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BELGICATHO

  • Que retenir du Jubilé des Jeunes 2025 à Rome ?

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    De RCF :

    Que retenir du jubilé des jeunes 2025 à Rome ?

    Plus d’un million de jeunes catholiques sont venus du monde entier pour cet évènement. Cette première grande rencontre entre la jeunesse catholique et le pape américano-péruvien Léon XIV fut une réussite. Les jeunes ont souvent crié « Papa Leone, Papa Leone ! » Toutefois, pour le pape Léon, la star : c’est Jésus.

    Voici les éléments clés de cette semaine romaine qui a été couverte par RCF et CathoBel avec Jacques Galloy, reporter sur le terrain. Vous avez pu écouter chaque jour le journal du jubilé coordonné par Cédric Godart (RCF), avec Etienne Lemarque à la technique, ou lire un article publié par Clément Laloyaux de la rédaction de CathoBel.

    A découvrir sur le site de RCF

  • "La Transfiguration nous invite à ouvrir les yeux du cœur sur le mystère de la lumière de Dieu présent dans toute l'histoire du salut" (Benoît XVI)

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    BENOÎT XVI

    ANGÉLUS

    Castel Gandolfo
    6 août 2006
     

    Chers frères et sœurs,

    En ce jour, l'évangéliste Marc rapporte que Jésus conduisit avec lui Pierre, Jacques et Jean sur une haute montagne et devant eux, se transfigura, devenant tellement lumineux qu'"aucun foulon sur terre ne peut blanchir de la sorte" (cf. Mc 9, 2-10). C'est sur ce mystère de lumière que la liturgie nous invite aujourd'hui à fixer notre regard. Sur le visage transfiguré de Jésus brille un rayon de la lumière divine qu'Il conservait au plus profond de lui. Cette même lumière resplendira sur le visage du Christ le jour de la Résurrection. Dans ce sens, la Transfiguration apparaît comme une anticipation du mystère pascal.

    La Transfiguration nous invite à ouvrir les yeux du cœur sur le mystère de la lumière de Dieu présent dans toute l'histoire du salut. Déjà, au début de la création, le Tout-puissant dit : "Fiat lux - Que la lumière soit !" (Gn 1, 2), et la séparation de la lumière d'avec les ténèbres eut lieu. Comme pour les autres choses créées, la lumière est un signe qui révèle quelque chose de Dieu. C'est comme le reflet de sa gloire, qui en accompagne les manifestations. Lorsque Dieu apparaît, "son éclat est pareil au jour, des rayons jaillissent de ses mains" (Ha 3, 3sq). La lumière, dit-on dans les Psaumes, est le manteau dont Dieu se drape (cf. Ps 104, 2). Avec le Livre de la Sagesse, le symbolisme de la lumière est utilisé pour décrire l'essence même de Dieu. La sagesse, effusion de la gloire de Dieu, est "un reflet de la lumière éternelle", supérieure à toute lumière créée (cf. Sg 7, 27.29sq). Dans le Nouveau Testament, c'est le Christ qui constitue la pleine manifestation de la lumière de Dieu. Sa résurrection a éliminé pour toujours le pouvoir des ténèbres du mal. À travers le Christ ressuscité, la vérité et l'amour triomphent sur le mensonge et le péché. En lui, la lumière de Dieu illumine désormais de façon définitive la vie des hommes et le chemin de l'histoire : "Je suis la lumière du monde - affirme-t-il dans l'Évangile. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie" (Jn 8, 12).

    Combien avons-nous besoin, en notre temps également, de sortir des ténèbres du mal, pour faire l'expérience de la joie des fils de la lumière ! Que Marie nous obtienne ce don, elle que nous avons rappelée hier avec une dévotion particulière lors de la commémoration annuelle de la dédicace de la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Que la Sainte Vierge veuille en outre obtenir la paix pour les populations du Moyen-Orient frappées par des luttes fratricides ! Nous savons bien que la paix est avant tout un don de Dieu, qu'il faut implorer avec insistance dans la prière, mais en ce moment, nous voulons également rappeler que celle-ci constitue l'engagement de tous les hommes de bonne volonté. Que personne ne se soustraie à ce devoir ! C'est pourquoi, face à l'amère constatation que jusqu'à présent, les voix qui demandaient un cessez-le-feu immédiat dans cette région martyrisée n'ont pas été entendues, je ressens l'urgence de renouveler mon appel pressant dans ce sens, en demandant à tous d'offrir leur contribution concrète à l'édification d'une paix juste et durable. Je confie cet appel renouvelé à l'intercession de la Très Sainte Vierge.

  • 6 août : fête de la Transfiguration du Seigneur

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    23762.jpgLa fête de ce jour est une fête votive. Prescrite en Occident par le pape Calixte III, en 1457, après la victoire remportée sur les Turcs grâce à saint Jean de Capistran sous les murs de Belgrade, elle existait déjà au cinquième siècle en Orient. La Transfiguration est chez les orientaux la grande fête d’été, la vieille fête du Christ-Roi.

    1. La Transfiguration. — Nous célébrons aujourd’hui la Transfiguration du Sauveur, événement que les Pères de l’Église comptent parmi les plus grands miracles opérés par Dieu pour rendre témoignage à son Fils.

    C’était pendant la seconde partie de la vie publique ; déjà le regard du Sauveur se portait vers la Croix du Calvaire. Un soir, il se rendit sur le Thabor avec ses trois Apôtres préférés. La nuit survint, et, tandis que le Maître priait, les disciples s’endormirent. Jésus était toujours en oraison lorsque, soudain, l’éclat de sa divinité perça à travers l’enveloppe de sa nature humaine : il est transfiguré. Les disciples s’éveillent, éblouis, et sont témoins du prodige. — Au lieu de nous borner à l’habituel passage de l’Écriture relatant ce miracle, nous ferons bien de nous reporter à tous ceux qui relatent l’événement du Thabor : saint Mathieu, XVII, 1-9 ; Saint Marc, IX, 2-9 ; saint Luc, IX, 28-30 ; le dernier se trouve dans la seconde épître de saint Pierre, I, 10-21.

    Quel est le sens de cette fête ? 

     a) Nous devons contempler avec respect et adoration notre Dieu éternel ; aujourd’hui encore, nous célébrons sa Royauté. 

     b) Nous devons voir en sa Transfiguration l’image de la nôtre, un jour : Nous attendrons le Sauveur... qui transformera notre corps misérable et le rendra semblable à son corps glorieux. 

     c) Ici commence la portée morale de la fête ; sans cesse, il nous faut travailler en vue de cette transfiguration par la pratique de la vie intérieure et spirituelle, par le détachement des choses terrestres. 

     d) Nous avons un sacrement de la Transfiguration : celui de l’Eucharistie. A la messe, le Seigneur Transfiguré est parmi nous ; dans la sainte communion, nous recevons le « germe de la gloire » et le gage de la résurrection future.

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  • 6 août : fête de la Transfiguration du Seigneur

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    Du site LiturgieCatholique.fr :

    La fête de la Transfiguration, le 6 août

    Le Christ apparaît dans toute sa gloire à Pierre, Jacques et Jean, ses apôtres, sur le mont Thabor, préfigurant sa résurrection.

    « Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d’une blancheur éclatante » (Luc, 9, 29 b-30).

    Le 6 août, quarante jours avant l’Exaltation de la Croix, la Transfiguration du Seigneur rappelle comment le Christ voulut « préparer le cœur de ses disciples à surmonter le scandale de la croix », mais elle est aussi une annonce de la « merveilleuse adoption » qui fait de tous les croyants des fils de Dieu en son Fils Jésus, et de la clarté dont resplendira un jour le corps entier de l’Eglise.

    Le quarantième jour avant l’Exaltation de la sainte Croix, nous célébrons la Transfiguration du Seigneur. La fête est connue en Orient dès la fin du Vème siècle. Elle commémore vraisemblablement la dédicace des basiliques du Mont Thabor.

    La fête du Seigneur, la Transfiguration célèbre la vision de la Gloire du Christ qu’eurent Pierre, Jean et Jacques, huit jours après la confession de Pierre à Césarée et la première annonce de la Passion. Le Seigneur voulait fortifier leur cœur à la perspective des souffrances qui l’attendaient, et leur dire déjà, comme il le décla­rera aux disciples d’Emmaüs : « Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa Gloire ? » (Lc 24, 26).

    La Transfiguration est donc une fête de la Gloire, une percée jusqu’au terme de l’histoire du salut, qui est l’entrée plénière dans la vie divine trinitaire. Si Moïse et Elie sont « vus dans la Gloire » (Lc 9, 31), c’est en raison de l’expérience partielle qu’ils eurent de cette Gloire au Sinaï (cf. Ex 33, 18-23 ; 1 R 19, 9-14) ; la mention des tentes par Pierre — même s’il ne savait pas ce qu’il disait (Lc 9, 33) — est une allusion à la Tente de la Rencontre où Yahvéet Moïse conversaient face à face (Ex 33, 7-11).

    La nuée évoque aussi la présence de Dieu à son Peuple dans l’Exode (13, 21-22 ; 19, 9 ; 33, 9-10). La voix du Père, qui dit la parole même en laquelle il engendre le Fils, manifeste que l’entrée dans la Gloire — celle du Fils (cf. Jn 17, 22-24) — n’est possible pour nous que si nous écoutons Jésus pour le suivre. La Transfiguration est un appel à la Gloire et un rappel du chemin de souffrances qui y mène.

    *Missel romain, messe de la Transfiguration, prière d’ouverture

    Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

     

    Commentaire du Bienheureux Columba Marmion (1858-1923) (source EAQ)
    abbé

    Transfiguration (Le Christ idéal du prêtre, Éd. de Maredsous, 1951, p. 328-329 ; rev.)

    « Il fut transfiguré devant eux »

    Cette transfiguration de Jésus, inattendue des disciples et pleine de mystère, fut pour eux, sans contredit, la source d’une grâce singulière : celle de l’affermissement de la foi en la divinité de Jésus. Désormais, ils savaient, à n’en plus douter, que sous les dehors de l’homme avec lequel ils conversaient tous les jours (cf. Ph 2,7), le véritable Fils de Dieu voilait sa suprême dignité. Cette foi sera confirmée par la venue du Saint Esprit au jour de la Pentecôte.

    Mais la parole du Père entendue par les disciples n’était pas descendue de la nuée pour eux seuls. Toutes les générations chrétiennes la recueilleront à leur tour. (…) Pour chacun de nous, le Christ est toujours prêt à se transfigurer, et la voix du Père ne cesse point de proclamer, par le magistère de l’Église, la divine filiation de Jésus. Assurément, le Christ ne change plus, il demeure immuablement le même (cf. He 13,8). Il se présente toujours à nous comme « constitué pour nous, de par Dieu, sagesse, justice, sanctification, rédemption » (1 Co 1, 30). Mais nous, nous ne découvrons que peu à peu la divinité de sa personne, la valeur incomparable de sa rédemption, l’immensité de ses mérites, le don d’amour fait aux hommes par sa venue. Nous sommes ainsi initiés à cette science éminente du Christ (cf. Ph 3,8) dont parle l’Apôtre.

    Cependant, comprenez-le, cette connaissance n’est pas purement intellectuelle ; elle consiste bien plutôt en une illumination intérieure de la foi. Devant cette révélation toute intime et surnaturelle, le chrétien sent naître en lui le désir de rendre son âme et sa vie de plus en plus conformes à celles de Jésus-Christ.

  • L'hymne des vêpres de la Transfiguration (grégorien)

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    HYMNE DES VÊPRES DE LA TRANSFIGURATION

    (source)

    © Moines de l’Abbaye Notre-Dame, Fontgombault

    Transfiguration
    Graduel XVe s.
    Bibliothèque Mazarine, Paris


    Quicumque Christum quaeritis,
    Oculos in altum tollite :
    Illic licebit visere
    Signum perennis gloriae.

    Illustre quiddam cernimus
    Quod nesciat finem pati,
    Sublime, celsum, interminum,
    Antiquius caelo et chao.

    Hic ille Rex est Gentium,
    Populique Rex judaici,
    Promissus Abrahae patri,
    Ejusque in aevum semini.

    Hunc et Prophetis testibus
    Iisdemque signatoribus
    Testator et Pater jubet
    Audire nos et credere.

    Gloria tibi, Domine,
    Qui apparuisti hodie,
    Cum Patre, et Sancto Spiritu,
    In sempiterna saecula.
    Amen.

    ___

    Vous tous qui cherchez le Christ,
    portez en haut vos regards :
    là, vous pourrez contempler
    l’image de la gloire éternelle.

    Nous voyons quelque chose de radieux,
    qui ne saurait souffrir de fin,
    sublime, incomparable, infini,
    antérieur au ciel et au chaos.

    C’est Lui, le Roi des Nations,
    le Roi du peuple juif,
    promis au père Abraham
    et à sa postérité, pour toujours.

    Les Prophètes l’ont annoncé
    et en même temps dépeint,
    son Père lui rend aussi témoignage,
    et nous invite à écouter et à croire.

    Gloire à toi, Seigneur,
    qui t’es manifesté en ce jour,
    comme au Père et à l’Esprit-Saint,
    pour les siècles éternels.
    Amen.

  • Une homélie de saint Léon le Grand pour la Transfiguration du Seigneur (6 août)

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    1954c4882ee3bc44ad92b8303b5466d0.jpgde "jeunes-catho.fr" :

    Les chrétiens d’Orient et d’Occident célèbrent le même jour, le 6 août, la Transfiguration du Seigneur Jésus. Voici une homélie de saint Léon le Grand, pape au Ve siècle et docteur de l’Église.

    Le Seigneur découvre Sa gloire à des témoins choisis, et la forme corporelle qu’Il a pareille à celle des autres hommes, Il l’illumine d’une telle splendeur que Son visage devient éclatant comme le soleil et Son vêtement blanc comme la neige. En cette Transfiguration, Son but principal était sans doute de détruire dans le coeur de Ses disciples le scandale de la Croix et d’empêcher, en leur révélant l’excellence de Sa dignité cachée, que leur foi ne fût troublée par les abaissements de Sa Passion volontaire. Mais Sa Providence avait un autre et non moindre dessein, celui de donner un fondement à l’espérance de la sainte Église. Elle voulait lui faire connaître de quelle transformation tout le corps du Christ devait être gratifié, en sorte que ses membres pussent se promettre d’avoir part un jour à la gloire qui avait resplendi dans le chef.

    Mais pour affermir la foi des Apôtres et les conduire à une science parfaite, une autre instruction est donnée en ce miracle. En effet, Moïse et Élie, c’est-à-dire la Loi et les prophètes, apparurent, s’entretenant avec le Seigneur. La présence de ces 5 hommes (Moïse, Élie et les 3 Apôtres) remplit en toute vérité la condition posée par cette parole de l’Écriture : Le témoignage de 2 ou 3 hommes fait toujours foi (Deut. 19,15). Quoi de plus solidement établi qu’un fait proclamé à la fois par les trompettes de l’Ancien et du Nouveau Testament, où se réunissent dans un commun accord la doctrine évangélique et les instruments des antiques témoignages? Les pages des 2 Alliances se corroborent mutuellement, mais ce que l’ancienne nous avait promis en symboles et sous le voile des mystères, la splendeur de la gloire présente nous le montre à découvert.

    L’Apôtre Pierre, enflammé par la révélation de ces mystères sacrés, n’ayant plus que mépris pour le monde et dégoûté des choses de la terre, était comme ravi hors de lui par le désir des biens éternels. Tout plein de la joie de toute cette vision, il voulait habiter avec Jésus ce lieu même où la manifestation de Sa gloire le rendait heureux. C’est pour cela qu’il s’écrie « Seigneur, il nous est bon d’être ici. Si Tu le permets, faisons ici trois tentes, une pour Toi, une pour Moïse et une pour Élie. » Mais le Seigneur ne répondit pas à cette suggestion, signifiant par là, non pas que ce désir était coupable, mais qu’il était désordonné. Le monde, en effet, ne pouvait être sauvé que par la mort du Christ; et par l’exemple du Seigneur, la foi de ceux qui croient doit être telle assurément qu’ils n’aient aucun doute sur la réalité des promesses de bonheur qui leur ont été faites; mais il faut que nous comprenions aussi qu’au milieu des épreuves de la vie présente, nous devons solliciter la grâce de les supporter avec constance, avant de réclamer la gloire.

    https://www.youtube.com/watch?v=7wOALuW-h3k 

  • Homélie pour la fête de la Transfiguration

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    1954c4882ee3bc44ad92b8303b5466d0.jpgHomélie du Père Simon Noël osb pour le dimanche de la Transfiguration (source) :

    Transfiguration, homélie

    Jésus prend avec lui à l'écart sur une haute montagne trois de ses apôtres. Nous aussi Jésus nous invite parfois à nous mettre à l'écart, pour être seul en sa divine compagnie, pour un temps de prière et de méditation. Élisabeth Leseur, dans son cahier de résolutions, avait écrit ceci : « La méditation est nécessaire à mon âme ; c'est l'aliment quotidien, sans lequel ma vie spirituelle s'affaiblirait. La méditation prépare le labeur du jour ; être seule à seul avec Dieu nous aide ensuite à être au milieu des hommes et à leur distribuer un peu de notre provision matinale ».

    Jésus fut transfiguré devant ses trois disciples. Une lumière surnaturelle émana de toute sa personne. Dans les icônes orientales, une auréole de lumière entoure les visages des saints. C'est la lumière de leur sainteté. Mais dans le cas du Christ, il y a trois lettres écrites en grec dans l'auréole : O Ôn, ce qui veut dire « Celui qui est », le nom sous lequel Dieu s'est révélé à Moïse. Cela signifie que la lumière qui émane de Jésus n'est pas seulement la lumière de la sainteté, mais celle de la divinité éternelle. Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, comme nous allons encore le proclamer dans le credo.

    Jésus a voulu aussi manifester à ses apôtres la gloire à venir de sa résurrection. Après la passion et la mort sur la Croix, il y aurait la gloire de la résurrection, qui est la plus grande preuve que Jésus est Dieu, victorieux de la mort, du péché et de l'enfer. 

    Moïse et Élie apparaissent aussi en compagnie de Jésus. Moïse et Élie sont deux personnages majeurs de l'ancien Testament qui ont pu voir Dieu, dans la mesure où c'est possible ici-bas : Moïse dans la solennité du Sinaï et Élie dans le doux murmure d'une brise. Nous sommes appelés nous aussi à fréquenter le Seigneur, dans notre vie spirituelle, et au ciel à le contempler éternellement, comme nous le demandons à Marie dans le Salve Regina : « après cet exil, montre-nous Jésus, le fruit béni de tes entrailles ».

    Pierre dit alors : Seigneur, il est bon pour nous d'être ici. Cette parole me rappelle un verset d'un psaume : « Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur ». Ce serait un signe réel de notre progrès spirituel que nous disions la même chose, lorsque nous méditons la Parole de Dieu, que nous prions, et surtout lorsque nous venons de communier et que l'amour et la douceur de Jésus envahissent notre cœur. Le curé d'Ars disait : « La prière est un avant-goût du ciel. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C'est un miel qui descend dans l'âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil ».

    Et voici que de la nuée une voix disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! Cette nuée lumineuse est la gloire de la Sainte Trinité. La voix est celle du Père. Il nous demande d'écouter son Fils, sa Parole, qu'il a envoyé dans ce monde pour nous faire connaître le mystère de Dieu et nous donner la vie éternelle en abondance. Écouter le Fils, le Verbe de Dieu, c'est d'abord croire sa parole, tout ce qu'il nous a dit sur Dieu et sur notre destinée éternelle. La foi, première des vertus théologales, est une vertu qui nous fait croire fermement tout ce que Dieu nous a révélé et tout ce que l’Église nous propose à croire.

    Ensuite il faut écouter Jésus en faisant tout ce qu'il nous a dit de faire : vivre dans la prière, la pureté du cœur, l'humilité, la douceur et par-dessus tout l'amour de Dieu et du prochain. Dans la prière qu'il dit à Jésus avant de communier, le prêtre dit ceci : « Fais que je demeure fidèle à tes commandements et que jamais je ne sois séparé de toi ».

    La transfiguration de Jésus sur la montagne est un des épisodes majeurs de la vie sur terre du Seigneur, au cours duquel ses trois apôtres les plus intimes, les mêmes qui seront aussi témoins de son agonie à Gethsémani, ont reçu une révélation extraordinaire et bouleversante du mystère de Jésus. C'est aussi le quatrième des mystères lumineux du rosaire. Que la contemplation de ce mystère nous conduise nous aussi à la transfiguration de notre existence de tous les jours. Notre existence, en apparence si souvent banale, a une dimension surnaturelle, celle de notre vie d'enfant de Dieu, promise elle aussi dans l'éternité à une destinée glorieuse.

  • « Pourquoi vivons-nous ? » Soljenitsyne et le véritable but de la liberté

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    De sur le CWR :

    « Pourquoi vivons-nous ? » Soljenitsyne et le véritable but de la liberté

    Une critique de Nous avons cessé de voir le but : les discours essentiels d'Alexandre Soljenitsyne , publié par Notre Dame Press.

    Alexandre Soljenitsyne regarde depuis un train à Vladivostok à l'été 1994, de retour en Russie après près de vingt ans d'exil. (Image : Wikipédia)

    « Admettons-le, même à voix basse, et seulement à nous-mêmes : dans cette agitation de la vie à une vitesse vertigineuse, pourquoi vivons-nous ? » – Alexandre Soljenitsyne, « Nous avons cessé de voir le but », Lichtenstein, 1993

    Comme le titre le laisse entendre, l'essai d'Alexandre Soljenitsyne « L'Épuisement de la liberté » ne s'attaque pas à la liberté en soi. En effet, en tant que lecteur de longue date de Soljenitsyne, ce critique peut témoigner que l'engagement du célèbre dissident anticommuniste en faveur de la liberté est, pour ainsi dire, bien plus marqué que celui de la plupart des auteurs occidentaux contemporains. Soljenitsyne voulait plutôt dire que la liberté est une abstraction et qu'elle doit donc être située dans un contexte réel et vécu. En pratique, compte tenu de l'extraordinaire diversité des cultures, des talents, des richesses et des personnalités, il est difficile d'imaginer comment deux êtres humains pourraient bénéficier de la même opportunité d'exercer leur liberté.

    Et lorsque les partisans de la démocratie libérale vantent la « liberté » du monde post-occidental du XXIe siècle, ils occultent généralement le fait que beaucoup peuvent être manipulés par la propagande, la publicité et la mode sans le moindre recours à la force. La pression psychique et le lavage de cerveau médiatique sont peut-être plus subtils que la coercition physique, mais cette subtilité ne les rend pas moins réels.

    De son côté, Soljenitsyne a explicitement soutenu que l'ère des médias a engendré une conception déformée et tronquée de la liberté. Dans le quatrième essai de « Nous avons cessé de voir le but : les discours essentiels d'Alexandre Soljenitsyne » , déjà mentionné, on le retrouve rejetant explicitement la conception « laisser-faire » de la liberté :

    Liberté ! – d'entasser des détritus commerciaux dans les boîtes aux lettres, dans les yeux, les oreilles et le cerveau des gens, dans les émissions de télévision (de sorte qu'il soit impossible d'en regarder une seule avec un sentiment de cohérence). Liberté ! – d'imposer l'information, sans tenir compte du droit des individus à ne pas la recevoir, de leur droit à la tranquillité d'esprit. Liberté ! – de cracher dans les yeux et dans l'âme des passants et des automobilistes avec de la publicité. Liberté ! Pour les éditeurs et les producteurs de films d'empoisonner la jeune génération avec des saletés dépravées.

    Le catalogue des abus de Soljenitsyne s'étend sur près d'une page. S'il était encore en vie et écrivait encore, bien sûr, il ajouterait sans aucun doute des remarques sur la liberté des magnats des réseaux sociaux d'attirer les adolescents avec leurs smartphones.

    Encore une fois, l'un des problèmes liés à la liberté réside dans le fait que ce mot est une abstraction, qui ne peut avoir de sens que dans le contexte d'une culture. Même si les mœurs libérales, le politiquement correct et les codes de la « haine » réduisent aujourd'hui la latitude des Occidentaux pour aborder ouvertement des questions comme l'immigration et la nationalité sur la place publique, il est indéniable que nous bénéficions désormais d'une liberté bien plus grande pour nous adonner aux extrêmes déviants de la sexualité.

    Il est également vain d'imputer ces changements à « la gauche », comme le prétend Conservatisme Inc. Si Soljenitsyne n'était certainement pas favorable aux sensibilités des États bleus, dans « L'Épuisement de la culture », il soutient explicitement que le socialisme n'est pas le seul responsable de l'affaiblissement des libertés.

    Plus profondément, ce qui étouffe la dignité de la personne humaine libre, c'est

    Les exigences utilitaires, qu'elles découlent de la contrainte socialiste-communiste ou du principe de l'achat et de la vente du marché. Jean-Paul II a récemment suggéré que, suivant les traces des deux totalitarismes que nous connaissons bien, un troisième totalitarisme se rapproche : le pouvoir absolu de l'argent, accompagné de la vénération passionnée que beaucoup lui vouent. Un appauvrissement de la culture s'est produit, à la fois en raison de la hâte fulgurante de ce processus mondial et des motivations financières qui le propulsent. […] Le confort omniprésent a conduit les personnes non préparées – et elles sont nombreuses – à un endurcissement de l'âme.

    Admettons que cette « vénération passionnée » de l'argent se retrouve même dans les cercles catholiques. Lorsqu'il s'agit des objectifs de l'éducation catholique, par exemple, les carrières prestigieuses et les maisons de rêve, les vêtements de marque et les voitures de sport qui les accompagnent priment généralement sur l'héritage de la civilisation occidentale. Ce culte de l'argent va de pair avec la superficialité (par exemple, le Bossu de Notre-Dame de Disney, 100 % américain , qui a « corrigé » l'histoire de Victor Hugo en lui donnant une fin heureuse). Dans la société de consommation, la tragédie n'a pas sa place , ce qui signifie que le consommateur est de plus en plus incapable d'affronter la réalité.

    Il convient de souligner que l'ouvrage en question porte bien son nom en incluant les discours les plus célèbres de Soljenitsyne. Il contient de nombreux éléments controversés, et les lecteurs du Catholic World Report ne manqueront pas de critiquer certains jugements politiques de l'homme. Les défenseurs de l'Ukraine seront rebutés par son affirmation de 1993 selon laquelle des conflits surviendraient parce que les anciennes nations soviétiques auraient adopté des « frontières fallacieuses tracées par Lénine ». Ce critique trouve les critiques de Soljenitsyne à l'égard du réaliste en politique étrangère George Kennan tout aussi peu convaincantes que son admiration pour Ronald Reagan est excessive.

    Pourtant, l'objectif de la lecture n'est pas d'adhérer à tout ce que dit un auteur, mais de susciter la réflexion, et une lecture attentive de ce recueil puissant y parviendra. Les thèmes sont aussi nombreux que les essais, et chacun d'eux se rapporte à une question récurrente liée aux défis de la postmodernité. Dans sa Conférence Templeton, Soljenitsyne attribue le totalitarisme soviétique à l'athéisme ; dans ses « Réflexions sur l'insurrection vendéenne », il compare les fanatiques égalitaires de la Révolution française aux bolcheviks ; dans son « Acceptation du prix Nobel », il explique comment l'art authentique nous offre un refuge dans le royaume intemporel du Vrai, du Bien et du Beau.

    Le discours le plus controversé de Soljenitsyne à Harvard en 1978 a scandalisé son auditoire de l'Ivy League en suggérant que des journalistes américains avaient parfois « induit l'opinion publique en erreur par des informations inexactes ou des conclusions erronées », voire « contribué à des erreurs au niveau de l'État ». Rétrospectivement, bien sûr, un commentaire du genre de celui prononcé par Soljenitsyne à Harvard ressemble à un croisement entre un euphémisme noir et une prophétie sophocléenne.

    Alors que l’Amérique est de plus en plus éclipsée par une nouvelle dystopie mondiale, nous pourrions consulter un poète qui a survécu à son prédécesseur.

    Nous avons cessé de voir le but : les discours essentiels d'Alexandre Soljenitsyne
    Par Alexandre Soljenitsyne

    Édité par Ignat Soljenitsyne
    Centre d'éthique et de culture Série Soljenitsyne
    Notre Dame Press, 2025
    Couverture rigide, 228 pages

  • Le nombre de pays à majorité chrétienne est en baisse

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    Du Tagespost :

    Le nombre de pays à majorité chrétienne est en baisse

    Dans les années 2010, la proportion de chrétiens a diminué dans de nombreux pays. Certains ont perdu leur majorité chrétienne. La proportion de musulmans et de personnes sans religion est en hausse.

    4 août 2025

    Selon un rapport du Pew Research Center, le paysage religieux connaît une évolution mondiale, le monde devenant de plus en plus laïc. Ce groupe de réflexion, qui se présente comme un « groupe de réflexion indépendant et non partisan », qui informe le public sur les questions et tendances pertinentes, a récemment publié une étude approfondie.

    Sur les 201 pays étudiés, 120 comptaient encore une majorité chrétienne en 2020, soit quatre de moins que dix ans plus tôt. Parallèlement, le nombre de pays comptant une majorité de personnes sans religion est passé de sept à dix. Le déclin de la population chrétienne a été particulièrement marqué dans les sociétés occidentales comme la Grande-Bretagne (49 % de chrétiens ), l'Australie (47 %) et la France (46 %). En Uruguay, les personnes sans religion ont même constitué une majorité pour la première fois, avec 52 %, faisant de ce pays le seul des Amériques à ne pas avoir de majorité chrétienne.

    Toujours la plus grande communauté religieuse

    Les autres pays à majorité non confessionnelle en 2020 étaient les Pays-Bas (54 %) et la Nouvelle-Zélande (51 %). En Asie, des pays comme la Chine, la Corée du Nord, le Japon et le Vietnam figuraient déjà en tête du classement des sociétés laïques en 2010. Cette tendance est particulièrement marquée dans les sociétés industrialisées et urbanisées.

    Avec 2,3 milliards de fidèles, les chrétiens demeurent la plus grande communauté religieuse au monde. Cependant, leur part dans la population mondiale a diminué, passant de 30,6 % à 28,8 %. Bien qu'ils constituent une majorité dans 60 % des pays, cela ne reflète pas leur représentation dans la population mondiale, en raison de leur large répartition géographique.

    La population musulmane a connu une croissance plus rapide, augmentant de 347 millions pour atteindre 1,9 milliard de personnes, soit une augmentation de 25,6 %. Cela représente une augmentation de 1,8 point de pourcentage, plus que tout autre groupe religieux au cours de cette période.

    Le nombre de personnes non confessionnelles augmente également de manière significative

    Le nombre de personnes sans appartenance religieuse a également augmenté de manière significative : de 270 millions pour atteindre un total de 1,9 milliard, soit environ 24,2 % de la population mondiale en 2020. La plupart des personnes non religieuses vivent en Chine, qui représente à elle seule les deux tiers de ce groupe.

    Le nombre de bouddhistes a diminué de 19 millions pour atteindre 324 millions, réduisant leur part dans la population mondiale de 4,9 % à 4,1 %. Les hindous, en revanche, ont connu une croissance presque parallèle à celle de la population mondiale, leur part restant stable à 14,9 %.

    Les Juifs, qui avec 14,8 millions ne représentent que 0,2 % de la population mondiale, ont enregistré une légère augmentation, mais sans changement significatif par rapport à la moyenne mondiale.

    Il est frappant de constater que le statut religieux d'un pays ne correspond pas toujours aux tendances mondiales. Par exemple, 95 % des hindous vivent dans deux pays seulement – l'Inde et le Népal – alors que les chrétiens sont répartis de manière beaucoup plus équilibrée à travers le monde. (DT/jg)

  • Quand le rapport d'une ONG européenne qualifie les militants chrétiens pro-vie d'extrémistes religieux

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    De Franziska Harter sur le Tagespost :

    Idéologie camouflée

    Un rapport d'une ONG européenne qualifie les militants chrétiens pro-vie d'extrémistes religieux. Felix Böllmann, responsable juridique d'ADF International, commente.

    La dernière publication du Forum parlementaire européen (EPF), intitulée « La Nouvelle Vague », est une tentative à peine voilée de réduire au silence les opposants idéologiques sous couvert de recherche universitaire. Bien qu'il se présente comme un forum parlementaire neutre, le FPE est en réalité un réseau militant bien financé qui travaille en étroite collaboration avec la Commission européenne et reçoit près de trois millions d'euros par an de donateurs, dont la Fondation Gates, l'Open Society, le laboratoire pharmaceutique Merck Sharp & Dohme, le FNUAP, la Fédération internationale pour le planning familial et divers gouvernements. Il est d'une hypocrisie remarquable de la part d'une telle organisation d'accuser autrui d'« argent noir » alors qu'elle-même s'appuie sur un financement opaque et idéologique.

    L’ADF International est également cité comme groupe extrémiste dans le rapport.

    Si l'EPF cible spécifiquement des groupes comme ADF International, c'est parce que notre travail juridique est efficace : nous défendons la protection de la vie, les droits parentaux, la liberté d'expression et d'autres libertés fondamentales dans le monde. Au lieu de s'engager dans nos arguments, l'EPF poursuit une stratégie en 5D : déshabiller, désarmer, disloquer, démonétiser et défendre. Cette stratégie vise à priver les voix chrétiennes et conservatrices de légitimité, de soutien financier et d'accès au débat public. Cette campagne révèle une stratégie radicale : non pas promouvoir leur propre programme sociopolitique par le biais d'un débat ouvert, mais instrumentaliser une conception mal comprise des droits humains pour marginaliser les opinions dissidentes. Plus ils tentent de nous réduire au silence, plus il devient évident que notre travail porte ses fruits : nous défendons les libertés fondamentales en Europe et au-delà.

    Les « droits sexuels et reproductifs » (DSR) ne sont ni définis ni garantis dans le droit primaire de l'UE. Ni la Charte des droits fondamentaux ni les traités de l'UE ne contiennent ce terme. Les DSR sont un concept politique de plus en plus utilisé dans les résolutions de l'UE, mais n'ont aucune base juridique contraignante en droit européen. Ni l'article 1 (dignité humaine), ni l'article 2 (droit à la vie), ni l'article 3 (droit à l'intégrité de la personne), ni l'article 7 (respect de la vie privée et familiale), ni l'article 9 (droit de se marier et de fonder une famille) de la Charte des droits fondamentaux de l'UE ne mentionnent explicitement les « droits sexuels et reproductifs » – ni des termes tels que « avortement », « santé reproductive », « autodétermination sexuelle » ou « interruption volontaire de grossesse » n'y figurent. Les DSR ne sont pas non plus explicitement réglementés dans les traités sur l'Union européenne (TUE) ou sur le fonctionnement de l'UE (TFUE). Les soins de santé relèvent fondamentalement de la responsabilité des États membres (voir article 168 TFUE). L'UE ne peut qu'apporter son soutien à cet égard.

    Néanmoins, le terme est mentionné dans les textes du Parlement européen.

    Le Parlement européen a adopté plusieurs résolutions politiques dans lesquelles il qualifie les droits sexuels et reproductifs de droits humains ou plaide pour un large accès à l'avortement, à la contraception, à l'éducation sexuelle, etc. Par exemple, le rapport Matić (2021) cite « l'accès à un avortement sûr et légal » comme faisant partie des « droits sexuels et reproductifs ». Il ne s'agit toutefois pas d'une loi européenne contraignante, mais plutôt d'une déclaration politique. D'autres résolutions concernant la Pologne, la Hongrie et les États-Unis (après l'arrêt Roe) contiennent des appels forts en faveur des droits sexuels et reproductifs, mais elles sont purement déclaratoires, sans valeur juridique contraignante.

    Le rapport de l'EPF qualifie d'extrémistes religieux les individus et les groupes qui militent pour la protection de la vie, du mariage et de la famille. Qui définit réellement ce qu'est « l'extrémisme religieux » ?

    L'EPF elle-même ne définit pas l'« extrémisme religieux », bien qu'elle l'ait utilisé dans des rapports précédents – par exemple, « Le sommet de l'iceberg » – et dans l'ouvrage « Restoring the Natural Order ». Ce terme est davantage utilisé pour décrire les organisations ou les individus qui, selon l'EPF, investissent financièrement dans des mouvements conservateurs et remettent en question des concepts préconçus, tels que le « droit à la santé sexuelle et reproductive ». Une autre caractéristique serait que ces organisations disposent de réseaux transnationaux et agissent stratégiquement pour contrecarrer de prétendues « avancées en matière de droits humains ». Ainsi, l'EPF n'utilise pas le terme « extrémisme religieux » au sens d'activité violente ou terroriste , mais plutôt comme l'influence organisée de donateurs religieux conservateurs qui prônent une vision du monde différente de celle qu'elle propage et qui, de ce fait, sont censés « remettre en cause » les démocraties libérales et les valeurs sociales laïques. Une telle autodéfinition repose clairement sur des prémisses idéologiques, et non sur des normes juridiques objectives.

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  • Les chrétiens de Syrie en péril : l’ECLJ alerte le Conseil des droits de l’homme

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    De Thibault van den Bossche sur le site de l'ECLJ :

    Les chrétiens de Syrie en péril : l’ECLJ alerte le Conseil des droits de l’homme

    4 Août 2025

    Le 4 août 2025, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) a soumis au Conseil des droits de l’homme des Nations unies une déclaration écrite sur la situation dramatique des chrétiens de Syrie depuis la prise du pouvoir par l’ancien djihadiste Ahmed al-Charaa. Dans ce document fondé sur des témoignages de première main, l’ECLJ alerte sur le risque de disparition du pluralisme religieux dans le pays et la généralisation à l’échelle nationale du modèle de gouvernance centralisée islamiste d’Idlib.

    Avant les printemps arabes, la Syrie comptait environ deux millions de chrétiens. À la chute du régime de Bachar el-Assad, en décembre 2024, ils n’étaient déjà plus que 500 000. Depuis, l’exode s’accélère dangereusement. « Si je demande aux chrétiens ce qu’ils veulent aujourd’hui, tous me répondront : quitter la Syrie. Ils ont peur pour l’avenir de leurs enfants, et des violences spécifiques sur les femmes », nous témoigne un évêque syrien.

    Cette peur s’est cristallisée avec l’attentat du 22 juin 2025 contre l’église grecque-orthodoxe Mar Elias à Damas, qui a fait 25 morts et 63 blessés pendant la messe. Pour le patriarche Jean X, qui appelle à l’unité : « Ce n’est pas un incident isolé, ni un acte personnel. C’est une attaque contre chaque Syrien et contre toute la Syrie. » Pourtant, aucun représentant du gouvernement n’est venu sur place, à l’exception d’une ministre chrétienne, Hind Kabawat. « Le gouvernement porte l’entière responsabilité », a-t-il accusé dans son homélie aux funérailles.

  • Voici l'intention de prière du pape Léon XIV pour le mois d'août

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    De CNA :

    Voici l'intention de prière du pape Léon XIV pour le mois d'août

    Dans une vidéo diffusée le 29 juillet, le Saint-Père a demandé aux fidèles de prier « pour que les sociétés où la coexistence semble plus difficile ne succombent pas à la tentation de la confrontation pour des raisons ethniques, politiques, religieuses ou idéologiques ».

    Selon un communiqué de presse , la vidéo de ce mois-ci a été réalisée en collaboration avec la Fondation Jésuite des Communications (JesCom).

    Dans la vidéo, le pape Léon récite une prière composée spécifiquement pour l'intention de prière de ce mois-ci.

    Voici la prière complète du pape Léon :

    Jésus, Seigneur de notre histoire,

    Compagnon fidèle et présence vivante,

    Vous qui ne vous lassez jamais de venir à notre rencontre,

    Nous voici, ayant besoin de votre paix.

    Nous vivons une époque de peur et de division.

    Parfois, nous agissons comme si nous étions seuls,

    Construire des murs qui nous séparent les uns des autres,

    Oublier que nous sommes frères et sœurs.

    Envoie-nous ton Esprit, Seigneur,

    Pour raviver en nous

    Le désir de se comprendre, de s’écouter,

    Donne-nous le courage de chercher des voies de dialogue,

    Répondre au conflit par des gestes de fraternité,

    Ouvrir nos cœurs aux autres sans peur des différences.

    Fais de nous des bâtisseurs de ponts,

    Capable de surmonter les frontières et les idéologies,

    Capable de voir les autres à travers les yeux du cœur,

    Reconnaissant à chaque personne une dignité inviolable.

    Aidez-nous à créer des espaces où l’espoir peut s’épanouir,

    Là où la diversité n’est pas une menace

    Mais une richesse qui nous rend plus humains.

    Amen.

    L'intention de prière vidéo est promue par le Réseau Mondial de Prière du Pape , qui sensibilise aux intentions de prière papales mensuelles.