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BELGICATHO

  • Le pallium imposé aux archevêques métropolitains: un retour à la tradition

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    Via Benoît-et-moi :

    Le Saint-Père Léon XIV reprend la tradition de bénir les Pallium et de les imposer aux nouveaux archevêques métropolitains

    blog.messainlatino.it
    11/6/2025

    La notification publiée ce matin par le Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife pourrait presque passer inaperçue, parmi les diverses notifications des célébrations pontificales enfin reprises publiquement après de nombreuses années de suspension..

    Mais la nouvelle est en effet très significative : dix ans après, au cours de la célébration eucharistique pour la solennité des saints apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique Saint-Pierre au Vatican, le Saint-Père Léon XIV bénira les Pallium et les imposera aux nouveaux archevêques métropolitains

    C’est un retour important à la tradition, car depuis 2015, sur décision du Pape François, le rite avait été simplifié : le Pallium était délivré en privé et son imposition ultérieure dans les diocèses avait été déléguée aux nonces apostoliques .

    Aujourd’hui, le pape Léon XIV rétablit la forme rituelle publique solennelle – telle qu’elle se déroulait avant 2015 – qui souligne l’universalité et l’unité de la Sainte Église catholique.

    Un autre pas, petit mais significatif, vers un retour à la « normalité ».


    Note: La signification du pallium

    silerenonpossum.com/it/leonexiv-imporrailpallioaimetropoliti-giugno2025/

    Un vêtement ancien chargé d’histoire

    Le pallium est l’un des plus anciens vêtements liturgiques encore en usage. Son origine remonte à l’époque romaine, mais il a été adopté par l’Église pour indiquer la dignité et la responsabilité pastorale de certains évêques. Les plus anciennes représentations du pallium se trouvent dans les célèbres mosaïques de Ravenne, signe qu’il était déjà répandu dans les premiers siècles du christianisme. Mais plus que la forme, c’est la matière qui frappe : le pallium est toujours en laine d’agneau, symbole du Christ Bon Pasteur. La laine provient de deux agneaux offerts chaque année le jour de la Sainte-Agnès (21 janvier) et bénis par le pape lors d’une cérémonie très ancienne dans la chapelle Urbain VIII du Palais apostolique.

    Ces agneaux sont traditionnellement élevés et soignés par les moines trappistes de l’abbaye de Tre Fontane à Rome, et la laine est ensuite filée par les religieuses de Santa Cecilia à Trastevere. Un entrelacement de prières, de travail et d’offrandes qui unit la vie monastique à l’action pastorale de l’Église.

    Une cérémonie à forte valeur ecclésiale

    Depuis le 24 juin, fête de saint Jean-Baptiste, les Palli sont conservés dans la Confession de saint Pierre. C’est là qu’ils sont conservés devant l’Apôtre jusqu’au jour de la solennité, où le pape les impose aux nouveaux archevêques métropolitains, signe du mandat reçu et de la communion avec l’évêque de Rome. À une époque où les symboles risquent souvent d’être vidés de leur sens, Léon XIV pose un geste fort qui parle au cœur de l’Église. En reprenant le rite de l’imposition du pallium, il réaffirme l’unité visible de l’Église et la force de la Tradition, qui n’est pas une simple répétition du passé, mais une fidélité vivante à l’essence de l’Évangile.

    La signification profonde du pallium

    Porté par-dessus la chasuble, le pallium rappelle à l’évêque sa tâche de pasteur, d’enseignant et de serviteur du peuple de Dieu. Il est le signe d’une responsabilité qui n’est pas une domination, mais une offrande ; pas un pouvoir, mais un service ; pas un individualisme, mais une communion. Le geste du Pape qui l’impose de ses propres mains se veut un encouragement et une bénédiction, afin que chaque nouveau métropolite puisse vivre son ministère à la lumière de la foi, dans la fidélité à l’Évangile et en pleine communion avec l’Église universelle.

  • Les défis diplomatiques auxquels est confronté le pape Léon

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    D'Edgar Beltran sur le Pillar :

    Les défis diplomatiques auxquels est confronté le pape Léon

    La diplomatie internationale n’est pas le rôle principal du pape, mais elle fait partie intégrante de son travail.

    Au cours du premier mois de son pontificat, le pape Léon XIV a montré qu’il n’avait pas peur des gestes diplomatiques audacieux.

    À mesure que le pontificat de Léon mûrit, il aura l’occasion – et même l’impératif – de prendre des positions diplomatiques décisives.

    Bien que la diplomatie internationale ne soit pas le rôle principal du pape, elle constitue une partie inévitable de son travail.

    Le pape Jean-Paul II a contribué à éviter une guerre entre l'Argentine et le Chili et a soutenu la transition vers la démocratie en Pologne et dans d'autres pays d'Europe de l'Est, tandis que le pape François a demandé au Vatican de négocier le rétablissement des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba, et de négocier un accord de paix entre le gouvernement colombien et les FARC, le plus grand groupe de guérilla du pays.

    Le pape Léon commence son pontificat dans un contexte international complexe marqué par la guerre et la persécution de l’Église dans différentes parties du monde — une « guerre mondiale en plusieurs parties », comme l’a répété à plusieurs reprises le pape François au cours de son pontificat.

    Le pape est confronté à un certain nombre de situations diplomatiques délicates, chacune posant des défis et des décisions uniques à prendre.

    Bien que le pape François ait plaidé à plusieurs reprises pour la paix en Ukraine, certaines de ses déclarations et certains de ses gestes ont été perçus comme incohérents et ont été critiqués par les deux parties en guerre.

    En septembre 2022, le pape François a déclaré que la guerre n'était pas un film de cow-boys où il y avait « des gentils et des méchants », une déclaration largement interprétée comme une imputation de la responsabilité de l'invasion russe à l'Ukraine et à l'Occident. En mars 2024, il a déclaré que l'Ukraine devrait avoir le « courage de hisser le drapeau blanc », ce qui a provoqué la colère des Ukrainiens.

    Il a cependant également déclaré que le patriarche Kirill de l'Église orthodoxe russe ne devait pas être « l'enfant de chœur de Poutine » et a reçu à plusieurs reprises le président ukrainien Volodomyr Zelensky au Vatican, ce qui a provoqué la colère des Russes.

    Avec une approche qui a frustré les deux parties, le Vatican n’était pas en position de force pour servir de médiateur potentiel à un accord de paix.

    Le pape Léon XIV a désormais la possibilité de repartir de zéro et de regagner la confiance des deux parties pour servir de médiateur dans les négociations de paix, et il semble travailler dans ce sens.

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  • Exigez qu'Apple s'excuse pour une attaque blasphématoire anticatholique !

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    De CitizenGo.org :

    Exigez qu'Apple s'excuse pour une attaque blasphématoire contre les chrétiens !

    Exigez qu'Apple s'excuse pour une attaque blasphématoire contre les chrétiens !
    image de l'auteur de la pétitionCitizenGO - a lancé cette pétition Tim Cook, PDG, Apple Inc. CC: Équipe de programmation Apple TV+ - undefined

    Nous sommes attaqués – encore une fois.

    Cette fois, c'est Apple.

    Et ce qu'ils viennent de faire est l'une des pires profanations publiques de l'Eucharistie jamais diffusées.

    Dans leur série télévisée « Your Friends & Neighbours » (Saison 1, Épisode 6), Apple a diffusé une scène si ignoble et blasphématoire que nous ne pouvons pas rester silencieux.

    Ils y ont montré deux acteurs :

    Pénétrant illégalement dans une église catholique.

    Ouvrant le tabernacle.

    Prenant le ciboire contenant les hosties consacrées.

    Ouvrant le ciboire plein d'hosties consacrées.

    Volant les hosties consacrées.

    Trempant le Corps du Christ dans la confiture.

    Riant de ce qu'ils font à l'Eucharistie.

    Se moquant de la Communion.

    Simulant l'absolution.

    Et en plus de ça... il ont montré les deux acteurs initiant un acte sexuel dans les bancs – avec le ciboire encore plein d'hosties consacrées posées à terre.

    Ce n'était pas de la satire. Cela n'a rien à voir avec de l'art.

    C'était un acte de haine ciblée – une attaque directe contre Jésus-Christ, et chaque chrétien qui croit en Lui.

    Et Apple l'a fait de manière souhaitable. Ils savaient exactement ce qu'ils montreraient.

    Parce qu'ils ne détestent pas seulement notre foi – ils détestent nos valeurs.

    Ils détestent la vérité, la beauté et le sacrifice qui représente notre foi chrétienne.

    Ils pensent qu’il est facile de se moquer de nous.

    Ils pensent que nous resterons silencieux.

    Mais nous ne le serons pas.

    Souvenez-vous de Paris : près de 400 000 d'entre nous ont signé une pétition en seulement une semaine lorsque la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques a tourné en dérision la Cène, la transformant en défilé de drag queens – et notre bus « Stop aux attaques contre les chrétiens » a traversé la ville jusqu'à ce que les autorités finissent par prendre note.

    Nous avons refusé de nous taire à l'époque – et nous ne restons pas silencieux maintenant.

    Apple doit faire face aux conséquences. Nous exigeons qu'ils RETIRENT cet épisode blasphématoire et présentent des excuses publiques complètes pour avoir moqué l'Eucharistie et profané ce qui est sacré.

    Mais les mots seuls ne suffiront pas.

    Nous appelons à un BOYCOTT d'Apple TV – et nous exhortons chaque chrétien à arrêter de s'abonner, annuler leurs comptes, supprimer l'application, et refuser de dépenser un centime de plus sur tout produit ou service Apple jusqu'à ce que Tim Cook retire cet épisode et présente ses excuses.

    Frappez-les là où ça fait mal : leur résultat net et leur réputation.

    Ajoutez votre nom maintenant à notre pétition – « Boycott : Exigez qu'Apple s'excuse pour son attaque blasphématoire contre les chrétiens !

    Inondez Apple et ses dirigeants d'indignation, et faites-leur savoir que c'est la guerre. Quand ils s'en prennent au Christ, ils s'en prennent à nous – et nous ne reculerons pas.

    SIGNER LA PETITION

    Demande immédiate de retrait de l'épisode blasphématoire et excuses publiques

    Cher Monsieur Cook,

    Je vous écris pour exprimer ma profonde indignation et ma profonde déception concernant la diffusion de la saison 1, épisode 6 de la série Apple TV+ Your Friends & Neighbours .

    Dans cet épisode, des acteurs pénètrent illégalement dans une église catholique, ouvrent le tabernacle et volent des hosties consacrées – le Corps du Christ. Ils vont ensuite jusqu'à tremper l'Eucharistie dans de la confiture, se moquant de la Sainte Communion, puis simulant un acte sexuel dans les bancs avec le ciboire contenant encore des hosties sur le sol. Cette séquence n'est pas seulement profondément offensante pour les catholiques ; elle constitue une profanation religieuse délibérée et une attaque ciblée contre l'un des éléments plus sacrés de la foi chrétienne.

    Ce n'était pas un oubli artistique mais une provocation réalisée visant à humilier les croyants. En approuvant et en distribuant ce contenu, Apple démontre un mépris total pour les convictions spirituelles de plus d'un milliard de chrétiens dans le monde. Rester silencieux face à un tel manque de respect flagrant serait de la complicité.

    En conséquence, j'exige les actions suivantes sans délais :

    1. Le retrait immédiat de cet épisode d'Apple TV+ dans toutes les régions.
    2. Des excuses publiques et formelles de la part d'Apple reconnaissant le délit, l'offense et la discrimination religieuse causée par la diffusion de cette scène.
    3. Un engagement d'Apple pour qu'en l'absence de telles excuses, un boycott total des produits et services Apple TV par les spectateurs concernés se poursuive sans entrave.

    Une entreprise qui se targue d'inclusion, de respect et de diversité ne peut rester les bras croisés tout en diffusant du contenu qui constitue de la haine, de la moquerie et de la violence spirituelle envers une foi mondiale. Plus cet épisode reste disponible, plus la réputation d'Apple est ternie par sa complicité dans le sectarisme anti-chrétien.

    Nous exigeons une action immédiate. Si Apple ne retire pas l'épisode et ne présente pas ses excuses, ceux d'entre nous qui ont été offensés organisateuront et maintiendront un boycott des produits et services Apple TV jusqu'à ce que vous fassiez ce qu'il faut.

    Cordialement,

    SIGNER LA PETITION

    En relation : L’Eucharistie moquée à la télévision, ciblée par les manifestants : comment les catholiques doivent-ils réagir ?

  • Les évêques nigérians exigent la fin des violences djihadistes après la mort de 100 personnes dans de nouvelles attaques

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    De Ngala Killian Chimtom sur le Catholic Herald :

    Les évêques nigérians exigent la fin des violences djihadistes après la mort de 100 personnes dans de nouvelles attaques

    10 juin 2025

    Les évêques catholiques du Nigeria ont renouvelé leurs demandes pour la fin des massacres de chrétiens dans le pays, affirmant qu’il n’y a « aucune justification à ce bain de sang continu ».

    Cette déclaration fait suite à une série d'attaques dans l'État de Benue qui ont fait au moins 100 morts.

    Le 1er juin, des groupes armés soupçonnés d'être des bergers peuls djihadistes ont attaqué des communautés des comtés de Gwer Ouest et d'Apa, tuant au moins 43 personnes. Des attaques similaires avaient déjà eu lieu dans plusieurs villages de Gwer, causant la mort de 42 personnes.

    Dans l’État du Plateau, près de 40 personnes ont été tuées entre le 1er et le 2 juin, et entre le 24 et le 25 mai, au moins 50 civils – la plupart chrétiens – ont été massacrés par des bergers peuls à Munga Lelau et Munga Dasso, deux communautés agricoles du comté de Karim-Lamido dans l’État de Taraba.

    Plus de 179 chrétiens ont été massacrés lors d'attaques distinctes dans la ceinture centrale du Nigeria pendant le triduum pascal, entre le 18 et le 20 avril.

    Selon Genocide Watch, plus de 45 000 chrétiens ont été tués entre 2009 et mars 2022. Environ 30 000 musulmans modérés ont également été tués au cours de cette période.

    Des milliers de personnes ont été contraintes de fuir à cause des attaques. Selon l'ONG d'inspiration catholique Intersociety, la Société internationale pour les libertés civiles et l'État de droit, les bergers peuls ont déjà déraciné quelque 950 communautés chrétiennes dans le sud-est du Nigéria, les djihadistes peuls s'en étant emparés.

    La nation la plus peuplée d'Afrique est le théâtre de meurtres antichrétiens depuis 2009. L'organisation chrétienne à but non lucratif Open Doors rapporte que 3 100 chrétiens ont été tués au Nigeria en 2024 seulement et plus de 2 000 kidnappés.

    Les évêques catholiques du pays se sont une fois de plus exprimés avec force contre les massacres qui continuent.

    Les évêques ont déclaré dans leur déclaration : « Il n’y a aucune justification à l’effusion de sang continue qui est devenue la réalité quotidienne de nombreuses personnes dans l’État de Benue et dans tout le Nigéria.

    « Les attaques incessantes contre des communautés innocentes et sans défense, sous la surveillance des autorités civiles, constituent un grave échec moral et constitutionnel. Ce carnage doit donc cesser. »

    Les évêques ont déclaré qu'ils reconnaissaient les efforts du gouvernement de l'État de Benue pour fournir à la population les infrastructures indispensables et le paiement des salaires des fonctionnaires, mais ont noté que de telles réalisations sonnent creux face à l'échec de la protection des citoyens.

    Ils ont déclaré : « Peu importe la qualité avec laquelle un gouvernement paie les salaires ou construit les routes, son incapacité à protéger les vies humaines rend ses réalisations vaines.

    « Le caractère sacré de la vie humaine est suprême. Elle est sacrée. Elle est inviolable. Tout gouvernement qui ne fait pas de la sécurité et de la protection de ses citoyens et de leurs biens sa priorité absolue renonce à sa responsabilité fondamentale et à sa légitimité morale. »

    Dans des commentaires adressés à Crux , l'archevêque Ignatius Kaigama d'Abuja (photo) a déclaré que les communautés chrétiennes ont continué de croître malgré les attaques.

    « La vague de meurtres, d’enlèvements et de destructions du personnel et des installations de l’Église au Nigéria est la continuation d’une situation à laquelle les Nigérians doivent faire face depuis de nombreuses années », a déclaré l’archevêque Kaigama.

    « Les communautés chrétiennes du nord du Nigeria, en particulier celles de l’État du Plateau, continuent de subir de violentes attaques de la part de groupes armés.

    La région de la Middle Belt demeure un foyer de ces attaques brutales, tandis que le groupe islamiste Boko Haram intensifie ses activités contre les chrétiens du Nord-Est. Les attaques répétées de Boko Haram contre les chrétiens du Nord-Est du Nigeria aggravent les souffrances.

    L'archevêque a imputé certains meurtres à un mauvais leadership et aux niveaux élevés de pauvreté qui en résultent.

    Emeka Umeagbalasi, directeur d'Intersociety, a déclaré que les chrétiens sont ciblés dans une tentative génocidaire visant à les remplacer par des musulmans, un programme qui, selon lui, est promu par le gouvernement.

    Dans une interview accordée à International Christian Concern, il a noté qu'il y avait eu une grande radicalisation de l'armée nigériane avec « des djihadistes enrôlés par la porte arrière dans les forces de sécurité du pays ».

    Il a déclaré qu'une grande partie de la radicalisation s'est produite sous l'ancien président, Muhamadu Buhari, qui est lui-même un Peul.

    Les évêques ont déclaré que « chaque décès dans de telles circonstances est une tragédie nationale et un scandale contre notre humanité commune ».

    Ils ont exhorté le gouvernement nigérian, tant au niveau fédéral qu’au niveau des États, à prendre « des mesures immédiates, fermes et soutenues pour protéger les vies et redonner espoir à notre peuple ».

    Comme si les meurtres commis par d'autres humains n'étaient pas suffisants, le Nigeria a également subi ses pires inondations depuis 60 ans, lorsque plus de 150 personnes ont été tuées par les eaux de crue qui ont balayé l'État du Niger.

    L'évêque Martin Igwemezie Uzoukwu de Minna a déclaré qu'outre les décès, les inondations ont anéanti des communautés entières, les gens perdant pratiquement tout.

    « Soyez assurés de nos prières et de notre soutien alors que nous travaillons ensemble pour reconstruire la communauté et redonner espoir à notre peuple », a-t-il déclaré.

  • Ukraine. Ce qui change depuis le coup de téléphone de Poutine au Pape Léon

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Ukraine. Ce qui change depuis le coup de téléphone de Poutine au Pape Léon

    Le coup de téléphone du 5 juin de Vladimir Poutine à Léon XIV n’est pas un événement isolé. Il est révélateur de la transformation en cours des relations entre le Vatican et Moscou coïncidant avec le nouveau pontificat.

    Avant tout, cet entretien téléphonique a brisé le silence qui s’était installé entre le président russe et le pape François, un silence qui aura duré plus de trois ans, depuis le début de l’agression contre l’Ukraine.

    Et ceci est déjà en soi quelque chose de contradictoire parce que si entre François et Léon, il n’y a aucun doute que si le premier a toujours été très compréhensif des justifications avancées par le Kremlin, le second quant à lui n’a jamais mystère du fait qu’il juge depuis le début que le conflit en Ukraine est « une invasion impérialiste russe » qui a entraîné et qui entraîne encore des « crimes contre l’humanité ».

    Une autre différence entre les deux papes réside également dans l’exercice de la politique internationale. François avait relégué la Secrétairerie d’État au placard, soit en décidant seul des actions à prendre, soit en se fiant à la « diplomatie parallèle » prorusse de la Communauté de Saint’Egidio. Tandis que Léon a immédiatement rappelé la Secrétairerie à ses côtés, la rétablissant dans son rôle de pierre angulaire non seulement en matière de diplomatie mais aussi pour tout ce qui concerne le Siège apostolique en général, comme cela avait prévu en son temps par Paul VI, qui était un « grand expert de la Curie romaine ».

    La note publiée par le Vatican quelques heures après cet entretien téléphonique avec Poutine du 4 juin a souligné que le pape « a lancé un appel pour que la Russie fasse un pas en faveur de la paix », en pleine cohérence avec le positionnement de Léon sur un conflit auquel seule la Russie peut mettre un terme, en tant que pays agresseur.

    Mais de son côté, le Kremlin a également publié son propre compte-rendu de l’entretien. Et on peut en déduire la raison pour laquelle Poutine a souhaité qu’il ait lieu.

    Dans un premier temps pour rappeler au pape que oui, la Russie a bien « l’intention de parvenir à la paix par des moyens politiques et diplomatiques » mais à condition « d’éliminer les causes profondes de la crise », qui sont à ses yeux toutes imputables à l’Occident.

    Dans un second temps, Poutine a voulu dénoncer au pape Léon – comme il l’avait déjà fait en appelant Donald Trump plus tôt dans la journée – les actes intolérables de « terrorisme », « visant des civils » selon lui, perpétrés ces derniers jours par l’Ukraine au moyen d’attaques contre des bases aériennes et d’autres infrastructure russes, tout avertissant implicitement que cela entraînera naturellement des représailles sévères par la part de Moscou, ce qui s’est effectivement concrétisé récemment par l’intensification des bombardements sur des villes ukrainiennes, y compris très éloignées de la ligne de front.

    Troisièmement, Poutine a tenu à faire part « au pape de son appréciation pour sa disponibilité à contribuer à la résolution de la crise, plus particulièrement pour la participation apolitique du Vatican à la résolution des questions humanitaires urgentes ».

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  • Le pape Léon XIV : L'Église « défendra toujours le droit sacré de croire en Dieu »

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    D'Almudena Martínez-Bordiú sur CNA :

    Le pape Léon XIV : L'Église « défendra toujours le droit sacré de croire en Dieu »bouton de partage sharethis

    Le pape Léon XIV le 10 juin 2025

    Le pape Léon XIV s'adresse aux représentants pontificaux le 10 juin 2025 au Vatican. | Crédit : Vatican Media

    10 juin 2025

    Le pape Léon XIV a reçu mardi au Vatican des représentants pontificaux, leur rappelant que l'Église « défendra toujours le droit sacro-saint de croire en Dieu » et que cette vie « n'est pas à la merci des pouvoirs de ce monde ».

    Dans le discours prononcé le 10 juin dans la salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican, il a remercié les nonces apostoliques et les organisations internationales du monde entier pour leur travail.

    Le pontife a souligné qu’« il n’y a aucun pays au monde » doté d’un corps diplomatique aussi universel et uni que celui du Saint-Siège : « Nous sommes unis dans le Christ et nous sommes unis dans l’Église. »

    « Je dis cela en pensant certainement au dévouement et à l’organisation, mais, plus encore, aux motivations qui vous guident, au style pastoral qui doit vous caractériser, à l’esprit de foi qui nous anime », a-t-il ajouté.

    Il les a particulièrement remerciés de pouvoir s'appuyer sur la documentation, les réflexions et les synthèses préparées par les diplomates face à une situation qui concerne l'Église dans un pays donné. « C'est pour moi un motif de grande reconnaissance et de gratitude », a-t-il réitéré.

    « Soyez toujours les yeux de Pierre ! »

    Le pape Léon XIV a ensuite partagé avec les personnes présentes le récit des Actes des Apôtres (3, 1-10) de la guérison du paralytique, une scène qui, selon lui, « décrit bien le ministère de Pierre ».

    Pour le pontife, l’homme qui demande l’aumône à la Belle Porte du Temple représente « l’image d’une humanité qui a perdu l’espoir et qui s’est résignée ».

    « Aujourd’hui encore, l’Église rencontre souvent des hommes et des femmes qui n’ont plus aucune joie, que la société a mis à l’écart ou que la vie a en quelque sorte contraints à mendier leur existence », a-t-il déploré.

    Après l'avoir regardé dans les yeux, le pape a raconté que Pierre avait dit au paralytique : « Je n'ai ni argent ni or, mais ce que j'ai, je te le donne au nom de Jésus-Christ le Nazaréen, [lève-toi et] marche. »

    Après avoir cité ce passage, le pape Léon XIV a souligné que « regarder quelqu'un dans les yeux signifie construire une relation. Le ministère de Pierre est de créer des relations, des ponts : et un représentant du pape, avant tout, répond à cette invitation à regarder dans les yeux. »

    « Soyez toujours les yeux de Pierre ! Soyez des hommes capables de construire des relations là où c'est le plus difficile », leur a exhorté le pape, leur demandant de le faire avec humilité et réalisme.

    Le Saint-Père a également placé sa confiance dans le corps diplomatique du Saint-Siège afin que « chacun sache que l’Église est toujours prête à tout par amour, qu’elle est toujours du côté des derniers, des pauvres, et qu’elle défendra toujours le droit sacro-saint de croire en Dieu, de croire que cette vie n’est pas à la merci des puissances de ce monde mais qu’elle est traversée par un sens mystérieux ».

    Il les a également encouragés à « toujours avoir un regard de bénédiction, car le ministère de Pierre est de bénir, c’est-à-dire de toujours savoir voir le bien, même celui qui est caché ».

    « Sentez-vous missionnaires, envoyés par le pape pour être des instruments de communion, d’unité, au service de la dignité de la personne humaine, en promouvant partout des relations sincères et constructives avec les autorités avec lesquelles vous êtes appelés à coopérer », a-t-il exhorté.

    En conclusion, il a réitéré que leur travail « doit toujours être éclairé par la sage décision de la sainteté ».

    Après le discours, les représentants du pape ont reçu du pape une bague portant l'inscription « sub umbra Petri » (« sous l'ombre de Pierre », cf. Ac 5, 15) en signe de communion.

    Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en espagnol de CNA.

  • « Pour qu’Il règne, sur la terre comme au ciel » : le pèlerinage à Chartres 2025

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    De Solène Grange sur le site de l'Homme Nouveau :

    Chartres 2025 : « Pour qu’Il règne »

    10 Juin 2025

    Notre Dame de Chrétienté

    Ils étaient 19 000 sur les routes de Chartres. Des visages jeunes, des familles entières, des prêtres, des étrangers venus de 40 pays, des récents convertis, des fidèles de toujours.

    Le chiffre seul est parlant. Mais au-delà des statistiques +17 % de croissance en 2025, +13 % par an sur les trois dernières années, c’est un visage qui frappe : celui d’un catholicisme enraciné, joyeux, priant, structuré. Une Église qui marche, et qui le fait non pour protester ou défendre, mais pour confesser : Christus regnat.

    Le thème de cette 43e édition du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté – « Pour qu’Il règne, sur la terre comme au ciel » – s’inscrivait dans une année chargée : 100e anniversaire de l’encyclique Quas Primas, 1 000 ans de la cathédrale de Chartres, 350 ans du message du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial, 1 700 ans du concile de Nicée. Autant d’échos puissants à la question centrale : le Christ est-il encore Roi pour notre génération ?

    Pendant l’homélie de la messe de la Pentecôte, par Mgr Athanasius Schneider a interrogé : « Qu’est-ce que cela signifie d’être chrétien, d’être catholique ? ». L’évêque auxiliaire d’Astana a livré une réponse claire : « Cela signifie que le Christ est Roi de ma vie. Cela signifie ne jamais avoir honte de confesser le Christ et la vérité de la foi catholique. Cela signifie observer les commandements de Dieu, avec l’aide de sa grâce, la pureté de l’âme et la chasteté du corps, le pardon mutuel et la charité persévérante envers le prochain. ».

    Être catholique, a-t-il conclu, n’est pas seulement adhérer à une tradition ou à une morale. C’est d’abord et avant tout reconnaître la seigneurie du Christ sur chaque aspect de notre vie.

    La liturgie tridentine

    La veille du pèlerinage, l’association « Notre-Dame de Chrétienté » a publié un manifeste expliquant les raisons de son choix liturgique. Les questions soulevées récemment à propos de l’usage de la liturgie tridentine ont été l’occasion d’apporter un éclairage sur l’histoire et l’esprit de ce rassemblement.

    Les organisateurs regrettent la polémique lancée quelques jours avant le pèlerinage, alors que toutes les équipes étaient en pleine préparation.

    Elle déplore également que ce débat puisse brouiller le message essentiel du pèlerinage, qui est un témoignage public de foi, joyeux et pénitent, d’une chrétienté portée par l’espérance du Règne du Christ mais aussi l’absence de dialogue, malgré plusieurs demandes d’entretiens restées sans réponse.

    Pendant trois jours, les pèlerins ont été nourris par la messe quotidienne (327 célébrées), le rosaire, les confessions et l’adoration eucharistique du dimanche soir.

    Les pèlerins

    Le profil des pèlerins confirme une dynamique bien installée avec une moyenne d’âge de 20 ans. Plus de 50 % sont venus de toutes les régions de France et 15 % des pèlerins étaient des étrangers qui représentaient 40 nationalités. Il y a eu 3 300 pèlerins familles, 1 700 enfants, 500 pastoureaux, 1 200 bénévoles, 430 clercs. Et surtout, 6 000 anges gardiens, pèlerins priant à distance (en ehpad, en prisons, des malades, des mères isolées…).

    Mais c’est aussi un réseau d’une efficacité impressionnante (420 chapitres, 270 tentes montées et démontées par jour, 140 tonnes d’eau, 82 000 pains distribués…) qui a rendu possible le pèlerinage.

    À travers les témoignages des marcheurs, un fil rouge se dessine : la conversion. Celle de ceux qui ont tout quitté, comme cette femme qui a entendu passer la colonne sous sa fenêtre et s’est lancée sans rien emporter. Celle d’un jeune pompier bouleversé par la procession. Celle d’un musulman converti marchant pour la première fois. Celle de parents qui redécouvrent la foi avec leurs enfants.

    En relation : Lettre à un pèlerin revenant du pèlerinage de Chartres

  • Barnabé

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    icon_Saint_Barnabe_-_Apostle.jpgAvant de reproduire la notice qui y figure, rendons à César ce qui est à César : le site "nominis" (http://nominis.cef.fr/) hébergé par l'Eglise catholique en France, est une mine de renseignements sur les saints du calendrier liturgique. Voici ce que l'on nous y propose au sujet de saint Barnabé que l'on vénère aujourd'hui et qui est considéré comme un "apôtre" dans le missel romain.

    "Lévite originaire de Chypre, Barnabas, voir les Actes des Apôtres, chap 4, verset 36 et suite...
    "Joseph, que les Apôtres avaient surnommé Barnabé (ce qui veut dire : l'homme du réconfort), était un lévite originaire de Chypre. Il avait une terre, il la vendit et en apporta l'argent qu'il déposa aux pieds des Apôtres." aelf . / ...

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  • Barnabé (11 juin)

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    De Benoît XVI (audience générale du 31 janvier 2007) :

    Barnabé signifie "homme de l'exhortation" (Ac 4, 36) ou "homme du réconfort"; il s'agit du surnom d'un juif lévite originaire de Chypre. S'étant établi à Jérusalem, il fut l'un des premiers qui embrassèrent le christianisme, après la résurrection du Seigneur. Il vendit avec une grande générosité l'un des champs qui lui appartenaient, remettant le profit aux Apôtres pour les besoins de l'Eglise (cf. Ac 4, 37). Ce fut lui qui se porta garant de la conversion de saint Paul auprès de la communauté chrétienne de Jérusalem, qui se méfiait encore de son ancien persécuteur (cf. Ac 9, 27). Envoyé à Antioche de Syrie, il alla rechercher Paul à Tarse, où celui-ci s'était retiré, et il passa une année entière avec lui, se consacrant à l'évangélisation de cette ville importante, dans l'Eglise de laquelle Barnabé était connu comme prophète et docteur (cf. Ac 13, 1). Ainsi Barnabé, au moment des premières conversions des païens, a compris qu'il s'agissait de l'heure de Saul, qui s'était retiré à Tarse, sa ville. C'est là qu'il est allé le chercher. Ainsi, en ce moment important, il a comme restitué Paul à l'Eglise; il lui a donné encore une fois, en ce sens, l'Apôtre des nations. Barnabé fut envoyé en mission avec Paul par l'Eglise d'Antioche, accomplissant ce qu'on appelle le premier voyage missionnaire de l'Apôtre. En réalité, il s'agit d'un voyage missionnaire de Barnabé, qui était le véritable responsable, et auquel Paul se joignit comme collaborateur, touchant les régions de Chypre et de l'Anatolie du centre et du sud, dans l'actuelle Turquie, et se rendant dans les villes d'Attalia, Pergé, Antioche de Pisidie, Iconium, Lystre et Derbe (cf. Ac 13, 14). Il se rendit ensuite avec Paul au Concile de Jérusalem, où, après un examen approfondi de la question, les Apôtres et les Anciens décidèrent de séparer la pratique de la circoncision de l'identité chrétienne (cf. Ac 15, 1-35). Ce n'est qu'ainsi, à la fin, qu'ils ont rendu officiellement possible l'Eglise des païens, une Eglise sans circoncision:  nous sommes les fils d'Abraham simplement par notre foi dans le Christ.

    Les deux, Paul et Barnabé, eurent ensuite un litige, au début du deuxième voyage missionnaire, car Barnabé était de l'idée de prendre Jean-Marc comme compagnon, alors que Paul ne voulait pas, ce jeune homme les ayant quittés au cours du précédent voyage (cf. Ac 13, 13; 15, 36-40). Entre les saints, il existe donc aussi des contrastes, des discordes, des controverses. Et cela m'apparaît très réconfortant, car nous voyons que les saints ne sont pas "tombés du ciel". Ce sont des hommes comme nous, également avec des problèmes compliqués. La sainteté ne consiste pas à ne jamais s'être trompé, à n'avoir jamais péché. La sainteté croît dans la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout dans la capacité de réconciliation et de pardon. Ainsi Paul, qui avait été plutôt sec et amer à l'égard de Marc, se retrouve ensuite avec lui. Dans les dernières Lettres de saint Paul, à Philémon et dans la deuxième à Timothée, c'est précisément Marc qui apparaît comme "mon collaborateur". Ce n'est donc pas le fait de ne jamais se tromper, mais la capacité de réconciliation et de pardon qui nous rend saint. Et nous pouvons tous apprendre ce chemin de sainteté. Quoi qu'il en soit, Barnabé, avec Jean-Marc, repartit vers Chypre (cf. Ac 15, 39) autour de l'année 49. On perd ses traces à partir de ce moment-là. Tertullien lui attribue la Lettres aux Hébreux, ce qui ne manque pas de vraisemblance car, appartenant à la tribu de Lévi, Barnabé pouvait éprouver de l'intérêt pour le thème du sacerdoce. Et la Lettre aux Hébreux interprète de manière extraordinaire le sacerdoce de Jésus.

    Voir aussi : http://www.belgicatho.be/archive/2011/06/11/barnabe.html

  • Fête-Dieu - Liège - autour du jeudi 19 juin 2025

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    https://liegefetedieu.be/

  • Un mois de pontificat pour Léon XIV : les premiers accrocs au bergoglianisme ?

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    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero via Il Nuovo Sismografo :

    Un mois de pontificat pour Léon XIV : premiers accrocs au bergoglianisme

    La musique a changé. Au-delà de la tifoserie existante, qui reste le reflet évident d'une image générale fortement polarisée, un héritage difficile du pontificat de Bergoglio, Léon XIV, avec son propre style de gouvernement calme et réfléchi, esquisse une ligne médiane saine. Jusqu'à présent, il a montré qu'il avait des idées très claires, ainsi que les priorités à traiter, y compris la restauration et le respect des règles existantes. Bien qu'il y ait ceux qui le tirent à droite et ceux qui le tirent à gauche, ceux qui voient en lui un continuateur congénital de la ligne réformatrice tracée par François et ceux, au contraire, qui pensent qu'il imposera un virage sain à l'Église, la ramenant sur une voie plus traditionnelle, la boussole de Prévost n'a jamais dévié du Code, du Magistère, de la tradition et du Concile Vatican II au cours de ces trente premiers jours de gouvernement. Par conséquent, il sera difficile d'imaginer, pour l'avenir, une voie différente, marquée par des déchirures musclées de la doctrine ou d'autres nouveautés fantaisistes. Il y aura une certaine continuité avec François sur certains sujets (le climat, les pauvres, les migrations, l'universalité), mais pas sur les symboles. C'est d'ailleurs ce qui avait été demandé au nouveau pape lors du conclave par les cardinaux électeurs, qui lui avaient fait part de l'urgence de restaurer l'unité au sein du Vatican, mais aussi la sérénité.

    Bien sûr, il ne s'agit pas seulement des vêtements liturgiques portés, comme la décision de reprendre l'usage de la mozzetta rouge et du pantalon blanc sous la soutane. Ou encore la volonté de retourner vivre au Palais apostolique, le désir de passer des vacances à Castelgandolfo (cette fois à la Villa Barberini), d'utiliser des voitures plus dignes et de redonner un rôle central à la Secrétairerie d'État, organe curial vidé et malmené par Bergoglio au travers d'une réforme pleine d'anomalies juridiques. « Le pape a besoin de vous », a déclaré il y a quelques jours M. Prévost aux fonctionnaires de la première et de la deuxième section, accompagnés du cardinal Parolin et du substitut Pena Parra. Des paroles plus qu'emblématiques.

    Léon XIV, quant à lui, a remis en ordre l'Institut de la Famille Jean-Paul II, rétabli la procession du Corpus Christi (supprimée par François), relancé la clôture du mois marial dans la grotte de Lourdes au sommet du Vatican. 

    Et encore : il a immédiatement donné audience à deux réalités ecclésiales particulièrement maltraitées, l'Opus Dei et les néocatéchuménaux. 

    Enfin, il a lancé une grande opération de raccommodage avec les Etats-Unis et répété au monde que l'avenir de l'humanité ne passe que par la protection de la famille fondée par un homme et une femme (« nous avons besoin d'alliances conjugales »). 

    Les appels à la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, n'ont pas manqué non plus. En pratique, ces valeurs non négociables qui, sous le pape François, avaient souvent été reléguées au second plan.

    LE JUBILÉ DES MOUVEMENTS

    Hier, lors du Jubilé des mouvements, Léon XIV a répété que les diverses réalités ecclésiales nées de l'impulsion du Concile sont fondamentales pour donner corps à l'idée d'une Église multiforme et unie. « Nous sommes un peuple en mouvement dans un monde déchiré et sans paix ». Un passage de son discours l'a interpellé sur tout ce qui pollue les relations humaines « comme les malentendus, les préjugés, les instrumentalisations ». « Mais je pense aussi - avec beaucoup de douleur - quand une relation est infestée par le désir de dominer l'autre, une attitude qui aboutit souvent à la violence, comme le démontrent malheureusement les nombreux et récents cas de féminicides », a-t-il ajouté.En ce qui concerne les femmes, le nouveau pape a offert, au cours de ces trente jours, un signe significatif qui suggère qu'il veut continuer à nommer des figures féminines au sommet de la curie : sa première nomination a été celle d'un sous-secrétaire canoniste dans le Dicastère des Religieux. Cependant, il lui est très difficile d'accepter la très forte poussée venant d'Allemagne, où le vent réformateur souffle fort avec des demandes explicites pour le sacerdoce féminin. Le test du Père Prévost sera de parvenir à maintenir la cohésion entre les forces réformatrices et le Magistère, qui est très clair sur la question : pas d'ordination, même si elles peuvent aspirer à des rôles gouvernementaux s'il n'y a pas d'ordre sacré impliqué. Entre-temps, un premier grief a déjà éclaté. 

    Prevost a dû accepter la démission de l'évêque allemand Hanke qui part parce que lui et trois autres collègues (Oster, Voderholzer, Woelki) se sont retirés du Synodaler Weg en signe de protestation, car selon eux la synodalité, dans l'état actuel des choses, serait réduite à un mécanisme de prise de décision de type parlementaire. Un nouveau test pour Léon XIV en attendant de voir comment il va gérer le puzzle allemand.

  • Des évêques se tournent vers le pape Léon XIV alors que la Cour européenne envisage l'annulation d'actes de baptême

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    D'Hannah Brockhaus et Angela Ambrogetti sur CNA :

    Des évêques se tournent vers le pape Léon XIV alors que la Cour européenne envisage l'annulation d'actes de baptême

    6 juin 2025

    Un groupe d'évêques européens s'est tourné vers le pape Léon XIV et le Saint-Siège pour obtenir de l'aide alors que la Cour de justice de l'Union européenne examine une affaire judiciaire belge concernant l'annulation de noms dans les registres de baptême.

    Lors d'une audience au Vatican le 23 mai, le pape Léon XIV « nous a dit qu'il considérait cette question comme très importante. Il l'a évoquée dès le début. Il a dit : "Je veux vraiment connaître votre avis" », a déclaré Alessandro Calcagno , avocat et secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de l'Union européenne (COMECE), à ACI Stampa, le partenaire d'information en italien de CNA.

    La Cour de justice de l'Union européenne examine actuellement une affaire portée par la Cour d'appel de Bruxelles, qui a demandé des éclaircissements sur la question de savoir si le refus de l'Église catholique d'effacer les noms des registres de baptême lorsque cela est demandé constitue une violation du règlement général sur la protection des données de l'Union européenne.

    Cette règle régit le traitement des données personnelles au sein de l'Union européenne depuis mai 2018. La décision de la Cour européenne est attendue fin 2026 ou en 2027.

    Calcagno a expliqué à ACI Stampa que lorsqu'un catholique baptisé demandait à être radié d'un registre, une note était généralement inscrite en marge du document, mentionnant « l'apostasie formelle de la foi ». Le fait que le baptême ait eu lieu demeurait un fait historique. 

    Mais fin 2023, dans le diocèse de Gand en Belgique, quelqu'un a demandé que toutes ses données soient complètement supprimées du registre, ce à quoi le diocèse s'est opposé.

    Il y a déjà eu des cas similaires en Europe en 1995, a déclaré Calcagno, mais tous avec des décisions de justice nationales favorables à l'Église.

    Aujourd'hui, a-t-il déclaré, « c'est la première fois que de petites tentatives sont faites pour saper cette tendance positive. Jusqu'à présent, la jurisprudence stipulait que le jugement visait à ajouter une mention, mais soudain, l'idée de l'annulation [des données] est apparue. »

    La question de savoir comment résoudre ce problème est ouverte et fait l’objet d’un bras de fer juridique entre les autorités et l’Église.

    « En Belgique comme aux Pays-Bas, les tribunaux civils laïcs tentent d'interpréter le droit canonique pour plaider en faveur de l'annulation », a noté Calcagno. « C'est un grand danger, car si l'on s'engage dans une loi qui n'est pas la sienne, on commence à la manipuler. »

    La COMECE travaille avec le Saint-Siège pour défendre la position de l'Église sur la question des registres de baptême.

    Le rôle de la COMECE a été de « rassembler des réflexions et des arguments juridiques lorsque certains cas se présentent au niveau de l'Union européenne », a déclaré M. Calcagno, et d'organiser des rencontres avec divers juristes des conférences épiscopales nationales.

    « Nous avons recueilli de nombreux arguments qui ont ensuite été utilisés », a-t-il déclaré. « Plusieurs États membres sont intervenus dans la procédure, et les Églises ont également travaillé au niveau local. De plus, une étroite collaboration a été instaurée avec le Saint-Siège, et une note a été publiée le 17 avril 2025 , spécifiquement sur les radiations des registres de baptêmes, et nous avons travaillé très intensément avec le Saint-Siège à ce sujet. »

    La note du Dicastère pour les textes législatifs affirme que « le droit canonique ne permet pas la modification ou l'annulation des inscriptions faites dans le registre des baptêmes, sauf pour corriger d'éventuelles erreurs de transcription. Ce registre a pour but d'assurer la certitude quant à certains actes, permettant ainsi de vérifier leur existence réelle. »

    La question est suivie depuis des années et des solutions que la Cour européenne acceptera sont recherchées. Il convient toutefois de préciser, selon Calcagno, que « la Cour ne fait que rédiger une réponse aux questions posées par une juridiction nationale. Il ne s'agit pas d'une initiative de l'Union européenne contre l'Église. Il s'agit d'une réponse aux clarifications demandées au niveau national. »

    La réponse prendra quelques années, a-t-il expliqué, car « il faut une audience publique, puis un avocat général donne des orientations, appelées conclusions, et ensuite le jugement arrive ».

    Selon un rapport annuel de 2023 , 1 270 catholiques en Belgique ont demandé que leur nom soit retiré du registre des baptêmes, en grande partie en raison des profondes retombées et de l'indignation publique suscitées par la gestion des scandales d'abus sexuels.