Via Benoît-et-moi :
Le Saint-Père Léon XIV reprend la tradition de bénir les Pallium et de les imposer aux nouveaux archevêques métropolitains
blog.messainlatino.it
11/6/2025
La notification publiée ce matin par le Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife pourrait presque passer inaperçue, parmi les diverses notifications des célébrations pontificales enfin reprises publiquement après de nombreuses années de suspension..
Mais la nouvelle est en effet très significative : dix ans après, au cours de la célébration eucharistique pour la solennité des saints apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique Saint-Pierre au Vatican, le Saint-Père Léon XIV bénira les Pallium et les imposera aux nouveaux archevêques métropolitains
C’est un retour important à la tradition, car depuis 2015, sur décision du Pape François, le rite avait été simplifié : le Pallium était délivré en privé et son imposition ultérieure dans les diocèses avait été déléguée aux nonces apostoliques .
Aujourd’hui, le pape Léon XIV rétablit la forme rituelle publique solennelle – telle qu’elle se déroulait avant 2015 – qui souligne l’universalité et l’unité de la Sainte Église catholique.
Un autre pas, petit mais significatif, vers un retour à la « normalité ».
Note: La signification du pallium
silerenonpossum.com/it/leonexiv-imporrailpallioaimetropoliti-giugno2025/
Un vêtement ancien chargé d’histoire
Le pallium est l’un des plus anciens vêtements liturgiques encore en usage. Son origine remonte à l’époque romaine, mais il a été adopté par l’Église pour indiquer la dignité et la responsabilité pastorale de certains évêques. Les plus anciennes représentations du pallium se trouvent dans les célèbres mosaïques de Ravenne, signe qu’il était déjà répandu dans les premiers siècles du christianisme. Mais plus que la forme, c’est la matière qui frappe : le pallium est toujours en laine d’agneau, symbole du Christ Bon Pasteur. La laine provient de deux agneaux offerts chaque année le jour de la Sainte-Agnès (21 janvier) et bénis par le pape lors d’une cérémonie très ancienne dans la chapelle Urbain VIII du Palais apostolique.
Ces agneaux sont traditionnellement élevés et soignés par les moines trappistes de l’abbaye de Tre Fontane à Rome, et la laine est ensuite filée par les religieuses de Santa Cecilia à Trastevere. Un entrelacement de prières, de travail et d’offrandes qui unit la vie monastique à l’action pastorale de l’Église.
Une cérémonie à forte valeur ecclésiale
Depuis le 24 juin, fête de saint Jean-Baptiste, les Palli sont conservés dans la Confession de saint Pierre. C’est là qu’ils sont conservés devant l’Apôtre jusqu’au jour de la solennité, où le pape les impose aux nouveaux archevêques métropolitains, signe du mandat reçu et de la communion avec l’évêque de Rome. À une époque où les symboles risquent souvent d’être vidés de leur sens, Léon XIV pose un geste fort qui parle au cœur de l’Église. En reprenant le rite de l’imposition du pallium, il réaffirme l’unité visible de l’Église et la force de la Tradition, qui n’est pas une simple répétition du passé, mais une fidélité vivante à l’essence de l’Évangile.
La signification profonde du pallium
Porté par-dessus la chasuble, le pallium rappelle à l’évêque sa tâche de pasteur, d’enseignant et de serviteur du peuple de Dieu. Il est le signe d’une responsabilité qui n’est pas une domination, mais une offrande ; pas un pouvoir, mais un service ; pas un individualisme, mais une communion. Le geste du Pape qui l’impose de ses propres mains se veut un encouragement et une bénédiction, afin que chaque nouveau métropolite puisse vivre son ministère à la lumière de la foi, dans la fidélité à l’Évangile et en pleine communion avec l’Église universelle.