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BELGICATHO

  • Promotion de l'avortement aux USA : l'obstination scandaleuse du "catholique" Biden

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    Du National Catholic Register :

    Le scandale persistant de Joe Biden sur l'avortement

    ÉDITORIAL : Le scandale persistant d’un président catholique en exercice qui a continuellement prétendu être profondément attaché à sa foi, mais qui a pourtant sans cesse promu l’avortement tout au long de sa présidence comme sa plus haute priorité politique, prendra bientôt fin.

    Les ramifications politiques du départ de Joe Biden de l'élection présidentielle de 2024 restent inconnues, à savoir si un démocrate ou un républicain sera le prochain occupant du Bureau ovale.

    Mais voici une chose qui est connue : puisque ni Kamala Harris ni Donald Trump ne sont catholiques, le scandale persistant d’un président catholique en exercice qui a continuellement prétendu être profondément attaché à sa foi, mais qui a sans cesse promu l’avortement tout au long de sa présidence comme sa plus haute priorité politique, prendra bientôt fin.

    Le bilan scandaleux de Biden en tant que président sur l’avortement est une conséquence directe et déplorable de la corruption politique des démocrates catholiques qui a commencé dans les années 1960. Jusqu’à cette décennie, il était tout simplement inconcevable qu’un politicien catholique traditionnel défende un jour le « droit à l’avortement », étant donné que l’enseignement de l’Église a toujours abhorré l’avortement comme un mal grave. 

    Mais alors que la nation commençait à virer nettement à gauche sur certaines questions sociales, à l’été 1964, les Kennedy – la première famille de politiciens catholiques des États-Unis – se réunirent dans leur résidence de vacances de Hyannisport avec un groupe de prêtres et d’universitaires catholiques, cherchant une occasion de puiser dans le bassin croissant d’électeurs à l’esprit libéral. Ces conseillers – notamment le père jésuite Robert Drinan, qui sera plus tard élu au Congrès et y plaidera scandaleusement en faveur de l’avortement légal – dirent au clan Kennedy que les politiciens catholiques pouvaient soutenir le « droit à l’avortement » en ayant « la conscience tranquille ». Ces théologiens et universitaires dissidents ont fourni un ensemble d’arguments spécieux qui continuent d’être utilisés aujourd’hui pour soutenir leur affirmation manifestement fausse selon laquelle la « conscience » d’un individu peut l’emporter sur l’enseignement officiel de l’Église sur cette question morale fondamentale. 

    Malgré la diffusion de cette désinformation sur l’avortement, lorsque Biden fut élu pour la première fois au Congrès en 1972, la majorité des politiciens démocrates catholiques conservaient encore au moins une certaine mesure de fidélité à ce que leur Église enseigne. À cette époque, par exemple, même Ted Kennedy prétendait encore croire que la vie humaine commence à la conception. Et à la suite de l’arrêt Roe v. Wade de 1973 , Biden a déclaré publiquement, alors qu’il était encore sénateur américain, qu’il pensait que la Cour suprême était allée trop loin en termes de légalisation de l’avortement à la demande. 

    Cependant, lorsque leur parti a changé de position collective vers le milieu des années 1980 en faveur d’un soutien sans réserve à l’avortement légal, les démocrates catholiques ambitieux sur le plan politique ont décidé de s’aligner davantage sur cette nouvelle orthodoxie politique. Ils ont été grandement aidés et encouragés dans ce sacrifice de leurs principes moraux catholiques par le célèbre discours prononcé par le gouverneur de l’État de New York, Mario Cuomo, en 1984, à l’Université de Notre Dame. 

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  • Ce qui se cache derrière la polémique entourant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques

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    De Mathieu Bock-Côté sur le Journal de Montréal :

    Ce qui se cache derrière la polémique entourant la cérémonie d’ouverture des JO

    Elle tourne autour de la caricature grossière de la dernière Cène.

    Elle a suscité la colère des chrétiens partout sur la planète. Mais qu’on se rassure, aucune ambassade française n’a été incendiée, personne n’a été décapité non plus, car c’était, redisons-le, une colère chrétienne.

    Cette polémique était toutefois telle que les concepteurs du spectacle ont dû rétropédaler.

    Ils se faisaient une fierté de piétiner cette représentation essentielle, ils se réclamaient du légitime droit au blasphème.

    Blasphème?

    Ils ont ensuite expliqué qu’ils n’avaient pas parlé de la dernière Cène du tout, et que leurs références étaient autres.

    Non, non, non, le christianisme n’était pas visé!

    C’est ce qu’on appelle rire du monde. Après avoir traité les indignés de bigots, ils les ont traités d’incultes.

    Reprenons cette querelle sur d’autres bases.

    Le «droit au blasphème» est évidemment fondamental. J’entends par là que dans une société libérale, aucune idée ne devrait être décrétée sacrée.

    Chacune devrait pouvoir être contestée, ce qui est de moins en moins le cas, certaines idées assimilées à des «discours haineux» sont désormais interdites.

    Le problème est le suivant: la seule religion qu’on se permet d’insulter publiquement sans gêne est le catholicisme.

    Qui s’imagine un instant que les concepteurs du programme auraient pu s’en prendre avec autant de liberté à d’autres religions sans risquer leur peau?

    C’est ici qu’il faut avoir une vision d’ensemble du projet politique de cette cérémonie.

    Ses concepteurs ne s’en cachaient pas: ils voulaient utiliser ces Jeux pour piétiner une certaine idée de la France, associée généralement à la «droite», qu’ils appellent «l’extrême droite».

    Ils voulaient humilier le patriotisme des Français.

    De là la célébration de la décapitation de Marie-Antoinette et des pages les plus sanglantes de la Révolution française.

    De là des références symboliques quelque peu ésotériques en matière religieuse.

    De là, surtout, la présence massive des drag-queens.

    On l’aura noté, la drag-queen est devenue la figure de référence du progressisme occidental, dans son entreprise de déconstruction intégrale de notre civilisation.

    Drag-queens

    Que des hommes s’habillent en femmes, cela a toujours existé dans les marges de la société, et cela existera toujours.

    Il y a toutefois un problème lorsqu’on veut faire de cette excentricité trouble une nouvelle norme identitaire.

    Le commun des mortels se demande de temps en temps si on peut lui ficher la paix avec cette entreprise qui culmine dans la volonté de déstabiliser l’identité sexuelle et psychique des enfants, en poussant les petits garçons à se prendre pour des petites filles, et vice versa.

    D’ailleurs, ne pas croire qu’un homme peut devenir une femme et une femme devenir un homme, n’est-ce pas le véritable blasphème aujourd’hui?

    Et ne pas apprécier l’univers des drag-queens, est-ce un blasphème aussi?

    Alors on y revient. Les concepteurs de la cérémonie voulaient provoquer. Ils ont provoqué. Mais cette provocation se retourne contre eux.

    Alors désormais ils pleurent.

  • Chine : les catholiques visés par la "gouvernance stricte de la religion"

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    De Bitter Winter (Zhang Chunhua) :

    Une « gouvernance stricte de la religion » pour les catholiques aussi

    30/07/2024

    Une conférence à Huizhou, dans le Guangdong, indique que la nouvelle politique est en train d'être étendue à l'Église catholique patriotique.

    « Bitter winter » s'intéresse à la “gouvernance stricte de la religion”, un slogan relativement nouveau promu par le département du travail du Front uni. Il implique que les cinq religions autorisées placent la pensée de Xi Jinping et les « valeurs socialistes » au centre de leurs réunions religieuses et de leurs sermons. Il implique également que le contrôle de la religion par les bureaucrates des organismes religieux contrôlés par le gouvernement n'a pas été suffisamment efficace. Ils devraient maintenant accepter une supervision plus directe de la part du PCC et du département du travail du Front uni.

    Le Front uni a commencé à promouvoir la « gouvernance stricte de la religion » parmi les protestants, par le biais de la « réunion d'échange sur la mise en œuvre par les chrétiens chinois de la gouvernance stricte de la religion », qui s'est tenue à Xi'an (Shaanxi) les 27 et 28 juin 2024, immédiatement après le séminaire national de haut niveau sur la sinisation de la religion du 26 juin. Certains signes indiquent que le Front uni étend cette politique aux bouddhistes tibétains et aux musulmans Hui.

    Le 10 juillet, la section de Huizhou (Guangdong) de l'Association catholique patriotique chinoise de la province de Guangdong a organisé une « réunion visant à promouvoir la gouvernance globale et stricte de l'Église catholique » à l'église catholique locale de Huangjiatang.

    L'orateur principal était Tao Maoyong, directeur adjoint du département du front uni du comité du parti municipal de Huizhou et directeur du bureau municipal des affaires ethniques et religieuses. Tous les prêtres et religieuses de la ville affiliés à l'Association catholique patriotique chinoise, c'est-à-dire l'organisme catholique contrôlé par le gouvernement et désormais approuvé par le Vatican, ont été invités à participer, ainsi que des travailleurs laïcs.

    Tao a présenté le concept de « gouvernance stricte de la religion » et a expliqué que les catholiques devaient l'appliquer dans six domaines : « l'orientation politique, la construction d'un système de groupe, la gestion du clergé, la gestion des lieux d'activité, le recrutement et les services d'information religieuse sur Internet ». Dans tous ces domaines, le clergé et les dirigeants laïcs doivent s'assurer que les « valeurs fondamentales socialistes » sont au centre du message de l'Église et se placer sous la supervision du Front uni.

    Il s'agissait d'une réunion locale pour la ville de Huizhou, ce qui n'est pas sans importance puisque cette ville de niveau préfecture a une population de plus de six millions d'habitants et une présence catholique traditionnellement importante. Bien que locale, cette réunion indique que la promotion de la « gouvernance stricte de la religion » se poursuit et, en effet, « Bitter winter » continue de recevoir des rapports indiquant que le département de travail du Front uni organise des événements dans tout le pays.

  • Italie : une victoire contre l’idéologie du genre

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    De zenit.org :

    Victoire contre l’idéologie du genre en Italie

    La Cour constitutionnelle refuse la reconnaissance d’un genre « non binaire »

    30 juilet 2024

    La Cour constitutionnelle italienne a refusé la possibilité de reconnaître en justice l’identité sexuelle présumée « non binaire », c’est-à-dire ni masculine ni féminine, dans un cas de correction judiciaire sur l’attribution d’un troisième genre. 

    La Cour constitutionnelle a rappelé que la loi italienne « établit le principe de correspondance entre le nom et le sexe » et que, par conséquent, seule une intervention législative pourrait surmonter ou modifier cette règle. Sa clarification se fonde sur le fait que « la nature binaire de la sexualité humaine, mâle et femelle, caractérise les domaines les plus disparates de la vie sociale, régis par le système juridique, tels que le droit de la famille, le droit du travail, le sport et l’état civil, et que, par conséquent, la reconnaissance judiciaire d’un troisième genre prétendument non binaire perturberait l’ensemble du système juridique et social italien d’une manière incompatible avec les pouvoirs et les attributions de la Cour constitutionnelle ou de tout autre juge ».

    Antonio Brandi, président de Pro Vita & Famiglia Onlus, a souligné à l’Agence EFE que « la Cour confirme nos alarmes répétées sur l’illégitimité de l’ »alias de race » adopté par de plus en plus d’écoles, car, en permettant à un élève de choisir un nom différent de celui figurant sur le registre, attribuable au sexe opposé au sien, et sans même la nécessité d’un diagnostic clinique de dysphorie de genre, il agit précisément la dissociation entre le nom et le sexe que la Cour constitutionnelle nie qui peut être autorisée sans une intervention législative. Il est plus que jamais urgent que le ministre de l’éducation, Giuseppe Valditara, intervienne pour bloquer la propagation de ce phénomène dangereux, qui renforce chez des milliers de mineurs la croyance absurde d’être « né dans le mauvais corps », les orientant vers des voies de transition sociale puis sexuelle, qui sont néfastes et préjudiciables à leur santé psychophysique ».

    La même agence a vérifié auprès de l’ambassade d’Italie en Espagne que l’intervention de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, pour que son gouvernement supprime le genre non binaire dans les documents d’identité officiels, comme cela est affirmé dans les réseaux sociaux, est fausse, puisque l’Italie n’inclut pas le troisième genre dans les documents et qu’il n’est pas possible de supprimer quelque chose qui n’est pas envisagé.

    Victoire contre l’idéologie du genre en Italie | ZENIT - Français

  • Ignace, fondateur des jésuites (31 juillet)

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    Lst_ignatius_of_loyola_1491-1556_founder_of_the_jesuits.jpge mercredi 31 juillet 2013, le pape François a prononcé cette homélie en l'église du Gésu à Rome à l'occasion de la fête de saint Ignace :

    En cette Eucharistie au cours de laquelle nous célébrons notre Père Ignace de Loyola, à la lumière des lectures que nous avons écoutées, je voudrais proposer trois pensées simples, guidées par trois expressions : mettre au centre le Christ et l’Église ; se laisser conquérir par Lui pour servir ; ressentir de la honte pour nos limites et nos péchés, pour être humbles devant Lui et devant nos frères.

    1. Notre blason à nous, jésuites, est un monogramme, l’acronyme de Iesus Hominum Salvator (ihs). Chacun de vous pourra me dire : nous le savons parfaitement ! Mais ce blason nous rappelle constamment une réalité que nous ne devons jamais oublier : la place centrale du Christ pour chacun de nous et pour toute la Compagnie, que saint Ignace voulut précisément appeler « de Jésus » pour indiquer le point de référence. Du reste, même au début des Exercices spirituels, il nous place face à notre Seigneur Jésus Christ, à notre Créateur et Sauveur (cf. ee, 6). Et cela nous conduit, nous jésuites et toute la Compagnie, à être « décentrés », à avoir devant nous le « Christ toujours plus grand », le Deus semper maior, l’intimior intimo meo, qui nous fait sortir de nous-mêmes en permanence, qui nous conduit à une certaine kenosis, à « sortir de notre amour, de notre volonté et de notre intérêt » (ee, 189). Pour nous, pour nous tous, cette question n’est pas évidente : le Christ est-il le centre de ma vie ? Est-ce que je place vraiment le Christ au centre de ma vie ? Parce qu’il y a toujours la tentation de penser que c’est nous qui sommes au centre. Et quand un jésuite se met lui-même au centre et non pas le Christ, il commet une erreur. Dans la première lecture, Moïse répète avec insistance au peuple d’aimer le Seigneur, de marcher dans ses voies, « parce qu’Il est ta vie » (cf. Dt 30, 16.20). Le Christ est notre vie ! À la place centrale du Christ correspond aussi la place centrale de l’Église: ce sont deux feux que l’on ne peut séparer: je ne peux pas suivre le Christ sinon dans l’Eglise et avec l’Eglise. Et dans ce cas également, nous, jésuites, et l’ensemble de la Compagnie, nous ne sommes pas au centre, nous sommes, pour ainsi dire, « déplacés », nous sommes au service du Christ et de l’Église, l’Épouse du Christ notre Seigneur, qui est notre Sainte Mère l’Église hiérarchique (cf. ee, 353). Être des hommes enracinés et fondés dans l’Église : c’est ainsi que nous veut Jésus. Il ne peut pas y avoir de chemins parallèles ou isolés. Oui, des chemins de recherche, des chemins créatifs, oui, cela est important : aller vers les périphéries, les nombreuses périphéries. Cela exige de la créativité, mais toujours en communauté, dans l’Église, avec cette appartenance qui nous donne le courage d’aller de l’avant. Servir le Christ, c’est aimer cette Église concrète et la servir avec générosité et dans un esprit d’obéissance.

    2. Quelle est la voie pour vivre ce double caractère central ? Regardons l’expérience de saint Paul, qui est également l’expérience de saint Ignace. Dans la deuxième lecture que nous avons écoutée, l’apôtre écrit : je m’efforce de courir vers la perfection du Christ « ayant été saisi moi-même par le Christ Jésus » (Ph 3, 12). Pour Paul, cela a eu lieu sur le chemin de Damas, pour Ignace dans sa maison de Loyola, mais le point fondamental est commun : se laisser conquérir par le Christ. Je cherche Jésus, je sers Jésus parce que lui m’a cherché en premier, parce que j’ai été conquis par Lui : et c’est là le cœur de notre expérience. Mais lui est premier, toujours. En espagnol, il existe un mot qui est très éloquent, qui l’explique bien : lui nous « primerea », « El nos primerea ». Il est toujours le premier. Quand nous arrivons, Il est arrivé et il nous attend. Et ici, je voudrais rappeler la méditation sur le Royaume pendant la Deuxième Semaine. Le Christ notre Seigneur, Roi éternel, appelle chacun de nous en nous disant : « Qui veut venir avec moi doit travailler avec moi, afin qu’en me suivant dans la souffrance, il me suive aussi dans la gloire » (ee, 95) : être conquis par le Christ pour offrir à ce Roi toute notre personne et tous nos efforts (cf. ee, 96) ; dire au Seigneur de vouloir tout faire pour son plus grand service et sa louange, l’imiter dans sa façon de supporter même les insultes, le mépris, la pauvreté (cf. ee, 98). Mais je pense à notre frère en Syrie en ce moment. Se laisser conquérir par le Christ signifie être toujours tendus vers ce qui se trouve devant moi, vers l’objectif du Christ (cf. Ph 3, 14) et se demander en vérité et avec sincérité : Qu’est-ce que j’ai fait pour le Christ ? Qu’est-ce que je fais pour le Christ ? Que dois-je faire pour le Christ ? (cf. ee, 53).

    3. Et j’en viens au dernier point. Dans l’Évangile, Jésus nous dit : « Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera »... « Celui qui aura rougi de moi...» (Lc 9, 23). Et ainsi de suite. La honte du jésuite. L’invitation que fait Jésus est de ne jamais rougir de Lui, mais de le suivre toujours avec un dévouement total, en se confiant et en se fiant à Lui. Mais en regardant Jésus, comme saint Ignace nous l’enseigne dans la Première Semaine, surtout en regardant le Christ crucifié, nous ressentons le sentiment si humain et si noble qu’est la honte de ne pas être à la hauteur ; nous regardons la sagesse du Christ et notre ignorance, sa toute-puissance et notre faiblesse, sa justice et notre iniquité, sa bonté et notre méchanceté (cf. ee, 59). Demander la grâce de la honte, la honte qui vient du dialogue constant de miséricorde avec Lui, la honte qui nous fait rougir devant Jésus Christ, la honte qui nous met en harmonie avec le cœur du Christ qui s’est fait péché pour moi, la honte qui met notre cœur en harmonie dans les larmes et qui nous accompagne dans la sequela quotidienne de « mon Seigneur ». Et cela nous conduit toujours, en tant qu’individus et en tant que Compagnie, à l’humilité, à vivre cette grande vertu. Une humilité qui nous fait prendre conscience chaque jour que ce n’est pas nous qui construisons le Royaume de Dieu, mais que c’est toujours la grâce du Seigneur qui agit en nous, l’humilité qui nous pousse à nous placer de tout notre être non pas au service de nous-mêmes ou de nos idées, mais au service du Christ et de l’Église, comme des vases d’argile, fragiles, inadéquats, insuffisants, mais dans lesquels se trouve un immense trésor que nous portons et que nous communiquons (2 Co 4, 7). J’ai toujours aimé penser au crépuscule du jésuite, lorsqu’un jésuite finit sa vie, quand il est à son crépuscule. Et me viennent toujours à l’esprit deux icônes de ce crépuscule du jésuite : l’une, classique, celle de saint François-Xavier, regardant la Chine. L’art l’a peint tant de fois ce crépuscule, cette fin de Xavier. Même la littérature, dans ce beau texte de Pemán. À la fin, sans rien, mais devant le Seigneur ; cela me fait du bien de penser à cela. L’autre crépuscule, l’autre icône qui vient comme un exemple, est celle de Père Arrupe lors de son dernier entretien dans le camp de réfugiés, quand il nous avait dit — ce que lui-même disait — « Je dis ceci comme si c’était mon chant du cygne : priez ». La prière, l’union avec Jésus. Et après avoir dit cela, il a pris l’avion, est arrivé à Rome et a eu cet ictus, qui a marqué le début de ce crépuscule si long et si exemplaire. Deux crépuscules, deux icônes qu’il sera bon pour nous tous de regarder, et d’y revenir. Et demander la grâce que nos crépuscules soient comme les leurs.

    Chers frères, tournons-nous vers Nuestra Señora, Elle qui a apporté le Christ dans son sein et qui a accompagné les premiers pas de l’Église, qu’elle nous aide à mettre au centre de notre vie et de notre ministère le Christ et son Église. Elle qui a été la première et la plus parfaite disciple de son Fils, qu’elle nous aide à nous laisser conquérir par le Christ pour le suivre et le servir dans toutes les situations. Elle qui répondit avec la plus profonde humilité à l’annonce de l’Ange : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m'advienne selon ta parole ! » ( Lc 1, 38), qu’elle nous fasse ressentir la honte de notre insuffisance face au trésor qui nous a été confié, pour vivre l’humilité devant Dieu. Que nous accompagne sur notre chemin l’intercession paternelle de saint Ignace et de tous les saints jésuites, qui continuent de nous enseigner à tout faire, avec humilité, ad maiorem Dei gloriam.

  • 31 juillet : saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus

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    Sur Radio Vatican :

    Jour de fête pour la communauté jésuite aujourd’hui, en ce jour où l’Eglise fait mémoire de Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur de la Compagnie de Jésus, une fête que le pape François a décidé de passer avec ses frères jésuites.

    Il a célébré ce matin une messe privée en l’église du Gesù, église-mère de la compagnie, située en plein cœur de Rome, entouré d'environ 800 personnes, dont quelque 250 prêtres.

    Du site des jésuites du Quebec et de Haïti :

    Vie d'Ignace de Loyola

    I. Entre les murs d'un château

    En 1491, au château de Loyola en Espagne, naît un enfant qu'on prénomme Inigo. Quelque trente ans plus tard, au début de ses études à Paris, Inigo changera son nom en celui d'Ignacio (Ignace, en français).

    En 1506-1507, Inigo, encore adolescent, se rend à Arévalo et devient page à la cour espagnole. Le jeune noble de Loyola s'initie alors à la vie de cour et au métier des armes.

    En 1521, engagé dans la défense de la forteresse de Pampelune, Inigo est blessé. Un boulet de canon lui brise la jambe droite et endommage sérieusement l'autre jambe.

    Premier bouleversement

    Celui qui, hier encore, rêvait d'exploits militaires et de vie chevaleresque se retrouve blessé, cloué à un lit, incapable de se déplacer seul. Un boulet de canon a soudainement bouleversé sa vie.

    Opéré une première fois à Pampelune, Inigo est ramené à Loyola. On doit se rendre à l'évidence, des os mal repris ou déplacés forment une saillie qui rend la jambe difforme. Parce qu'il veut retrouver son élégante démarche d'autrefois, par deux fois et à froid Inigo accepte de se faire briser la jambe et scier les os qui dépassent. Commence une longue convalescence Ignace souffre physiquement et moralement; il s'ennuie.

    Pour tuer le temps et se redonner un peu de courage, il aimerait bien lire quelques romans de chevalerie. Dans tout le château, malheureusement, on ne lui trouvera que deux livres: l'un portant sur la vie des saints et l'autre sur la vie de Jésus. Faute de mieux, le malade entreprend la lecture de ces ouvrages.

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  • Âme du Christ: un commentaire sur la célèbre prière de saint Ignace de Loyola

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    Réflexion faite

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    Âme du Christ

    La célèbre prière de saint Ignace de Loyola n’est en réalité pas de lui. Ses origines remontent au XIVe siècle au moins. Elle s’inscrit dans la ligne de la « devotio moderna »  mais son auteur reste inconnu. C’est le fondateur de la Compagnie de Jésus qui la rendit vraiment populaire, jusqu’à nos jours. Elle figure en tête du Testament spirituel du pape Pie XII (dont le confesseur était un jésuite allemand, le futur cardinal Augustin Bea). Lu sur le blog de l’église du Saint-Sacrement à Liège cet article destiné à la Revue Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle : 

    « L’Anima Christi est une belle prière, éminemment eucharistique, qui convient particulièrement pour l’action de grâce après la communion, ou encore, à un bon moment d’adoration du Saint-Sacrement.  

    De quand date-t-elle ?

    Elle n’est pas récente mais on peut la prier avec un cœur toujours nouveau. Elle s’inscrit dans une tradition séculaire et vénérable. Ses origines remontent au XIVe siècle au moins, car le British Museum en garde un manuscrit, datant probablement de 1370, fût-ce sous une forme légèrement différente de celle qui est devenue classique. On l’a retrouvée aussi dans l’Alcazar de Séville (palais des rois), à l’époque de Pierre le Cruel (milieu du XIVe s.). 

    Qui est l’auteur ?

    Là, on se perd en conjectures. Elle fut attribuée à Bernardin de Feltre, un franciscain (mais celui-ci est de la 2e moitié du XVe s). On l’a mise sous la plume de saint Thomas d’Aquin (1225-1274), et aussi du pape Jean XXII (pape en 1315). Celui-ci accorda à la prière une indulgence de 3000 jours et contribua à sa popularité. Mais en définitive, l’auteur reste inconnu jusqu’à nos jours. 

    Saint Ignace de Loyola.

    Beaucoup d’éditions des Exercices spirituels de saint Ignace font figurer l’Anima Christi au tout début des exercices, même dès avant le texte des Exercices, comme une sorte de portail d’entrée. On ne peut imaginer une plus belle recommandation. Sans conteste, saint Ignace a contribué à un accroissement de la popularité de cette prière. Dès la première semaine des exercices, pour le triple « colloque » (oraison) conclusif de la méditation, saint Ignace la met au même pied que l’Ave Maria et le Pater noster. C’est dire tout le fruit spirituel que le saint escomptait voir retirer de sa pratique par le retraitant. Mais à l’époque elle était déjà bien entrée dans la dévotion, elle était supposée connue, ce qui dispensait les premiers éditeurs des Exercices de la mentionner dans son entier. 

    Actuellement.

    La prière a été traduite dans la plupart des langues. Le cardinal Newman l’a traduite en anglais.

    Pie XII avait coutume de prier l’Anima Christi. La dernière fois, semble-t-il, lorsqu’il reçut les derniers sacrements, peu avant sa mort.

    On aurait pu croire cette vieille prière passée de mode, désuète, mais à l’heure actuelle, il en existe plusieurs versions chantées. On peut l’écouter sur YouTube. C’est en dire toute la jeunesse. 

    Pour mémoire, en voici le texte :

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  • Cette lettre de saint Ignace d’une incroyable actualité

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    Du site web « aleteia » :

    Loyola web3-handwritten-letter-hands-woman-post-shutterstock_611511482-janna-golovacheva-ai1.jpg

    Écrite un an avant sa mort, cette lettre de saint Ignace de Loyola étonne par la puissance qui s’en dégage encore. Près de cinq siècles plus tard, le lecteur d’aujourd’hui y trouve résumé l’essentiel de ce qu’un homme de bonne volonté peut croire et espérer quand il se confie à Dieu.

    C’est une lettre pour ceux qui croient que la puissance du Seigneur les accompagne dans tous les actes de leur vie. C’est une lettre pour ceux qui espèrent, parce qu’ils placent leur confiance en Dieu, un Dieu qui sait mieux les combler qu’aucune action humaine. C’est une lettre pour ceux qui veulent apprendre à rechercher en toute chose et à tout moment la lumière de la sagesse de Dieu. Afin qu’elle dissipe nos peurs et pour qu’elle guide nos actes en fructifiant en nous les dons du Christ.

    « Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiets de tout, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez accomplir par vous-même. Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir. L’anxiété et l’inquiétude de l’esprit ne plaisent point à Dieu. Le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance ; il veut nous voir croire que sa bonté peut suppléer à l’imperfection de nos moyens. Ceux qui se chargent d’affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir, sans s’affliger s’ils ne parviennent pas à tout réaliser comme ils le voudraient. À condition toutefois qu’ils aient accompli tout ce que la nature humaine peut et doit faire selon les indications de la conscience. Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s’armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire : Il ne veut pas davantage que l’homme s’afflige de ses limites. Pourvu que l’on donne satisfaction à Dieu, — ce qui est plus important que de donner satisfaction aux hommes — il n’est pas nécessaire de se fatiguer outre mesure. Bien plus, lorsqu’on s’est efforcé d’agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce qu’il veut.

    Plaise à la divine Bonté de nous communiquer toujours la lumière de la Sagesse, pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir, en nous et dans les autres… pour que nous acceptions de sa main ce qu’il nous envoie, en faisant cas de ce qui a le plus d’importance : la patience, l’humilité, l’obéissance et la charité… Que Jésus-Christ soit seulement en nos âmes avec ses dons spirituels ! Amen. » (Saint Ignace de Loyola (1491-1556) – Lettre du 17/11/1555)

    Ref. Cette lettre de saint Ignace d’une incroyable actualité

    JPSC

  • Saint Ignace de Loyola (31 juillet)

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    Voir ICI

    En ce jour de la fête de saint Ignace, nous vous proposons cette prière qu'il a composée:

    Prends, Seigneur et reçois, 
    toute ma liberté, 
    ma mémoire, 
    mon intelligence 
    et toute ma volonté; 
    Tout ce que j'ai et possède, 
    c'est Toi qui me l'as donné: 
    A Toi, Seigneur, je le rends Tout est à Toi, 
    disposes-en 
    selon Ton entière volonté.
    Donne-moi, 
    ton amour et ta grâce :
    c'est assez pour moi. 

    Commentaire de Benoît XVI :

    Cette dernière partie justement me semble très importante: comprendre que le vrai trésor de notre vie est d'être dans l'amour du Seigneur et ne jamais perdre cet amour. Alors, nous sommes véritablement riches. Un homme qui a trouvé un grand amour se sent véritablement riche et sait que cela est la véritable perle, que cela est le trésor de sa vie et non toutes les autres choses qu'il peut posséder. Nous avons trouvé, mieux encore, nous avons été trouvés par l'amour du Seigneur et plus nous nous laissons toucher par son amour dans la vie sacramentelle, dans la vie de prière, dans la vie du travail, du temps libre, plus nous pouvons comprendre que oui, j'ai trouvé la perle véritable, tout le reste ne compte pas, tout le reste n'est important que dans la mesure où l'amour du Seigneur m'attribue ces choses. Je ne suis riche, je ne suis réellement riche et élevé que si je suis dans cet amour. Trouver ici le centre de la vie, la richesse. Puis laissons-nous guider, laissons la Providence décider ce qu'elle fera de nous.

    source

  • Saint Ignace de Loyola (31 juillet) ou l'art de choisir sa vie

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    Du Père Dominique Salin sur le site "Notre histoire avec Marie" :

    SAINT IGNACE DE LOYOLA, OU L’ART DE CHOISIR SA VIE

    Saint Ignace de Loyola, ou l’art de choisir sa vie
    Inigo (1491-1556), qui deviendra saint Ignace de Loyola, changea radicalement de vie à la suite de la lecture de la vie de grands saints. Noble chevalier espagnol, il se dépouilla de sa fortune avant d’entreprendre sur le chemin de Jérusalem une mission qui sera celle d’une vie : « aider les âmes ». Proche ami de François-Xavier qu’il rencontra lors de ses études à Paris, il fonda avec lui et quelques autres la Compagnie de Jésus.
    Père Dominique Salin, sj Professeur de théologie spirituelle au Centre Sèvres (Paris)
    Père Dominique Salin, sj Professeur de théologie spirituelle au Centre Sèvres (Paris)

    Neuf mois pour une nouvelle vie. Inigo est né en 1491, à Azpeitia (actuelle province de Guipúzcoa), dans une famille de la noblesse basque espagnole, peu avant que Christophe Colomb n’aborde aux Antilles. Il reçoit une éducation conforme à son rang, celle d’un chevalier. À 26 ans, il est haut fonctionnaire auprès du vice-roi de Navarre. C’est un homme de cour et un politicien au service de l’unité espagnole en train de se construire, non un militaire, contrairement à la légende souvent entretenue par les jésuites eux-mêmes. Rien n’annonce chez lui le mystique fondateur d’un ordre religieux d’un genre totalement nouveau. Il a 30 ans lorsque ses rêves de gloire sont brisés par un boulet de canon. Les Navarrais de France ont assiégé Pampelune pour récupérer la Navarre espagnole (c’est l’époque de la lutte entre François Ier et Charles Quint). La partie est perdue. Le chevalier de Loyola refuse de se rendre. Un boulet lui broie le genou. Le voilà condamné à neuf mois de convalescence au manoir familial. Neuf mois, le temps d’une nouvelle naissance. Neuf mois suffiront pour transformer l’hidalgo bouillant et calculateur en un « fol en Christ », pèlerin mendiant son pain et prédicant spirituel sur les routes d’Espagne. Neuf mois pour choisir une nouvelle vie.   

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  • Très étrange : la façon dont la presse mainstream a « rendu compte » de la parodie de la Cène aux Jeux olympiques

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    Du Catholic Herald :

    Très étrange : la façon dont la presse mainstream a « rendu compte » de la parodie de la Cène aux Jeux olympiques

    29 juillet 2024

    L'une des caractéristiques les plus frappantes de toute la débâcle de la parodie de la Cène, qui a si malheureusement entaché l'ouverture des Jeux olympiques de cette année et ce qui est censé être un témoignage si palpitant de l'accomplissement humain, est la façon dont les médias grand public ont réagi (ou pas dans la plupart des cas).

    La BBC n'a apparemment rien publié au cours du week-end sur l'incident, qui s'est produit le vendredi 26 juillet, jusqu'à plus tard le dimanche 28 juillet, lorsqu'elle a publié - glissé sous le radar est plus précis - un article très court intitulé « Les dirigeants olympiques 's'excusent' d'avoir offensé lors de la cérémonie d'ouverture ».

    C'est un texte tellement concis et réducteur qu'il ferait rougir même Ernest Hemingway, le grand maître de la composition épurée.

    L'article résume ainsi la grande controverse : « Une séquence de banquet mettant en scène des travestis en particulier a été critiquée par des groupes chrétiens, qui ont estimé qu'elle parodiait le tableau de Léonard de Vinci 'La Cène'. »

    Notez le « qui ont estimé ». Il s'agit probablement de la célèbre « impartialité » de la BBC .

    L' Associated Press , l'une des agences de presse les plus importantes et les plus professionnelles au monde, a opté pour une article intitulé : « Les drag queens brillent à l'ouverture des Jeux olympiques, mais le tableau de « La Cène » suscite des critiques ».

    Cette analyse de ce qui s’est passé aurait tout aussi bien pu être rédigée par un groupe de lobbyistes drag queen ou par le groupe de défense des droits LGBT Stonewall.

    « Dans une démonstration d'inclusivité sans précédent, les drag queens ont occupé le devant de la scène lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, mettant en valeur le rôle dynamique et influent de la communauté LGBTQ+ française - tout en attirant des critiques sur un tableau rappelant 'La Cène' », ouvre l'article.

    Notez la « démonstration sans précédent d'inclusivité » et la « mise en valeur du rôle dynamique et influent ». À divers niveaux, ce paragraphe constitue une ouverture très étrange pour un article provenant d'une agence de presse « objective », qui n'est pas censée être une sorte de machine de propagande pour la cause LGBT.

    Le Guardian, à son honneur, a, contrairement à la majorité de ses pairs, couvert l'incident, sans pour autant tenter de minimiser l'ampleur de l'offense causée aux catholiques et aux chrétiens par ce qui s'est passé, ni de faire passer ceux qui sont offensés pour un assortiment ésotérique d'amateurs, comme le fait l' article de la BBC avec sa référence aux « groupes chrétiens ».

    Mais, néanmoins, il reste l’inclusion d’un langage et d’angles intéressants, comme en témoigne l'article du Guardian : « Les organisateurs des Jeux Olympiques de Paris présentent leurs excuses aux chrétiens pour la parodie de la Cène ».

    L'un des paragraphes de l'article note : « Certains commentateurs ont déclaré que la controverse était un autre exemple des guerres culturelles du XXIe siècle, amplifiées par un cycle d'information de 24 heures et par les médias sociaux. »

    Non, ce n’est pas ce qui s’est passé. Oui, cette dynamique a contribué à la fureur – même si le Guardian n’aurait pas mentionné le même point à propos d’une question qui lui tenait à cœur – mais cette controverse particulière a été le résultat, comme L'évêque Robert Barron l'a souligné, le monde entier assiste sur la plus grande scène internationale à la « moquerie grossière et désinvolte » d’un principe fondamental de la foi chrétienne, qui est suivi par environ 2 milliards d’habitants de la planète.

    L’ article du Guardian donne également le dernier mot à Thomas Jolly, que l’article décrit comme « le directeur artistique derrière la flamboyante cérémonie d’ouverture ».

    Ainsi, la fin de l'article semble suggérer que, même s'il est dommage que les catholiques et les chrétiens s'en soient irrités, au moins dans l'ensemble, c'était une cérémonie amusante et « flamboyante » – donc tout va bien.

    En plus de cela, le Guardian a publié un autre article offrant ce qui semble être une posture contrefactuelle, les « experts en art » affirmant que la scène en question n’est pas du tout basée sur la Cène, mais plutôt sur une peinture du XVIIe siècle représentant les dieux grecs.

    Toujours cet effort de dédramatisation ou de désassemblage. C’est très efficace, et cela laisse la victime/personne lésée – ici le chrétien – douter de la force de ses convictions : peut-être que je réagis un peu de manière excessive à tout cela ; tous les autres que je lis ne semblent pas avoir de problème avec ce qui s’est passé ; les gens essayaient juste de s’amuser et de faire la fête, après tout ; et il se pourrait même que cela ait été basé sur un autre tableau…

    Ainsi cet extrait du New York Times : « Une scène des Jeux olympiques suscite le mépris. Est-ce vraiment une parodie de « La Cène » ? »

    Vraiment ? Vraiment ? Et voilà, les médias grand public sont encore une fois ambigus, sans parler de la démonstration évidente de partialité à l'égard des préoccupations chrétiennes, ou du moins de leur sous-estimation.

    On pourrait continuer ainsi : exemple après exemple, tirés de la « couverture » par les médias grand public de cet épisode surréaliste de la cérémonie d'ouverture, et qui, en fait, dans l'ensemble, ont complètement tourné le dos à cette idée.

    Ce qui s’est passé à Paris est une grande histoire, et pas seulement pour les deux milliards de chrétiens. Il s’agit d’une erreur colossale – si tant est qu’il y ait eu une erreur – de la part des organisateurs des Jeux olympiques, dont les conséquences pourraient être plus importantes que beaucoup de gens ne l’imaginent.

    Ce ne sont pas seulement les catholiques et les chrétiens, mais aussi les personnes d'autres confessions et même les athées qui sont restés stupéfaits et qui ont réfléchi à ce qui a été autorisé à se produire à Paris sous les yeux du monde entier.

    Les gens sont encore aux prises avec ce que cet incident semble avoir mis en évidence à propos de la prévalence et de l’audace des attitudes antichrétiennes, non seulement en France, mais aussi dans la culture dominante de la plupart des pays occidentaux. Des attitudes que tant de médias soutiennent et contribuent à entretenir, soit par des messages directifs, soit par omission.

    Et ce silence, ou, pour utiliser cette expression favorite de l’ère moderne et utilisée notamment par d’innombrables activistes laïcs et groupes de défense des droits de l’homme, leur illumination au gaz, comme cela a été si clairement démontré après ce qui s’est passé à Paris, est une preuve supplémentaire des inquiétudes croissantes de nombreux catholiques et chrétiens à l’égard des sentiments antireligieux.

    Il en va de même pour les institutions, tant au niveau gouvernemental que dans toute la société civile, qui promeuvent et protègent ce credo agressivement laïc contre l'Église, les organisations religieuses et aussi contre les chrétiens ordinaires.

    L'évêque Barron qualifie les excuses du comité olympique de fallacieuses

  • Pourquoi les "Millennials" (générations actuelles) n'ont pas d'enfants

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    De sur First Things :

    Pourquoi les générations actuelles ("Millennials") n'ont pas d'enfants

    À quoi servent les enfants ?
    Ambivalence et choix

    par Anastasia Berg et Rachel Wiseman
    St. Martin's Press, 336 pages, 27 $

    « Deux êtres ne sont plus qu'un, et c'est quand ils sont un qu'ils deviennent trois », écrivait Maurice Blondel à propos de l'amour et de la procréation. Cette formule exprime une foi et un désir de fécondité qui étaient autrefois une évidence. Aujourd'hui, pourtant, la réponse à cette mystérieuse arithmétique chez de nombreux Millennials est, en substance, « ça ne colle pas ». D'où la fameuse crise de la fécondité.

    Cette crise est bien documentée. Le taux de fécondité américain en 2023 était le plus bas jamais enregistré, et notre taux de remplacement, 1,6, est bien inférieur aux 2,1 nécessaires pour maintenir une population stable. De toute évidence, les enfants ne vont pas bien, sinon ils en auraient. La plupart de ces Millennials ne sont pas opposés à la procréation ; ils sont ambivalents à ce sujet. Toutes les tendances indiquent que les arguments conçus pour les sortir de cette ambivalence ont été insuffisants. 

    Plus inquiétant encore, comme le soulignent Anastasia Berg et Rachel Wiseman dans leur ouvrage À quoi servent les enfants ? , le simple fait d’évoquer le sujet « paraît au mieux maladroit » aux yeux de ces adultes, qui considèrent généralement ce problème comme étant de droite et donc nocif. Berg et Wiseman ne sont certainement pas des personnes de droite. Mais ce sont des natalistes qui ont écrit un livre destiné à convaincre leurs pairs progressistes de la valeur des enfants. Le défi implicite qu’ells se sont lancé est de le faire tout en évitant tout langage qui pourrait être interprété comme conservateur ou à connotation religieuse.

    Au lieu de cela, elles cherchent un langage alternatif dans la théorie féministe, la littérature, la philosophie et le récit personnel pour répondre de manière affirmative à la question : « La vie humaine vaut-elle encore la peine d’être vécue ? » Cet effort destiné à influencer des esprits qui seraient autrement hors de portée est noble et rendu possible par les paramètres que les auteurs se sont fixés. Mais les limites sont évidentes.

    Les Millennials qui n’ont pas d’enfants avancent généralement des explications matérielles et rationnelles pour justifier leur décision, citant des contraintes économiques et un soutien public insuffisant. Berg et Wiseman commencent par dénoncer ces réponses comme des écrans de fumée. Le problème n’est pas principalement économique : les Millennials sont en fait tout aussi bien placés financièrement pour fonder une famille que n’importe quelle génération précédente. Et, si l’on en croit les pays nordiques, il n’y a guère de preuves que des infrastructures sociales plus importantes conduisent à une augmentation des taux de natalité. La racine de cette ambivalence doit donc être philosophique.

    Berg et Wiseman consacrent la majeure partie de leur temps à diagnostiquer et à répondre à ce problème philosophique. La baisse du taux de natalité, affirment-elles, n’est que la conséquence d’une « reconfiguration des valeurs qui touche tous les aspects de notre vie ». Cette transévaluation a été particulièrement efficace dans ce que les auteurs appellent la « dialectique de la maternité ». Cette dialectique, affirment-elles, a été brouillée par des schismes non résolus dans la tradition féministe qui a suivi Simone de Beauvoir.

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