de Jean-Baptiste: nous sommes alors dans la seconde partie de l’année 31, comme il découle de toute une série de circonstances chronologiques communes aux quatre évangiles.

    Parmi les premiers à suivre Jésus, Simon, dénommé ensuite Kephas en araméen (pierre, de là Petros en grec), se distingue par son esprit d’initiative, sa générosité et ses élans irréfléchis.
    La lecture des Evangiles et des Actes permet de suivre chronologiquement les principales étapes de son histoire.

    Le pape Benoît XVI dans son Jésus de Nazareth (chap. 9, pae. 1 et 2) met en évidence que la date de la Transfiguration (un épisode à coup sûr inscrit de façon indélébile dans la mémoire de celui qui l’a vécu) est strictement lié à la confession de Pierre à Césarée de Philippe, au Yom Kippur et à la Fête des Tentes. Nous sommes donc au début de l’automne de l’an 32, à la veille des évènements décisifs de notre rédemption.

    La Pâque juive de 33 montre Pierre impliqué dans le terrible moment du reniement de Jésus qui prélude à la crucifixion du Sauveur, mais aussi à la veille de l’expérience bouleversante de sa résurrection sur laquelle Pierre s’interroge d’abord (Jean, 20,6) puis en témoigne (Luc 24,34), assumant une charge trop lourde, si elle n’avait été allégée par le secours de Dieu, alors comme aujourd’hui: détenir les clefs du Royaume (Mt 16,19), avoir à confirmer la foi (Lc 22,32), exercer la responsabilité de conduire le troupeau (Jean 21,15-17).

    Dans les Actes, après la Pentecôte de 33, nous relevons l’attitude courageuse de Pierre dans l’exercice d’une charge aussi exigente. Les menaces, les interrogatoires, les arrestations se multiplient. Il y a le martyre d’Etienne, avant la conversion de Paul, toujours en cette année 33. Une première étape décisive est signalée dans cet épisode où l’on voit Pierre ressusciter une morte (Actes 9,36-41) et baptiser Corneille (Actes 10), annonçant l’Evangile aux « Gentils ». Nous sommes au beau milieu des années trente de l’histoire chrétienne primitive.

    Pendant la période de Hérode Agrippa (41-44) la persécution entraîna le martyre de Jacques le Majeur tandis que Pierre fut libéré de façon éclatante (Actes 12,7) et s’enfuit précipitamment, probablement à Rome (Actes 12,17): la présence de Pierre à Rome, avec Marc, est à la base de la tradition qui reconnaît dans l’évangile de Marc une origine romaine: le texte rédigé en grec constitue en réalité l’évangile de la mémoire de Pierre, dont Marc fut le précieux collaborateur. C’était sous le règne de Claude (41-54 d.C.) e à Rome, Pierre intervint lors du reniement de Simon le Magicien (nous le trouvons aussi dans les Actes 8,9-24) et cité expressément que ce soit par Eusèbe de Césarée (Histoire ecclésiastique, II, 14) ou par Jérôme (Les Hommes illustres, I).

    Jérôme écrit que Pierre occupa le siège épiscopal de Rome jusuq’à la dernière année du règne de Néron (67-68), et qu’il le fit pendant 25 ans, en faisant ainsi remonter le début en 42, coïncidant avec la persécution sous Hérode Agrippa, avec le martyre de saint Jacques le Majeur, l’arrestation, la libération et la fuite de Pierre. Cela ne veut pas dire que durant ces vingt-cinq années Pierre eut une résidence stable à Rome. Mais cela suppose qu’il subsistait des traces écrites de son déplacement à Rome, attestées  par lui: la culture romaine n’était pas orale comme l’était la culture orientale. C’est ainsi que Clément d’Alexandrie (150-215) cité par Eusèbe fait mention d’un souvenir attestant que quand Pierre prêchait l’évangile à Rome, les gens ont demandé à Marc de consigner cela par écrit  (Eusèbe, Histoire ecclésiastique, VI, 14).

    Nous retrouvons Pierre à Jérusalem lors du Concile de 49, décideur courageux, capable d’emboîter le pas à Paul, de confirmer Jacques et de se corriger lui-même (Actes, 5,7-11) après un désaccord avec Paul à propos des païens. Il se rendit à Antioche, ville dans laquelle Pierre séjourna longuement d’après la tradition ecclésiastique.

    L’homme établi par Jésus comme un roc sur lequel l’Eglise fut construite nous a laissé deux lettres apostoliques à l’époque où circulaient aussi les épîtres de Paul, et dont on déduit qu’elles étaient considérées comme dignes d’être écoutées. Il ne manque pas un signe à l’épisode inoubliable de la Transfiguration, (2 Pt 1,16-18), qui voit en Pierre un des trois témoins, par les yeux et les oreilles. Le thème central de toutes les lettres apostoliques que l’on peut dater entre 60 et la destruction de Jérusalem (jamais mentionnée, même pas par de vagues allusions) en 70, avec la présence de “maîtres d’erreurs”. Dans la seconde lettre de Pierre et dans celle de Paul à Timothée, il y a le pressentiment d’une proche rencontre avec la mort.

    Nous sommes probablement au terme de l’année 66. On peut déduire la date d’une série de circonstances et d’une allusion dans la lettre de Jude, contemporaine, mais légèrement postérieure à la seconde lettre de Pierre. Aux alentours de ces mois-là, on observe une série de faits qui vont en s’amplifiant et débouchent finalement sur des évènements tragiques. Jacques le Mineur meurt martyrisé, aux alentours de 61-62. La tradition orientale situe également à ce moment le martyre d’André,le frère de Pierre. L’incendie de Rome en juillet 64 donne le signal des persécutions antichrétiennes de Néron.

    La première lettre de Pierre reflète bien le climat de la seconde partie de l’année 64. On y trouve une allusion à Babylone (1 Pierre 5,13) qui peut s’appliquer à deux cités: Rome ou Jérusalem. Le débat est ouvert également au sujet de « Babylone la grande » dont parle (de façon prophétique) l’Apocalypse (18,2). De nombreux commentateurs inclinent vers une identification de cette ville avec Jérusalem; dans ce cas, Pierre serait allé en 64 à Jérusalem et aurait écrit sa première lettre là-bas.  

    En 66, des faits dramatiques se sont produits à Jérusalem, tandis que le procureur romain Gessius Florus prenait toute une série de mesures contre les Juifs à la suite d’une révolte qui avait commencé à Pâque de cette année-là: le jour de la Pentecôte (à la mi-mai) un cri secoua le temple (“Nous ne partirons pas d’ici”) et immédiatement après ont éclaté les premières rébellions suivies de représailles ; et Gessius Florus attaqua la ville au même mois de mai. Berenice et Hérode Agrippa II tentèrent en vain une conciliation. Des soulèvements se produisirent partout, opposant les juifs aux païens, mélangeant la rage provoquée par les taxes, les croyances religieuses, le désir d’indépendance et les rancoeurs personnelles. Une légion romaine toute entière, la XII Fulminata, fut décimée à Beth Horon.

    Pierre retourna à Rome pour y mourir martyrisé, sur la colline du Vatican, à la fin du printemps 67, durant les jours où Paul fut lui aussi martyrisé, avant le suicide de l’empereur romain qui eut lieu en 68 et avant que Néron, en juillet 67 ne se rende en Grèce pour participer à cette célébration des Jeux Olympiques, récupérés politiquement pour faire croire que « tout était sous contrôle ».

    Pierre dirigea l’Eglise durant presque 34 ans, à partir de 33.Seul le pape Pie IX, 31 ans et 7 mois de pontificat, a vécu une période comparable à la tête de l’Eglise. Sans vouloir offenser qui que ce soit et en respectant comme il se doit les héritiers de toutes les divisions qui se sont produites, l’Eglise de Jésus, chrétienne, est liée indissolublement au primat (humble et humilié) de saint Pierre et au mandat qui lui a été confié par Jésus, Fils de Dieu (Mt 16,18-19 et Jn 21, 15-19).Celui qui n’est pas attaché à ce siège, à cette chaire de Pierre, qu’il le veuille ou non, fait le jeu de quelqu’un d’autre.

    "Comment saint Pierre est monté dans cette chaire" par Ruggero Sangalli, Bussola Quotidiana, 19-02-2011.

  • La sainteté de l'Église et les scandales qui y sévissent

    IMPRIMER

    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza Romana :

    La sainteté de l'Église et les scandales qui y sévissent

    Comme l’expliquent les théologiens, l’Église fondée par Jésus-Christ est le Royaume de Dieu dans ce monde, l’accomplissement de la Rédemption, la perfection de l’œuvre du Saint-Esprit, la manifestation la plus glorieuse de la Sainte Trinité. La glorification de la Sainte Trinité est le but ultime de l’Église et de toute la création. La sainteté de Dieu, Un et Trine, constitue la raison de la sainteté de l’Église, qui est par nature intrinsèquement sainte, pure et immaculée, même si elle est composée de pécheurs. Cette sainteté est attestée par ses membres. Quelle que soit l’ampleur de la corruption au sein de l’Église, il y aura toujours un nombre suffisant de saints qui maintiendront la vraie foi et mèneront une vie de perfection. La sainteté du Corps mystique n'exige pas que tous ses membres soient saints, mais qu'il y ait des saints et que leur sainteté apparaisse comme le fruit des principes et des règles de sainteté confiés par le Christ à l'Église (Corrado Algermissen, La Chiesa e le chiese , Morcelliana 1942, pp. 3-15). 

    Malheureusement, cette dimension surnaturelle de l’Église est étrangère non seulement à ceux qui la combattent, mais parfois même à ceux qui la défendent. L’Église a toujours eu ses détracteurs et ses défenseurs, mais aujourd’hui, le risque existe que même ces derniers la considèrent sur un pied d’égalité avec une entreprise ou un mouvement politique. 

    Le pape François, par exemple, apparaît souvent comme un leader politique plutôt que comme le successeur de Pierre. Mais au-delà de l'exercice douteux de son gouvernement et de la représentation médiatique qui en est faite, il demeure le Vicaire légitime du Christ, le 266e pape de l'Église catholique.

    Les successeurs légitimes des Apôtres sont les cardinaux qui l'entourent et qui seront chargés d'élire son successeur. Cependant, les controverses autour de la figure du Pontife régnant s'étendent également au Sacré Collège, en raison des erreurs professées publiquement par certains cardinaux et des scandales moraux qui, à tort ou à raison, impliquent certains d'entre eux. Les scandales et les erreurs ont accompagné la vie de l’Église depuis ses origines, qui a établi en son sein des tribunaux ecclésiastiques capables de vérifier les accusations et d’imposer aux coupables les sanctions ecclésiastiques appropriées. Un fait nouveau et inquiétant est que les condamnations et les acquittements sont désormais prononcés dans les médias, avant d’être prononcés dans les salles d’audience des tribunaux ecclésiastiques, renversant ainsi cette tradition de discrétion et de justice qui a toujours caractérisé le travail de l’Église en interne. 

    La presse internationale a accordé ces derniers jours une grande importance au cas du cardinal péruvien Juan Luis Cipriani Thorne, archevêque de Lima, qui, selon la reconstitution des faits par le quotidien espagnol  El País du 25 janvier, suivie de l'intervention du cardinal et d'un communiqué de la Salle de presse du Vatican, a été soumis par le Saint-Siège à des mesures limitant son activité publique, son lieu de résidence et l'utilisation des insignes cardinaux. C’est parce que le pape semble le considérer coupable de graves crimes moraux et l’a sanctionné, mais sans que personne ne connaisse les preuves sur lesquelles se fondent ces sanctions. Pour l'instant, le cardinal Cipriani s'est déclaré innocent et a protesté contre le non-respect des règles légales. Comme le cardinal Cipriani, l'archevêque péruvien José Antonio Eguren, impliqué dans les récents événements qui ont conduit à la suppression du Sodalitium Christianae Vitae, a dénoncé avoir été soumis à un processus dans lequel ses droits n'ont pas été respectés, impliquant que le Saint-Siège procède sur le plan juridique en utilisant des pratiques indignes de l'Église du Christ.  

    Le risque est que les abus moraux reprochés à ces prélats se superposent à des abus juridiques tout aussi graves. Cela pourrait faire planer un nuage d'incertitude autour des nombreux scandales qui ont frappé le Collège des cardinaux au cours des dernières années du pontificat, à commencer par le cas du cardinal américain Theodore McCarrick, destitué de l'état clérical par le pape François en février 2019 pour des abus sexuels dans lesquels il était impliqué.

    Lire la suite

  • La foi et l’avenir : comment le christianisme peut sauver l’Occident

    IMPRIMER

    D'Edward Pentin sur le NCR :

    La foi et l’avenir : comment le christianisme peut sauver l’Occident

    De l’évêque Robert Barron à Jordan Peterson, les dirigeants de la conférence de l’Alliance pour une citoyenneté responsable à Londres appellent à un sens renouvelé du sacré.

    20 février 2025

    LONDRES — L’importance cruciale de la foi — et en particulier de la foi chrétienne — pour sauver la civilisation occidentale de son déclin largement perçu a constitué une partie importante du débat lors d’un grand rassemblement international qui vient de s’achever à Londres. 

    Même si le christianisme, ou la religion en général, n’était pas clairement évoqué dans le programme de la conférence, de nombreux intervenants à la conférence de l’ Alliance pour une citoyenneté responsable (ARC) qui s’est tenue du 17 au 19 février ont souligné son importance dans le rétablissement et le renforcement des fondements de la civilisation occidentale. Certains ont également fait remarquer qu’à mesure que la culture continue de décliner, les gens – en particulier les jeunes – ont soif de la vérité, de la beauté et de la bonté de la foi catholique.

    Avec une impressionnante brochette d’intervenants de renom tels que Jordan Peterson, l’évêque Robert Barron et le président de la Chambre des représentants des États-Unis Mike Johnson, ainsi que 4 000 leaders d’opinion, chefs d’entreprise, décideurs politiques et influenceurs culturels, la conférence avait pour principal objectif – comme l’a décrit un rédacteur en chef de journal – « une réunion mondiale pour mettre un terme au déclin perçu de la culture occidentale ». Une grande partie de son attention était donc portée sur le développement politique et économique. 

    Mais même des participants de premier plan, connus pour avoir des difficultés avec la foi, ont reconnu l'importance de cette culture dans les discussions. « Nous avons en quelque sorte oublié que ce qui sous-tend tout, c'est notre culture judéo-chrétienne, et c'est par là que nous devons commencer », a déclaré Nigel Farage, chef du Parti réformiste britannique, de plus en plus populaire , sous les applaudissements de l'auditoire . « Et si nous reconnaissons cela et si nous y accordons de la valeur, alors je pense que tout découlera de cela. »

    Ayaan Hirsi Ali, née en Somalie et chercheuse à la Hoover Institution, qui s’est récemment convertie de l’islam au christianisme, a souligné à quel point les États-nations « ont besoin de la morale chrétienne » et a observé qu’en Europe, « le christianisme demeure, malgré la sécularisation ». 

    Les principes chrétiens sont le « système d’exploitation crucial de la société », a-t-elle déclaré. « Sans cela, les applications ne fonctionnent pas » et les nations n’ont « pas de boussole morale ». Elle a ensuite fait référence à divers versets de la Bible pour montrer comment nos concepts de justice, d’État de droit et de dignité humaine trouvent leur origine dans les Saintes Écritures. 

    Os Guinness, chercheur invité à la Brookings Institution, explique comment l’humanisme laïc et la tentative des Lumières de remplacer la foi par la raison ont échoué. « Ils ont essayé de remplacer Dieu, mais ils ont produit une série de quasi-religion », explique-t-il. « Prenez le marxisme. Il commence par affirmer que toute critique commence par la critique de la religion, et finit par une religion qui étouffe toute critique. »

    « Exil et retour »

    Le monde séculier parle de « déclin et de chute », a déclaré Guinness, mais pour les chrétiens, il s’agit d’« exil et de retour ». Lorsque les gens « désobéissent aux voies du Seigneur et ne vivent pas comme il nous appelle à vivre, cela produit le chaos et le déplacement, et finalement l’exil. Mais si les gens reviennent à lui, il revient à eux et restaure leur fortune. […] Ainsi, même dans les périodes de déclin profond, comme nous le vivons actuellement, nous avons l’espoir d’un retour si nous revenons au Seigneur comme il se doit. » 

    Lire la suite

  • Le génocide des Polonais en Volhynie et les erreurs de Zelensky

    IMPRIMER

    De Wlodzimierz Redzioch sur la NBQ :

    Une histoire actuelle
    Le génocide des Polonais en Volhynie et les erreurs de Zelensky

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nationalistes ukrainiens ont commis un génocide en Volhynie, massacrant plus de 100 000 Polonais. Les autorités ukrainiennes n’ont jamais permis que ces victimes soient enterrées dignement et, en célébrant leurs bourreaux, elles jouent le jeu de Poutine. L'affrontement entre Zelensky et Nawrocki.

    21_02_2025

    Photo de https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4516350

    Le 15 janvier 2025, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a effectué une visite en Pologne. Sa visite intervient durant la période de campagne pour les prochaines élections présidentielles. Et c'est lors de son séjour à Varsovie que Zelensky a critiqué le candidat civique à la présidence de la République de Pologne, Karol Nawrocki, par rapport à sa position sur l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et à l'Union européenne. Il a même eu recours à des menaces, affirmant que si l'Ukraine n'adhère pas à l'OTAN et à l'UE et n'a pas de garanties de sécurité, Nawrocki et tous les Polonais devront commencer à s'entraîner pour défendre leur pays, faisant allusion au rôle de la Russie. Des propos inacceptables de la part d'un président envers le pays qui l'a accueilli.

    Mais pourquoi Zelensky a-t-il attaqué si violemment le candidat à l’élection présidentielle ? Il convient de noter que Nawrocki dirige l’Institut de la mémoire nationale (IPN), qui examine également les événements politiques actuels d’un point de vue historique. C'est pourquoi, en tant qu'historien, il a souligné que l'Ukraine, avant de rejoindre l'UE, devrait faire le point sur son passé qui comporte de nombreuses zones d'ombre. Parmi eux, il y a aussi le génocide des Polonais pendant la Seconde Guerre mondiale aux mains des nationalistes ukrainiens en Volhynie (Wołyń), une région qui avant la guerre faisait partie de l’État polonais : il s’agissait d’un véritable nettoyage ethnique perpétré dans le but de créer un État ukrainien ethniquement « pur ». Malheureusement, le génocide de Volhynie est presque totalement inconnu en Occident.

    Pour comprendre ce qui s'est passé pendant la guerre dans les territoires occidentaux de l'Ukraine actuelle, il faut rappeler un peu d'histoire. Depuis la fin du XVIIIe siècle, les territoires de l'Ukraine actuelle faisaient partie de deux empires : celui de la Russie tsariste et celui austro-hongrois (la partie occidentale). Après la Première Guerre mondiale, les territoires appartenant à l’Empire austro-hongrois furent attribués à l’État polonais renaissant ; la partie orientale est entrée dans l'Empire soviétique sous le nom de République soviétique d'Ukraine.

    Lire la suite

  • Noël Pinot (21 février) : un martyr de la Révolution française

    IMPRIMER

    Bienheureux Noël Pinot
    Prêtre et martyr
    (1747-1794)

            Né à Angers, seizième enfant d'une famille très croyante, Noël devint prêtre en 1771. Il en est l'archétype dans la campagne du Louroux où il officia.

            Comme de nombreux saints prêtres, il refusa de prêter serment à la Constitution de 1789, rappelant que ses pouvoirs spirituels ne lui viennent que de Dieu et non d'une loi civile. Il fut arrêté dans la nuit du 8 février alors qu'il s'apprêtait à célébrer clandestinement la messe.

            Condamné à mort, il fut guillotiné le 21 février 1794, encore vêtu de ses ornements de messe. Il a été béatifié par Pie XI le 31 octobre 1926.

    source : Evangile au Quotidien

    Saint of the Day – 21 February – Blessed Noel Pinot (1747-1794) Priest and  Martyr – AnaStpaul

    et du blog du Mesnil-Marie :

    ... C’était un prêtre angevin, né en 1747, qui était curé de la paroisse du Louroux-Béconnais lorsqu’éclata la grande révolution. (voir aussi ici, et ici)

    Ayant repoussé le serment constitutionnel, il refusa de s’exiler et continua son ministère clandestinement, jusqu’à ce que – vendu par un paroissien – il soit pris par les révolutionnaires, dans la nuit du 8 février 1794, au moment même où il s’apprêtait à célébrer la Sainte Messe dans une grange.
    Il fut conduit à Angers et comparut devant le tribunal révolutionnaire, qui – personne ne s’en étonnera ! – le condamna à la peine capitale.

       Son exécution eut lieu le 21 février 1794.
    Par dérision, les révolutionnaires voulurent le revêtir des ornements sacerdotaux avec lesquels il avait été capturé.
    En gravissant les marches de l’échafaud, l’abbé Noël Pinot commença la récitation des prières au bas de l’autel : « Introibo ad altare Dei… »

       La volonté sacrilège des révolutionnaires tournait court pour céder la place au sublime : comme il arrive bien souvent, « le diable porte pierre » (ainsi que le disent les hommes) c’est-à-dire qu’un acte malveillant peut avoir des rebondissements totalement opposés à ce que ses instigateurs avaient prévu.
    En l’occurrence, l’exécution de l’abbé Noël Pinot fut une glorification du sacerdoce catholique et manifesta, avec un réalisme saisissant, à quel point le prêtre à l’autel est identifié à Notre-Seigneur, qui agit en lui et par lui dans la célébration des sacrements.

       Le martyre du Bienheureux Noël Pinot s’inscrivait dans la continuité logique d’un sacerdoce perpétué dans l’Eglise pour actualiser et renouveler, à travers toutes les générations et jusqu’à la consommation des siècles, le Saint Sacrifice rédempteur. Cela réalisait magnifiquement la parole de Saint Paul : « Je vous en conjure donc, frères, par la miséricorde de Dieu : offrez vos corps en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu ; ce sera pour vous le culte véritable » (Rom. XII,1).

  • Le djihadisme et la crise alimentaire compromettent la « réception de l’Évangile » au Nigéria

    IMPRIMER

    De sur CWR :

    Le djihadisme et la crise alimentaire compromettent la « réception de l’Évangile » au Nigéria

    Les attaques djihadistes ont chassé des millions de personnes de leurs terres agricoles dans plusieurs États de la ceinture centrale du Nigeria, qui constitue le grenier alimentaire du pays.

    Selon un éminent chercheur et criminologue catholique nigérian, l’insécurité, le surendettement chronique, le changement climatique, l’inflation et la corruption ont poussé des millions de personnes vers la faim. Et cela, à son tour, rend plus difficile pour elles de recevoir le message chrétien d’espoir.

    L’Organisation mondiale de l’alimentation prévoit que le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire au Nigeria pourrait grimper à 33 millions, contre 25 millions l’année dernière.

    « Jamais auparavant il n’y a eu autant de personnes sans nourriture au Nigeria », a déclaré Chi Lael, porte-parole du PAM.

    Le pays souffre également du poids d'une pauvreté généralisée, la Banque mondiale signalant que plus de 100 millions de Nigérians sont pauvres et manquent gravement de besoins de base, notamment de nourriture, d'eau, de soins de santé et d'éducation.

    Emeka Umeagbalasi, directeur de l'ONG d'inspiration catholique, International Society for Civil Liberties and the Rule of Law (Intersociety), a déclaré à Catholic World Report que les attaques djihadistes ont déraciné des millions de personnes de leurs terres agricoles dans plusieurs États de la ceinture centrale du Nigeria, qui constitue le grenier alimentaire du pays.

    « Ces régions où vivent de nombreux éleveurs ont été ravagées par l’insurrection djihadiste. Les djihadistes peuls ont pris le contrôle d’une grande partie des terres agricoles et ont chassé les agriculteurs chrétiens autochtones qui cultivaient ces terres. Les djihadistes peuls ne sont pas connus pour leur activité agricole mais pour leur activité d’éleveur de bétail. L’élevage de bétail auquel ils se livrent n’a pas pour but d’améliorer la production alimentaire ou de viande dans le pays, mais sert de couverture à la propagation de l’islamisme radical », a déclaré Emeka à CWR.

    « Cela a contribué à environ 80 % de l’insécurité alimentaire à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. Ceux qui possèdent la terre ne peuvent plus produire de nourriture pour le Nigeria, et le peu qui est disponible est insuffisant », a-t-il déclaré.

    Il a déclaré que les choses seraient différentes si les djihadistes n’avaient pas perturbé les efforts productifs des agriculteurs autochtones.

    Emeka a également déclaré que la crise du coût de la vie qui a donné lieu à des manifestations de rue l’année dernière est l’une des causes de la famine extrême dans le pays, une situation exacerbée par la chute de la valeur du naira par rapport au dollar américain. Cela a conduit à ce que le criminologue appelle « une déficience du pouvoir d’achat ».

    Il a critiqué le recours excessif à l’emprunt et s’est interrogé sur l’utilisation de l’argent emprunté. « L’argent emprunté n’est pas utilisé judicieusement ; il finit plutôt dans les poches des particuliers et contribue à une économie basée sur la consommation. Cet argent emprunté sert à payer les salaires des travailleurs, les indemnités et autres rémunérations, plutôt qu’à réaliser des investissements productifs. »

    Le quatrième problème est la corruption. Elle comprend le détournement de fonds empruntés vers des investissements privés et des comptes personnels. C'est un problème persistant dans le pays depuis 2007.

    La combinaison de ces facteurs a engendré la faim, et la faim est devenue un obstacle à la réception effective de l'Évangile. C'est un problème déjà soulevé par les évêques catholiques de la Conférence épiscopale d'Ibadan.

    « Cela fait presque deux ans que le gouvernement actuel est arrivé au pouvoir avec de belles promesses d’une vie meilleure pour tous les Nigérians. Malheureusement, des millions de Nigérians aspirent toujours aux nécessités les plus élémentaires de la vie », ont déclaré les évêques dans un communiqué du 11 février. « Sans nourriture pour la population, l’espoir est difficile à insuffler et la productivité est diminuée parce qu’un peuple affamé est un peuple agité. »

    « Il est difficile », ont-ils remarqué, « de garder espoir avec des estomacs affamés. »

    Lire la suite

  • L’affaire Cipriani : un autre cardinal condamné sans procès par le Pape

    IMPRIMER

    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    L’affaire Cipriani. Un autre cardinal condamné sans procès par le Pape

    Le cardinal Giovanni Angelo Becciu n’est pas le seul à avoir été condamné par le pape d’une manière que ne renierait pas un monarque absolu, se voyant privé de l’exercice de ses fonctions sans la moindre vérification des accusations pesant contre lui par la Justice et sans se soucier que le condamné n’ait cessé de clamer son innocence. En effet, Juan Luis Cipriani Thorne (photo), l’archevêque émérite de Lima au Pérou, vient de subir un sort identique.

    La punition remonte aux années 2018–2019, mais on n’en a été informé que récemment, à la suite d’un article paru le 25 janvier dans le quotidien espagnol « El País » concernant un abus sexuel que le cardinal aurait commis en 1983, alors qu’il n’était que simple prêtre, et qui aurait été dénoncé au pape 35 ans plus tard.

    Les révélations de « El País » ont suscité une tempête de réactions opposées, avec d’un côté les innocentistes, avec à leur tête le cardinal Cipriani lui-même et de l’autre les culpabilistes, parmi lesquels on retrouve son successeur et adversaire à Lima, le cardinal Carlos Gustavo Castillo Mattasoglio. Le Vatican a confirmé les sanctions infligées au présumé coupable.

    Le cardinal Cipriani a d’abord réagi en écrivant une lettre au quotidien espagnol et, une seconde fois, le 29 janvier, dans une autre lettre au président de la Conférence épiscopale péruvienne, qui avait déclaré la veille se ranger du côté du Pape.

    Le cardinal Castillo s’est quant à lui adressé au « peuple de Dieu » dans une déclaration du 28 janvier dans laquelle il affirmait son soutien indéfectible au Pape François « pour sa manière sage d’exercer la justice dans l’Église » et s’en remettre pleinement « aux procédures et aux instruments canoniques pénaux que le Saint-Siège a utilités », contre tous ceux qui en revanche « refusent de reconnaître la vérité des faits » et les décisions qui s’en suivent et s’accrochent à « de vaines justifications ».

    Quant au Vatican, c’est Matteo Bruni, le directeur de la salle de presse, qui a été chargé de confirmer, le 26 janvier, qu’« après l’acceptation de sa renonciation en tant qu’archevêque de Lima », « une mesure pénale a été prise à son encontre, associée à certaines mesures disciplinaires relatives à son activité publique, à son lieu de résidence et à l’usage des insignes cardinalices », une mesure qui a été « signée et acceptée » par le cardinal Cipriani lui-même et qui « est toujours en vigueur, bien qu’à certaines occasions spécifiques, on ait octroyé certaines permissions pour répondre à des demandes liées à l’âge et à la situation familiale du cardinal ».

    En publiant cette déclaration, le bulletin d’information officiel « Vatican News » a résumé la réponse de Cipriani à « El País » comme suit :

    « Le cardinal Cipriani, âgé de 81 ans, qui réside actuellement à Madrid, a qualifié les accusations de ‘complètement fausses’. ‘Je n’ai commis aucun crime, ni abusé sexuellement de qui que ce soit en 1983, ni avant ni depuis’, peut-on lire dans le texte dans lequel le cardinal confirme l’existence d’une plainte contre lui en 2018 et le fait qu’en 2019, sans qu’un procès ne soit ouvert, il a été informé par le nonce au Pérou que la Congrégation pour la doctrine de la foi de l’époque lui imposait une série de sanctions. Il s’agit notamment d’une limitation de son ministère sacerdotal, d’une résidence stable à l’extérieur du pays, du silence. ‘Ce que j’ai fait jusqu’à présent’, écrit le cardinal Cipriani. Qui considère également comme ‘grave’ le fait que soient publiées des informations ‘qui semblent provenir de documents confidentiels’. »

    Bref, tout ce que l’on sait de cette affaire à l’heure actuelle, ce sont les déclarations des uns et des autres. Des déclarations avec bien des contradictions mais aussi une prémisse dont il faut tenir compte : l’appartenance du cardinal Cipriani à l’Opus Dei.

    Lire la suite

  • Mai et août 2025 : retraites de Saint Ignace en Belgique (FSSP)

    IMPRIMER

    unnamed.jpg
    Retraites de Saint Ignace en Belgique (FSSP)
     
    « Les Exercices [spirituels] sont un don que l’Esprit du Seigneur a fait à l’Église tout entière : (…) instrument précieux et efficace pour la croissance spirituelle des âmes, pour leur initiation à la prière, à la méditation, dans ce monde sécularisé où Dieu semble absent. À une époque comme celle d’aujourd’hui, où la confusion et la multiplicité des messages, la rapidité des changements et des situations rendent particulièrement difficiles, à nos contemporains, de mettre de l’ordre dans leur vie et de répondre avec décision et joie à l’appel que le Seigneur adresse à chacun de nous, les Exercices Spirituels représentent une voie et une méthode particulièrement précieuses pour chercher et trouver Dieu, en nous, autour de nous et en chaque chose, pour connaître sa volonté et la mettre en pratique. »
    - Benoît XVI
     
    L’Œuvre des Retraites du district de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre organise cette année en Belgique et à proximité de la Belgique deux retraites selon les Exercices spirituels de Saint Ignace :
     
    Une pour femmes (du lundi 26 au samedi 31 mai), à The-le-Château (BE)
     
    Une pour hommes (du lundi 18 au samedi 23 août), à l’abbaye de Wisques (FR, environ 2h30 de route depuis Bruxelles)

  • RDC : 70 personnes ont été retrouvées décapitées dans une église

    IMPRIMER

    De Serge Ouitona sur Afrik.com :

    RDC : découverte macabre de plus de 70 corps de civils massacrés à Lubero

    Un nouveau massacre a été découvert dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Plus de 70 corps, dont ceux de femmes, d’enfants et de personnes âgées, ont été retrouvés vendredi 14 février dans une église du village de Maiba, situé dans le groupement Manzya, à une quarantaine de kilomètres de Vuyinga. Ce crime est attribué aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF, un groupe affilié au groupe État islamique), selon des sources locales.

    Selon le comité local de protection communautaire, les victimes ont été enlevées dans la nuit du 11 au 12 février 2025. Elles ont été ciblées et emmenées loin de leur village avant d’être exécutées à l’arme blanche dans une église de la Communauté baptiste au centre de l’Afrique (CBCA) à Kasanga, non loin de Maiba.

    Un territoire sous haute insécurité

    Vitwamba Vianney, coordonnateur du comité local de protection communautaire, dénonce l’inaction des autorités et souligne l’absence de l’armée congolaise dans cette zone : « 70 personnes ont été portées disparues (…) Leurs corps viennent d’être découverts dans une église. La zone n’est pas contrôlée par les forces du gouvernement ».

    Depuis plusieurs mois, le territoire de Lubero est en proie à une recrudescence de la violence. Alors que la région est déjà impactée par la rébellion du M23, l’activisme des ADF dans les chefferies de Baswagha et Bapere ne cesse d’aggraver la situation. Les autorités politico-administratives tardent à réagir face à cette tragédie, malgré les appels répétés des forces vives de Vuyinga et des environs qui réclament un renforcement des troupes gouvernementales appuyées par l’armée ougandaise.

    Un appel urgent à l’action

    Face à cette situation dramatique, la société civile exige l’ouverture immédiate d’une enquête pour identifier les responsables et juger les auteurs de ce massacre. Elle recommande également le déploiement urgent des Forces armées de la RDC (FARDC) dans la région afin de protéger les populations civiles et mettre un terme aux exactions des groupes armés.

    Ce nouveau drame vient alourdir un bilan déjà catastrophique : en six mois, plusieurs centaines de civils ont été tués dans la région par les rebelles ADF.

  • Jacinta et Francisco Marto, voyants de Fatima (20 février)

    IMPRIMER

    Résultat de recherche d'images pour "jacinta marto"

    D'Evangile au Quotidien :

    Saints Jacinta et Francisco Marto
    Voyants de Fatima

    Jacinta de Jesus Marto, la plus jeune des visionnaires des apparitions de Notre-Dame de Fatima, en 1917, avec son frère Francisco Marto et leur cousine Lúcia dos Santos, est née le 11 mars 1910 à Aljustrel au Portugal. Elle est la  fille légitime de Manuel Pedro Marto et d’Olímpia de Jésus. Le 19 mars, elle reçoit le sacrement du baptême à l’église paroissiale de Fatima.

    De  caractère joyeux et insouciant, elle aime à danser - ce qu'elle fait avec grâce - et ce jusque dans la prison de Vila Nova de Ourém ! Très marquée par la vision de l'enfer (montré lors des apparitions de  Fatima), elle s'attache spécialement à prier et à se sacrifier pour la conversion des pécheurs. Elle redit souvent la prière enseignée par Notre Dame et elle invite son frère et sa cousine à prier « pour sauver les âmes de l'enfer ».

    Le 13 octobre 1917, un ecclésiastique lui demande de prier pour le Saint-Père. Elle lui demande qui est le Saint-Père, et dès lors, à chaque prière ou sacrifice, elle ajoute « …et pour le Saint-Père ». Après chaque chapelet, elle ajoute trois Ave pour lui. Elle aurait tant aimé le voir ! « Beaucoup de personnes viennent ici, dit-elle, mais jamais le Saint-Père ». À deux reprises, elle aura une vision du pape Benoît XV, priant et souffrant.

    Elle tremble devant la perspective de la deuxième guerre mondiale « pire encore que la première » (apparition du 13 juillet 1917) qui arrivera si l'on n'écoute pas les  demandes de la Vierge, et dont les horreurs lui paraissent présentes. « Tant de gens qui vont mourir. Et presque tous vont en enfer ! Beaucoup de maisons seront détruites et beaucoup de prêtres tués ».

    Ainsi offre-t-elle généreusement ses sacrifices : repas donnés aux brebis, puis aux pauvres - support des visiteurs qui la questionnent - mauvais  traitements, moqueries - maladie et séparation des siens. Elle dit aussi : « J'aime tellement le Cœur Immaculé de Marie. C'est le Cœur de notre petite maman du Ciel ! » Et elle chante sur des airs à elle : « Doux cœur de Marie, soyez mon salut ! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs, sauvez les âmes de l'enfer ».

    Elle regrette de ne pouvoir communier à ces intentions. Devant partir à l'hôpital, elle fait ses dernières recommandations à Lucie, inspirées des messages de la Vierge, et elle annonce qu'elle ira dans deux  hôpitaux, non pas pour guérir mais « pour souffrir davantage » et qu'elle mourra « toute seule ».

    Lire la suite

  • François, le plus jeune des bienheureux

    IMPRIMER

    Les bienheureux François et Jacinthe sont fêtés aujourd'hui. Mais qui entend encore le message de Fatima?

    FRANÇOIS, CONSOLATEUR  DES CŒURS DE JÉSUS ET DE MARIE

    UN CŒUR DOUX ET HUMBLE

    Né le 11 juin 1908, François avait donc neuf ans au moment des apparitions de Notre-Dame. De visage toujours joyeux, il était gentil et accommodant avec tous, même au prix de gros sacrifices : « Si d'autres enfants insistaient pour lui prendre quelque chose qui lui appartenait, il disait : “ Garde-le, ça m'est égal ! ” Aux jeux il était assez animé, mais peu d'enfants aimaient jouer avec lui, parce qu'il perdait toujours… Et lorsqu'il avait gagné, si quelqu'un cherchait à le priver de ses droits, il cédait sans résistance, se limitant à dire : “ Tu crois avoir gagné ? Alors, très bien, cela ne me fait rien à moi. ” » (...)

    Il ne faudrait pas croire pour autant qu'il fut sans énergie ou de volonté faible. « Il n'était pas peureux du tout, raconte Lucie. Le soir, il se rendait seul dans n'importe quel endroit obscur, sans difficulté. (…) Il se glissait dans les grottes à la recherche de terriers de renards, de lapins, de genettes, etc. » (…)

    Lire la suite