Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO

  • Léon XIV : Un pape européen ?

    IMPRIMER

    D'Andrea Gagliarducci sur Monday Vatican :

    Léon XIV : Un pape européen ?

    L'un des aspects les plus intéressants du pontificat encore très récent de Léon XIV est la place centrale qu'a occupée l'Europe – l'idée d'Europe et les réalités sociopolitiques de l'Europe en ce milieu du XXIe siècle – à travers les paroles, les déclarations et les actions du nouveau pape.

    Léon XIV recentre l'attention de l'Église sur la situation en Europe, replaçant ainsi l'Europe au cœur des enjeux. Ce choix est d'autant plus intéressant qu'il s'agit du deuxième pape américain consécutif.

    Il est vrai que le pape François, premier pape américain, a consacré un voyage à Strasbourg aux institutions européennes (manquant obstinément de visiter la ville et sa cathédrale, qui célébrait alors son millénaire) et a même reçu le prix Charlemagne. Ses discours sur l'Europe, à l'instar de ses voyages, visaient à réveiller la conscience sociale du continent. Son appel à une révolution démographique face à une Europe « grand-mère » reste gravé dans les mémoires, de même que sa préoccupation pour les migrants, manifestée dès son premier voyage à Lampedusa .

    Mais si le pape François avait un œil sur l'Europe et ne méprisait pas les institutions européennes, il ne souhaitait pas pour autant que l'Europe soit au centre du village.

    Concernant le conflit en Ukraine, le pape François a souvent semblé privilégier le discours russe — souvenez-vous de ses déclarations sur l'OTAN aboyant aux frontières de la Russie ? Ou encore son choix, tout à fait inhabituel, de se rendre à l'ambassade de Russie auprès du Saint-Siège au début de l'agression à grande échelle, au lieu de convoquer l'ambassadeur au Vatican ? — plutôt que celui porté sur l'Europe, qui lui apparaissait comme faisant partie du monde occidental, en opposition avec le Sud global dont était issu le pape François.

    Il est vrai que nombre de décisions du pape François semblaient répondre à une logique du Premier Monde plutôt qu'à celle du Tiers Monde — comme par exemple les trois commissions sur le diaconat féminin, le débat ouvert sur les soi-disant viri probati et même sa réforme de Caritas Internationalis — mais en réalité, le pape considérait alors l'Europe comme un continent riche, incapable de compassion envers les migrants et marginalisé dans une histoire du monde qui devait changer.

    Léon XIV est un pape américain, mais il considère l'Europe moins avec suspicion qu'avec préoccupation. Ses propos sur la nécessité d'inclure l'Union européenne dans les pourparlers de paix en Ukraine témoignent de son désir de voir l'Europe pleinement intégrée à la scène internationale.

    Dans cette perspective, l'audience accordée par Léon XIV aux membres du groupe des conservateurs et réformistes européens du Parlement européen le 10 décembre revêt une importance réelle et considérable.

    Dans son discours aux députés européens le 10 décembre, Léon a même relancé le thème des racines judéo-chrétiennes de l'Europe, réaffirmant la contribution du christianisme à la civilisation européenne et évoquant « les riches principes éthiques et les modes de pensée qui constituent le patrimoine intellectuel de l'Europe chrétienne » et « essentiels pour sauvegarder les droits donnés par Dieu et la dignité inhérente de chaque personne humaine, de la conception à la mort naturelle ».

    « Ces principes », a déclaré Léon XIV, « sont essentiels pour sauvegarder les droits divinement conférés et la valeur inhérente de chaque personne humaine, de la conception à la mort naturelle », et « sont également fondamentaux pour répondre aux défis posés par la pauvreté, l’exclusion sociale, la précarité économique, ainsi que par la crise climatique actuelle, la violence et la guerre. »

    « Pour que la voix de l’Église, notamment à travers sa doctrine sociale, continue de se faire entendre, il ne s’agit pas de restaurer une époque révolue », a déclaré Léon, « mais de garantir que les ressources essentielles à la coopération et à l’intégration futures ne soient pas perdues. »

    Ce sont des mots lourds de sens, qui marquent le retour de l'Église sur la scène européenne avec tout son poids et ses valeurs. Et le moment est sans doute venu.

    La liberté religieuse semble bel et bien menacée en Europe, et les chrétiens sont particulièrement visés. L’Observatoire de l’intolérance et de la discrimination à l’égard des chrétiens en Europe a recensé plus de 2 000 incidents antichrétiens en 2024 , dont le meurtre d’un prêtre en Espagne, des vols et des profanations. On a dénombré 93 incendies criminels d’églises, soit près du double du nombre enregistré en 2023.

    Alors que les agressions se multiplient, des formes subtiles de discrimination se perpétuent sous couvert de l'appareil bureaucratique et au nom de l'égalité. Des articles de presse récents indiquent que la Commission européenne a refusé à sept reprises à la Fédération des associations familiales catholiques d'Europe (FAFCE) l'accès à des fonds européens – alors même que les projets soumis étaient éligibles – au seul motif que la conception de la famille défendue par la fédération – un père, une mère et des enfants – serait incompatible avec les valeurs européennes, notamment celles d'égalité et de non-discrimination.

    Ce n'est pas tout. La World Youth Alliance, une organisation internationale basée aux États-Unis qui sensibilise les jeunes à la dignité de la vie, a reçu des fonds pour des projets, et ces fonds ont déjà été dépensés, ce qui soulève des questions et le risque de devoir les restituer, précisément parce que la bureaucratie européenne a décidé que ces projets violaient également les principes de non-discrimination.

    Mais qu’en est-il alors de Päivi Maria Räsänen, ancienne ministre finlandaise, actuellement jugée par la Cour suprême de Finlande après un procès de six ans ayant traversé plusieurs instances judiciaires ? La raison ? Elle avait exprimé son opposition au soutien apporté par son Église luthérienne à la marche des fiertés LGBT dans un tweet (désormais publié sur X) où elle citait un passage de la Bible condamnant l’homosexualité.

    L’affaire Räsänen illustre comment les « discours de haine » peuvent être utilisés contre les chrétiens. L’affaire FAFCE démontre l’existence d’un préjugé non seulement contre les chrétiens, mais aussi contre les opinions chrétiennes au sein de la société, opinions qui découlent en définitive du droit naturel .

    En replaçant l'Europe au centre du village global, Léon XIV met également ces questions au premier plan et, d'une certaine manière, demande aux hommes politiques de prendre position.

    C’est la « diplomatie de la vérité », citée par Léon XIV dans son premier discours au Corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, le 16 mai .

    À cette occasion, Léon XIV a fait remarquer que « l’Église ne peut jamais s’abstenir de dire la vérité sur
    l’homme et le monde, recourant si nécessaire à un langage franc, ce qui peut donner lieu à quelques malentendus initiaux ».

    Tout cela laisse fortement penser que l'Europe ne sera pas un enjeu secondaire du pontificat de Léon XIV. Ce retour de l'Europe au cœur des préoccupations pourrait également influencer la diplomatie papale. Il s'agit d'un changement de paradigme subtil et progressif – pour reprendre une expression courante sous le pontificat de François – qu'il convient d'observer et d'analyser attentivement.

  • Le Chili élit un président catholique, pro-vie et pro-famille

    IMPRIMER

    D'InfoVaticana :

    José Antonio Kast : Le Chili élit un président catholique, pro-vie et pro-famille

    José Antonio Kast : Le Chili élit un président catholique, pro-vie et pro-famille

    José Antonio Kast Rist est un avocat et homme politique chilien, et le président élu du Chili après avoir remporté le second tour de l'élection présidentielle qui s'est tenu le dimanche 14 décembre 2025. Chef du Parti républicain et candidat à la présidence à trois reprises, Kast a finalement accédé au palais de La Moneda avec un programme axé principalement sur la sécurité et l'économie, sans toutefois s'éloigner de son profil marqué par la défense de la vie et de la famille.

    Descendant d'immigrants allemands et élevé dans une famille profondément catholique, Kast a fait de sa foi et de ses convictions morales l'un des piliers les plus visibles et constants de sa carrière publique. Dans un entretien accordé à ACdP il y a deux ans, il résumait ainsi sa hiérarchie des priorités :

    « Je suis entré en politique en tant que catholique ; je suis d’abord catholique, ensuite homme politique ; je suis d’abord père, ensuite homme politique. »

    Marié depuis 1991 , père de neuf enfants , il est membre du Mouvement de Schoenstatt . Catholique pratiquant , il a toujours défendu des positions pro-vie et pro-famille, même lorsque cela lui a valu de lourdes conséquences politiques.

    Formation et débuts politiques

    Né à Santiago en 1966 , José Antonio Kast est le benjamin d'une famille de dix enfants d'origine allemande, profondément religieuse ; l'un de ses frères aînés est même devenu prêtre. Il a étudié à l' École allemande de Santiago , puis le droit à l' Université pontificale catholique du Chili .

    Durant ses études universitaires, il adhéra au Mouvement Gremial , une organisation catholique et conservatrice, où il rencontra Jaime Guzmán , fondateur de l'Union démocratique indépendante (UDI) et figure majeure de la pensée politique chrétienne au Chili. Sa relation avec Guzmán influença profondément sa conception de la politique comme un service guidé par des principes moraux objectifs, notamment la défense de la vie et de la famille.

    Sa carrière politique l'a mené à occuper les fonctions de conseiller municipal et de député. Au Congrès, Kast s'est distingué par sa priorité accordée aux débats sur les questions morales et culturelles fondamentales. Il fut l'un des plus fervents opposants à la loi sur le divorce en 2004 et avait alors averti que son adoption engendrerait une lutte permanente sur le terrain des valeurs.

    Rupture avec l'UDI et la fondation du Parti républicain

    En 2016, après deux décennies d'adhésion, Kast a quitté l'UDI, affirmant que le parti s'était éloigné de ses principes fondateurs et avait succombé au « politiquement correct ». Cherchant une plus grande cohérence entre le discours et l'action, il a d'abord fondé Republican Action et, en 2019, le Parti républicain .

    À partir de cette tribune, il a promu un programme explicitement conservateur, qu'il a lui-même résumé par la triade « Dieu, la patrie et la famille » , défendant la vie de la conception à la mort naturelle, la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme et la liberté religieuse.

    Mariage et famille

    Au-delà de sa carrière publique, Kast a toujours insisté sur le rôle central de la famille comme fondement de sa vocation personnelle et politique. Son mariage avec María Pía Adriasola , avec qui il partage plus de trente ans de vie et avec qui il a neuf enfants , a été présenté par lui non comme un simple fait biographique, mais comme une expérience transformatrice qui a façonné ses convictions en matière d'engagement, de responsabilité et de service. Cette dimension était particulièrement manifeste dimanche soir , lorsqu'il a prononcé son premier discours en tant que président élu , remerciant sa famille pour son soutien indéfectible au fil des ans et confiant publiquement son mandat à Dieu , implorant « la sagesse, la modération et la force nécessaires pour relever ce défi ».

    « Les mardis en amoureux » : le rendez-vous hebdomadaire du couple Kast

    L'une des traditions les plus commentées dans la vie de famille de Kast est le « Mardi des rendez-vous », nom qu'ils ont donné à leur rendez-vous hebdomadaire en soirée. L'idée a germé au début de leur relation, alors que le jeune couple connaissait des tensions dues au manque de temps passé ensemble. Un ami proche, le père Horacio Rivas, leur a suggéré d'instaurer un jour fixe pour ces rendez-vous (une expression chilienne pour désigner une sortie en amoureux), à l'instar de ses réunions politiques. « Le prêtre nous a proposé d'instaurer les "Mardis des rendez-vous" : tout comme il rencontrait des présidents de parti les autres jours, il ferait de même avec moi le mardi. Et tout s'est arrangé », se souvient Adriasola, évoquant comment cette routine hebdomadaire a contribué à reconstruire leur relation, comme elle l'a raconté dans des interviews accordées à El País et Emol.

    Président élu : Chili 2026-2030

    Au second tour de l'élection présidentielle, le 14 décembre 2025 , José Antonio Kast a battu la candidate de gauche Jeannette Jara et est devenu président élu du Chili . Ce résultat, confirmé après le dépouillement officiel, marque un tournant majeur dans le paysage politique chilien.

    Kast accédera à la présidence le 11 mars 2026 , après deux tentatives précédentes en 2017 et 2021. Sa victoire, axée sur un programme sécuritaire et économique, symbolise également une réaction du Chili contre le programme culturel progressiste et une réaffirmation des valeurs traditionnelles.

    Durant la campagne présidentielle, loin d'adoucir son message, il a publiquement réaffirmé ses convictions :

    « Nous allons reparler de Dieu, de la patrie et de la famille. Ce sont les valeurs qui ont fait la force de notre nation, et nous n’avons aucune raison d’avoir peur de ce qu’elles nous disent. »

  • La dernière encyclique antimoderne que projetait le pape Pie XII

    IMPRIMER

    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    La dernière encyclique antimoderne que projetait Pie XII

    Quatre ans avant Vatican II, en 1958, un dernier document pontifical antimoderne, une encyclique, était en préparation dans les palais apostoliques. La mort du Pape en interrompit la rédaction finale et la publication. C’est ce qu’a révélé l’ouverture en 2020 des archives du pontificat de Pie XII, désormais consultables jusqu’à 1958, année de la mort de ce pape.

    Cette ouverture avait provoqué l’arrivée d’une nuée de chercheurs en direction des archives vaticanes, qui pensaient pouvoir démontrer les faiblesses coupables du Pontife vis-à-vis du régime hitlérien, et qui, comme il était prévisible, ont eu la déception de trouver toutes les preuves du contraire. En revanche, des historiens sérieux ont vu s’ouvrir de vastes perspectives sur des sujets du plus grand intérêt.

    On savait que Pie XII avait lancé en 1948 la préparation d’un concile œcuménique qui fit l’objet de travaux importants jusqu’en 1951. Il était d’ailleurs question, de manière très caractéristique, non pas de convoquer un autre concile, mais de « continuer » celui réuni par Pie IX en 1869 et, qui avait dû s’interrompre en 1870 en raison de la guerre franco-prussienne.

    Lire la suite sur Res Novae

  • Il y a 65 ans, le 15 décembre, le roi Baudouin épousait dona Fabiola de Mora y Aragon

    IMPRIMER

    De Bernadette Chovelon sur aleteia.org :

    Baudouin et Fabiola : le roman d’amour d’un couple chrétien

    publié le 16/09/18 - mis à jour le 14/12/25

    Il y a 65 ans, le 15 décembre, à Bruxelles, le roi Baudouin épousait dona Fabiola de Mora y Aragon. L’auteur de la dernière biographie de ce couple royal raconte la vie spirituelle des deux époux. Sa découverte personnelle de leur vie exemplaire a littéralement ravivé sa foi.

    L’itinéraire spirituel du roi de Belgique Baudouin (1930-1993) et de son épouse, Fabiola (1925-2014) est un vrai roman d’amour, tout inspiré par l’Évangile et la foi. Comme chacun de nous, Baudouin et Fabiola ont connu des épreuves à traverser, des rencontres, des joies, qui peu à peu ont construit leurs personnalités puis les valeurs de leur amour. Leur foi commune, leur attention aux autres, ont été, semble-t-il, leur soleil et le plus bel atout de leur union.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Convertir notre regard (3e dimanche de l'Avent)

    IMPRIMER

    Homélie pour le troisième dimanche de l'Avent par le Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - archive 2007)

    Lectures

    La liturgie de ce dimanche du Gaudete nous invite résolument à la joie. L’antienne d’entrée donne le ton : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche » (cf. Ph 4, 4-5). Le motif de cette joie nous est clairement annoncé dans la première lecture, que nous illustrerons par des passages du même prophète Isaïe, proposés tout au long de la seconde semaine de l’Avent. Dieu lui-même vient bientôt « déchirer le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple » (Is 25, 7-8). « Comme un berger, il conduira son troupeau ; son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits » (Is 40, 11). Il « fortifiera les mains défaillantes et affermira les genoux qui fléchissent ». « En ce jour-là on dira : “Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés !” » (Is 25, 9). Comment resterions-nous indifférents devant de telles promesses, qui réveillent en nous notre profond désir de paix, de bonheur, de salut ? 

    Peut-être demandons-nous spontanément : mais quand donc le Seigneur va-t-il intervenir pour réaliser ce renouvellement de toutes choses ? Quand donc « verrons-nous sa gloire, pourrons-nous contempler la splendeur de notre Dieu » et nous en réjouir de tout notre cœur comme il nous y invite ? En posant cette question, nous rejoignons l’interrogation de Jean-Baptiste et de tant d’autres chercheurs de Dieu dont les pas ont croisé ceux de Jésus : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Cette question ne trahit pas un doute, mais formule l’interrogation que nous sommes tous inévitablement amenés à nous poser devant Jésus de Nazareth. « Aucun homme en effet ne peut accomplir les signes qu’il a accomplis si Dieu n’est pas avec lui » (cf. Jn 3, 2) ; comme Nicodème, nous sommes conduits à reconnaître que « c’est de la part de Dieu qu’il est venu nous instruire » (Ibid.). Mais si comme il le prétend, il est « Fils de Dieu » (Jn 10, 36), comment se fait-il que sa divinité demeure cachée sous le voile de son humanité ? Pourquoi sa gloire ne se manifeste-t-elle pas sensiblement pour que nous puissions tous la constater ?

    Lire la suite

  • Gaudete : réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur (3e dimanche de l'Avent)

    IMPRIMER

    Rédigé par un moine de Triors le sur le site de l'Homme Nouveau dans Culture

    Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous. Que votre modération soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. N'entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l'oraison et à la prière, pour présenter vos requêtes à Dieu.
    Ta complaisance, Yahvé, est pour ta terre, tu as fait revenir les captifs de Jacob
    (Philippiens 4, 4 ; Psaume 84, 2)

    Thême spirituel : la joie

    Ce texte bien connu de saint Paul est tiré de l'épître aux Philippiens (4,4). Les Philippiens étaient un peu les préférés de l'Apôtre. La lettre qu'il leur envoie est toute pleine de tendresse, de sérénité, de joie. « Oui, Dieu m'est témoin que je vous aime tous tendrement dans le cœur du Christ Jésus ! » Ce n'est ni un écrit polémique, ni même un document doctrinal, encore que, en plein cœur de cette lettre, saint Paul évoque, dans ce qu'on appelle justement l'hymne aux Philippiens, le grand mouvement de descente du Christ jusqu'à l'humiliation de la croix, puis de remontée jusqu'à la gloire du Père. Un passage magnifique mais qui commence par une invitation gracieuse à imiter Jésus : 

    « Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus : Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix ! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus, s'agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, de Jésus Christ, qu'il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (2, 5-11)

    Lire la suite sur le site de l'Homme Nouveau

  • Les pièces grégoriennes du troisième dimanche de l'Avent ("Gaudete")

    IMPRIMER

    Du site d'Una Voce :

    Troisième dimanche de l’Avent dit “Gaudete”

    « Intr. Gaudéte »Troisième dimanche de l'Avent dit "Gaudete"
     

    Si vous n’avez pas reconnu qui chantaient en 1956 les cinq pièces de cette messe, isolées pour les choristes, découvrez-les en cliquant ICI pour accéder au site d'Una Voce.

  • Le dimanche de "Gaudete", avec ornements roses

    IMPRIMER

    Pourquoi du rose pour le 3ème dimanche de l'Avent ? - Jeunes Cathos Blog  Jeunes Cathos Blog

    Missel.free approfondit la signification du dimanche de "Gaudete"

    "Au VIII° siècle, et encore au XII° siècle, lorsque les quatre dimanches de l’Avent étaient considérés comme les étapes d’un temps d’allégresse, tout à la joie de la venue prochaine du Rédempteur, le troisième dimanche était le point culminant de cette montée joyeuse vers Bethléem. Il porte le nom de « Gaudete » (ce qui signifie : « soyez joyeux ») en raison du premier mot de l’Introït. Certes, parce qu’il est par excellence l’hymne de Noël, le « Gloria in excelsis Deo » ne réapparaît pas encore ; la liturgie romaine qui suspend les exercices pénitentiels le dimanche mais y célèbre cependant, depuis le début de l’Avent, en ornements violets et sans fleurs, tempère aujourd’hui ses rappels pénitentiels en prenant les ornements roses. « Par sa couleur, le symbole de la joie de l'Eglise, dont l'odeur figure les bonnes œuvres de la personne à honorer, alors que la rose elle-même, produite de la racine de Jessé, est mystiquement la fleur des champs et le lys de vallées dont parle l'Ecriture, c'est-à-dire Jésus né de Marie. »

    lire la suite ici : http://missel.free.fr/Annee_B/avent/gaudete.html

  • Puiser à la source, mais c'est de nuit...

    IMPRIMER

    Je la connais la source, elle coule, elle court, mais c'est de nuit.

    Dans la nuit obscure de cette vie, je la connais la source, par la foi, mais c'est de nuit.

    Je sais qu'il ne peut y avoir de chose plus belle, que ciel et terre viennent y boire, mais c'est de nuit.

    Je sais que c'est un abîme sans fond et que nul ne peut la passer à gué, mais c'est de nuit.

    Cette source éternelle est cachée en ce pain vivant pour nous donner la vie, mais c'est de nuit.

    De là, elle appelle toutes créatures qui viennent boire de son eau, dans l'ombre, car c'est de nuit.

    Cette source vive de mon désir, en ce pain de vie je la vois, mais c'est de nuit.

    Saint Jean de la Croix.
  • Jean de la Croix, docteur mystique (14 décembre)

    IMPRIMER

    san_juan_de_la_cruz_3631_jpg_1306973099.jpgLe mercredi 16 février 2011, lors de l'audience générale, Benoît XVI consacrait sa catéchèse à saint Jean de la Croix :

    Chers frères et sœurs,

    Il y a deux semaines, j'ai présenté la figure de la grande mystique espagnole Thérèse de Jésus. Je voudrais aujourd'hui parler d'un autre saint important de ces territoires, ami spirituel de sainte Thérèse, réformateur, avec elle, de la famille religieuse carmélitaine: saint Jean de la Croix, proclamé Docteur de l'Eglise par le Pape Pie XI, en 1926, et surnommé dans la tradition Doctor mysticus, «Docteur mystique».

    Jean de la Croix naquit en 1542 dans le petit village de Fontiveros, proche d'Avila, en Vieille Castille, de Gonzalo de Yepes et Catalina Alvarez. Sa famille était très pauvre, car son père, issu d’une famille noble de Tolède, avait été chassé de chez lui et déshérité pour avoir épousé Catalina, une humble tisseuse de soie. Orphelin de père dans son jeune âge, Jean, à neuf ans, partit avec sa mère et son frère Francisco pour Medina del Campo, non loin de Valladolid, un pôle commercial et culturel. Il y fréquenta le Colegio de los Doctrinos, en assurant également d'humbles travaux pour les sœurs de l'église-couvent de la Madeleine. Par la suite, vues ses qualités humaines et ses résultats dans les études, il fut admis d'abord comme infirmier dans l'Hôpital de la Conception, puis au Collège des jésuites, qui venait d'être fondé à Medina del Campo: Jean y entra à dix-huit ans et étudia pendant trois ans les sciences humaines, la rhétorique et les langues classiques. A la fin de sa formation, sa vocation lui était très claire: la vie religieuse et, parmi tous les ordres présents à Medina, il se sentit appelé au carmel.

    Au cours de l'été 1563, il débuta le noviciat chez les carmes de la ville, en prenant le nom religieux de Mattia. L'année suivante, il fut destiné à la prestigieuse université de Salamanque, où il étudia pendant un triennat les arts et la philosophie. En 1567, il fut ordonné prêtre et retourna à Medina del Campo pour célébrer sa première Messe entouré de l'affection de sa famille. C'est là qu'eut lieu la première rencontre entre Jean et Thérèse de Jésus. La rencontre fut décisive pour tous les deux: Thérèse lui exposa son programme de réforme du carmel, l’appliquant également à la branche masculine de l'ordre et proposa à Jean d'y adhérer «pour la plus grande gloire de Dieu»; le jeune prêtre fut fasciné par les idées de Thérèse, au point de devenir un grand défenseur du projet. Ils travaillèrent ensemble quelques mois, partageant les idéaux et les propositions pour inaugurer le plus rapidement possible la première maison des carmes déchaux: l'ouverture eut lieu le 28 décembre 1568 à Duruelo, un lieu isolé de la province d'Avila. Avec Jean, trois autres compagnons formaient cette première communauté masculine réformée. En renouvelant leur profession de foi selon la Règle primitive, tous les quatre adoptèrent un nouveau nom: Jean s'appela dès lors «de la Croix», nom sous lequel il sera universellement connu. A la fin de 1572, à la demande de sainte Thérèse, il devint confesseur et vicaire du monastère de l’Incarnation d'Avila, où la sainte était prieure. Ce furent des années d'étroite collaboration et d'amitié spirituelle, qui les enrichit tous deux. C'est à cette période que remontent aussi les plus importantes œuvres de Thérèse et les premiers écrits de Jean.

    Lire la suite

  • Entretien avec le cardinal Müller sur l'Europe, l'islam, la FSSPX et le chemin synodal allemand

    IMPRIMER

    De Jan Bentz sur le Catholic Herald :

    Entretien avec le cardinal Müller sur l'Europe, l'islam, la FSSPX et le chemin synodal allemand

    13 décembre 2025

    À l'aube de l'Avent – ​​​​un temps non seulement dédié à la lumière des bougies et aux chants de Noël, mais aussi à un renouvellement spirituel –, l'Église tourne à nouveau son regard vers le mystère de la venue du Christ. Rares sont les voix qui s'expriment en ce moment avec autant de clarté et d'urgence spirituelle que celle du cardinal Gerhard Ludwig Müller. L'ancien préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi est depuis longtemps l'un des esprits théologiques les plus perspicaces de l'Église, n'hésitant pas à diagnostiquer les crises spirituelles profondes de notre époque et à appeler les catholiques à revenir aux fondements de la Révélation.

    Dans cette conversation riche et profonde, le cardinal Müller médite sur la véritable nature de l'Avent comme temps de purification et d'espérance, prodigue des conseils pour résister aux excès de la société de consommation et examine le paradoxe qui caractérise l'Europe, mêlant laïcité et renouveau religieux. Il s'exprime avec franchise sur Vatican II, les défis posés par la FSSPX et les turbulences du Chemin synodal allemand. Il en ressort une vision stimulante et lumineuse de la foi : une foi ancrée dans le Christ, enracinée dans la Tradition et inébranlable face aux épreuves actuelles de l'Église.

    Jan Bentz : À l'aube de l'Avent, l'Église présente ce temps non seulement comme un compte à rebours avant Noël, mais aussi comme une école de vigilance, de purification et d'espérance. Selon vous, quel est le travail spirituel que les catholiques d'aujourd'hui doivent accomplir le plus urgemment durant l'Avent ?

    Cardinal Gerhard L. Müller : Le cycle de l'année liturgique reflète l'histoire du salut de Dieu pour l'humanité. Dans la célébration de l'Eucharistie, l'œuvre salvifique de Dieu pour tous les hommes est rendue sacramentellement présente en Jésus-Christ. Dans les conférences, nous témoignons la voix des prophètes – surtout celle d'Isaïe – qui proclament la venue du Messie d'Israël, le Sauveur et Rédempteur du monde : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière… Car un enfant nous est né, un fils nous est donné ; et la souveraineté reposera sur son épaule » (Is 9, 1.5). C'est le Royaume de Dieu, que Jésus a publiquement proclamé et accompli comme Roi des Juifs sur la Croix, et qu'il a fait venir au monde, indestructible, par sa Résurrection d'entre les morts.

    En Jésus, toutes les promesses prophétiques se sont accomplies au-delà de toute mesure, car il est le Fils de Dieu qui, par Marie, a assumé notre humanité, nous a rachetés du péché et de la mort, et nous a élevé à la dignité d'enfants de Dieu. Nous ne sommes plus esclaves des forces élémentaires de ce monde, car telle est notre foi – ce même message que Paul a proclamé aux Églises de Galatie, et par là même aux chrétiens de tous les temps : « Lorsque les temps furent accomplis, Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions l'adoption » (Ga 4, 4-5).

    Quiconque réfléchit un tant soit peu au sens de la vie et prend au sérieux son existence et son identité sait que se préparer à Noël ne saurait se limiter à l’achat de cadeaux et à quelques moments de romantisme saisonnier. L’essentiel est d’ouvrir nos cœurs et d’accueillir la venue de Jésus dans nos esprits et dans nos vies. Car nous ne pouvons placer notre espérance – ni dans la vie ni dans la mort – dans les faux prophètes et les pseudo-messies, fruits d’une fabrication idéologique et politique, qui, au XXe siècle, ont plongé l’humanité dans une misère indicible par les guerres mondiales et les génocides. Notre espérance repose en Dieu seul, « qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 15, 57).

    Lire la suite

  • Le premier sermon du pape Léon pour la fête de Notre-Dame de Guadalupe nous livre le fond de son cœur

    IMPRIMER

    De Petra Lorleberg sur kath.net/news :

    Le premier sermon du pape Léon pour la fête de Notre-Dame de Guadalupe nous offre un aperçu de son cœur.

    13 décembre 2025

    « Aide-nous à comprendre que nous sommes les destinataires, mais non les maîtres, de ce message [de l’Évangile], mais, à l’exemple de saint Juan Diego, ses simples serviteurs. » – L’homélie papale remarquable dans son intégralité.

    Vatican (kath.net/pl) « Mère du vrai Dieu, par qui nous vivons, venez en aide au Successeur de Pierre, afin qu’il fortifie tous ceux qui lui sont confiés sur l’unique chemin qui conduit au fruit béni de vos entrailles. » Tels furent les mots du pape Léon XVI dans sa première homélie pour la solennité de Notre-Dame de Guadalupe, célébrée en la basilique Saint-Pierre. « Aidez-nous à comprendre que nous sommes destinataires, mais non maîtres, de ce message, mais, à l’exemple de saint Juan Diego, ses simples serviteurs. » Le pape, originaire des États-Unis et ayant exercé son ministère pendant de nombreuses années en Amérique latine comme supérieur d’un ordre religieux et comme évêque, connaît profondément la piété qui entoure les apparitions mariales de Guadalupe. 

    NOTRE-DAME DE GUADALUPE

    HOMÉLIE DU SAINT PÈRE LÉON XIV

    Basilique Saint-Pierre, vendredi 12 décembre 2025

    Chers frères et sœurs :

    Dans le passage du Siracide, nous trouve une description poétique de la Sagesse, image qui trouve sa pleine expression dans le Christ, « la sagesse de Dieu » ( 1 Co  1, 24), qui, lorsque les temps furent accomplis, s’est fait chair, né d’une femme (cf.  Ga  4, 4). La tradition chrétienne a également interprété ce passage à la lumière de la figure mariale, car il évoque la femme préparée par Dieu pour recevoir le Christ. En effet, qui d’autre que Marie peut dire : « En moi est toute la grâce du chemin et de la vérité, toute espérance de la vie et de la vertu » ( Sir  24, 25) ? C’est pourquoi la tradition chrétienne n’hésite pas à la reconnaître comme « la mère de l’amour » ( ibid.,  v. 24).

    Dans l’Évangile, nous entendons comment Marie vit la transformation que procure la Parole de Dieu dans sa vie. Telle une flamme ardente et inextinguible, la Parole nous pousse à partager la joie du don reçu (cf.  Jr  20, 9 ;  Lc  24, 32). Réjouie par l’annonce de l’ange, elle comprend que la joie de Dieu s’accomplit dans la charité et se hâte donc chez Élisabeth.

    En vérité, les paroles de la Pleine de Grâce sont « plus douces que le miel » ( Siracide  24, 27). Son seul salut suffit à faire tressaillir de joie l’enfant dans le sein d’Élisabeth, et celle-ci, remplie de l’Esprit Saint, se demande : « Qui suis-je pour que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? » ( Luc  1, 43). Cette joie culmine dans le  Magnificat , où Marie reconnaît que son bonheur vient du Dieu fidèle, qui a tourné son regard vers son peuple et l’a béni (cf.  Psaume  66, 2) d’un héritage plus doux que le miel en rayon (cf.  Siracide  24, 20) : la présence même de son Fils.

    Tout au long de sa vie, Marie apporte cette joie là où la joie humaine est insuffisante, là où le vin a manqué (cf.  Jn  2, 3). C’est ce qui se produit en Guadalupe. À Tepeyac, elle éveille chez les habitants des Amériques la joie de se savoir aimés de Dieu. Lors des apparitions de 1531, s’adressant à saint Juan Diego dans sa langue maternelle,  elle déclare « désirer ardemment » qu’une « petite maison sacrée » y soit construite, d’où elle exaltera Dieu et le fera se manifester (cf.  Nican Mopohua , 26-27). Au milieu des conflits, des injustices et des souffrances incessantes qui cherchent un soulagement, Notre-Dame de Guadalupe proclame le cœur de son message : « Ne suis-je pas ici, moi qui suis votre mère ? » ( ibid. , 119). Elle est la voix qui fait résonner la promesse de la fidélité divine, la présence qui soutient quand la vie devient insupportable.

    La maternité qu’elle proclame nous fait nous redécouvrir comme des enfants. Quiconque entend « Je suis votre mère » se souvient que, depuis la croix, le « Voici votre mère » correspond à « Voici votre fils » (cf.  Jn  19, 26-27). Et comme des enfants, nous nous tournerons vers elle pour lui demander : « Mère, que devons-nous faire pour être les enfants que ton cœur désire ? » Elle, fidèle à sa mission, nous répondra tendrement : « Faites tout ce qu’il vous dira » ( Jn  2, 5). Oui, Mère, nous voulons être tes vrais enfants : dis-nous comment grandir dans la foi quand nos forces nous abandonnent et que les ombres s’étendent. Aide-nous à comprendre qu’avec toi, même l’hiver se pare de roses.

    Et en tant que ton enfant, je te le demande : Mère, enseigne aux nations qui aspirent à être tes enfants à ne pas diviser le monde en factions irréconciliables, à ne pas laisser la haine marquer leur histoire, ni les mensonges écrire leur mémoire. Montre-leur que l'autorité doit s'exercer au service des autres, et non par domination. Instruis leurs dirigeants sur leur devoir de préserver la dignité de chaque personne à chaque étape de la vie. Fais de ces nations, tes enfants, des lieux où chacun se sente le bienvenu.

    Mère, accompagne les jeunes afin qu'ils reçoivent du Christ la force de choisir le bien et le courage de demeurer fermes dans la foi, même lorsque le monde tente de les détourner de leur chemin. Montre-leur que ton Fils marche à leurs côtés. Que rien ne trouble leur cœur afin qu'ils accueillent sans crainte les projets de Dieu. Préserve-les des menaces du crime, de la dépendance et des dangers d'une vie vaine.

    Mère, allez à la rencontre de ceux qui se sont égarés loin de la sainte Église : que votre regard les atteigne là où le nôtre ne peut les atteindre, abattez les murs qui nous séparent et ramenez-les à la maison par la puissance de votre amour. Mère, je vous supplie d’incliner le cœur de ceux qui sèment la discorde vers le désir de votre Fils que « tous soient un » ( Jn  17, 21) et ramenez-les à la charité qui rend la communion possible, car au sein de l’Église, Mère, vos enfants ne peuvent être divisés.

    Fortifie les familles : que les parents, à ton exemple, élèvent leurs enfants avec tendresse et fermeté, afin que chaque foyer soit une école de foi. Inspire, Mère, ceux qui forment les esprits et les cœurs, afin qu’ils transmettent la vérité avec la douceur, la précision et la clarté qui jaillissent de l’Évangile. Encourage ceux que ton Fils a appelés à le suivre de plus près : soutiens le clergé et les personnes consacrées dans leur fidélité quotidienne et ravive leur premier amour. Garde leur vie intérieure par la prière, protège-les dans la tentation, encourage-les dans la fatigue et secourt les affligés.

    Sainte Vierge, puisse-t-on, comme vous, garder l’Évangile dans nos cœurs (cf.  Lc  2, 51). Aide-nous à comprendre que, bien que nous en soyons les destinataires, ce message ne nous appartient pas, mais que, comme saint Juan Diego, nous en sommes les simples serviteurs. Puissions-nous vivre convaincus que partout où la Bonne Nouvelle se répand, tout devient beau, tout est restauré, tout est renouvelé. « Ceux qui te suivent ne pécheront pas » (cf.  Sr  24, 22) ; assistez-nous afin que notre péché et notre misère ne ternissent pas la sainteté de l’Église qui, comme vous, est une mère.

    Mère du vrai Dieu par qui nous vivons, venez en aide au Successeur de Pierre, afin qu’il confirme tous ceux qui lui sont confiés sur l’unique chemin qui conduit au fruit béni de vos entrailles. Rappelez-le à votre Fils, à qui le Christ a confié  les clés du Royaume des Cieux  pour le bien de tous, afin que ces clés servent à lier et à délier,  et à racheter toute misère humaine ( Saint Jean-Paul II ,  Homélie à Syracuse , 6 novembre 1994). Et faites que, confiants en votre protection, nous avancions toujours plus unis à Jésus et les uns aux autres vers la demeure éternelle qu’il nous a préparée et où vous nous attendez. Amen.